Dernier volet de la série de Patrick Germain consacrée au mariages familiaux non politique chez les Habsbourg et Bourbon. Gros plan sur les mariages au XXème siècle avec pour commencer celui de l’archiduc Pierre Ferdinand de Habsbourg-Toscane et de la princesse Marie-Christine de Bourbon-Siciles.
L’archiduc Pierre Ferdinand, né le 12 mai 1874 à Salzburg, reçut aussi une kyrielle de prénoms à son baptême. Il était le quatrième enfant de l’archiduc Ferdinand IV et de son épouse la princesse Alice de Bourbon-Parme, dont l’union a été vue ci-dessus.
Il fit carrière dans l’armée austro-hongroise. Colonel en 1911, général en 1914. A la déclaration de guerre en auôt 1914, il était à la tête de la 25ème division d’infanterie. Il prit part aux combats sur le front de l’est, contre les Russes, en Galicie et en Pologne. N’ayant pas su éviter l’encerclement de son corps par la 5ème armée russe à Komarow. La bataille se termina toutefois en demie victoire mais Pierre Ferdinand fût relevé de son commandement. Le 17 avril 1917, il fut nommé général de l’Infanterie en commande de l’armée austro-hongroise sur le front italien. Il participa à la bataille de Caporetto, sanglante défaite pour les Italiens. Le 26 octobre 1918, peu de jours avant la chute de l’empire, il commandait le Cinquième corps d’armée.
Princesse Marie-Christine de Bourbon des Deux-Siciles
Le 8 novembre 1900, il avait épousé sa cousine la princesse Marie-Christine de Bourbon-Siciles, fille d’Alphonse (1841-1934), comte de Caserte et de son épouse et cousine la princesse Marie-Antoinette de Bourbons-Siciles(1951-1938).
Le couple eut quatre enfants, dont l’archiduchesse Hélène ( 1903-1924) épouse du duc Philippe Albert de Wurtemberg (1893-1975) et Rose (1906-1983) que ce dernier épousa à la mort de sa soeur.
Archiduchesse Rose d’Autriche-Toscane
Ils eurent à leur tour quatre enfants, dont Carl l’actuel duc de Wurtemberg, époux de la princesse Diane d’Orléans, et Marie-Thérèse, duchesse de Montpensier, épouse d’Henri d’Orléans, comte de Paris. Ils sont les ancêtres de Jean, actuel comte de Paris. Pierre Ferdinand mourut le 8 novembre 1948. Marie-Christine mourut le 4 octobre 1947.
La famille archiducale de Toscane vers 1900
2) Elie de Bourbon, duc de Parme / Archiduchesse Marie-Anne d’Autriche -Teschen
Elie de Bourbon-Parme en 1903
Elie de Bourbon est né à Biarritz le 23 juillet 1880. Son père était Robert Ier de Bourbon (1848-1907), dernier duc de Parme souverain, fils de Charles III et de la princesse Louis d’Artois, Petite-Fille de France, et sa mère Maria Pia de Bourbon (1849-1882), princesse des Deux-Siciles, fille du roi Ferdinand II et de l’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche-Teschen.
Elie de Bourbon-Parme avec sa mère
Elie est le dixième enfant du couple princier. Sa soeur aînée, Marie-Louise (1870-1899) avait épousé Ferdinand Ier de Saxe-Cobourg-Gotha (1861-1948) premier tsar des Bulgares. Dans le reste de sa fratrie, seule sa soeur Béatrix de Bourbon (1879-1946) se maria en épousant son cousin, le comte Lucchesi Palli, petit-fils de la duchesse de Berry.
A la mort de son père, Elie ne devint pas duc de Parme, mais tuteur de ses frères et soeurs, dont Henri et Joseph, ses aînés.
De la seconde union de son père avec Antonia de Bragance (1862-1959) infante du Portugal, il eut douze frères et soeurs, parmi lesquels les princes Sixte (1886-1934), François-Xavier ( 1889-1977), Zita (1892-1989), impératrice d’Autriche, Félix (1893-1970) époux de Charlotte (1896-1985) grande-duchesse de Luxembourg, ancêtres de l’actuel souverain, René (1894-1962) époux de la princesse Marguerite de Danemark (18895-1992), Louis (1899-1967) époux de la Marie-Françoise de Savoie (1914-2001) princesse royale d’Italie et Gaëtan(1905-1958) époux de la princesse Marguerite de Tours et Taxis.
La famille de Parme aux Pianore en 1906
de gauche à droite au premier rang : Immaculée, Antonia, Isabelle, le duc Robert, Henriette, Louis, Gaétan, la duchesse Antonia, René, Zita
de gauche à droite au deuxième rang : Françoise, Pia, Louise, Adélaïde,Thérèse, Joseph, Xavier, Henri, Sixte, Félix
La fortune des Bourbons-Parme était considérable, probablement la première fortune foncière d’Europe. L’incapacité des aînés avait conduit la justice autrichienne à prendre des mesures de tutelle. En 1910, un accord est trouvé en famille pour la répartition de l’héritage qui comprend entre autres biens, le château de Schwarzau en Autriche
Château de Schwarzau
la Villa delle Pianore en Toscane
Château de Wartegg en Suisse
le château de Chambord en France, hérité de son oncle Henri d’Artois, comte de Chambord
Le duc Robert avait son train privé comprenant douze voitures. Elie, en sa qualité de chef de famille et futur duc de Parme, reçoit la moitié de ces possessions.
Elie de Bourbon-Parme en 1910
En 1914, Elie et son frère Félix choisissent le camp des Empires centraux et se battent en leur qualité d’officiers de l’armée autrichienne. Ses frères, Sixte et François-Xavier, choisissent le camp des alliés et se battent dans l’armée belge.
En 1915, Chambord est placé sous séquestre et en 1919, en application du Traité de saint-Germain-en-Laye, la liquidation des biens Parme commence. Les princes Sixte et Elie décident alors de remettre l’accord de 1910 en question et réclament une part plus importante devant la justice française qui accorde l’égalité des héritiers, ce qui leur est reconnu en 1925. Mais en 1932, la Cour de Cassation rétablit la validité de l’accord de 1910. La confiscation de Chambord est toutefois validée avec obligation de le vendre à la France pour le prix de onze millions de francs-or.
En 1950, à la mort de son frère Joseph, Elie devient duc de Parme, de Plaisance et de Guastalla.
Elie de Bourbon-Parme et l’archiduchesse Marie-Anne
Il avait épousé en 1903 l’archiduchesse Marie-Anne, fille de l’archiduc Frédéric (1856-1936), duc de Teschen, frère de la reine d’Espagne, Marie-Christine, et de la princesse Isabelle de Croÿ (1856-1931).
Archiduc Frédéric
Princesse Isabelle de Croÿ
Née à Linz le 6 janvier 1882, la nouvelle princesse de Parme était une de ces petites archiduchesses que leur mère espérait voir mariée à l’archiduc héritier François-Ferdinand. Mais ce dernier leur préféra la comtesse Sophie Chotek. L’archiduchesse Isabelle leur voua une haine terrible, haine qu’elle répercuta sur le neveu de l’archiduc, le futur empereur Charles et son épouse Zita. Ce fut au point que pendant la guerre, l’archiduchesse Isabelle était en contact avec l’Allemagne pour envisager la déposition de l’empereur Charles.
Elie et son épouse eurent huit enfants, dont Alice Marie (1917-2017) qui épousa Alphonse de Bourbon-Siciles (1901-1964), infant d’Espagne. Leur fils épousa la princesse Anne d’Orléans. Le couple n’ayant pas de descendance dans la ligne masculine, le titre de duc de Parme passa dans la descendance du prince François-Xavier, dont l’aîné est le prince Charles de Bourbon-Parme, cousin germain du roi de Hollande.
La princesse décède à Lausanne le 25 février 1940. Le duc de Parme lui survivra jusqu’au 27 juin 1959.
3) Charles de Habsbourg-Lorraine, empereur d’Autriche / Zita de Bourbon, princesse de Parme
Il n’est pas très utile de rappeler qui ils sont et quelle fut leur histoire, leur union ayant déjà fait l’objet d’études sur Noblesse et Royautés.
Charles et Zita
L’impératrice Zita et ses huit enfants en 1962
4) Carl-Christian de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche / Marie-Astrid de Bourbon-Parme, princesse du Luxembourg
Quatre générations : l’empereur Charles, l’archiduc Charles-Louis, l’archiduc Carl -Christian et l’archiduc Imre
Carl-Christian est né au château de Beloeil en Belgique le 26 août 1954, fils de l’archiduc Charles Louis (1918-2007), fils de l’empereur Charles et de l’impératrice Zita, et de la princesse Yolande de Ligne, née en 1923. Il est amusant de noter que par sa mère, l’archiduc Carl-Christian descend de Caroline Bonaparte, reine de Naples, soeur de Napoléon.
