Bridget Holmes (1591-1691) était une servante de la famille royale anglaise qui a commencé à travailler pour Elizabeth I. Elle nettoyait les pots de chambre et faisait le ménage. En 1686 le roi James II, a commandé cette peinture que doit être la prémière d’une humble servante royale. Les peintres sont John Riley et John Closterman. Bridget Holmes est morte centenaire toujours au loyal service des Stuarts. Ce tableau occupe une place importante au château de Windsor dans les appartements d’Etat.(Merci à Alberto)
Dr FREUD
4 mars 2018 @ 13:12
C’est humblement un bel hommage qui a été rendu à cette dame.
J’espère que les esprits dotés de préjugés, comme j’ai lu dans certains articles, ne diront pas que le tableau de cette dame, ne mérite pas toute cette attention, cet hommage et n’a pas sa place chez les Windsor à cause de son passé de ménagère ou bonne à tout faire.
Dieu merci, l’histoire ne dit pas qu’elle a été la maîtresse du Roi ou d’un Prince…ou encore qu’elle fut une ancienne actrice, métisse et divorcée…sinon, son tableau n’aurait pas été à sa place.
Pourquoi le Roi a fait réaliser par de grands peintres, le tableau d’une simple servante? manquaient ils des nobles à honorer??
framboiz 07
4 mars 2018 @ 13:46
Trop imaginatif, Dr Freud ! Appréciez l’art, qui ne connaît pas les classes sociales et arrêtez de nous faire du « pseudo-MmeSoleil à cinq sous » !
Une petite psychanalyse pour vous aider ?
Très beau tableau , mais maigre retraite !
Muscate-Valeska de Lisabé
4 mars 2018 @ 18:12
Pensez-vous qu’elle court après ce gamin provocateur le balai à la main? ;-)
Dr FREUD
5 mars 2018 @ 00:07
Oui Muscate.
En effet, elle tente de chasser ce « charmant » garnement.
Mais il est bon de savoir, qu’il est rapporté que la présence de ce page galopin sur ce tableau est purement fictive; résultant de l’esprit fertile de Riley dont on soupçonnait, une intention satirique en rendant hommage à cette ménagère. Je n’en sais pas plus.
Dr FREUD
4 mars 2018 @ 23:43
Qui se sent morveux se mouche.
Je ne vous ai pas nommé mais vous avez répondu présente, en prenant pour vous la censure. C’est pas si mauvais, ça montre que vous vous sentez concernée et c’est un bon pas vers une guérison.
Alors selon vous, l’art ne connait pas de classes sociales? Cher fruit, ce tableau est aujourd’hui, une forme d’engagement de l’art, pour la valorisation de la classe ouvrière.
Ceci prouve encore, que vous appréciez et ne vous limitez que sur la forme, pour juger avec votre égo.
Pour info, Mme Holmes n’a pas eu une pauvre retraite; le monument dressé près de son cercueil dans le cloître de l’abbaye de Westminster, note qu’elle est restée au service du palais qu’elle affectionnait, de sa propre volonté et qu’elle n’était pas payé comme les autres car détenant le record du montant de salaire, pour le poste de servante.
À un âge très avancé et physiquement faible, le Roi James Il et VIl ( James Il et non Jacques II comme le dit plus bas Philippe DELORME), garde Holmes au service du palais (où elle désire s’éteindre) à la demande de cette dernière, qui continue à superviser les autres ouvriers de la maison. Jusqu’à date, elle détient le record d’année de service comme servante de monarque. Cette ménagère a servi 5 générations de monarques ( de Élisabeth I à James Il) et connu 5 futurs monarques ( Mary Il, William IlI, Anne, Georges I et Georges Il). Elle a surtout été très fidèle à la monarchie anglaise car, au service du Roi Charles I, elle a vécu la fin de la monarchie en 1649 et est restée disponible et attachée à la maison royale jusqu’à la restauration de la monarchie anglaise en 1660, en reprenant son service avec le Roi Charles Il. D’où cet hommage. Il se raconte qu’elle aurait rendu des services déterminants pour le palais restés secrets…
La beauté du tableau ne réside pas dans la forme du tableau, qui n’est pas si extra, mais dans le pourquoi de sa réalisation.
Pour répondre à votre question Framboise, le jour où j’aurai besoin d’une petite psychanalyse, ce n’est surement pas vers un fruit matriculé, inhibé et superficiel, s’essayant à la répartie gratuite, que je me tournerai?
