Lancement d’un financement participatif pour la publication de cette biographie « O Príncipe Soldado:a curta e empolgante vida de D. Antonio de Orleans e Bragança », par l’historienne Teresa Malatian. Le prince Antonio est né à Paris en 1881 au cours d’un voyage de ses parents la princesse Isabelle du Brésil et le prince Gaston d’Orléans, comte d’Eu.
A l’âge de 8 ans, il doit quitter avec les siens le palais de Petrópolis et prend le chemin de l’exil. Il vit alors principalement en Normandie au château d’Eu. Il intègre l’armée austro-hongroise ne pouvant servir l’armée française ni la Légion étrangère. Mais lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, il refuse d’attaquer la France. Grâce à l’intervention du roi George V, il peut entrer à la Royal Navy.
Il meurt en novembre 1918 à Edmonton en Angleterre trois jours après l’armistice lors d’une manœuvre. Cliquez ici pour avoir toutes les informations sur ce financement participatif et visionner une video avec des photos d’archives. (Merci à Mark)
Margaux ?
17 août 2017 @ 09:22
Orléans-Bragance, ces « princes impériaux » que nulle constitution ne désigne comme tels. L’art d’usurper dans toute sa splendeur. Bref. Le prince Gaston n’y fut pour rien. Il fut d’ailleurs un soldat d’une très haute valeur et c’est cela qui le distingue vraiment. Ce qui est dommage, c’est que ce livre soit écrit en portugais du Brésil. J’espère qu’il sera traduit.
Margaux ?
17 août 2017 @ 09:25
« Le prince Gaston »
Le prince Antoine (Antonio).
Mon esprit me joue des tours.
Oscar
17 août 2017 @ 13:59
Franchement, vous réalisez et croyez vraiment ce que vous dites pour parler ainsi d’usurpation concernant le nom « Orléans-Bragance » et le titre de « princes impériaux » pour les enfants d’Isabelle de Bragance, princesse impériale du Brésil, du prince Gaston d’Orléans comte d’Eu? Des petits-enfants de l’empereur Pedro II du Brésil tous nés sous le règne de leur impérial grand-père et nommés comme tels sur leur acte de naissance sous la Constitution de l’empire brésilien. Ces princes donc morts depuis longtemps sont nés comme tels, la chute de l’empire brésilien a naturellement engendré une une nouvelle Constitution, républicaine, qui ne comprenait pas un empereur ni sa famille, les princes du Brésil sont partis en exil où leur nom et leurs titres, vestiges d’un régime qui n’existait plus, ont continué à leur être donnés. Mais point d’usurpation là-dedans et encore moins en vertu du fait qu’ils ne figurent pas dans le texte de la Constitution républicaine du Brésil. Il ne faut pas confondre une marque de courtoisie, voire de déférence, avec une usurpation.
Entre autres exemples :
Monseigneur le Comte de Paris a sur ses papiers d’identité :
Henri d’Orléans
-prince français-comte de Paris-
Et le roi Fouad II d’Egypte :
Ahmed Fouad
-ex roi d’Égypte-
Idem pour Farah Palhavi, ex impératrice d’Iran.
Même en République et selon de nouvelles Constitutions, la courtoisie républicaine reconnaît et mentionne sur leurs papiers d’identité les titres issus d’anciens régimes et sous lesquels sont connus publiquement ces personnes, héritières de monarchies ou d’empires qui ne sont plus, et on ne parle pas pour autant d’usurpation.
Ce genre de confusion…ça laisse rêveur.
Margaux ?
