L’archiduchesse Marie Caroline, Luise, Josephe, Johanna, Antonie d’Autriche vit le jour à Schönbrunn le 13 août 1752. Elle était le 13ème enfant de l’impératrice Marie Thérèse et la soeur notamment de l’archiduchessse Marie Antoinette, future reine de France.
Le 7 avril 1768 à l’âge de 15 ans, elle épouse par procuration à Vienne le roi Ferdinando IV de Naples et de Siciles d’un an son aîné. Ils se marient religieusement à Caserte au mois de mai 1768. De cette union vont naître 17 enfants de 1772 à 1793 : Maria Teresa (1772-1807) qui fut l’épouse de l’empereur Franz d’Autriche; Luisa (1773-1802) épouse de Ferdinando III, grand-duc de Toscane; Carlo, duc de Calabre (1775-1778; Maria Anna (1775-1780); Francesco, future roi des Deux-Siciles (1777- 1830) marié à l’archiduchesse Clémentine d’Autriche puis à l’infante Maria Isabella d’Espagne; Maria Cristina (1779-1849) épouse du roi Charles Felix de Sardaigne; Maria Cristina dite Amalia (1779-1783); Carlo Gennaro (1780-1789), Giuseppe (1781-1783), Maria Amelia (1782-1866) épouse de Louis-Philippe, roi des Français; Maria Antonietta (1784-1806) mariée au roi Fernando VII d’Espagne; Maria Clotilda (1786- 1792); Maria Enrichetta (1787-1792); Carlo Gennaro (1788-1789); Leopoldo (1790-1851) marié avec l’archiduchesse Clémentine d’Autriche; Carlo (1792-1798) et Maria Isabella (1793-1801).
La reine Marie Caroline s’est éteinte en 1814 au château Hetzendorf. Son mari s’est remarié deux mois plus tard avec donna Lucia Migliaccio, duchesse de Floridia.
Voici le descriptif de la biographie d’Amable de Fournoux : « Archiduchesse d’Autriche, elle fut mariée à l’âge de quinze ans et monta sur le trône de Naples. Mais son destin changea lorsqu’elle apprit la décapitation de sa sœur aînée, la reine Marie-Antoinette. Elle devint dès lors l’ennemie implacable de la Révolution, puis l’ennemie la plus tenace de Napoléon, qui l’admirait tout en la détestant et qu’elle détestait tout en l’admirant. Pour elle, il n’y avait de monarchie que de droit divin et, pour sauver sa couronne, elle eut l’audace de résister au maître de l’Europe. Elle le paya cher. Au soir de sa vie, aboutissement d’invraisemblables péripéties, elle vit sa propre petite-fille, l’archiduchesse Marie-Louise, devenir impératrice des Français.
La reine Marie-Caroline de Naples est un des personnages les plus controversés de l’Histoire.
Une lecture trop souvent jacobine en a laissé le portrait d’une femme scandaleuse, sans foi ni loi. Deux cents ans après sa mort, il faut rendre justice à cette personnalité hors du commun. Non pour dissimuler les excès de son tempérament de feu et les graves erreurs qui ont éclaboussé son règne, mais pour reconnaître en elle une véritable femme d’État, à l’instar de son illustre mère, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Mariée à un homme que son éducation désastreuse avait rendu inapte au métier de roi, elle prit très jeune les rênes du pouvoir et se trouva confrontée aux bouleversements que connut son royaume de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe. Au plus fort des tempêtes, jamais elle ne rendit les armes.
Journaliste et historien, Amable de Fournoux est notamment l’auteur de Napoléon et Venise, prix Chateaubriand 2002, et de La Venise des doges (2009). Dans une fresque historique foisonnante, il nous entraîne sur les pas de la reine Marie-Caroline, de Vienne à Naples et à Palerme, pour nous faire revivre, avec passion mais objectivité, les heurs et malheurs de ses quarante-six ans de règne. »
“Marie Caroline, reine de Naples. Soeur de Marie Antoinette et meilleure ennemi de Napoléon”, Amable de Fournoux, Editions Pyglamion, 2014, 468 p.
Francine du Canada
7 octobre 2014 @ 05:55
Merci pour l’article Régine; je vois deux erreurs sur la pochette du livre : « meilleurE ennemiE » et non « meilleur ennemi ».
