Voici la carte postale du château d’Arenberg par Balti. « En me promenant par un beau samedi ensoleillé d’août, je suis passé devant le château d’Arenberg à Heverlee près de Louvain en province de Brabant flamand en Belgique. Ce château a été construit à l’emplacement d’un château médiéval. C’est le prince Guillaume de Croÿ qui en commanda l’édification au 16ème siècle.
En 1612, il devint la propriété de la famille des ducs d’Arenberg, le prince Charles de Croÿ décédant sans descendance, il entre dans la famille d’Arenberg par l’une de ses sœurs du défunt. Il le restera jusqu’à la première Guerre Mondiale. Il fut en effet « confisqué » par l’Etat belge car le duc d’Arenberg avait montré sa sympathie aux Allemands lors du conflit mondial.
Ce château de style renaissance avec des éléments de baroque et de néo-gothique est aujourd’hui la propriété de l’Université flamande catholique de Louvain qui y a installé la faculté des sciences physiques appliquées et les départements d’urbanisme, architecture et aménagement du territoire. » (Merci à Balti)
framboiz 07
24 août 2016 @ 05:42
Donc, la plus belle faculté de Belgique !
A Nice , le lycée du Parc Impérial est l’ancien Palais du tsar !
A quelques pas, l’église russe & les chants orthodoxes superbes, la tombe du tsaréwitch et entre les deux , les courts de tennis , où Yannick Noah , mon compatriote ardennais , né à Sedan , s’entrainait ,quand il était élève au lycée du Parc .
Leonor
24 août 2016 @ 11:02
…. mais j’ai aussi un excellent souvenir d’avoir séjourné au béguinage de Louvain, où pouvaient loger les étudiants de l’Université de Louvain-la -Neuve !
sophie M
24 août 2016 @ 21:31
Framboiz 07 Pardonnez moi mais quel rapport entre le Château d’Arenberg et la ville de Nice ?
Certes le Tsarevitch Nicolas fils du Tsar Alexandre est inhumé à Nice est inhumé dans une chapelle qui lui a été consacrée, mais encore une fois quel rapport avec le sujet ?
Quant à Yannick Noah votre compatriote je vois encore moins le lien
Je ne vois nullement dans la carte postale envoyée par Balti le moindre rapport avec ce que vous racontez i
Gérard
27 août 2016 @ 18:17
Le tsarévitch n’est pas enterré à Nice. Son corps a été rapatrié par mer depuis Villefranche.
La chapelle a été élevée sur l’emplacement de sa chambre à la villa Bermond. Lui repose avec les siens à la cathédrale Pierre-et-Paul de St-Petersbourg.
La villa Bermond a été détruite et sur le domaine vendu a été édifié un hôtel depuis devenu lycée.
sophie M
28 août 2016 @ 22:20
Emportée par les élans de Framboiz j’ai en effet confondu chapelle et tombeau.
Merci de l’avoir fait remarquer, il est toujours bon de vérifier avant d’affirmer.
Gérard
31 août 2016 @ 20:53
C’est vrai que dans cette chapelle on a l’impression que le jeune prince est là.
Gibbs ?
24 août 2016 @ 07:01
KUL en néerlandais et UCL en français.
Merci pour cette information.
Muscate
24 août 2016 @ 08:17
Un château impressionnant. ..et très beau.Merci à Balti pour ce reportage en partage.
Gilles de Bise
24 août 2016 @ 09:56
L’histoire de ce château est particulièrement intéressante. Quant à l’appropriation de ce bien par l’Etat belge, pour des motifs bien que respectables par leur idéologie, elle est pour le moins surprenante en matière de droit.
framboiz 07
24 août 2016 @ 13:20
En France , après la 2nde Guerre , les usines Renault deviennent Régie Nationale des Usines Renault , le propriétaire étant accusé de collaboration, ce que conteste la famille actuellement .J’ignorais que l’état belge avait récupéré ainsi ce château …Existe – t-il d’autres cas ?
Gilles , en matière de droit , les états se permettent tout & surtout de ne pas la respecter …Non?
L’Archicomte
11 novembre 2018 @ 12:22
Les confiscations par les politiciens belges des innombrables domaines et châteaux des Arenberg sur notre territoire (ils en possédaient autant dans nos pays voisins depuis des siècles) ne se justifient en aucun cas par des raisons juridiques ni de sécurité nationale. Les excuses sont faites pour… les mêmes qui ont spolié et sali Léopold II à la même époque. Ils ont même incendié son château d’Ardenne! Petites gens..
Stéphane T
15 mars 2023 @ 19:51
La haute noblesse belge était internationale.
Dans le cas des d’Arenberg, les cousinages avec l’Allemagne étaient innombrables, sans parler de domaines considérables de part et d’autre de la frontière.