19 août 2017 @ 18:14
« Des petits-enfants de l’empereur Pedro II du Brésil (…) nommés comme tels sur leur acte de naissance sous la Constitution de l’empire brésilien. »
Non, Monsieur. L’acte de naissance transcrit le 22 août 1881 en Mairie de Paris 16ème ne mentionne, outre les informations obligatoires (identité des parents, lieu de naissance, etc), que les termes « Prince d’Orléans Comte d’Eu ». L’acte original ne mentionne aucun prénom. C’est au terme d’un jugement rendu le 9 juillet 1901 qui vient préciser que l’enfant, « fils légitime du Prince Louis Philippe Ferdinand Gaston d’Orléans, comte d’Eu, et de la princesse Isabelle Christine Léopoldine Augusta Michaelle Gabrielle, Raphaele Gonzague, princesse impériale du Brésil » porte les prénoms « Antoine Gaston Philippe François d’Assise Marie Michel Gabriel Raphaël Gonzague », et le nom « d’Orléans ». Il n’est nullement question « d’Orléans-Bragance », de « prince impérial du Brésil », etc pour désigner l’enfant.
Vous pouvez vérifier tout cela. L’acte de naissance du prince Antoine porte le n° 772, il est inclus au registre des naissances de l’année 1881 pour le 16ème arrondissement et il est consultable auprès des archives et sur ce site – http://archives.paris.fr – sous la cote V4E 4699.
De mémoire, si l’acte de décès du prince Antoine porte la mention Orléans-Bragance (les droits français et anglais lui donnant le droit d’accoler les noms de ses deux parents), il ne le désigne pas comme « prince impérial du Brésil ».
L’empereur Pedro II n’a jamais fait de Gaston d’Orléans un prince de quoi que ce soit. Seule Isabelle portait le titre de princesse impériale, tout à fait légitimement – aînée des deux enfants survivants de Pedro II, elle devint princesse impériale du Brésil le 9 janvier 1850, consécutivement à la mort de son second frère, Pierre-Alphonse.
A compter de 1860, Pedro II eut pour préoccupation de trouver des époux pour ses filles, Isabelle et Léopoldine. Sur les conseils de la princesse de Joinville, sa sœur, l’empereur arrêtera son choix sur deux petits-fils du roi des Français Louis-Philippe : Gaston d’Orléans, Comte d’Eu, et le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary. Il était alors prévu que Gaston épouse Léopoldine, et Auguste était promis à Isabelle. Le comte d’Eu est alors promu maréchal de l’armée brésilienne, le prince de Saxe-Cobourg, amiral de la flotte. Seulement les soeurs prirent la liberté d’échanger les promis et ainsi Isabelle choisit Gaston et Léopoline jeta son dévolu sur Auguste.
Le mariage de la princesse impériale du Brésil avec Gaston d’Orléans est célébré le 15 octobre 1864. Le prince perd alors ses droits sur la Couronne française, puisque devenu étranger aux yeux des orléanistes – le pacte de famille prévoyant que cette branche de la Maison d’Orléans puisse relever les prétentions en cas d’extinction de branches dynastes est beaucoup plus tardif. Le 15 octobre 1875, le couple a un premier fils, prénommé Pierre d’Alcantara (entre autres) et titré prince de Grão Pará par son grand-père.
Sur son acte de naissance, Pierre est nommé « Orléans-Bragance » mais je ne me souviens pas qu’il y soit désigné comme « prince du Brésil ». A vrai dire, j’en doute sérieusement dans la mesure où Pedro II, outre ne pas croire en l’avenir de la monarchie brésilienne, n’acceptait pas – tout comme les classes dirigeantes du pays – l’idée d’un monarque féminin. En vieillissant, il n’a strictement rien fait pour garantir la pérennité de l’institution monarchique brésilienne. Dans ces conditions, il semble assez improbable que l’empereur ait caressé un quelconque espoir de voir ses petits-enfants Orléans lui succéder dans la prétention à monter sur le trône du Brésil. A vrai dire, c’est même l’inverse et il serait nettement plus juste de dire que le vieil empereur déchu a tout fait pour que personne ne relève quoi que ce soit !
Dans tous les cas, pour fonder une dynastie, il faut avoir régné.
Les Orléans-Bragance n’ont jamais régné.
Bref. Ce n’est pas le nom que je remets en question mais bien leurs titres pompeux de « prince impérial », « prince du Brésil », etc. Aucune constitution n’a jamais reconnu ce titre et les rangs associés aux Orléans-Bragance, et lorsque la princesse Isabelle s’est déclarée comme prétendante, il y avait déjà belle lurette que la monarchie n’était plus qu’un souvenir au Brésil.