Aline
5 mars 2018 @ 13:35
Merci,
pour ce beau rapport rétrospectif Dr freud.J’ai moi même regardé ce tableau sans grand intérêt.Maintenant je le regarde autrement.
Elle y a toute sa place effectivement.C’est fou comme on peut être parfois si superficiel, involontairement ou non.A bon entendeur salut
Muscate-Valeska de Lisabé
5 mars 2018 @ 14:09
Merci pour toutes ces précisions très intéressantes et instructives, Dr Freud.C’est bon d’apprendre dans la détente.
framboiz 07
5 mars 2018 @ 14:27
C’est tellement mieux, quand vous êtes instructif, au lieu d’être agressif …En survolant les textes, je vois que vos prédictions sont tombées à l’eau ,les âmes de N&R ne sont pas dotées de préjugés,elles réfléchissent, apprécient, ont l’esprit critique et surtout ne se croient pas supérieures aux autres …Sans rancune …
Dr FREUD
6 mars 2018 @ 23:09
Agressivité????? Je dois rire ou pleurer Framboiz? Monde à l’envers!
Vous restez indifférente à la violence de certaines publications qui vous font assurément rigoler ( ça vous regarde), mais vous prenez la peine de me répondre et de me trouver immédiatement agressif, parce que je réagis à des commentaires heurtants. Si c’est ça l’agressivité alors je l’assume. Vous souffrirez de supporter la douleur de la vérité. De plus mes espoirs ne sont pas tombés à l’eau, au moins pour cet article où certains, peu nombreux, merci, nous ont soulagé de réflexions stupides, permettez moi.
Je viens tellement, de fort rire en regardant (encore) jacquouille la fripouille et sir Godefroy sur TF1, que mon cœur n’est point à la rancune gente dame, et dans mon métier il y a pire comme échange?
William
6 mars 2018 @ 11:45
Vous avez attisé ma curiosité. J’essaierai de chercher des documents sur cette dame. Et je ne manquerai pas d’aller voir son cercueil à Westminster et découvrir. J’ignorais qu’on enterrait dans l’abbaye de Westminster, des personnes issues de classes défavorisées.
Robespierre
4 mars 2018 @ 13:54
Il avait peut-être de l’estime pour cette servante. Quant aux sujets de la vie de tous les jours, les peintres hollandais comme Jan Steen ou Hobbema nous en ont donné à foison et personnellement j’adore cela, car on voit comment les gens vivaient et s’habillaient et quels étaient les objets usuels dont ils s’entouraient. Les aperçus sur les intérieurs des oeuvres de Jan Steen montrent beaucoup de désordre et de confusion, et c’est amusant et intéressant. Ca nous change des attitudes hiératiques et des satins et velours de dames et de messieurs qui furent sans doute importants à leur époque, mais ne ne nous la font pas vivre avec eux.
Gérard
4 mars 2018 @ 15:01
Le roi avait de l’humour mais il avait aussi certainement de la considération pour cette femme morte à 101 ans et qui servit tous les rois Stuart jusqu’à Marie et Guillaume et repose maintenant dans le cloître de Westminster.
Et un page lui cède le passage.
C’est l’une des premières représentations de domestiques parmi les plus humbles et la tradition a perduré en Angleterre puisqu’il y a une vingtaine d’années un comte fit peindre ses employés. Mais déjà la peinture hollandaise avait représenté des cuisinières par exemple.
Ghislaine-Perrynn
4 mars 2018 @ 15:06
Vous avez la réponse , c’était des Stuarts ! Un peu frogeater au pays des anglais et surtout poètes et amateurs d’art sous toutes les formes .
Elle était certainement estimée car elle a eu l’honneur il me semble d’avoir été inhumée à Westiminster Abbey (dans le cloître , toutefois , dans la zône nord de l’abbaye mais enfin ce n’est pas rien)
Sophie
4 mars 2018 @ 16:11
Bonne analyse Docteur. Bel hommage je trouve aussi.
Mais j’aurai aimé mettre un nom, sur le petit garnement faisant des farces. Un enfant du palais ou une simple imagination du peintre?
JAusten
4 mars 2018 @ 22:49
Je vous pensez plus expérimenté en analyse cher Doc et du coup j’attendais une analyse plus fine que celle que vous nous proposez.
Le roi, si c’est toutefois lui qui a commandité l’oeuvre, ou les peintres s’ils ont agit de leur propre chef, n’auraient-ils pas aussi voulu un peu s’amuser aussi, honorer la fidélité à toute épreuve d’une servante, en la mettant au même pied d’oeuvre que la noblesse qui elle ne l’a pas toujours été (fidèle) ? Je dis ça mais je ne connais rien à l’art et c’est vous le pro de l’analyse.
framboiz 07
5 mars 2018 @ 22:50
C’est la période de la révolution anglaise et la fidélité , ce n’était pas évident,alors !