Des membres de la même famille pouvaient donc se trouver dans les deux camps.
Les maîtres ont donc payé pour les domestiques lorsque ces derniers sont partis en guerre.
Mayg
24 août 2016 @ 12:54
Merci Balti pour ces photos.
COLETTE C.
24 août 2016 @ 19:09
Une architecture originale. Merci !
ciboulette
24 août 2016 @ 21:29
Un château imposant …merci à Balti .
Caroline
24 août 2016 @ 23:10
Balti, merci pour votre jolie carte sur le chateau d’Arenberg!
Vanderheyden
25 août 2016 @ 10:05
Seule la deuxième photo correspond bien au château décrit. La première correspond à un autre château.
septentrion
25 août 2016 @ 10:35
Le duc d’Arenberg, ressortissant allemand, ayant montré de fortes sympathies pour l’occupant allemand durant la Première Guerre mondiale son château fut confisqué en 1919 par l’État belge. Avec le parc environnant (29 hectares) il devient propriété de l’université de Louvain en 1921, et passe à la KUL en 1968.
L’ensemble est devenu campus de la faculté d’ingénierie et des sciences physiques appliquées, à la manière des universités américaines. S’y trouvent également le département d’architecture, urbanisme et aménagement du territoire [ASRO] et le Centre International Raymond Lemaire pour la Conservation [RLICC]. Source Wikipédia.
J’ai eu l’occasion de m’y rendre plusieurs fois en 1982, c’était un très beau lieu.
Même s’il a été « confisqué par l’Etat belge », il est au moins devenu un établissement utile.
Merci pour cette carte postale qui m’a rappelé de beaux souvenirs.
Danielle
25 août 2016 @ 12:06
C’est très bien de reconvertir certains édifices en de tels lieux qui les font revivre.
Merci Balti.
Gérard
28 août 2016 @ 18:08
En fait Engelbert-Marie d’Arenberg (1872–1949) neuvième duc d’Arenberg depuis la mort de son père dès 1875 était citoyen allemand, officier prussien, membre du Landtag puis de la Chambre des seigneurs.
Mais il avait passé sa jeunesse en Belgique entre le palais d’Arenberg ou d’Egmont à Bruxelles, le château d’Héverlé à Louvain que nous voyons ici, et le domaine d’Enghien près Bruxelles dont le nouveau château fut incendié et dont le domaine fut vendu en 1913 à François Empain sous condition qu’il reconstruise le château ce qu’il fit.
Il reste encore qu’orphelin de père très jeune le duc fut germanisé d’autant que l’administration impériale favorisait les familles de la haute noblesse. Il était devenu l’ami de Guillaume II comme il fut celui du roi Albert et de la reine Élisabeth.
Il combattit à Verdun en 1916 mais envoya son fils aîné en Suisse pour le soustraire à la guerre.
Dès 1914 on soupçonna en Belgique la famille ducale d’espionner au profit de l’Allemagne. L’opinion était très germanophobe.
La duchesse très proche des populations sinistrées n’en n’affichait pas moins beaucoup de sympathies allemandes.
Dès 1916 le duc décide de donner Héverlé à l’Université catholique de Louvain.
Les biens du duc furent séquestrés puis confisqués précisément parce qu’il était de nationalité allemande. Cependant il possédait encore d’immenses domaines en Westphalie et plusieurs grosses sociétés. Il fut un mécène très aimé et vécut surtout à Lausanne.
Il avait donc épousé la princesse Hedwige de Ligne et eut deux fils qui lui succédèrent tour à tour dans les titres et une fille, Lydia, qui fut princesse de Savoie et duchesse de Gênes.
Le palais d’Arenberg à Bruxelles ne fut pas saisi parce que le duc craignant sa mise sous séquestre le vendit le 31 octobre 1918 à la ville de Bruxelles qui changea le nom qui faisait trop allemand pour prendre l’ancien nom d’Egmont.
À la fin de la Première Guerre mondiale la Belgique était en difficulté financière considérable et c’est alors que fut décidé ce processus de nationalisations qui concernera plus de 10 000 personnes. La principale de ces nationalisations fut celle qui toucha le duc d’Arenberg.
Ce fut donc un très important phénomène de spoliations qui n’étaient pas les premières subies par la famille ducale en Belgique.
Cette spoliation des Arenberg en 1918-1919, fut la plus importante de toutes celles d’Europe occidentale, malgré la rétrocession de quelques terres marginales dans les années 1930.
L’arrêté-loi de séquestre des biens ennemis du 10 novembre 1918 concernait toutes les propriétés situées en Belgique.
Le traité de paix de mai 1919 permit à la Belgique de retenir et de liquider les biens séquestrés.