De nos jours, les Brésiliens n’envisagent pas un instant la restauration d’une monarchie, quelle que soit le nom qu’elle entendra adopter ; et pour eux, il n’existe aucun « prince du Brésil », juste un groupe familial qui s’accroche à ses très vieux souvenirs, qui appartient à ce que beaucoup considèrent comme une « erreur historique » et porte plus à rire qu’à autre chose.
C’est tout.
Actarus
17 août 2017 @ 15:09
Je me suis demandé qui était cet homme, et puis en voyant les noms de ses parents, j’ai compris.
Le portugais du Brésil, c’est un peu comme le français du Canada. ^^
Gérard
17 août 2017 @ 19:22
La question du titre de prince impérial fut débattue du temps du comte d’Eu et ce titre ne lui fut pas accordé par son beau-père, il n’était pas prévu par la constitution en effet. Mais les Orléans et Bragance ne se disent jamais princes impériaux. Ils sont évidemment princes et altesses royales et l’aîné prend le titre d’altesse impériale et royale. Personne ne lui conteste cette qualification au Brésil.
Margaux ?
19 août 2017 @ 18:28
Nous ne devons pas fréquenter les mêmes brésiliens. L’une de mes proches amies est franco-brésilienne et elle a vécu plusieurs années là-bas. Ni elle, ni ses soeurs et pas non plus ses amis et relations de la communauté brésilienne en France ne reconnaissent qui que ce soit comme « prince du Brésil », « altesse impériale et royale », etc.
Je me suis rendue plusieurs fois au Brésil et honnêtement, quand on parle de « famille impériale », les gens explosent de rire. Les Orléans-Bragance n’y sont pas vus comme des « princes », « altesses » et tutti quanti. Certains Brésiliens y voient même de « gentils illuminés ».
Gérard
20 août 2017 @ 11:16
Il ne s’agissait pas de sociologie en l’espèce mais de droit et ce sont des notions différentes.
Margaux ?
22 août 2017 @ 00:07
D’accord, mais justement, je me demande ce qu’il reste du droit qui, sous le règne de Pierre II, faisait des Bragance des princes impériaux, et ce qui dans la survivance de ce droit autorise les Orléans-Bragance à se déclarer héritiers des anciens empereurs et prétendants au trône du Brésil. Si j’en crois mes relations brésiliennes, rien ne permet cela.
Cosmo
17 août 2017 @ 20:57
Pourquoi usurper ? Son épouse devint impératrice du Brésil de jure. Devint-il empereur consort ? Il ne me semble pas que la comtesse de Paris ait jamais été altesse impériale. Quoiqu’il en soit, le couple Gaston d’Orléans et Isabelle de Bragance semble avoir été hors norme dans le monde des monarchies de l’époque. Il ne faut pas oublier qu’Isabelle a promulgué la loi d’abolition de l’esclavage en 1888. Et c’est probablement cet acte humanitaire qui signa la fin de la monarchie du Brésil. Elle écrivit : » Si l’abolition est la cause de la fin de la monarchie, je ne le regrette pas. Je considère que cela valait la perte d’un trône. » Difficile d’avoir plus de grandeur !
Cosmo
Margaux ?
19 août 2017 @ 18:17
C’est la mère du prince Gaston qui fut « Impératrice du Brésil » de jure (c’est bien de le préciser). L’usurpation vient du fait que ces gens se réclament comme « dynastie impériale du Brésil ». Or pour être une dynastie, il faut avoir régné… Ils n’ont jamais régné.
Margaux ?
19 août 2017 @ 18:29
« la mère du prince Gaston »
La mère du prince Antoine…
(décidément)
Margaux ?
19 août 2017 @ 19:16
« Il ne me semble pas que la comtesse de Paris ait jamais été altesse impériale. »
Non, elle ne le fut jamais puisque son père a été exclu de la succession, en raison de son mariage morganatique avec la comtesse tchèque Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz, en 1908.