William
6 mars 2018 @ 11:40
Comme je vous comprends. Vous tapez dans le mil, ça parait incroyable mais il existera toujours des esprits suffisants, pour poser des questions pareilles.
Robespierre
4 mars 2018 @ 13:22
sa brosse à nettoyer les pots de chambre est bien longue.
Gérard
4 mars 2018 @ 15:03
Le roi avait de l’humour mais il avait aussi certainement de la considération pour cette femme morte à 101 ans et qui servit tous les rois Stuart jusqu’à Marie et Guillaume et repose maintenant dans le cloître de Westminster.
Et un page lui cède le passage.
C’est l’une des premières représentations de domestiques parmi les plus humbles et la tradition a perduré en Angleterre puisqu’il y a une vingtaine d’années un comte fit peindre ses employés. Mais déjà la peinture hollandaise avait représenté des cuisinières par exemple.
Pierre-Yves
4 mars 2018 @ 15:49
Mais apparemment, c’est une activité qui conserve, vu l’âge canonique atteint par Bridget. J’avoue que je n’aurais pas cru ça…
Robespierre
5 mars 2018 @ 08:24
cette servante obéissait sans le savoir aux consignes de la Faculté actuelles : beaucoup d’exercice, pas d’alcool, pas trop manger tandis que les seigneurs qui vivaient moins longtemps se goinfraient de venaisons, pâtés, viandes de toutes sortes et buvaient pas mal de vin. Ils avaient souvent la goutte.
Philippe Gain d'Enquin
7 mars 2018 @ 11:33
Ce qui fit d’elle et « rapidement » une « pro du pot… »
Muscate-Valeska de Lisabé
7 mars 2018 @ 17:03
Oh! ;’)))
Corsica
5 mars 2018 @ 10:37
Une vie d’intense labeur dans un monde où les 35 heures et les congés payés n’existaient pas et une longévité exceptionnelle qui vont donner du grain à moudre à ceux qui pensent que » le travail, c’est la santé » ! Ce qui me fascine c’est l’énergie qui se dégage de ce tableau où Bridget Holmes est quand même âgée de 95 ans. Si on regarde son bras gauche, on sent toute la force qui va l’animer quand il chassera éventuellement le petit chenapan.
aggie
5 mars 2018 @ 17:58
Pierre-Yves l’âge canonique n’est pas un très grand âge comme on le croit souvent mais l’âge de 40 ans qui, conformément aux canons de l’église, permettait à un prêtre d’embaucher une servante
Muscate-Valeska de Lisabé
7 mars 2018 @ 17:04
Bon…À défaut d’être un canon,ben je suis canonique. ..ce qui est sûr, c’est qu’on ne me canonisera jamais! ;-))
Vicky
4 mars 2018 @ 21:47
Avec un nom de famille pareil, elle a forcément dû s’en servir pour courser Moriarty !
Philippe DELORME
4 mars 2018 @ 13:34
Jacques II pas James II…
Caroline-mathilde
4 mars 2018 @ 20:18
James II …Jacques (étrangeté que j’ai découverte en lisant en Français) n’est utilisé que en France ….
Comme Etienne pour Stephen ,Mathilda et Maud etc..
Gatienne
4 mars 2018 @ 20:37
James ll king of England = James VII king of Scotland = Jacques ll roi d’Angleterre…
C’est le mélange français/anglais dans le texte qui vous dérange ?
Gérard
4 mars 2018 @ 21:51
Malheureusement c’est bien Jacques qu’il était lui, le petit-fils d’Henri IV, dans son exil français.
Philippe Gain d'Enquin
7 mars 2018 @ 11:37
Mille fois merci à vous cher Gérard de revenir à cette règle qui veut que les prénoms soient écrits en français langue de cour et de diplomatie ! A vous, bien cordialement, Philippe.
Francois
4 mars 2018 @ 13:46
Très intéressant
On oublie car on ne nous en parle que rarement
l’intimité qui régnait entre maîtres et valets
Ces personnes de l’ombre voyaient vivre leurs maîtres
connaissaient leur intimité,leurs drames
Partageaient souvent leurs secrets
Jacqueline
4 mars 2018 @ 17:22
Et ils subissaient beaucoup comme on peut le lire dans le journal de S. Pepys.