Le 6 février 1982, il a épousé sa cousine au second degré la princesse Marie-Astrid de Bourbon, princesse de Nassau, princesse de Parme, née le 17 février 1954, fille de Jean, grand-duc de Luxembourg, né en 1921, et de Josephine Charlotte de Saxe-Cobourg-Gotha (1927-2005), princesse de Belgique.
L’archiduc Carl-Christian et la princesse Marie-Astrid
Il avait été dit en 1977 que la princesse Marie-Astrid devait épouser le prince Charles d’Angleterre, mais des raisons religieuses, et peut-être personnelles, n’ont pas permis ce mariage.
La princesse a obtenu un diplôme d’infirmière, spécialisée dans les affections tropicales. L’archiduc Carl Christian travaille dans la finance.
L’archiduc Carl Christian est Altesse Impériale et Royale mais il est aussi Altesse Sérénissime dans le noblesse belge, par décision du roi Baudouin.
Le couple a cinq enfants dont il est souvent parlé sur Noblesse et Royautés, Marie-Christine née en 1983, comtesse Rodolphe de Limburg-Stirum, Imre né en 1984 époux de Kathleen Walker, Christophe, né en 1988, époux d’Adélaïde Drapé-Frisch, Alexandre né en 1990 et Gabriella née en 1994.
5) Siméon de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche / Maria Paloma de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, Grande d’Espagne
L’archiduc Siméon est né au Congo Belge le 29 juin 1958, fils de l’archiduc Rodolphe ( 1919-2010), lui-même dernier garçon de l’empereur Charles et de l’impératrice Zita, et de la comtesse Xenia Czernichev-Besobrasov (1929-1968).
Il a épousé, le 23 juillet 1996, la princesse Maria Paloma de Bourbon des Deux-Siciles, née le 5 avril 1967. Maria Paloma est la fille de Charles de Bourbon des Deux-Siciles (1938-2015), Infant d’Espagne, un des deux prétendants au trône des Deux-Siciles, petit-fils d’Elie duc de Parme, et de la prince Anne d’Orléans, née en 1938, princesse de France, fille du prince Henri d’Orléans (1908-1999), comte de Paris et la princesse Isabelle d’Orléans-Bragance(1911-2003).
L’archiduc Siméon travaille dans la finance. Le couple a cinq enfants, Jean ( 1997), Louis (1998), Isabelle (2000), Charlotte (2003) et Philippe (2007). Ils vivent actuellement à Vaduz.
En conclusion, cette politique matrimonial voulue entre les deux dynasties n’a pas être pas eu le résultat politique escompté car elle n’a pas empêché les guerres entre les pays, que ce soit la France, l’Espagne ou l’Autriche.
Mais nous pouvons constater que que cette endogamie poussée à l’extrême, surtout à partir du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, qui aurait dû avoir des résultats catastrophiques sur le plan génétique, n’a pas engendré autant de dégénérescence que l’on pourrait imaginer, quand on regarde la situation des individus qui en sont issus. Que ce soit, chez les Habsbourg, les Bourbons d’Espagne, les Bourbons des Deux-Siciles ou de Parme, ou les Orléans, les membres contemporains de ces familles sont parfaitement normaux tant physiquement qu’intellectuellement.
Robespierre
27 avril 2019 @ 07:42
C’est vrai, à part les enfants du duc Robert de Parme, on ne voit pas chez les autres couples et leur descendance les méfaits de la consanguinité.
Merci Patrick Germain pour ce puzzle généalogique, c’est un exploit et moi, rien qu’en lisant, j’en ai l’esprit tout chamboulé. L’iconographie était magnifique, et on aime mettre un visage sur un nom.
Clara
28 avril 2019 @ 17:22
Les graves handicaps observés chez les enfants du duc Robert Ier de Parme et sa première épouse n’ont rien à voir avec la consanguinité mais sont le résultat, très probablement (selon l’analyse de chercheurs de l’Université de Pise) d’incompatibilité entre les rhésus du père et de la mère. Cette désastreuse conséquence qui a affecté pas moins d’une dizaine d’enfants du prince n’est pas systématique et les aînés y échappent souvent.
Damien B.
27 avril 2019 @ 08:12
Cher Patrick, lire les six volets de votre série est tout simplement passionnant !
Le propos et l’iconographie sont remarquables.
Ici je remarque la tendresse qui se dégage du cliché du prince Élie de Bourbon-Parme dans les bras de sa mère.
Bien à vous,
Damien B.
Mary
27 avril 2019 @ 08:43
Vive les mariages actuels avec de belles roturières …trop, c’est trop : il y a quelque chose d’écoeurant dans ces mariages oncles- nièces -cousins germains ou issus de germains…
Pas de mention de l’union pas encore officielle de la fille de Marie-Astrid de Luxembourg avec Henri ( je crois ) de B-P ? Le grand-duc Jean n’aura pas vu le mariage de sa petite-fille, mariage qui n’aura peut-être pas lieu, du reste?
Philippe
27 avril 2019 @ 09:16
Merci Cosmo pour ce long travail !
Je vous avoue être un peu perplexe face à votre conclusion.
Excusez-moi, mais je pense que vous parlez un peu en courtisan, car des dégâts, il y en a eu, impossibles à nier, tout au long du XIXè notamment (mais aussi au XXè), et tant en Espagne que chez les Parme et les Orléans … et certains Habsbourg-Lorraine, quand on y regarde de plus près, ne semblant pas non plus y avoir échappé.
Au risque de choquer, ce dont, vous le savez, je me fiche comme d’une guigne, je pense que les deux grandes dynasties catholiques restent, aujourd’hui encore,
relativement marquées par cette endogamie.
Peut-être est ce d’ailleurs pour cela qu’elles aiment autant
à se rassurer et se consoler dans une fréquentation assidue
et maladive des églises ?
Heureusement, le sang des Orange-Nassau, celui de
grandes maisons allemandes, ou de roturières complètement extérieures à ce milieu, est venu y mettre bon ordre.
Il était plus que temps !
Patrick Germain
27 avril 2019 @ 16:49
Philippe,
Je ne pense pas du tout être courtisan dans ma conclusion, ne l’ayant jamais été par ailleurs. Je ne fais que constater que l’endogamie, dont nous sommes tous les descendants, n’a pas les effets dévastateurs qu’on lui prête généralement. Cela dit, je ne sais pas comment ils ont fait pour accepter ces mariages sans amour, à peu d’exceptions près comme les derniers, et sans intérêt politique. Le surmoi dynastique devait être très fort.
Amicalement
Patrick Germain
Philippe
28 avril 2019 @ 08:51
Croyez bien, Cosmo, que je ne voulais pas vous blesser
en parlant de courtisan.
Mais bon, comme vous connaissez les princes, et les rencontrez parfois, j’imagine bien qu’il n’est pas évident de dire certaines choses avec franchise …
Karabakh
28 avril 2019 @ 12:42
« Je ne fais que constater que l’endogamie (…) n’a pas les effets dévastateurs qu’on lui prête généralement. »
Heureusement que la question de la consanguinité (à laquelle le concept d’endogamie est attaché) va plus loin qu’une simple observation, du niveau d’un TPE de Troisième. S’il suffisait de regarder et éructer, pour faire de la bio, les » cuistres » comme moi n’auraient plus de travail.
Restez donc à votre place, déjà bien bancale pour ce qui concerne l’histoire et la géographie, ça sera mieux ainsi, croyez-moi.
Karabakh
28 avril 2019 @ 22:38
Inutile de me répondre, vous risqueriez l’élongation des dorsaux en essayant de vous hisser à mon niveau. Ce serait dommage que vous ne puissiez plus pérorer après cela.
Cosmo
29 avril 2019 @ 08:05
Merci pour cet éclat de rire !
Karabakh
30 avril 2019 @ 19:40
Rire de soi-même est essentiel. Vous devriez essayer plus souvent, ça vous rend presque attachant.
Avel
29 avril 2019 @ 10:04
Les TPE Karabakh c’est en première pas en troisième. Enfin c’était puisque ça disparaît avec la réforme du lycée.
Karabakh
29 avril 2019 @ 20:53
Ah oui, vous avez raison, c’était en première. C’est lointain. 😅
Antoine
27 avril 2019 @ 09:46
Palpitant, comme d’habitude. Merci. De plus, je ne connaissais pas le site de Patrick Germain qui fourmille de sujets plus intéressants les uns que les autres. Je n’ai pas fini de passer du temps devant mon écran…
corentine
27 avril 2019 @ 09:48
Merci beaucoup, c’était passionnant avec de belles illustrations. Il y a des mariages qui étaient peu connus
le prochain sera t-il le mariage de l’archiduchesse Gabriella d’Autriche (fille de l’archiduc Carl-Christian) avec le prince Henri de Bourbon Parme ? à suivre….
encore merci, un vrai plaisir
Menthe
27 avril 2019 @ 09:48
Un grand merci à vous, cher Cosmo, pour votre travail, certainement un peu fastidieux.