Je n’enlève aucunement la grandeur de la princesse impériale (elle l’était) mais, que ça plaise ou non aux monarchistes de tous poils, son mari ne fut jamais prince impérial du Brésil. Pareillement, elle seule décida que ses enfants lui succéderaient et aucune disposition prise du vivant de l’empereur n’entérinait cette possible dévolution.
Hormis la poignée de monarchistes, les Brésiliens ne reconnaissent absolument pas l’existence d’une famille prétendant au trône impérial du Brésil, institution à laquelle ils n’envisagent d’ailleurs pas de revenir un quelconque jour, qualifiant l’épisode monarchique d’erreur historique.
Gérard
20 août 2017 @ 16:37
Sans me référer au référendum en partie contestable qui avait été proposé aux Brésiliens et qui avait tout de même donné un bon pourcentage en faveur de la monarchie, je me demande si aujourd’hui après tous les scandales de la présidence brésilienne depuis plusieurs années il y a encore beaucoup de républicains brésiliens.

Margaux ?
22 août 2017 @ 00:09
Ah oui, là-dessus, nous sommes d’accord. A vrai dire, je pense qu’il n’y a pas plus de gens qui croient en la république, que de personnes qui pensent que la monarchie peut constituer une solution aux problèmes actuels et un moyen de prévention de ceux à venir. Les Brésiliens ont l’air bien perdus face à leurs institutions déviantes…
brigitte et christian
17 août 2017 @ 10:24
bonjour à tous
Nous sommes allés voir en cliquant sur le lien, mais le texte est, nous pensons, en portugais ? et nous n’avons pas trouvé de lien pour le lire en français ou anglais.
De plus la monnaie nous est inconnue : R$ ?
Amitiés du sud ouest sous le soleil
Régine
17 août 2017 @ 11:19
Oui c’est en portugais. Le Real monnaie du Brésil
brigitte et christian
17 août 2017 @ 13:21
Bonjour Régine
merci des précisions pour la langue, pour la monnaie nous sommes impardonnables !!!
amitiés du sud ouest sous le soleil
Corsica
17 août 2017 @ 11:55
Change du Real brésilien : 1 Real vaut 0.2693 euros.
Caroline
17 août 2017 @ 22:09
Dommage pour la présentation de ce lien en portugais !
Jean Pierre
17 août 2017 @ 12:30
Sortir vivant de la boucherie de la grande guerre et mourir 15 jours plus tard….
Y a des jours où il vaut mieux rester coucher.
Jean Pierre
17 août 2017 @ 12:36
Mon inconscient a parlé,
Il y a des jours où il vaut mieux rester couché !
Il y a aussi des jours où il vaut mieux rester coucher.
Du coup, je ne sais plus pour ce qu’aurait dû faire ce brésilien ?
Gérard
18 août 2017 @ 11:20
En 1914 le prince Antoine qui servait dans l’armée austro-hongroise comme second lieutenant au 6e Régiment de hussards, démissionna parce qu’il ne voulait pas combattre la France. Du fait de la loi d’exil il ne pouvait s’engager dans l’armée française ni dans la Légion et comme son frère Louis il sollicita le roi George V pour entrer dans l’armée britannique ce qui fut autorisé. Il fut admis comme lieutenant dans le Royal Canadian Dragoons où il servit comme attaché au Royal Flying Corps en tant que pilote. Il fut aide-de-camp du brigadier général Seely, commandant de la Brigade de cavalerie canadienne (plus tard le major général John Edward Bernard Seely, 1er baron Mottistone, 1868-1947) de février 1917 à mai 1918, et il fut détaché pour service au War Office en juillet comme officier de l’Intelligence Corps.
Il avait été promu capitaine le 20 juin 1916, obtint la Military Cross immédiate en août 1917. Il fut également chevalier de Légion d’honneur à titre militaire en 1917 et obtint à titre posthume l’étoile de Campagne 1914-1915, la Médaille de guerre britannique et la médaille interalliée de la Victoire.
