Voici la carte postale de Bologne par Nozarri. « Quelques photographies de la basilique San Petronio à Bologne. Dans une chapelle latérale, se trouve le tombeau d’Elisa Bonaparte, grande-duchesse de Toscane et de son époux Félix Baciocchi. On y voit aussi le tombeau de coeur de la princesse ainsi que des monuments pour certains des enfants du couple, morts en bas âge et pour leur fils Frédéric-Napoléon. Bonne rentrée à tous ! »
Zeugma
29 août 2019 @ 08:42
C’est là que le pape Clément VII couronna Charles Quint empereur le 25 février 1530. Bologne est un ville magnifique. On y mange très bien. La mortadelle y fut inventée, c’est dire.
Zeugma
1 septembre 2019 @ 19:45
Je crois utile d’ajouter quelques phrases du chapitre intitulé « Cérémonie de l’entrevue des rois » des « Essais » de Montaigne à propos du couronnement impérial de Charles Quint dans cette basilique.
« (pour) l’entrée du pape et de l’empereur à Bologne, l’empereur donna moyen au pape d’y être le premier et n’y survint qu’après lui. »
Clément VII n’était pas rancunier puisque les troupes de Charles Quint avaient mis Rome à sac 3 ans auparavant.
Charlotte
29 août 2019 @ 08:48
Cathédrale d’une architecture originale !
Merci Nozzari et pour les photos et pour les références à Elisa Bonaparte, je crois avoir lu qu’elle était une des seules à s’opposer frontalement à son empereur de frère ce qui n’allait pas sans menaces de la part dudit…
Grande Duchesse de Toscane, elle est pourtant enterrée à Bologne, s’y était elle retirée après la chute de l’Empire ?
Merci pour vos voeux de bonne rentrée, que je vous souhaite agréable ainsi qu’à tous les lecteurs du site. Régine, quant à elle, n’ayant pas eu de vacances, on ne peut que l’en remercier !
COLETTE C.
29 août 2019 @ 09:20
Curieuse façade, intéressant de découvrir ce bâtiment. L’intérieur est impressionnant.
Intéressant aussi d ‘apprendre que la famille d ‘Elisa Bonaparte y repose..
Robespierre
29 août 2019 @ 11:05
quelle est la descendance des Bacciocchi ? Triste cette mort d’un beau garçon de 18 ans.
J’ignorais que le couple était enterré à Bologne.
Doudou
29 août 2019 @ 11:06
Merci , Nozarri , j’ignorais cela .
Philippe Gain d'Enquin
29 août 2019 @ 12:32
Une certaine similitude de traits entre le prince Frédéric B. et le Prince Impérial m’a frappé.
Mayg
29 août 2019 @ 13:07
Merci à Nozarri pour cette carte postale.
Le couple a t-il encore une descendance en vie ?
Baboula
29 août 2019 @ 13:25
Les arcs et les voûtes ,soulignées de briques qui leur donnent de l’élégance , sont d’une grande originalité. Le statuaire est remarquable,Merci Nozarri .
Je voyage différemment : conserves de bolognaise et de pesto pour parfumer l’automne.
Danielle
29 août 2019 @ 16:18
La façade de la basilique est très originale et le carrelage et les piliers de même couleur sont jolis.
Merci Nozzari pour l’histoire de cet édifice.
kalistéa
29 août 2019 @ 18:39
Très intéressant article, cher Nozari .On y apprend beaucoup de choses . ces beaux tombeaux m’étaient jusqu’ici inconnus.Merci beaucoup .
kalistéa
29 août 2019 @ 18:46
Elisa Bonaparte -Bacciochi (deux familles Corses d’Ajaccio) grande duchesse de Toscane par la grace de son frère , l’Empereur Napoléon , s’était effectivement retirée à Bologne après la dislocation de l’Empire. Elle avait gouverné ses états avec sagesse et avantageusement pour ceux -ci , car en peu de temps son oeuvre fut grande. Il est faux de dire qu’elle s’affronta à son frère c’est même tout le contraire . Elle appliquait à la lettre ses programmes d’embellissements et de progrès .