Lecture très instructive, mais non moins agréable malgré la multitude des personnages, mais je suppose que les protagonistes eux-mêmes ont du quelquefois se perdre dans les méandres familiaux.
Jérôme
27 avril 2019 @ 10:21
Une autre alliance récente entre Bourbon et Habsbourg : celle d’Henri, second fils d’Eric de Bourbon Parme et de son ex-épouse Lydia af Holstein-Ledreborg, et de Gabriella, seconde fille de Carl-Christian de Habsbourg-Lorraine et Marie-Astrid de Luxembourg et de Bourbon Parme. Ils ne sont peut-être pas mariés mais parents de Victoria, née en 2017.
Fabien4375
27 avril 2019 @ 10:45
Ce dernier volet du reportage est absolument passionnant, merci infiniment pour la qualité de cet article et les photographies. J’en profite pour saluer toute l’équipe et lecteurs du site. Amitiés du Puy en Velay avant de regagner Paris.
HélèneA
27 avril 2019 @ 10:59
Certainement parce que au 20ème siècle leur sang a été renouvelé. La lignée de Charles Quint n’y a pas résisté, mettant fin aux Hasbourg-Espagne.
Robert 1er de Parme avec sa première épouse a eu 12 enfants, dont 6 handicapés mentaux et 2 qui n’ont pas atteint leur première année.
Moi même dans ma famille, j’ai un cousin germain très handicapé. Ses parents, cousins germains, portant le même gène de la maladie, que nous ignorions. Mon cousin est né, profondément sourd et à 30 ans a perdu la vue progressivement. A 54 ans il est dans un autre monde.
Karabakh
28 avril 2019 @ 13:40
Vous avez raison pour la ligne restée sur le trône espagnol et qui, en s’alliant aux rois et princes Bourbon, a réussi l’exploit d’alourdir une problématique déjà très présente dans la maison capétienne – qui subit encore de nos jours, preuve nous en est régulièrement fournie.
Par contre, si vous considérez la ligne qui s’est maintenue sur les trônes d’Autriche et de Hongrie jusqu’à Marie-Thérèse, dernière des Habsbourg directs, vous constatez que les choses se sont plutôt bien passées. La petite dame n’était pas impactée, ou si peu pour que ce soit significatif, autrement elle aurait eu quelques surprises dans les rangs de ses enfants.
A noter que la prognatie légendaire des Habsbourg leur vient en réalité de plusieurs de leurs ancêtres, pas tous Habsbourg, pas tous cousins entre eux ; et s’il manque des travaux sur le sujet, faute de disposer des matériels biologiques utiles, il est très peu probable, au contraire des allégations de certains pseudo-historiens, que cela soit lié à l’endogamie et la consanguinité qui en découle ; les mécanismes de l’inbreeding contredisent cette théorie, puis ce menton particulier s’est longuement retrouvé dans plusieurs lignées, liées à des degrés divers, sans pour autant qu’il y ait l’ombre d’une quelconque endogamie. Toutefois, si un biologiste (un vrai et pas un charlot) veut s’intéresser à cela, dans la mesure de ce qui peut encore être établi, il y a un champ et c’est passionnant.
Bref. Revenons à nos moutons.
Comme l’indique Philippe, les Habsbourg-Lorraine semblent en revanche, connaître quelques désagréments consanguins. Il faut regarder de près (donc avec quelques bases solides sur la question) mais oui, ce constat est juste. Seulement, je ne pense pas que cela leur vienne spécifiquement de leur rapport généalogique à Charles Quint (ils en descendent), puis à Marie-Thérèse. François de Lorraine n’était pas forcément impacté non plus, par contre les mariages qui ont suivi n’ont effectivement pas aidé, et il n’y a pas besoin de chercher très loin pour trouver la clé ; deux mariages successifs avec les Bourbon ont mis la pagaille dans une génétique qui avait réussi, jusque là à rester équilibrer à défaut d’être « pure » (mais effectivement, la pureté n’existe pas dans la génétique).
Voilà pour mon analyse, non pas d’historien (je suis passionné d’histoire mais pas au point de me qualifier d’historien) mais de vétérinaire et, par le fait, biologiste.
Puis, je ne pense pas être taré. 😉
Anna 1
27 avril 2019 @ 13:05
Merci tout simplement. Mais dieu que c’est dur de suivre tous les méandres je dois lire et relire pour tenter de m’y retrouver dans tous ces mariages entre cousins et je me posais la question sur la cosanguinité et la reponse se trouvait dans le dernier paragraphe 🤔. Une chose me frappe en Belgique, les jeunes ne connaissent même pas le nom de nos 7 rois et reines, connaissent encore moins la Braban¢onne, ni leur pays mais les cours d’histoire et géographie sont supprimés depuis au moins 40 ans donc le résultat est à la hauteur. Tandis qu’en France, du moins je le pense, il y a toujours ces cours
DEB
27 avril 2019 @ 16:15
Anna 1.
Les cours d’histoire ne sont pas supprimés en Belgique.
D’où tenez-vous cela ?
anna1
27 avril 2019 @ 21:40
Ma fille, 37 ans, après ses études primaires, 6 années en latin langues (latin, français, anglais, néérlandais, allemand) dans un collège réputé ultra « dur » , master en archéologie et histoire de l’art et DESS en muséologie, n’a jamais eu de cours d’histoire ni de géographie comme moi j’ai eu dans ma jeunesse, ou nous apprenions d’abord le calcul, l’orthographe, l’histoire et la géographie de notre pays et ensuite nous passions au « monde, mais un cours « étude du milieu » donc elle a tout « survolé » .si ce n’était moi qui lui avait parlé de l’histoire de notre pays, et mon père (emmené de force à l’âge de 18 ans pour le travail obligatoire en Allemagne, évadé 2 fois,obligé de se cacher durant les 4 années de guerre et participer à la bataille des Ardennes) lui raconter son vécu, eh bien à 18 ans elle ne savait pas grand chose — désolée — alors ne me parlez pas des cours d’histoire, en France par contre c’est autre chose
Karabakh
28 avril 2019 @ 12:30
En France, l’histoire ne représente que 90 mn à 2 heures au collège et dans la classe de Seconde (sur les 4 h qui sont allouées par les programmes à la matière histoire-géographie) ; c’est deux fois moins en sections à profils scientifiques, seuls les profils lettres et économie-société garde ce volume (ex-L) ou plus (ex-ES). * En techno, ça représente le même volume que dans les sections scientifiques du Bac gén. En pro, c’est inclus dans une matière appelée « Monde contemporain », pour une moyenne rapportée de 1h/sem.
Et quand on connaît la qualité des cours d’histoire, notamment la sauce concoctée par certains profs (et vous avez ici l’illustration des ravages que ces pédagogues occasionnent), on se dit que la discipline ne s’envisage pas de beaux jours au pays des droits de l’homme et du citoyen.
Je conviens que peu de petits Belges connaissent l’air et les paroles de la Brabançonne mais ne vous trompez pas, peu de petits Français savent le refrain (juste ça) de la Marseillaise. Certains enseignants refusent de la faire chanter car ils jugent les paroles trop dures, voire trop violentes pour des enfants ; et plus largement, ils sont un nombre incalculable à n’en avoir rien à faire de cet hymne, et n’en avoir plus cure de l’histoire du pays où ils vivent ; d’autant vous dirons qu’ils sont tous morts, alors à quoi bon…
La discipline de l’histoire, en France, c’est cela et je vous rapporte ici des poncifs courants ; j’ai quelque vécu personnel en la matière, de nature à vous hérisser encore plus le poil mais que je vous épargnerais par respect.
Rien de reluisant.
* Il est ici question des nouvelles sections du Bac général, prenant effet à la rentrée 2019 et pour une première délivrance en 2021.
beji
27 avril 2019 @ 13:26
Merci Cosmo pour ces articles intéressants.
Isabelle de Croÿ portait bien sur son visage la peste qu’elle était,je ne savais pas qu’elle
avait avait trahi l’empereur Charles.
beji
27 avril 2019 @ 13:27
qu’elle avait trahi (un seul avait suffi!)
Tianti
27 avril 2019 @ 15:59
Ces unions consanguines n’ont pas été sans effet. Il n’est qu’à constater la mortalité infantile au XIXième siècle chez les Habsbourg mais surtout chez les Bourbon. Elle était aussi élevé, sinon plus, que dans les familles paysannes ou ouvrières les plus misérables. Rien de tel chez les familles régnantes protestantes à la même époque. Ces dernières y allaient avec plus de modération avec les unions en cousins. Je note par ailleurs qu’au XXième siècle un seul des enfants du du Élie de Parme s’est marié et à eu une descendance (la princesse Alice). Les questions d’égalité de naissance pour se trouver un conjoint ne devaient pas être seules en cause. Je ne me souviens pas avoir trouvé une seule photo des autres enfants du duc….
