L’historienne roumaine Diana Mandache vient de publier une biographie consacrée à la princesse héritière Margarita de Roumanie. A cette occasion, Noblesse et Royautés a posé quelques questions à Diana Mandache.
N&R : Avant d’écrire cette biographie, connaissiez vous la princesse Margarita ? Si oui, à quand remonte votre première rencontre ?
Diana Mandache : Je connaissais évidemment la Princesse Margarita bien avant d’écrire la biographie, j’avais lu de nombreux articles à son sujet depuis le début des années 90 et je l’avais rencontrée lors de cérémonies et de différents projets. Ma première rencontre avec la Princesse Margarita remonte à 10 ans au Palais Elisabeta, après que cet édifice soit devenu la résidence officielle du roi –de son vivant- (NDRL : Michel de Roumanie) et de sa famille. Il est intéressant de souligner que lors de cette première rencontre, il fut question –déjà- d’un projet de livre à propos duquel j’ai plus spécialement parlé avec le Prince Radu, avant que la Princesse héritière ne se joigne à nous. Elle est très naturelle mais en même temps, elle a une aura royale, notre conversation s’est très bien déroulée.
N&R : Comment est née l’idée d’écrire une biographie de la princesse Margarita de Roumanie ?
Diana Mandache : J’ai vécu pendant plusieurs années avec mon mari à Londres où j’ai étudié en profondeur l’histoire royale de l’Europe, les interconnections entre les familles royales. En 2006, nous sommes retournés en Roumanie où il était alors beaucoup plus aisé de rencontré la famille royale de Roumanie lors d’événements et autres activités. En une de ces occasions, j’ai demandé à la Princesse héritière son sentiment à propos d’un projet d’écrire un livre sur elle, sur la forme que cela pourrait prendre, soit une biographie, un album, un recueil d’entretiens. J’ai donc été extrêmement ravie lorsqu’en novembre 2010, le Prince Radu de Roumanie m’a invitée au palais et m’a alors demandé d’écrire un ouvrage à caractère biographique sur la famille royale roumaine.
N&R : Qui avez-vous rencontré pour écrire la biographie ? Des membres de la famille royale ? Des amis de la princesse ?
Diana Mandache : J’ai eu des entretiens avec d’importants membres de la famille royale de Roumanie, parmi eux Sa Majesté le Roi Michel de Roumanie, leurs Altesses Royales les Princesses Helena et Sophie de Roumanie, Son Altesse Royale le Prince Radu de Roumanie, Monsieur Alexander Nixon (époux de la princesse Helena), Son Altesse Rpoyale le prince Nicholas de Roumanie, mais aussi Son Altesse Royale Amedeo, duc d’Aoste, Prince de Savoie (NDLR : la mère du duc d’Aoste et la mère du roi Michel de Roumanie étaient soeurs). Il y a aussi des amis ou des personnes qui ont travaillé de près avec Son Altesse Royale la Pirncesse Margarita comme Staffan de Mistura, Danielle Maillefer, Victoria McDonaugh, Corrine Féry von Arx, Simina Mezincescu, etc.
N&R : Comment décririez-vous la princesse et son engagement sur le terrain ?
Diana Mandache : La Princesse héritière de Roumanie a eu un rôle important après la chute du communisme en Roumanie, elle avait une présence constante dans son pays. Sa foundation caritative “The Princess Margarita of Romania Foundation” fait un merveilleux travail avec les enfants et les personnes âgées, étant devenue l’une des plus importantes organisations dans le pays. La Princesse Margarita est une vraie profesisonnelle, de par ses études en sociologie à l’Université d’Edimbourg. Par dessus tout, Son Altesse Royale a un rôle important en tant que gardienne de la Couronne de Roumanie, de par ses engagements à l’intérieur et à l’extérieur de la Roumanie, de sa promotion des valeurs de son pays, essayant de renforcer le rôle de la famille royale roumaine pour l’identité nationale et le bien-être de la population.