Charlotte
31 août 2019 @ 22:49
Kalistéa, le terme « affronter » était peut-être un peu fort, j’en conviens, toutefois, si comme vous le soulignez elle appliqua à la lettre les directives de son frère, d’ailleurs avait elle vraiment le choix ? il me semble me souvenir avoir lu dans « Le Grand Empire » de Jean Tulard, tout de même un peu documenté sur la période napoléonienne, qu’un problème avait surgi entre eux au moment du sacre concernant des impôts dûs à Napoléon que la grande duchesse Elisa aurait disons un peu contesté ce qui lui valut la remarque qu’elle était vassale et que ses territoires pourraient bien changer de mains…
D’ailleurs dans ses Mémoires, sur le caractère de ses frères et soeurs, Napoléon la décrivait comme ayant « un caractère mâle », ce qui tendrait à prouver qu’il avait eu à s’en rendre compte.
Ce qui n’empêcha pas qu’elle suivit l’Empereur en ce qui concernait l’organisation de ses terres conformément aux réformes initiées par l’Empire, y compris dans le domaine des arts.
kalistéa
29 août 2019 @ 19:04
Robespierre: Le jeune prince Frederico Napoleone , est mort à Rome d’une malencontreuse chute de cheval , plongeant , notamment sa grand-mère Letizia qui l’aimait tendrement dans un grand chagrin. Il n’y a plus actuellement de descendants d’Elisa Bonaparte et du prince Félix son époux. A Ajaccio une famille Bacciochi subsiste descendante d’un frère du grand duc associé de Toscane .
Leonor
29 août 2019 @ 20:14
Merci, Nozzari.
Une autre merveille à Bologne , merveille absolue pour moi :
Le Cimetière monumental de la Chartreuse. Un monde en soi.
https://www.storiaememoriadibologna.it/certosa
et/ou, taper » images bologna cimitero ».
CatherineA
30 août 2019 @ 16:38
J’ai suivi votre conseil Léonor , en effet c’est très impressionnant !
Certaines statues sont bouleversantes de finesse et de réalisme , certaines semblent suspendues ,par l’operation du saint Esprit .
Plusieurs styles se télescopent ,la visite doit valoir le coup ! mais ça me parait déjà gigantesque en photo , alors ,à pied ?!
Corsica
29 août 2019 @ 20:26
Merci Nozzari pour cette carte postale d’une basilique qui, par la folie des grandeurs de ses concepteurs qui la souhaitaient plus grande que Saint-Pierre de Rome, s’est retrouvée – faute de moyens – avec une façade extérieure principale non complétée. Personnellement, je trouve que le résultat n’est pas heureux. Comme San Lorenzo de Florence, elle aussi en briques, ne me donne pas cette impression de dysharmonie, je pense qu’ici ce qui cloche c’est le contraste marqué existant entre les quelques pans de parements de marbre et l’aspect brut des briques en terre cuite.
milou
30 août 2019 @ 08:19
Merci Nozarri, je connais peu Bologne mais ce sera bientôt fait
et à voir vos superbes photos, je m’en réjouis déjà !
Ville universitaire par excellence puisqu’elle a la plus ancienne faculté de médecine, il me semble!
Gérard
31 août 2019 @ 22:01
La princesse Élisa Napoléon n’a plus de descendant vivant.
Élisa, princesse française, altesse impériale, princesse de Piombino et duchesse de Lucques, ou surtout de Lucques et de Piombino, grande-duchesse de Toscane, épousa Pasquale devenu Félix Bacciochi (1762-1841), de noblesse corse, qui fut prince français et altesse impériale, prince de Massa-Carrara et de la Garfagnana, prince de Piombino le 18 mars 1805 et prince ou duc de Lucques le 1er juillet ou le 24 juin 1805, général de division. Il fut confirmé par décret du 8 mars 1822 comte de Campignano dans la noblesse de Bologne.
Le mariage civil eut lieu à Marseille le 1er mai 1797 ou le 5 (16 floréal an V) où les jeunes gens s’étaient rencontrés, et le mariage religieux le 14 juin à la villa Pusterla à Mombello en Lombardie où Napoléon avait son quartier général. Le même jour au même lieu Pauline Bonaparte épousait le général Leclerc.
