L’édition complète des pensées de Carmen Sylva « Gedanken einer Königin – Les pensées d’une reine », établie par Silvia Irina Zimmermann, réunit pour la première fois toutes les pensées et les épigrammes, en allemand et français, publiées par la reine pendant sa vie. Le recueil « Gedanken einer Königin » réuni un choix de pensées de Carmen Sylva en allemand.
Silvia Irina Zimmermann est née à Sibiu en 1970. Elle a fait des études de germanistique, langue et civilisation anglaise, histoire de l’art et sociologie étudié aux Universités de Sibiu et Marburg et elle est docteur en littérature avec une thèse sur la littérature de Carmen Sylva. Elle a publié plusieurs livres et articles dédiés à la reine-poète et a traduit en allemand la dernière biographie de Carmen Sylva. Elle a crée plusieurs sites consacrés à Carmen Sylva (www.carmen-sylva.de) et aux reines écrivains de Roumanie, Élisabeth et Marie (http://arsreginae.wordpress.com).
Carmen Sylva de son nom de plume, reine Élisabeth de Roumanie, née princesse de Wied (1843-1916), a publié de nombreux ouvrages littéraires dont certains ont eu un grand succès auprès des lecteurs du monde entier à la fin du XIXème siècle et le tout début du XXème siècle. La position sociale de l’auteur a joué rôle essentiel dans la construction de sa popularité. La poète sur un trône royal ne pouvait que provoquer la curiosité et attirer l’attention d’un public très large. Ses écrits n’ont pas seulement fait connaître le nouveau royaume roumain, mais ils ont aussi joué le rôle d’échange intellectuel entre l’Est et l’Ouest de l’Europe.
« Les Pensées d’une Reine » ont popularisé en France le talent et le nom de Carmen Sylva : ce qu’on sait peut-être moins bien de ce côté-ci de la frontière, c’est que la Reine a traduit en allemand deux des plus belles œuvres de la littérature française moderne : « Pêcheur d’Islande » de Pierre Loti, et « Les Deux Masques » de Paul de Saint-Victor, et que dans plusieurs de ses écrits – dans « Feldpost » notamment – elle a prêché avec conviction et chaleur la réconciliation de la race germanique et de la race latine qui, à son avis, sont « faites pour se compléter l’une l’autre » et que tout devrait rapprocher.
Ces idées d’apaisement, de réconciliation et de la fraternité ont été noblement exprimées par Carmen Sylva dans l’Avant-propos de la traduction de « Pêcheur d’Islande » : « S’il m’était donnée, dit-elle, de pouvoir réconforter par ce petit poème le cœur des lecteurs, comme mon propre cœur a été réconforté par la grandeur ! biblique et la réalité saisissante de ce récit ; si le mot brutal d’ennemi héréditaire pouvait être remplacé dans quelques bouches allemandes par cette belle expression : pays de frères, alors mon travail aura été facile et ne m’aura donné que joie. » » (G. Bengesco, « Carmen Sylva intime », Paris, Librairie Felix Juven, 1905, pages 188-189).
Ignorant les enjeux populistes ou personnels de la reine pendant sa vie, la plupart de ses pensées révèlent une modernité et une actualité surprenante. Elles dévoilent une personnalité que des clichés comme « la reine solitaire » ou « la star de la Belle Époque » souvent employés à son endroit devient inappropriés, car elles éclairent des nouvelles facettes du personnage, souvent étonnantes ou contradictoires. C’est peut-être ces contradictions entre femme, reine, écrivain qui explique notre fascination pour le personnage, Carmen Sylva.
Silvia Irina Zimmerman avait déjà collaboré sur une biographie de la reine Elisabeth de Roumanie de Gabriel Badea-Päun que nous avions précédemment évoquée sur le site.
Carmen Sylva: « Gedanken einer Königin – Les pensées d’une reine », édition complète des pensées en allemand et français et des épigrammes de la reine Élisabeth de Roumanie, née princesse de Wied, pseudonyme littéraire Carmen Sylva (1843-1916), édité par et avec une préface de Silvia Irina Zimmermann, avec des photographies de l’Archive Princière de Wied (Neuwied), Édition Ibidem, Stuttgart, 2012, 440 pages, ISBN 978-3-8382-0385-0.
Carmen Sylva: « Gedanken einer Königin » (Pensées d’une reine), pensées choisis en allemand de la reine Élisabeth de Roumanie, née princesse de Wied, pseudonyme littéraire Carmen Sylva (1843-1916), édité par et avec une postface de Silvia Irina Zimmermann, avec des photographies de l’Archive Princière de Wied (Neuwied), Édition Ibidem, Stuttgart, 2012, 186 pages, ISBN 978-3-8382-0375-1.
Sophie
18 juin 2012 @ 10:25
Je suis heureuse de constater que l’on reparle de cette reine/artiste un peu oubliée.
*gustave
18 juin 2012 @ 13:19
Il serait juste de préciser que Carmen Sylva était le nom de plume de la reine, née princesse Elizabeth de Wied.
Anastasie
18 juin 2012 @ 16:36
Les deux premières reines de Roumanie, Elisabeth et Marie, étaient vraiment des personnalités extraordinaires et on trouve facilement des livres qui leur sont consacrés à Bucarest.
COLETTE C.
18 juin 2012 @ 20:48
Certainement intéressant !
Decebal
18 juin 2012 @ 22:14
La reine Elizabeth, Carmen Sylva a développé une activité de mécénat prodigieuse.Il a découvert, encouragé et soutenu financièrement de nombreux jeunes talents.Rappelez-vous un nom: George Enescu, musicien roumain, compositeur, interprète et pédagogue (enseignants a été l’un de Yehudi Menuhin)
Caroline
18 juin 2012 @ 22:38
Cette reine avait beaucoup de personnalite,mais elle n’etait pas heureuse dans sa vie privee!
erwan
18 juin 2012 @ 23:15
Il nous manque ici, encore et toujours, le commentaire de notre chère Palatine.
dictionary
22 juin 2012 @ 14:29
Bonjour,
Leurs paroles ont toujours des valeurs. Bon à savoir!