Robespierre
27 avril 2019 @ 16:25
C’est vrai ce que vous dites. Sur la mortalité des enfants de ces mariages entre cousins. Le duc d’Aumale a perdu tous ses enfants… et on sait peu de choses sur ceux du duc Elie.
Alinéas
27 avril 2019 @ 16:50
Un grand merci pour tous ces articles très passionnants et fort bien illustrés !!!
Elsi
27 avril 2019 @ 19:11
Et dire que ces massacres genealogiques eurent lieu sous l´oeil indulgent de l´eglise catholique….
Dominique Charenton
27 avril 2019 @ 19:23
Une petite rectification , à la mort d’Elie c’est son fils Robert (1909-1974) qui lui succéda à la tête de la maison de Parme. C’est d’ailleurs lui qui « démorganatisa » le mariage de son oncle Xavier, exclu en raison de son mariage avec une simple Bourbon Busset aux quartiers médiocres. Cela permit à Xavier de succéder à son neveu Robert.
Sur Robert (1909-1974) :
» Les Elie de Rothschild habitaient alors une demeure princière que les bals
d’Etienne de Beaumont avaient rendue célèbre, l’hôtel Masserano, oeuvre de
Brongniart.
….
Lors d’une autre réception, à l’hôtel Masserano cette fois, il m’est arrivé une
aventure que Marcel Proust aurait longuement méditée et qu’il aurait pu introduire
dans la recherche. Au moment où commençait le dîner, je voulus revoir tels
objets de la collection pour m’assurer de certains détails que je n’étais pas sur
d’avoir bien retenus. Cela me prit plus de temps que je ne pensais; quand je rejoignis
l’assemblée toutes les tables où j’aurais pu m’asseoir étaient constituées. il ne
restait qu’une table libre, près de l’entrée, où se trouvaient des gens qui ne se connaissaient
pas et qui semblaient gênés de se trouver dans une réunion si mondaine. Il y avait là
un couple d’émigrés tchèques, arrivés en France depuis peu, une Viennoise
bibliothécaire de l’Opéra et une autre dame dont je ne compris ni le nom ni l’état.
La conversation s’établit en anglais, elle était surtout faite de silences alors qu’aux
autres tables les rires fusaient de partout et tout le monde parlait en même, temps.
La qualité des mets et des vins m’aida à supporter la pénitence.
On allait servir les glaces, arrive un monsieur d’une bonne soixantaine d’années, assez
replet, tout souriant. Le brouhaha baisse de plusieurs tons, Elie et Liliane [ de Rothschild ]
se précipitent vers lui et le prient de venir à leur table. Je vois que la maîtresse de céans
a fait une révérence.
– Non, non, ne dérangez personne. Je m’installe ici et je rattrape le temps perdu.
Il a désigné le groupe des insignifiants, il s’installe entre la bibliothécaire et moi.
Liliane n’a que le temps de nous présenter et de donner sur nous ce qu’il faut de
renseignements pour que le duc de Parme sache à qui il parle.
– Monseigneur, lui dit-elle la mort dans l’âme, il n’y a pas moyen de vous résister !
– Ma chère amie, c’est sans protocole, je meurs de faim et veux souper à loisir.
D’autant plus que je ne pourrai rester longtemps, une autre assemblée de monarchistes
me réclame, le dernier carré comme on dit !
Robert, duc de Parme et chef de famille, soupe en effet avec appétit. Rien ne creuse
plus que les réunions de fidèles; ils vous dévorent des yeux. Le prince, ayant refait
ses forces, s’adresse à chacun des convives. La Viennoise, éperdue de bonheur, lui
parle à la troisième personne : » Votre Altesse Royale veut-elle me dire… » Des trois
autres, il ne tire que des réponses évasives et gênées. Il s’ennuierait beaucoup si
je n’étais là.
– Attention le défilé va commencer, me dit-il.
La table des modestes est devenue tout à coup le lieu par excellence où il est
élégant de siéger. On se demande qui est ce monsieur qui distrait tellement le
prince, qui le fait rire, à qui l’altesse a même porté une santé.
Une des dames de l’assemblée n’y tenant plus s’approche de la sainte table.
D’autres la suivent. Révérences, plongeons, exclamations, exquises banalités.
Celles que le duc de Parme invite à s’asseoir quelques instants devant lui ne se le
font pas dire deux fois, les autres restent debout, puis battent en retraite. Je veux
céder ma place, mais le prince ne veut surtout pas que je bouge, il pose sa main
sur mon bras et m’oblige à me rasseoir. Je le défens contre les importuns. Mais le
geste ne passe pas inaperçu et du coup ma cote monte en flèche. Caroline Naar
m’a dit après la réception que cette muette, mais amicale injonction m’avait « »posé » ».
Mon visage ne disait rien à la plupart des invités, j’étais devenu quelqu’un, j’avais
accédé à l’existence.
Et de ce fait, les dames que le prince invite à prendre place me regarde à la dérobée
tout en attachant sur le duc de Parme des yeux implorants et enivrés et en tenant des
propos décousus d’un bon ton accompli. Ensuite elles regagnent leurs tables ou
bien s’asseyent à d’autres tables où se trouvent des gens de connaissance et
répandent un peu de la lumière qu’elles ont reçue et cela avec une mine à la fois
confuse et béate, comme si elles avaient en même temps avalé l’eucharistie et
commis quelque péché.
Le duc de Parme, avant de retrouver les fidèles « » le dernier carré » », me dit qu’il a
été bien aise de me connaître et m’invite à inscrire mon nom sur le registre. Il habite
à l’ambassade d’Autriche.
Elie et Liliane le reconduisent jusqu’au vestibule : il se déclare ravi de sa soirée.
Quand la maîtresse de maison a rejoint ses invités, elle vient aussitôt vers moi et
me demande, très intriguée, ce que j’ai raconté à Monseigneur pour l’avoir fait rire
à ce point.
– Rien, des bêtises !
– Des bêtises, vous avez osé…
– Je lui ai parlé de ma grand-mère qui estimait qu’on pouvait danser sans crime, mais
pas dans le désert, et qui reconnaissait les vrais miracles des faux rien qu’à l’odeur.
« » Les miracles de Dieu sentent la rose, ceux de Satan le papier moisi ! « » Le duc
m’a dit : « » « »C’est ce qu’on m’enseignait dans ma jeunesse. J’ai l’impression d’avoir
connu Madame votre grand-mère : c’était une dévote à l’ancienne. L’espèce a
disparu. Sempiternam requiem !
– Il faut raconter l’histoire dans un de vos prochains livres, dit Liliane. Elle est très
instructive.
– Qui a envie d’être instruit ? lui répliquai-je en riant .
– Vous et moi. Nous aimons toujours en savoir plus ! »
in Marcel Schneider, L’Eternité fragile, Le Palais des mirages, mémoires.1992,
pages 129 à 132.
Laure2
28 avril 2019 @ 06:51
Joli … merci.
Merci à Cosmo pour cette série d’article passionnants .
Dominique Charenton
27 avril 2019 @ 19:36
Sur le nom de la famille de la maison d’Autriche qui ne sont pas des Habsburg en fait mais des Lorraine :
Dans son élévation au titre d’empereur d’Autriche François I indique : » ….haben wir….beschlossen….Titel und Würde eines erblichen Kaisers von Oeterreich ( als den Nahmen unserer Erzhauses)….anzunehmen »
traduit dans « la Gazette nationale ou le Moniteur universel » année 1804 n°339 page 1487 : » nous sommes déterminés….d’adopter…pour nous…le titre
et la dignité d’Empereur héréditaire d’Autriche ( conformément au nom de notre maison ) »
D’ailleurs en 1919 le mot Autriche était la bête noire des nouveaux dirigeants. Ils voulaient que le nouvel état se nomme : » Deutsche Alpenland »
Depuis lors le nom des membres de l’ex maison impériale est « Habsburg-Lothringen » ce qui normalement ne se traduit pas en « Habsbourg Lorraine » un Monsieur Schäfer arrivant à Orly ne devenant pas un Monsieur Berger.