Damien B.
4 mars 2018 @ 18:50
C’est exact François, c’est pourquoi lorsque l’on rédige une biographie, il est bon de recourir aussi aux témoignages des gens de maison : gouverneurs, valets, précepteurs, … ou, le cas échéant, de leurs descendants.
Ce sont des sources souvent inestimables.
L’agenda personnel d’un serviteur donnera sans fards une vision bien plus réaliste que les comptes-rendus destinés à la publication.
Robespierre
4 mars 2018 @ 21:17
Oui.
clementine1
5 mars 2018 @ 02:56
est-ce Churchill qui a dit qu’il n’y avait pas de grand homme pour son valet de chambre ?
Damien B.
5 mars 2018 @ 12:42
Exact Clémentine ! J’y ai songé en écrivant mon commentaire.
Robespierre
5 mars 2018 @ 12:43
Ou Montaigne ? Sais plus…
Corsica
5 mars 2018 @ 10:43
C’est pour cela que Montaigne disait « Tel a été miraculeux au monde, auquel sa femme et son valet n’ont rien vu seulement de remarquable. Peu d’hommes ont été admirés par leurs domestiques. »
Robespierre
5 mars 2018 @ 12:43
je n’avais pas vu votre post, donc j’avais raison. Merci
aubert
5 mars 2018 @ 13:04
Pieds sur terre je dirai que vider le pot de chambre d’un personnage célèbre n’est pas plus ragoutant que vider celui d’un simple quidam.
Dieu merci, l’intelligence humaine a inventé les chasses d’eau ce qui relativise la querelle Dr Freud, Framboise 07.
Gérard
5 mars 2018 @ 21:06
Nul n’est prophète en son pays. Songeons à la femme de Socrate qui fit vivre l’enfer à son mari.
Kalistéa
7 mars 2018 @ 11:19
La femme de Socrate devait avoir ses raisons Cher Gérard et on peut supposer que c’est elle qui prépara la tisane mortelle .
Philippe Gain d'Enquin
7 mars 2018 @ 11:38
et en étaient fières, ce que le XIXe tua irrémédiablement !
Philippe Gain d'Enquin
7 mars 2018 @ 20:33
Il y a beaucoup à dire « en la matière »…
Danielle.
4 mars 2018 @ 14:25
Beaucoup de reconnaissance pour cette femme qui le méritait sans doute.
François, cette intimité entre maîtres et valets est encore d’actualité dans les familles royales.
Francois
4 mars 2018 @ 22:45
Oui Danielle
Il n’est qu’à songer à l’attachement d’Elisabeth2 envers
la fameuse Bobo
Elisabeth2 s’est occupée d’elle personnellement jusqu’à la fin
AnneLise
4 mars 2018 @ 14:28
Bien qu’accomplissant des tâches ingrates, elle est tout de même devenue centenaire !
Alors pourquoi Jacques II a t il commandé ce portrait ?
Elle était alors âgée de 95 ans ! peut-être voulait il rendre hommage à son grand âge et à sa fidélité aux Stuart?
En tous cas il semblerait que le petit garnement qui a l’air de se moquer d’elle, pourrait bien goûter du manche de sa brosse à récurer les pots de chambre !
Teresa 2424
4 mars 2018 @ 16:29
Sii pintores flamencos, holandeses, italianos, españoles todos reflejaron la servidumbre, la pobreza, los sentimientos y de manera excelente!!!
Teresa 2424
4 mars 2018 @ 16:31
Cortijo:Expresaron; agrego:destacó filamentos, holandeses e italianos!!!! Maravillosamente!!!!
Teresa 2424
4 mars 2018 @ 16:32
Corrijo:flamencos!!
particule
4 mars 2018 @ 17:00
Ma sorcière bien aimée qui semble dire » du balaie » …..
COLETTE C.
4 mars 2018 @ 17:36
Un bel hommage rendu à une humble personne.
Muscate-Valeska de Lisabé
4 mars 2018 @ 18:10
Nettoyer les pots de chambre…évidemment, ce n’est une vocation pour personne^^.
On n’imagine pas ce que seraient ces gens riches sans leurs serviteurs…ils ne seraient…plus des gens riches.^^
Ça mérite bien l’hommage d’un tableau, pour honorer et remercier toutes les professions dites »de maison ».
Car ce sont elles qui les font tourner,ces dites-maisons.Et si elles venaient à manquer……
Leonor
4 mars 2018 @ 19:38
A propos de pots de chambre …
L’urine est un excellent mordant pour la teinture des textiles (Voir Nota ci-dessous).