Il ne fut pas blessé au cours de de la guerre. Mais il participait à des manœuvres d’exercice quotidiennes près de Londres trois jours après l’armistice à Edmonton quand il fut victime d’un accident d’avion. Il mourut de ses blessures à Edmonton le 29 novembre à l’âge de 37 ans. Il fut inhumé en la chapelle royale Saint-Louis de Dreux où il repose toujours bien que les corps de ses parents et son frère aient été transférés au mausolée impérial de la cathédrale de Petrópolis après la Deuxième Guerre mondiale.
Quand le capitaine Antoine Gaston Philippe, prince d’Orléans et Bragance, cavalier, obtint la Military Cross ce fut « Pour sa bravoure remarquable et l’accomplissement scrupuleux de son devoir. En tant qu’agent du renseignement il a observé les positions de l’ennemi pendant cinq jours à portée rapprochée. À la fin il se trouva à moins de 400 m de l’ennemi dans la lumière du jour et bien que sous un feu nourri il poursuivit son observation et obtint des informations de la plus haute importance ».
Gérard
18 août 2017 @ 15:34
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Tombeau_d%27Antoine_d%27Orl%C3%A9ans-Bragance_(1881_-_1918)_1.jpg
Le tombeau du prince, sans gisant, est situé dans la galerie occidentale de la crypte de la chapelle royale Saint-Louis de Dreux. On y voit le chiffre A et O du prince couronné d’une couronne impériale brésilienne.
On peut lire sur le côté l’épitaphe suivante :
Ici repose S. A. R.
le Prince Antoine d’Orléans et Bragance
Capitaine au Régiment « Royal Canadian Dragoons »
présent sur le front Britannique depuis le 23 Août 1914
décoré de la « Military Cross » le 13 juin 1917 .
né à Paris le 9 Août 1881 . mort pour la France .
le 29 novembre 1918 . à l’Hôpital Militaire d’Edmonton à Londres
des suites d’un accident d’aéroplane,
muni des Sacrements de notre Sainte Mère l’Église.
Bonum certamen certavi, cursum consummavi fidem servavi ; In reliquo reposita est mihi corona iustitiae quam reddet mihi Dominus in illa die iustus iudex. (St Paul)
C’est-à-dire : J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là.
Ce qui est tiré de saint Paul, Deuxième lettre à Timothée, IV, 7-8.
L’hôpital militaire d’Edmonton sur Silver Street était l’un des nombreux hôpitaux en Angleterre affectés aux soins des soldats blessés pendant la Première Guerre mondiale. C’était un hôpital chirurgical spécialisé aussi pour les cas orthopédiques. Quelques bâtiments anciens ont subsisté au milieu des nouvelles constructions du vaste hôpital général d’aujourd’hui.
C’est en 1953 que les corps des parents du prince Antoine ont été ramenés au Brésil et en 1971 qu’ils ont été inhumés dans le mausolée impérial. Son frère Louis et son épouse sont toujours à Dreux.
Un portrait du prince Dom Antonio de Orléans e Bragança par l’irlandais William Orpen Newenham Montague (1878-1931), peint au début de 1918 est actuellement conservé au Musée impérial de la guerre au Royaume-Uni. Il s’agit d’un portrait à mi-longueur du prince dans un manteau de fourrure et un uniforme complet.
http://www.iwm.org.uk/collections/search?query=orpen&items_per_page=50&filter%5bmakerString%5d%5b0%5d=%22Orpen%2C%20William%20%20%28Sir%29%20%28RA%29%22.
Sir William Orpen a exécuté de nombreux dessins et peintures de soldats ordinaires, de prisonniers de guerre allemands, de généraux et de politiciens. Il a fait don de 138 de ses œuvres au gouvernement britannique.
Gérard
19 août 2017 @ 13:00
Quelques mots encore sur le prince Antoine. Il fut baptisé le 27 août 1881 sous les prénoms d’Antônio Gastão Luiz Filipe Francisco de Assis Maria Miguel Rafael Gabriel Gonzaga, et sa famille l’appelait Totó. Après l’exil en Europe il vécut donc entre Paris et la Normandie et était sujet à des bronchites fréquentes. Il fit ses études à Paris puis à l’Académie militaire thérésienne de Wiener Neustadt.