Hans KELSEN, père de la constitution de la 1 ère république autrichienne, écrivait dans » Verfassungsgesetze der Republik Deutschösterreich » Vienne 1919 page 164 préfacé par Karl Renner fondateur de la République , alors Chancelier de la République :
« »…Habsburg Lothringen.Cette dénomination n’est pas strictement correcte. Le nom de la maison est » Autriche » . Comme cela est exprimé dans la patente de l’Empereur François II du 11 août 1804 « »
C’est une traduction résumée du texte original :
« » In den Gesetzewird die ehemals regierende Familie als » Haus Habsburg-Lothringen » bezeichnet.Streng korrect ist diese bezeichnung allerdings nicht.Der Name des Hauses ist « Osterreich », wie schon in dem Patente Kaiser Franz’II.von 11 Augustus 1804 zum ausdruck kommt » »
Mais pour….. certains le nom de l’archimaison n’est pas « Autriche » malgré la décision du créateur de l’Empire , l’empereur François qui le décida ainsi ! : » …..Osterreich ( als den Nahmen unseres Erzhauses »
Dominique Charenton
27 avril 2019 @ 19:39
Sur l’élévation de l’empereur François comme empereur d’Autriche :
« Lettre autographe de Sa Majesté Impériale et Roiale Apostolique à l’Empereur des Français »
in Haus Hof und staasarchiv , Frankreich Weisungen, Karton 194,1804,48r
*********************************************************************
Sa Mté à l’Empereur des Français
Vienne le 16 Août 1804
Monsieur mon frère. Je prends une vive part à l’heureux avènement de Votre Majesté et de Sa Maison à la couronne Impériale héréditaire de France, et je l’en félicite avec une satisfaction bien sincère,
analogue aux sentiments qu’Elle m’inspire.
Je m’empresse de notifier en même temps à Votre Majesté Impériale que je viens de me faire proclamer Empereur de mes Etats héréditaires, et je me flatte qu’Elle en apprendra la nouvelle avec un intérêt et une amitié réciproque.
Puisse ce double événement contribuer autant à la prospérité de nos Empires qu’à consolider et perpétuer la paix la bonne intelligence et l’amitié entre Nous et nos successeurs. V.M.Impériale peut être assurée que j’y contribuerai de mon coté dans toutes les occasions avec les dispositions les plus conformes aux sentimens d’amitié, d’estime et de haute considération avec lesquels je serai toujours
Monsieur mon frère de V.M.I. le bon frère
Adresse
à Sa Majesté Impériale
l’Empereur des Français
Monsieur mon Frère
**********************************************************************
NB j’ai respecté les abréviations, l’orthographe et les corrections
de l’Empereur François II ( Empereur Elu des Romains, toujours Auguste) / I ( d’Autriche)
Il avait fait de nombreuses corrections par rapport au 1 er jet initial.
Dominique Charenton
27 avril 2019 @ 19:45
Sur l’origine des titres Teschen et Toscane de la Maison d’Autriche :
L’époux de Marie Thérèse et père de Marie Antoinette, l’empereur François I était selon la terminologie officiel :
» Empereur élu des Romains, toujours Auguste » et ce titre est celui des chefs du St Empire depuis au moins Ferdinand Ier, frère de Charles Quint à qui il succéda et par ailleurs grand-père maternel de Marie de Médicis
avant d’accéder à l’Empire François fut
duc de Lorraine
et duc de Bar ( simple duché non pairie )
duc de Teschen [que son père Léopold ( 1679-1729) avait reçu en 1722 en compensation de la succession de Mantoue/Montferrat) ]
après l’abandon de la Lorraine à laquelle il fut contraint par l’Empereur Charles VI, il eut l’expectative
de la Toscane dont il fut Grand duc après le décès du » dernier Médicis » Jean Gaston
François détestait la France à cause de la Lorraine, comme Marie Thérèse détestait la Prusse à cause de la Silésie.
François fut un homme d’affaire avisé il est à l’origine de l’énorme fortune privé de l’Archi -maison. Il commerça même avec la Prusse !
A sa mort le duché de Teschen revint à son fils ainé Joseph qui le revendit 377 000 Gulden à sa mère Marie Thérèse ( à son grand dam, elle pensait le recevoir « gratos») qui le donna à sa fille Marie Christine (1743-1798) dite Mimi et à son gendre Albert de Saxe
Peu avant sa mort à la Hofburg (d’Innsbruck) pendant les noces de son fils Léopold, François lui donna le Grand duché de Toscane
Marie Thérèse fut souverain Apostolique de Hongrie par bref de SS Clément XIII du 19 08 1758 : » …. notra deque pontificiae auctoritatis plenitudine majestatem tuam apostolicam tamquam Hungariae reginam in illo regno successores titulo , appellatione , nomine Apostolici Regis…… »
Au sujet de la Maison de Lorraine, l’aîné est l’actuel duc de Hohenberg qui en est stricto-sensu le chef
Dominique Charenton
27 avril 2019 @ 19:47
Sur la « fin » du St Empire :
» Nous François II, etc…
Depuis la paix de Presbourg, toute notre attention et tous nos soins ont été employés à remplir avec une fidélité scrupuleuse tous les engagements contractés par cette paix, à conserver à
nos sujets, le bonheur de la paix, à consolider par tout les rapports amicaux heureusement rétablis et à attendre pour voir si les changements causés par la paix nous permettraient de satisfaire à nos devoirs importants en qualité de chef de l’Empire germanique, conforme à la capitulation d’élection.
Mais les suites de quelques articles du traité de Presbourg,immédiatement après sa publication et encore à présent, et les évènements généralement connus, qui ensuite ont eu lieu dans l’Empire germanique, nous ont convaincu qu’il sera impossible,sous ces circonstances , de continuer les obligations contractées par la capitulation d’élection, et si en réfléchissant sur les rapports politiques, il était même possible de s’imaginer, un changement de choses, la convention du 12 juillet signée à Paris et approuvées ensuite par les parties contractantes, relativement à une séparation entière de plusieurs Etats considérables de l’Empire, et leur confédération particulière, a entièrement détruit toute espérance.
Etant par là convaincu de l’impossibilité de pouvoir plus longtemps remplir les devoirs de nos fonctions impériales,nous devons à nos principes et à notre devoir de renoncer à une couronne qui n’avait de valeur à nos yeux que pendant que nous étions à même de répondre à la confiance des électeurs, princes et autres Etats de l’Empire germanique et de satisfaire aux devoirs dont nous étions chargés. Nous déclarons donc par la présente que nous considérons comme dissous , les liens qui
jusqu’à présent nous ont attachés au corps d’Etat de l’Empire germanique; que nous considérons comme éteinte par la confédération des Etats du Rhin la charge de Chef de l’Empire, et que nous nous considérons par là acquités de tous nos devoirs envers l’Empire germanique, en déposant la
couronne impériale et le gouvernement impérial. Nous absolvons en même les électeurs , princes et Etats, et tout ce qui appartient à l’Empire, particulièrement les membres du tribunal suprême et autres magistrats de l’Empire, de leur devoir, par lequel ils ont été liés à nous comme chef légal
de l’Empire d’après la constitution.
Nous dissolvons également toutes nos provinces allemandes et pays de l’Empire , de leurs devoirs réciproques envers l’Empire germanique, et nous tacherons en les incorporant à nos Etats
Autrichiens, comme empereur d’Autriche, de les porter dans les rapports amicals subsistans avec toutes les puissances et Etats voisins, à cette hauteur de prospérité et de bonheur qui est le but de tous nos désirs et l’objet de nos plus doux soins.
Fait dans notre résidence, sous notre sceau impérial.
Vienne, le 6 août 1806
signé : François
**********************************************************************
Texte publié dans la GAZETTE NATIONALE ou LE MONITEUR UNIVERSEL n°226 du jeudi 14 Août 1806
Sous le titre de la GAZETTE, il était imprimé : » A daté du 7 nivose an 8, les Actes du Gouvernement et des Autorités constituées, contenus dans le MONITEUR, sont officiels. »
**********************************************************************
En conclusion il n’y a pas formellement disparition officiel du Saint Empire ………..mais
-1- le 12 07 1806 une partie des Etats le composant se retirent pour créer une autre entité : La Confédération des Etats du Rhin
-2- le 06 08 1806 François II renonce à son titre d' » Empereur Romain élu, toujours Auguste » et retire à son tour du St Empire les Etats allemands et autres, lui appartenant qui en relevaient.
Dominique Charenton
27 avril 2019 @ 20:01
Sur les prédicats de l’archi-maison :
in Wiener Diarium N°18 du 2 März 1729 pages 6 et 7
» Ordnung welche im gehen bey der im Jahr 1729 den ersten Martii
am Kaiserlischenhof gehaltenen Bauern hochzeit beobachtet worden .