N&R : Avez-vous une anecdote en particulier à nous raconter ?
Diana Mandache: J’ai constaté que la Princesse est douée pour imiter des personnes de son entourage, comme par exemple un vieux général qui venait régulièrement à la maison familiale, le général Petre Lazar. Son Altesse Royale se le rappelle bien, se souvenant de lui comme sévère, mais amusant, ainsi que la manière « vieille école » avec laquelle il s’exprimait.
N&R : Quel accueil a reçu le livre depuis sa sortie en librairie ?
Diana Mandache : Le livre était au top 5 de la foire internationale du livre de Bucarest, les livres vendus dans les premières heures de leur présentation. Ces jours-ci le livre sera aussi en vente dans les librairies, je suis confiante que les ventes se passent bien parce qu’il y a un intérêt pour la peronnalité de la Princesse héritière et aussi du fait que le livre présente des évenements dans un contexte international, en référence avec les monarchies des pays voisins dans la région des Balkans, spécialement après 1989. Cet ouvrage présente en outre beaucoup de documents non publiés à ce jour (par exemple des lettres de la jeune princesse Margarita, issues du journal intime de la reine Hélène de Roumnaie) et des photos. J’espère que le livre deviendra aussi une source d’intérêt pour les éditeurs étrangers.
“Patrie şi Destin. Principesa Moştenitoare a României” par Diana Mandache, Bucarest, Litera publishing, 2012, 288 pages + 32 pages avec 92 photos (couleur et noir/blanc).
jul
18 juin 2012 @ 06:20
Merci Régine pour cet intéressant entretien.
J’espère qu’il y en aura d’autres dans l’avenir :)
Dominique
18 juin 2012 @ 07:33
Je me réjoius de lire bientôt ce livre et je redis à la Princesse Et au Prince toute mon amitié respectueuse.
Anastasie
18 juin 2012 @ 07:49
Je suis ravie que dans mon commentaire du 16 juin (à la suite du 1er article consacré à la parution de ce livre) j’avais vu juste en disant que lors de ma récente visite à Bucarest je n’avais pas vu le livre en librairie, mais que je pensais que c’était dû au fait que le livre avait d’abord été présenté au Salon du livre !
marie louise
18 juin 2012 @ 08:32
J’ai toujours trouvé que Radu,son mari avait un égo et un nombrilisme très développé,ce livre me conforte dans mon idée…!La princesse est charmante mais dans sa bulle!!!
Caroline
18 juin 2012 @ 22:51
Marie-Louise,vous n’avez pas l’air d’apprecier le prince Radu! Mais,ne le connaissant pas,je pense que la princesse Margarita de Roumanie est heureuse avec lui!
Decebal
8 juillet 2012 @ 15:05
Beaucoup de Roumains-, même la monarchisstes, sont en contradiction avec l’omniprésence de Radu
Anais
18 juin 2012 @ 09:32
Merci pour cet entretien avec l’auteur. J’espère que le livre sera un jour traduit en français
Sophie
18 juin 2012 @ 10:27
J’espère que nous aurons la chance dans quelques temps de voir cet ouvrage traduit en français ou en anglais. Merci à Régine pour cet entretien avec Diana Mandache
COLETTE C.
18 juin 2012 @ 20:33
Merci, Régine pour cet article intéressant, j’attends avec impatience la sortie de ce livre en France.
erwan
18 juin 2012 @ 21:01
Merci Régine. Voilà une évolution de N&R que je salue.
La princesse Margarita est touchante quand elle poursuit avec la même conviction l’oeuvre de son père que je respecte profondément.
Anastasie
19 juin 2012 @ 07:50
Je viens de recevoir la « newsletter » de Diana Mandache qui parle de son entretien avec notre chère Régine dont elle qualifie le site de « prestigieux ». C’est tout à fait vrai et mérité. Quel chemin parcouru depuis ses débuts. Commment vivions-nous « avant » ? Bravo, Régine !
Yannick
19 juin 2012 @ 17:56
Ce prince Radu est partout …