Jusqu’aux années 1950 encore, un collecteur d’urine faisait sa tournée quotidienne, quelque part dans une région du Nord de la France , pour les usines textiles.
Mais non, tout n’était pas perdu pour tout le monde !
[ Nota : pour procéder à la teinture, il faut procéder successivement à l’opération de mordançage, puis de colorisation proprement dite.
Mordançage = préparation de la fibre par trempage dans bain bouillant comportant du cuivre ou du fer ou du sel, etc, ou de l’urine. L’urine d’enfant est particulièrement active..
Colorisation : bain bouillant dans la décoction de colorant, végétal, animal, minéral, synthétique. ]
aubert
5 mars 2018 @ 13:08
Rassurez-moi cela concerne-t-il aussi le blanc et le noir ? (à cause de mes chemises et mes chaussettes)
Muscate-Valeska de Lisabé
6 mars 2018 @ 19:24
C’est biiiien,on a Aubert qui s’y met dès demain! ;-))
Leonor
7 mars 2018 @ 15:24
Aubert, vos effets noirs sont concernés aussi ! En matière textile, seul l’écru est une couleur originelle. Donc, pour le noir, c’est teinture obligée. Le blanc , lui, est obtenu non par teinture, mais par d’autres procédés de … blanchissage.
Désolée de ne pas pouvoir vous rassurer sur le devenir de vos chemises et chaussettes !
Francois
5 mars 2018 @ 16:55
Leonor
Vous avez entièrement raison
Et j’ajouterai que les tapisseries anciennes voyaient leurs couleurs
fixées avec de l’urine
Et ces couleurs sont très solides le temps passant
Et celles fixées synthétiquement moins bien
Leonor
7 mars 2018 @ 15:27
Ah, je ne savais pas pour les tapisseries anciennes ( j’aurais dû, mais je ne savais pas). Merci pour l’info, François.
En effet, c’est logique, puisqu’un bon mordançage est en soi déjà un excellent fixateur.
Kalistéa
7 mars 2018 @ 11:22
L’urine servait aussi autrefois pour le tannage des peaux; (demandez à Vespasien )
Leonor
7 mars 2018 @ 15:28
Oui,oui, oui. Ce qui faisait encore augmenter, bien sûr, le degré de puanteur des sites de tannerie.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 mars 2018 @ 17:06
Cela attendrissait donc les plus dures et les plus vieilles?^^ ;’)).
Francois
6 mars 2018 @ 13:00
Nous sommes aujourd’hui interloqués par cette histoire de
pots de chambres
Mais à cette époque et il y a cent ans encore et parfois moins
c’était une tâche normale pour le personnel et pour la plupart
des gens
Il n’y avait pas cette sorte d’aversion des tâches ingrates
on ne pense jamais non plus que le passé que parfois
nous enjolivons etait tres difficile pour les nez délicats
les bougies les lampes à huile à petrole ( tard dans l’histoire)
Les feux de bois
Les cuisines
Les lessives qui bouillaient
Les fermes où l’on vivait très pres des animaux
Les écuries
Les eaux usées
Et les pots de chambre
Tout cela de nos jours se resume à des hottes des égouts
Des eaux canalisées
Les pots d’échappements etc
Tourmaline
7 mars 2018 @ 02:15
Quel tableau remarquable ! Les servants étaient rarement représentés seuls au moment où celui-ci a été peint car ils servaient à mettre en valeur les maîtres, un peu comme les chevaux. On allait même jusqu’à chercher un serviteur de petite taille si le maitre était lui-même petit, pour le rehausser un peu, lui et son prestige. Les peintres aimaient pourtant le petit peuple, qui permettait des attitudes, des mouvements moins codifiées que ceux des maîtres, sans compter qu’on pouvait peindre leurs rides et défauts sans craindre de fâcher. Ici, je dirais que la prestance et autorité de la servante est le miroir paradoxal de la majesté de son employeur. Est-ce un sceptre qu’elle tient avec tant d’aplomb ?
Mais c’est surtout le rideau qui m’intéresse. On m’avait offert un livre intitulé précisément « Le Rideau ou la fêlure du monde », de Georges Banu, 1997, que je relis toujours avec plaisir. Un rideau entr’ouvert sur une femme par un jeune homme légèrement souriant, on s’attend à découvrir une scène interdite. Pas du tout. Le peintre se joue de nous, joue avec nous, et on peut être partagé entre un grand éclat de rire et une attitude de révérence. Pour moi, c’est cette dernière.