Elle a eu 17 enfants mais… moins de la moitié ont vécu jusqu’à l’âge adulte. Je peux comprendre sa rage et sa colère vis-à-vis de Napoléon. Bonne journée à tous, FdC
HRC
7 octobre 2014 @ 07:56
l’expression est de Napoléon, et se voulait un compliment
Francine du Canada
7 octobre 2014 @ 13:01
Ohh! Merci HRC; je ne savais pas! FdC
Claudia
7 octobre 2014 @ 07:06
17 enfants ! Mon Dieu, et mariée par procuration à l’âge de 15 ans….mais effectivement une personnalité hors du commun, quel traumatisme ça a dû être de voir sa propre sœur décapitée.
aggie
7 octobre 2014 @ 07:52
Francine, « meilleur ennemi » n’est pas une erreur à mon avis ; d’ailleurs les guillemets sont là pour le souligner ; une façon de signifier qu’elle se comportait en homme je pense.
J’ai aussi été frappée par la terrible mortalité infantile qui sévissait à l’époque même dans les milieux privilégiés.
En tout cas un destin hors du commun pour cette femme dont Stéphane Bern nous a raconté la vie en 2012 dans l’émission « secrets d’histoire »
Cosmo
7 octobre 2014 @ 08:53
Elle est l’ancêtre de qui compte une goutte de sang royal aujourd’hui.
lilou
7 octobre 2014 @ 11:34
Effectivement et depuis l’émission je cherche une biographie en français. Voila chose faite Merci Régine.
J’attends désormais une biographie sur une autre reine nommé Marie, soeur de… qui eu droit à un mariage aussi désastreux, un maris aussi inapte a gouverner et qui connu l’exile également… Je parle bien sure de Marie Sophie de Bavière sœur de l’Impératrice Sissi et Reine des deux Siciles
Cosmo
8 octobre 2014 @ 11:10
Il en existe en langue italienne mais j’ai en ai une en projet, avec la collaboration de la Maison de Bourbon-Siciles.
Cordialement
Cosmo
lilou
8 octobre 2014 @ 21:32
Tenez nous aux courants ça m’intéresse.
Cosmo
9 octobre 2014 @ 16:12
Je n’y manquerai pas mais c’est un travail de longue haleine.
Cordialement
Cosmo
Palatine
8 octobre 2014 @ 14:14
Erika Bestenreiner a écrit un livre remarquable sur les frères et soeurs de Sissi. Et cette Marie ou Maria, fut un moment reine de Naples avant de devoir laisser la place aux Savoie. Je sais qu’elle résista longtemps à Gaète et fut admirée par son courage. Je me rappelle vaguement que son mari n’avait pas sa ténacité et était falot et que le mariage n’était pas très heureux. Est-ce sur cette soeur de Sissi que Cosmo veut écrire ? Il doit y avoir en effet de la correspondance intéressante sur cette femme. Elle eut des enfants après l’exil.
Bref, je conseille à tout le monde de lire ce livre, car le destin des frères et soeurs de Sissi est très intéressant.
Jean Pierre
7 octobre 2014 @ 12:04
Enfin si l’on veut…je vois mal les reines de Danemark et de Grande Bretagne descendre d’elle. Ni le roi des Pays-Bas ou de Norvège et encore moins de Suède.
LPJ
7 octobre 2014 @ 17:45
Et notamment des héritiers dynastiques des Bonaparte.
Devenue grand-mère par alliance de Napoléon 1er et de ce fait aïeule de Napoléon II, elle est également l’ancêtre des Princes Napoléon actuels.
Le lien le plus évident est par sa descendante la Princesse Béatrice de Bourbon-Siciles née en 1950 et mère de l’actuel Prince Napoléon (Jean-Christophe). Celui-ci est également descendant de Marie-Caroline par son père qui compte dans ses aïeux cette même Marie-Caroline.
La généalogie impériale et royale a parfois des raccourcis amusants.
COLETTE C.
7 octobre 2014 @ 10:09
Ce livre doit être passionnant. Merci.
COLETTE C.
7 octobre 2014 @ 10:11
Je pense que le masculin a été mis à dessein, Francine du Canada.
Palatine
7 octobre 2014 @ 11:23
Cette reine, comme sa soeur en France, devait avoir la fibre maternelle. Elle a eu un tas d’enfants, mais madame de Genlis raconte dans ses mémoires comme elle fut étonnée à Naples, de voir les petits princes, très jeunes, manifester de la tendresse à la reine, qu’ils reconnaissaient bien comme leur mère. Pour qu’elle fasse cette remarque, faut croire qu’en France ce n’était pas courant.
Guyard
7 octobre 2014 @ 12:39
Quelques renseignements généalogiques et parentés : http://geneanjou.blog.lemonde.fr/2012/08/26/secrets-dhistoire-marie-caroline-lindomptable-reine-de-naples/