Nach Wachter : Herr Graf Michael von Martinitz
Alle ledige Knechte : Herr Graf Philipp von Rosenberg
Herr Graf Alcaudete
Herr Graf von Nostitz
Herr Graf Franz von Khevenhüller
Herr Graf Rudolf von Colloredo
Herr Graf von Salm
Herr Baron Ogilvi
Herr Graf von Falkenhayn
Herr Graf von Neipperg
Herr Graf von Fünfkirchen
Haus Knecht : Herr Graf Wilhelm von Sinzendorf
Wirt : Ihre Majestät der Kaiser
Wirtin : Ihre Majestät die Kaiserin
Kellner : Herr Graf von Rothal
Kellnerin : Fräule Gräfin von Thurn
Koch : Herr Graf von Schlick
Köchin : Fräule Gräfin von Zobor
Erste Knecht : Herr Graf von Herberstein
Erste Diern : Fräule Gräfin von Sturgk
Anderter Knecht : Herr Gross Creuz (?) Graf von Trautson
Anderte Diern : Fräule Gräfin von Stirum
Spielmann : Herr Graf Ferdinand von Lamberg
Markt Schreyer : Prinz Pio
Schul Meister : Prinz von Wirtemberg
Capellan : Herr Graf von Salaburg
Bräutigam : Herr Graf von Hamilton
Braut : Fräule von Trautson
Bräutigams Vatter : Herr Marchese von Pacheco
Bräutigams Mutter : Fräule Maximiliana Gräfin von Trautmansdorf
Braut Vatter : Herr Graf von Ulfeld
Braut Mutter : Fräule von Esterhazy
Braut Fuhrer : Herr Graf Karl von Harrach
Cränzel (?) Junfer : Fräule Gräfin von Proskau
Herzchafts Pfleger : Herr Graf von Hoyos
Herzchafts Pflegerin: Fürstin von Cardona
Dorf Richter : Herr Graf von Questenberg
Dorf Richterin : Fürstin von Schwarzenberg
Soldat : Herr Graf von Wertenberg
Soldatin : Frau Gräfin von Colloredo, des
Kaiserl.Obrist.hof.Marschalls. Frau
Ehegemahlin
Dorf Jud : Herr Graf von Dietrichstein
Dorf Judin : Fräule Gräfin von Clarin
Spanischer Bauer : Herr Graf Joseph von Khevenhüller
Spanische Bäuerin : Fräule Josefa Gräfin von Trautmansdorf
Engländischer Bauer : Herr Graf von Korchenski
Engländische Bäuerin: Fräule Gräfin von Dietrichstein
Französicher Bauer : Herr Gral Karl von Colloredo
Französiche Bäuerin : Fräule Gräfin von Sastago
Welscher Bauer : Herr Graf Gundacker von Althann
Welsche Bäuerin : Frau Gräfin von Cobenzl des
Kaiserl.Obrist.Cammerern Herrn Grafen von
Cobenzl Frau Ehe Gemahlin
Böhmischer Bauer : Fürst von Trautson
Böhmische Bäuerin : Fräule von Mansfeld
Oesterreischer Bauer: Ihre Durchlaucht Erb Prinz von Lothringen
Oesterreische Bäuerin:Ihre Durchlaucht Erz herzogin Maria Magdalena
Schwäbischer Bauer : Herr Marquis von Prie
Schwäbische Bäuerin : Ihr Durchlaucht Erz herzogin Maria Anna
Tyrollerischer Bauer: Herr Graf von Sereni
Tyrollische Bäuerin : Ihre Durchlaucht Erz herzogin Maria Theresia
( c’est la future impératrice )
Hanactischer (?) Bauer : Herr Graf von Goes
Hanactische Bäuerin : Fräule Gräfin von Fuchs »
On peut remarquer que les archiducs/duchesses n’avaient que le prédicat de « Durchlaucht » ( = Altesse Sérénissime )
NB : Le Wiener Diarium était le »journal officiel » autrichien
****
Ce n’est qu’un peu plus tard lors de son élévation au trône ducal de Lorraine que François Etienne aura droit au prédicat d « Altesse royale « que pris son père Léopold I er de Lorraine ( 11 09 1679 – 27 03 1729) , voir à ce sujet les pages savoureuses comme toujours de Saint Simon
****
L’Altesse Royale pour les membres de l’archimaison date du 19 04 1755, auparavant Altesse Sérénissime
Voir :
in » La noblesse belge, annuaire 1923 » on peut lire dans l’article » De la qualification d’altesse aux
Pays-Bas sous l’Ancien Régime, page 146 :
» Le 23 avril 1755 le duc Charles de Lorraine écrivait aux divers conseils de justice pour leur notifier que l’impératrice avait décidé que les sérénissimes archiducs et archiduchesses seraient traités à l’avenir d’Altesses royales »
***
Enfin depuis le 11 08 1804 pour les descendants de l’empereur François I d’Autriche et
depuis le 26 12 1806 pour ceux de ses frères, les titulatures des membres de l’archi-maison
commençaient comme cela :
S.A.I et R le sérénissime seigneur archiduc N…., etc…
S.A.I et R la sérénissime dame archiduchesse Ne…., etc
Les membres de la branche d’Este sont restés Altesses Royales
HRC
27 avril 2019 @ 20:20
La consanguinité était forte aussi dans les familles paysannes ayant des terres à regrouper ou ne pas diviser, et ce avant même les lois d’égalité devant l’héritage de 1789. Cela a même été étudié en général, et dans les familles curieuses disposant des archives notariales des générations précédentes.
Et dans les familles converties (…) après la Révocation particulièrement, sans aller jusqu’aux mariages oncle-nièce !
Charlotte
29 avril 2019 @ 16:53
Vous avez raison, HRC les intérêts patrimoniaux n’étaient pas le privilège des familles nobles et à une époque où la mortalité en couches était élevée il n’est pas rare de constater que le veuf épousait une soeur de son épouse défunte alors certes là pas de consanguinité, encore que… mais la tante se retrouvait la marâtre des enfants de sa soeur et ses enfants les demi-frère ou soeur et en même temps cousins…
HRC
1 mai 2019 @ 14:10
Charlotte, c’est exact. Cas fréquents.
Karabakh
27 avril 2019 @ 23:42
Autre chose.
Les seuls rois de Hollande sont Louis Ier (1778-1846) et son fils Louis II (1804-1831), issus de la maison Bonaparte. À ce jour, le Royaume de Hollande n’existe plus depuis 1810, inclus dans le Second Empire (1810-1813) puis dans la Principauté des Pays-Bas unis (1813-1815) suivie du Royaume uni des Pays-Bas – appelé Royaume des Belgiques en français – (1815-1839), pour finir dans l’actuel Royaume des Pays-Bas (depuis 1839).
Willem-Alexander est roi des Pays-Bas.
Et la Hollande n’est qu’une province de ce royaume.
Tout ceci manque de rigueur.
Ça serait dommage de s’habituer.
Cosmo
28 avril 2019 @ 08:34
Merci Mr de Carabas pour cette précision qui montre un manque de rigueur certain. Mais vous êtes là pour rappeler l’essentiel…Le Zorro du zéro, en quelque sorte.
Karabakh
28 avril 2019 @ 22:54
En attendant, le zéro en histoire et géographie, c’est bien vous qui, incapable de supporter votre bévue, en rajoutez une couche démontrant un peu, outre votre érudition livresque, votre orgueil et votre stupidité, votre manque d’éducation et de correction.
Encore une fois, désolé de ne pouvoir relever votre propos, situé bien trop bas pour moi. Ceci d’autant qu’il y a belle lurette que les contes ne constituent plus mes livres de chevet, contrairement à vous, indubitablement.
Cosmo
29 avril 2019 @ 08:07
Zéro pointé !
Karabakh
30 avril 2019 @ 19:46
Si vous le voulez. Nullité absolue ou relative, peu m’importe, c’est votre croix.
Jp Y Weilburg
28 avril 2019 @ 11:47
A propos du nouveau royaume des Pays-Bas créé par l’article 65 du traité issu du Congrès de Vienne ( 1815 ) :
« Les anciennes Provinces-Unies des Pays-Bas et les ci-devant Provinces Belgiques, les unes et les autres dans les limites fixées par l’article suivant, formeront, conjointement avec les pays et territoires désignés dans le même article, sous la souveraineté de S. A. R. le Prince d’Orange-Nassau, Prince Souverain des Provinces-Unies, le Royaume des Pays-Bas, héréditaire dans l’ordre
de succession déjà établi par l’acte de constitution desdites Provinces Unies. Le titre et les prérogatives de la dignité royale sont reconnus par toutes les Puissances dans la Maison d’Orange-Nassau. »
Pour souvenir étaient d’anciens gouverneurs militaires élus (Stathouder) qui portaient nom successoral d’ordre symbolique que n’est aucunement de Nassau.
Est historique que les autochtones ne comprennent pas pouvoir personnel en suite d’exercice de leur pouvoir collectif dans une durée.
Prince batave d’Orange-Nassau n’existe pas ailleurs qu’à Limburg an der Lahn.
Article 67.
« La partie de l’ancien Duché de Luxembourg, comprise dans les limites spécifiées par l’article suivant, est également cédée au Prince Souverain des Provinces-Unies, aujourd’hui Roi des Pays-Bas, pour être possédée à perpétuité par lui et ses successeurs en toute propriété et souveraineté.
Le Souverain des Pays-Bas ajoutera à ses titres celui de Grand-Duc de Luxembourg, et la faculté est réservée à S. M. de faire, relativement à la succession dans le Grand Duché, tel arrangement de famille entre les princes ses fils qu’elle jugera conforme aux intérêts de sa monarchie et à ses intentions paternelles.