Élisa et Félix eurent cinq enfants :
1/ Félix qui mourut à six mois, né à Marseille en juin 1798 sans doute à l’hôtel de Cipières 9 rue Lafont que la ville après l’émigration du propriétaire Louis Antoine de Cipières, ancien maire, mit en 1794 à la disposition de la mère de Napoléon et de sa famille au moins pour les petits appartements ; Félix est mort le 18 ou le 19 janvier 1799,
2/ un fils non dénommé né le 8 octobre 1803 à Paris et qui mourut à un mois le 9 novembre,
3/ Élisa-Napoléonne dont il a déjà été question ici et qui devint Élisa Napoléon, elle naquit altesse sérénissime et fut altesse sous Napoléon III en 1855 et vécut de 1806 à 1869.
Elle épousa en 1824 le comte Filippo Camerata-Passionei di Mazzoleni (1805-1882).
4/ Jérôme-Charles né en l’hôtel Marbeuf 31, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris le 3 juillet 1810, mort le 17 avril 1811 à neuf mois à la villa royale de Marlia près de Lucques,
5/ enfin le prince Frédéric-Napoléon Bacciochi né à Codroipo dans la province d’Usine le 10 août 1814 (je suppose à la villa Manin) qui mourut en quelques heures d’une chute de cheval à Rome le 7 avril 1833 à l’âge de 18 ans et célibataire. Ce fut l’un des nombreux malheurs en ces années de Madame Letizia. Ce beau reportage nous présente sa tombe et son buste. Le 30 avril Laetitia avait écrit à sa bru Hortense : « Ma bonne Hortense, les malheurs se succèdent avec tant de rapidité sur notre famille, que je crois être réservée à assister aux funérailles de nos plus beaux fleurons. Quatre ans viennent de s’écouler et quatre jeunes gens, à peine s’ils étaient entrés dans le monde, viennent de descendre dans le tombeau, eux qui étaient si dignes de leur nom […] » Et Joseph écrit à sa mère : « Tel est notre sort, jouir un peu et souffrir beaucoup. »
Élisa Napoléon fut la mère du comte Charles Félix Antoine Benoist Napoléon (c’était là son prénom usuel) Camerata-Passionei di Mazzoleni, né à Ancône le 20 septembre 1826, il fut reconnu prince Bacciochi par Napoléon III. Il avait été marin puis fut maître des requêtes au Conseil d’État.
Il se suicida en se tirant une balle de revolver dans la tempe à Paris Ier arrondissement le 4 (ou le 10 mars 1853) à l’âge de 26 ans et demi. Il était célibataire. Il était amoureux d’une actrice du Gymnase Élisa dite Marthe Letessier née en 1827 fille d’une mercière de la rue du Temple à Paris.
Sa mère lui conseilla de partir quelques temps avec elle et il visita l’Italie mais la famille refusa le mariage menaçant de lui couper les vivres ou les coupant. Il a été dit aussi qu’il avait joué en bourse de l’argent familial car il était administrateur de la maison Bacciochi et avait fait une mauvaise affaire. Mais c’est la thèse de l’amour contrarié qui l’emporte.
Selon une autre source il était très ami de l’impératrice Eugénie avant qu’elle n’épouse Napoléon III et il aurait souhaité l’épouser. Eugénie avait à tout le moins de la sympathie pour lui mais on ne pense pas qu’elle ait eu avec lui une liaison. Mais certains imaginèrent que Napoléon III avait fait tuer son cousin, cette thèse n’est cependant pas étayée.
Quelques jours après la mort du jeune homme on retrouva Marthe chez elle morte asphyxiée par deux réchauds. Marthe n’avait pas supporté la mort de son amant. Et dès l’annonce de la mort de celui-ci le prince Napoléon s’était rendu chez elle pour lui demander les lettres de son amant qu’elle refusa de lui donner. La mère du comte ne se remit jamais de la mort de son fils.
Le monument funéraire des Bacciochi à la basilique San Petronio de Bologne dans la chapelle Bacciochi est dû à Lorenzo Bartolini et à Cincinnato Baruzzi.
Gérard
1 septembre 2019 @ 11:30
Lire Udine.