Si l’on en croit Le Gaulois du samedi 30 novembre 1918 l’accident est survenu le mercredi matin 27 novembre 1918 et le prince essayait un appareil nouveau. Cet appareil s’est écrasé sur le sol aux environs de Southgate, près d’Edmonton au nord de Londres. Le pilote fut tué sur le coup et le prince Antoine gravement blessé a été transporté à l’hôpital militaire d’Edmonton où il a succombé à ses blessures au matin du vendredi 29 novembre. La nouvelle a été communiquée avec les plus infinis ménagements à leurs altesses impériales et royales le comte et la comtesse d’Eu née princesse impériale du Brésil.
Toutefois selon rcawsey.co.uk, A list of fatal air accidents in Britain 12 Nov 1918-1919: l’accident s’est produit le mardi 26 novembre et l’appareil était ainsi répertorié : D.H.4 F6078, 1 Aeroplane Supply Depot ; l’accident a été dû au brouillard sur Old Southgate, Middlesex. Le pilote le lieutenant John Harold Whitham, âgé de 26 ans a été tué et le capitaine prince Antoine d’Orléans et Braganza est mort le 29 novembre 1918. Il était alors rattaché au Royal Flying Corps. Il était également chevalier de grand-croix des Ordres de Charles III d’Espagne, du Christ du Portugal, du Mérite de Bulgarie, de Pedro Ier du Brésil, du Soleil Levant (première classe) du Japon et de la Rose du Brésil, il avait reçu la Natal Rebellion medal avec agrafe Afrique du Sud. Il avait fait l’objet de dépêches au sein de l’armée britannique ce qui signifie que ses actes de bravoure étaient connus.
Le lieutenant John Harold Whitham, du 103e escadron du Royal Flying Corps de la Royal Air Force, repose au King Cross Methodist Chapelyard dans le Yorkshire. Il était né le 9 juillet 1892. Il avait été bombardier au Canadian Field Artillery.
Le nom du prince Antoine figure sur le monument aux morts de la ville d’Eu et sur la plaque des morts de la guerre dans la collégiale.
Lorsque le prince était aide-de-camp du général Seely il était naturellement au premier rang de ceux qui avec le général le 30 mars 1918 chargèrent les Allemands à cheval à une époque où après la guerre de tranchées il n’était pratiquement plus possible d’utiliser la cavalerie mais elle où elle pouvait encore causer des dégâts pour des attaques rapides et imprévisibles. Mais c’était évidemment très courageux d’autant que les chevaux étaient des cibles faciles.
Le prince se montra héroïque sous la grêle de balles ennemies au moment de monter la colline à découvert. Seely et Antoine l’ont fait et six autres tandis que cinq rebroussaient chemin. C’était au bois de Moreuil qui fut un enfer selon les Allemands où l’aviation britannique vint soutenir les cavaliers.
C’était au cours de la vie dernière grande offensive allemande du printemps 1918 dite du Kaiser où la Brigade de cavalerie canadienne attaqua la 23e Division allemande la forçant à quitter le bois qui était un point stratégique sur l’Avre affluent de la Somme.
Il faut préciser que la Brigade de cavalerie canadienne représentait un anachronisme puisqu’elle fut formée en janvier 1915 avec des éléments de la Royal Canadian Horse Artillery, du Royal Canadian Dragoons, du Lord Stathcona’s Horse et du 2nd King Edward’s Horse, remplacé en février 1916 par le Fort Garry Horse. La Brigade dut se battre à pied en mai 1915, rôle pour lequel elle n’avait pas été entraînée, puis elle servit dans les tranchées espérant avoir l’occasion de remonter à cheval. Et il y en eut donc quelques-unes en mars 1917 et lors de l’offensive allemande de mars et avril 1918.
À Dreux dans la chapelle royale les tombeaux d’Antoine d’Orléans et Bragance (1881-1918) ainsi que de Louis d’Orléans et Bragance (1878-1920) situés d’abord dans la chapelle Adélaïde à l’entrée à gauche de la chapelle ont donc été déplacés dans la partie nord de la galerie occidentale de la crypte souterraine.