Le Grand-Duché de Luxembourg servant de compensation pour les Principautés de Nassau-Dillenbourg, Siegen, Adamar et Dietz, formera un des États de la Confédération germanique, et le Prince Roi des Pays-Bas entrera dans le système de cette Confédération comme Grand-Duc de Luxembourg, avec toutes les prérogatives et privilèges dont jouiront les autres Princes allemands.
La ville de Luxembourg sera considérée, sous le rapport militaire, comme forteresse de la Confédération. Le Grand-Duc aura toutefois le droit de nommer le gouverneur et commandant militaire de cette forteresse, sauf l’approbation du pouvoir exécutif de la Confédération, et sous telles autres conditions qu’il sera jugé nécessaire d’établir en conformité de la constitution future de ladite Confédération. »
Me paraît utile exprimer que possession en toute propriété (administrative) est aucunement propriété pleine et entière mais établissement de droit d’administration géographiquement déterminé.
Un cousinage du duc de Nassau, soit les Weilburg de Mayence, est venu à l’ancien hôtel du département des forêts préparer la venue du roi grand-duc qui par ailleurs n’est jamais venu.
Nous pouvons penser que le prince d’Orange-Nassau avait nette préférence gérer ses propriétés personnelles que perdre son énergie en tentant administrer deux pays étrangers.
Karabakh, votre écriture rappelle quelque peu différemment de la mienne que le nouveau royaume n’avait pas déjà de roi.
Dire qu’il ne risquait pas visiter le Grand-Duché dans les années suivantes.
Ultérieurement par l’article 5 du TRAITÉ DE LONDRES (1867)
« Sa Majesté le Roi Grand-Duc, en vertu des droits de souveraineté qu’il exerce sur la ville et forteresse de Luxembourg, s’engage de son côté a prendre les mesures nécessaires afin de convertir la dite place forte en ville ouverte, au moyen d’une démolition que Sa Majesté jugera suffisante pour remplir les intentions des Hautes Parties Contractantes exprimées dans l’Article III du present Traité. Les travaux requis à effet commenceront immédiatement après la retraite de la garnison. Ils s’effectueront avec tous les ménagements que réclament les intêrets des habitants de la ville.
Sa Majesté le Roi Grand-Duc promet en outre que les fortifications de la ville de Luxembourg ne seront pas rétablies à l’avenir, et qu’il n’y sera maintenu ni crée aucun établissement militaire. »
Le trésor batave est réputé avoir avancé une partie des frais de démolition des fortifications.
Toujours pas de roi Orange-Nassau ni d’élu en remplacement sauf un Guillaume sur des écritures en vue de symboliser la Couronne batave ( Etat-Nation ).
Un roi est apparu nécessaire plus que sur des écritures.
Selon exposition par Wilhelmine à Charlotte dite de Nassau lors de sa visite en décembre 1918, la Cour ( hiérarchie de la Couronne Etat-Nation ) batave a estimé nécessaire remédier à l’absence de roi en personne par création du symbole en chair et en os.
Un officier âgé a fait office avec une volontaire sous promesse à cette dernière d’emploi de service assuré ; D’où la naissance de la future lingère Wilhelmine en 1880 quand elle n’était pas invitée jouer le roi.
Les Weilburg avaient acheté une ferme à Vianden, initié plusieurs commerces et vendu leurs possessions de Mayence ; Ils sont demeurés à Luxembourg.
Les luxembourgeois ont utilisé la naissance de Wilhelmine et un prétendu pacte de famille Nassau en vue de faire sécession administrative et déductivement omettre rembourser la dette du financement des travaux de démolition de la forteresse en la zone démilitarisée.
« Nous sommes ce que nous sommes »…
Karabakh
28 avril 2019 @ 22:58
Merci de ces rappels historiques et (réellement) documentés. 😉
Claude-Patricia
28 avril 2019 @ 08:06
Pardon M Charenton,
alors l’époux de la princesse Alexandra est titré de l’empire austro-hongrois??
Ai-je bien suivi?? Je parle donc des Ogilvi?
Sinon je me souvenais effectivement que le journaliste Lasislas de Hoyos avait évoqué ses origines, aussi.
Merci beaucoup.
CP
Marie1
28 avril 2019 @ 10:05
Merci Cosmo pour cet agréable moment de lecture, passé au coin du feu, c’est toujours un délice de vous lire.
Même si par moment je me perds un peu dans toutes ces unions, félicitations pour tout ce travail de recherche.
Mary Palmer
28 avril 2019 @ 12:47
Merci infiniment Patrick Germain( Cosmo) de m’avoir permis une si bonne lecture , et quelle plume. C’est un pur bonheur de vous lire , comme souvent.
Bonne journée dominicale
Mary Palmer
Karabakh
28 avril 2019 @ 14:05
C’est surprenant que l’on soit censuré alors que l’on reste correct (poli), cependant que d’autres nous insultent copieusement, sont publiés.
Je remerciait donc Dominique Charenton pour ses mises au point (l’église au milieu du village) qui nous changent des articles fusant de toutes part et se concluant par des partis pris, douteux comme l’essentiel du fond.
La présence de personnes de cette qualité est plaisante et finalement, sa rareté la rend précieuse. Merci !
Ghislaine-Perrynn
28 avril 2019 @ 16:44
Anna 1 – Deb
On ne peut pas dire que l’histoire de notre pays soit enseignée de façon rigoureuse actuellement , je demeure médusée devant le manque d’informations dirais-je de certains étudiants et que dire lors de jeux télévisés où des bac + 6 ignorent totalement la chronologie de nos rois .
Alors que je faisais visiter la Malmaison à l’une des Parentes de mon mari , directrice d’école et que nous étions allés voir les tombeaux de Joséphine et d’Hortense de Beauharnais dans l’église de Rueil-Malmaison , celle-ci me sortit mais qui est donc Hortense !!!
Sur l’instant je crus à une plaisanterie …
D’autre part , pour la consanguinité , malheureusement elle n’est pas exempte de problèmes pour la descendance .
Dans ma famille , un enfant issus de cousins germains a été atteint d’une aphasie invalidante .
Enfin, je remercie Cosmo pour ce cours d’histoire magistral , que je consulterai surement encore à l’avenir , je n’ai pas tout retenu d’une seule volée.
Si imperfection , il y a, il me semble qu’elle émane de personnes qui n’ont pas jugé bon de faire partager leur savoir mais n’hésite pas , pour exister , à critiquer un travail de recherches important et une aisance à présenter ce qui aurait pu être fastidieux de la meilleure manière .
A vous lire marquis , faites en autant .
Cosmo
29 avril 2019 @ 17:19
Chère Ghislaine-Perrynn,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Le marquis ? Un monde de fantaisie, de prétention et d’affabulation, arrosé de vinaigre.
Amicalement
Cosmo
Karabakh
30 avril 2019 @ 20:47
Chère Ghislaine-Perrynn,
J’abonde votre propos sur les candidats de la télé, Bac+6, etc. Mais, de vous à moi, à la télé comme ici, je soupçonne ces individus – généralement les premiers à dénigrer leurs adversaires et leur prêter des travers dont ils semblent eux-mêmes maîtriser plus que la définition (quand cela nous concerne, on est généralement bien informé) – de ne pas être ceux qu’ils prétendent être.
Face à quelqu’un qui s’habille obscurément de beaux titres, sans avancer l’intitulé et la nature exacts de ses diplômes, j’ai toujours des doutes.
Dans mon « monde de fantaisie, prétention et affabulation, arrosé de vinaigre », les gens qui font usage d’une qualité académique (philosophe, biologiste, etc) ou d’un titre professionnel (médecin, avocat, etc), ont nécessairement obtenu un master ou plus dans leur discipline, et forcément rédigé un mémoire ou une thèse, voire plusieurs.
Alors forcément si, connaissant l’état civil du susvisé, je ne trouve trace d’aucun écrit universitaire – mémoire ou thèse – signé de sa main, j’en conclue que tout est faux.
Cqfd.
Pour le reste, ouvrez les yeux. 😉
Avel
29 avril 2019 @ 10:17
Un élève de 3ème a actuellement au moins 3h d’HG par semaine.
Dans la réforme du lycée aux heures que vous enoncez les élèves pourront choisir en sus un enseignement de spécialité portant sur cette matière à raison de 4h par semaine.
Et série ES ne veut pas dire économie et société mais économie et social.
Karabakh
30 avril 2019 @ 21:02
4 heures d’histoire-géographie, environ la moitié en histoire et le reste en géographie. Vous pouvez consulter les référentiels des classes de collège et seconde, c’est clair.
