Voici un cabinet de curiosité miniature datant de la dynastie Qing (1736-1795) et qui appartient aujourd’hui au musée du Palais à Tapei (Taïwan). L’empereur Qianlong pouvait passer de longs moments à contempler avec un grand bonheur ce cabinet de curiosités.
Auberi
17 janvier 2017 @ 06:55
Les cabinets de curiosités d’antan, ces vitrines de collections ou objets divers qui permettaient aux sédentaires aisés de rêver, l’artiste Mark Dion a détourné ce concept pour en faire sa signature. Je me souviens, il y a quelques années lors de ses débuts, d’un cabinet de curiosités où il avait récolté d’un mètre carré d’une région de la jungle amazonienne, divers spécimens de la flore et faune (A meter of Jungle). C’est là où l’artiste devient archéologue, entomologue, ichtyologue, et nous fait découvrir en une seule performance, tout un monde qui nous est inconnu.
Pour ce cabinet de curiosités de Qianlong, il aurait été intéressant de connaitre la provenance de ces objets qui le constituent. Merci pour cette photo où on peut découvrir l’extrême finesse et richesse des jades qui en grande partie constituent ce mini cabinet
Muscate-Valeska de Lisabé
17 janvier 2017 @ 08:28
Pourquoi pas, pour faire passer le temps et avoir l’impression de faire quelque chose d’agréable. ..à l’époque, le site de Dame Régine n’existait pas! ;-)
JAY
17 janvier 2017 @ 09:05
Oui magnifique il fait parti de l’exposition JADE du musée Guinet.
Pierre-Yves
17 janvier 2017 @ 11:50
C’est indéniablement très beau. De là à passer des heures en contemplation …
Cosmo
17 janvier 2017 @ 16:37
Le plaisir de la possession, cher Pierre-Yves.
JAusten
18 janvier 2017 @ 19:21
et de toucher les pierres ….
Danielle
17 janvier 2017 @ 18:20
Magnifique.
Pascal
17 janvier 2017 @ 18:41
Je ne suis pas l’empereur Quianlong il s’en faut de beaucoup mais je reçus en cadeau de Noël un coffret contenant sur trois étages des échantillons minéralogiques : quartz , hématite , corindon, œil de chat , jaspe … et un cristal de feldspath que je n’ai malheureusement plus .
J’ai passé des heures à les contempler .
Je comprends donc tout à fait le fils du ciel .
Ce que j’aimerais qu’on m’explique c’est en quoi ces objets en particulier avaient de quoi captiver une personne aussi considérable et puissante que l’empereur Quienlong dont le nom est attaché aux heures les plus fastes et les plus brillantes de l’empire chinois ?
Pour le reste , le cabinet de curiosité à l’occidentale était une pièce ou les naturalistes rassemblaient des productions rares et énigmatiques de la Nature plus que de l’art humain , et ce dans un but d’étude ou de prestige.
Chez nous , Nicolas Peiresc , en fut l’un des plus éminents propriétaires , sans parler de Louis XIV et de son tonton Gaston .
Y trouvaient leur place crocodiles empaillés , dents de requin ou de narval , « drogues » diverses au sens médical du terme , fossiles ou embryons monstrueux etc…
Nos facultés des sciences , de médecine ou de pharmacie en gardent encore quelques vestiges .
Y était souvent accolé un cabinet des médailles , une collection d’intailles ou de camées , des « antiques » etc…
C’était comme des temples dédiés à l’histoire naturelle et à l’histoire tout court.
L’objet qui nous est présenté ici me semble d’une essence différente.
Auberi
18 janvier 2017 @ 08:15
Merci Pascal pour cet intéressant témoignage