Sinon, je ne parlais pas des SÉRIES L et ES mais bien des PROFILS, ce qui inclut (sauf pour les lettres) bien plus que les séries de l’enseignement général. Peut-être que cette subtilité n’interpelle que les enseignants et proches de ce milieu, je ne sais pas, à moi ça me semble plutôt accessible à tous…
Enfin, pour ce qui est de la réforme, la notion de profil, appliquée aux différents choix de matières, est bien valorisée dans les textes. L’histoire géographie figure au programme des matières obligatoires et des matières à choix (et non option dans les textes). Ce qui constitue un moindre mal. En tout cas, cette affaire de profils parlera aux personnes instruites dans un contexte international, où les formations (chez nos voisins et plus loin) ont depuis longtemps un schéma reposant sur des profils d’études. Les franco-français vont avoir du mal, c’est sûr.
Bien à vous. 🙂
Charlotte
29 avril 2019 @ 17:22
Bon, ne voulant pas entrer dans la polémique mais apportant mon grain de sel cependant.
L’enseignement de l’histoire est pour moi fondamental, un peuple qui ne connaît pas ses racines est un moribond.
Toutefois il faut bien reconnaître que cette matière est évolutive, par conséquent même en multipliant les heures de cours on n’arrivera plus à consacrer autant de temps que nécessaire pour « instruire » nos jeunes d’autant qu’il ne s’agit plus de l’enseigner comme autrefois de façon magistrale avec des dates, des résumés, des clichés mais, enfin c’est mon opinion en partant de faits, qui souvent se reproduisent, en faisant étudier des documents, en favorisant la réflexion, en éveillant la curiosité qui passées les heures de cours, incitera les jeunes à poursuivre leur recherche.
L’histoire a été trop souvent aussi enseignée de façon partisane, il y avait les « bons » et les « méchants » et il faut reconnaître que notamment l’épisode de la Révolution a dépeint les aristocrates comme des « suceurs de sang » alors certes il y en avait, mais il y a eu aussi des révolutionnaires qui ne se contentaient pas de « sucer » le sang mais le faisait couler à flots y compris d’ailleurs dans les populations paysannes ou ouvrières.
N’étant pas professeur d’histoire, en concertation avec mes collègues, j’introduis de l’histoire de l’antiquité dans mes cours de grec, de latin, d’histoire de France, de l’Europe, du Monde, dans mes cours de français contribuant ainsi à parfaire, enfin je l’espère , ou à faire connaître ce pan de notre histoire à mes élèves, les professeurs d’art plastique en font autant, les profs de maths ou de sciences y contribuent.
L’histoire est une matière vivante, nous la vivons quotidiennement, et je remercie tous ceux qui ici sur notre site,, à la télévision, par des BD, des récits la font toucher du doigt à nos jeunes, et moins jeunes, car il n’y a pas de vulgarisation de l’histoire comme on l’entend parfois, non, ce terme ne convient pas ou alors il faut le prendre dans son sens noble : » fait de transmettre des connaissances à la population. «
Karabakh
30 avril 2019 @ 21:16
Nous sommes d’accord (matière vivante, interactivité, etc), toutefois, c’est mieux de faire toucher cette discipline du doigt en utilisant, d’une part, les bons termes et en se gardant, d’autre part, de raconter des salades – a fortiori sur un ton docte.
Dans mon domaine, l’histoire revêt son importance et j’ambitionne même que les sciences puissent constituer un excellent médiateur avec le fait historique, vecteur d’un regain d’intérêt. Cependant, une fois encore, il faut être sérieux ; la partisanerie dont vous faites état, d’autres guignoleries dont nous pourrions parler longuement, ont éloigné les hommes de la connaissance de leur passé – si l’on veut aujourd’hui corriger ce tir, il faut bien sûr faire vivre la discipline mais lui garder toutes ses qualités. Or je ne pense pas que certains travaux, auxquels il est fait allusion ici, répondent à cette règle, incontournable. En tout cas, dans mon petit monde de prétention, affabulation, etc, c’est comme cela.
Charlotte
1 mai 2019 @ 14:08
Désolée Karabakh, je dois avoir l’esprit embrumé par les vacances scolaires,mais je n’ai pas tout compris.
Est ce à moi que vous vous adressez en parlant de « bon termes » de « salades » et de « ton docte » ?
Si oui, pardonnez moi, je ne suis qu’une simple plébéienne employant des termes à mon humble mesure, parlant de ma pauvre expérience, mea culpa, mea maxima culpa !
Charlotte
1 mai 2019 @ 14:11
Pardon, j’en ai même fait une faute « sterme » n’existe pas le « s » s’est fourvoyé, peu importe ! je suis vraiment nulle…oubliez moi !
Gérard
1 mai 2019 @ 21:25
Charlotte il est très possible d’être insulté par Karabakh c’est sa spécialité ça ne nuit qu’à lui-même.
Karabakh
2 mai 2019 @ 21:28
Non Charlotte, ces termes ne vous vise pas. Nous sommes tout à fait d’accord.
L’intéressé s’est très certainement reconnu et un de ses pseudos nous le dira peut-être, en m’insultant comme à son habitude (mais il vous dira que c’est moi). Je commence à m’y faire et ça me survole, tant cela vient d’en bas. Tout en bas. Bien bas. Trop bas.
Bien à vous. 😉
Ghislaine-Perrynn
29 avril 2019 @ 17:32
ouille pardonnez moi ma précipitation et deux énormes fautes d’orthographe .
Ghislaine-Perrynn
29 avril 2019 @ 18:02
Avel tant mieux si les heures sont plus nombreuses pour l’histoire mais ce n’est pas le plus important à mes yeux , il serait bon d’abandonner le thématique pour l’historique .
Il serait bon de donner à cette matière de la profondeur et non du rabachage
Par ailleurs , nous avons à contourner une difficulté et non des moindres , on ne peut pas pour éviter de blesser des personnes qui n’ont pas notre histoire , occulter des pans de notre histoire commune .
Ce n’est pas nouveau j’ai connu ce genre de mésaventure dans ma région ouest (Morbihan) ou la chouannerie a été intense et complètement passée sous silence dans nos cours .
Il ne fallait pas heurter la sensibilité des jeunes élèves descendantes de pauvres chouans assassinés par hoche (Champ des Martyrs – Auray (56)
Avel
30 avril 2019 @ 15:23
Née, vivant et enseignant pas loin de vous Ghislaine Perrynn je vous suis sur bien des points. La chronologie me paraît importante pour la compréhension. Oui nous devons toujours faire attention à nos propos et c’est plus difficile pour certains
Tout dépend du public que vous avez en face de vous. Je n’ai jamais été confrontée à ces problèmes, n’enseignant pas l’histoire.
Gérard
1 mai 2019 @ 21:21
Merci à notre ami Patrick Germain pour cette belle série sur les mariages franco-autrichiens et ces belles images. Merci pour tout ce qu’il apporte.
Merci aussi pour les compléments constructifs notamment de l’ami Dominique Charenton.
Je suis en revanche beaucoup plus étonné au sens propre du terme par les attaques qui sont portés contre l’auteur par Karabakh qui prétend s’être livré à une étude policière sur ses études.
Si nous voulons que ce blog continue d’avoir une utilité malgré les insultes quotidiennes que nous pouvons lire sur tel ou tel prince ou telle ou telle princesse, il me paraît quand même indispensable entre nous qu’il y ait une certaine éthique ou qu’elle revienne, car on ne se réfugie pas derrière l’anonymat pour insulter, diffamer, ceux qui prennent la peine de faire des recherches, de donner de leur temps, et ne se contentent pas d’être des juges, de se vouloir juges des autres. Cette tendance là est insupportable.
Je crois que c’est aussi une offense vis-à-vis de Régine pour la confiance qu’elle met en chacun de nous. Nous nous sommes pas dans un marché forain ou dans un carrefour embouteillé, ce blog que nous aimons mais où nous sommes des invités vaut mieux que cela, Il n’a pas été créé pour que certains y passent leur nerfs.
Il exige un certain respect des autres et de leur travail.
Je crains aussi que ce ne soit la raison pour laquelle nous ne lisons plus certaines signatures hélas.
Certains font un travail énorme et ils ne sont pas là pour se faire engueuler par des inconnus comme le chantait le cher Boris.
Ami des Bataves
2 mai 2019 @ 10:33
Patrick Germain a écrit trois livres, dont le remarquable « Charles et Zita ». Alain Decaux n’avait pas de diplôme d’historien mais il a su faire aimer l’Histoire, et savait raconter. Il y a des thésards très ennuyeux. Je me rappelle dernièrement avoir lu un ouvrage biographique sur un personnage connu de la fin du XVIIIe écrit par un universitaire et je l’ai donné à une brocante, tant il etait ennuyeux.
Pour écrire une biographie ou un ouvrage historique, il faut savoir consulter des archives, faire une synthèse et expliquer cela d’une façon vivante. C’est un talent que des années sur les bancs de la fac ne donnent pas nécessairement.