Voici la carte postale de Kaysersberg par Guizmo.Kaysersberg est la ville natale du docteur Schweitzer, Elle est située sur la route des vins alsaciens.
« Je suis né le 14 janvier 1875 à Kaysersberg, petite cité du Haut-Rhin, dans la maison portant tourelle, sis à gauche en amont de la sortie de la localité. Mon père y était pasteur et instituteur de la petite paroisse protestante …«
C’est ainsi que commence son livre. Prix Nobel de la Paix en 1954, Albert Schweitzer reste l’une des figures les plus marquantes et l’Alsacien le plus célèbre du 20ème siècle. Son œuvre se perpétue à Lambaréné, mais aussi à travers les deux musées portant son nom à Kaysersberg et à Gunsbach.
De part sa position stratégique qui permet le contrôle d’une des nombreuses voies romaines les plus fréquentées des Vosges, entre la partie méridionale de l’Alsace et la Lorraine (par le Col du Bonhomme situé à l’altitude de 949 mètres), qui quadrillaient la Germanie supérieure, la vallée de Kaysersberg a été occupée par des militaires dès l’époque Romaine.
Cet emplacement stratégique a rapidement imposé la cité comme place forte, un véritable verrou sur l’une des seules routes permettant de franchir les Vosges et de relier l’Alsace au reste de la Gaule.
Quelques moines bénédictins s’installèrent un peu plus haut dans la vallée, à Alspach, au début du 12ème siècle. Au début du 13ème siècle (vers 1218), la forteresse est construite par le bailli impérial Wœlfelin de Haguenau. Sa première enceinte passait entre l’église et l’Hôtel de ville, filait jusqu’à la rivière : la Weiss, longeait le cours d’eau jusqu’à l’emplacement du pont fortifié et rejoignait le mur d’enceinte du château au niveau de la rue des Forgerons.
L’histoire de la ville commence véritablement en 1227 lorsque l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, chargea son fils Henri VII d’acheter les droits sur le château aux sires de Ribeaupierre et de Horbourg pour se protéger des ducs de Lorraine qui auraient pu profiter de ce passage facile pour envahir l’Empire. Celui-ci avait reçu l’ordre de son père de verrouiller les vallées vosgiennes contre les incursions lorraines.
Le bailli Woelflin procéda aussitôt à la consolidation et à l’agrandissement de la forteresse. C’est le début de l’époque prospère de la ville, sous le contrôle de la famille des Hohenstaufen. Ville médiévale par excellence, elle subit malheureusement plusieurs sièges en 1245, 1247 et 1248, malgré ses fortifications et la reconstruction du château surplombant la ville.
Dès 1293, la population de Kaysersberg se voit accorder, grâce à Adolphe de Nassau, les mêmes droits et franchises qu’à Colmar. En 1330, l’histoire de Kaysersberg prend un nouveau tournant. La ville devient le siège de la Reichsvogtei, une instance administrative impériale.
En 1429, elle gagne encore en notoriété en obtenant le privilège d’ouvrir un marché hebdomadaire. Le prestige de la ville atteint son apogée en 1479, grâce à l’ouverture d’une foire.
Le 17ème siècle est difficile suite à la guerre de Trente Ans (1618-1648) qui met fin à l’inexorable ascension de Kaysersberg, qui faisait d’elle une ville renommée dans le monde germanique. Les troupes suédoises se sont emparées de Kaysersberg.
Elles ont incendié le château et le couvent d’Alspach. Cette guerre laisse la région ruinée par le passage des différentes troupes belligérantes de ce conflit. Suédois, Impériaux (qui dépendaient du Saint-Empire romain germanique), Lorrains et Français ont vécu aux dépens des habitants.Sa prospérité qui l’avait notamment rendue célèbre dans le monde germanique, s’étiole petit à petit.
Le château et de nombreux édifices se voient détruits et pillés, et la ville doit au sortir de la guerre, payer un lourd tribut qui l’endettera de nombreuses années. Kaysersberg finit également par perdre son indépendance et devient la possession de la Couronne de France.
A la Révolution française, il fut vendu avec les biens nationaux. En 1796, le domaine passa par les mains de François Joseph Boecklin de Boecklinsau, maire du village voisin de Kientzheim, qui y planta des vignes. Kaysersberg et l’Alsace furent annexés par l’Allemagne en 1871 et, en 1899, la forteresse devint propriété du Reichland d’Alsace-Lorraine.
Après un regain de dynamisme au 19ème siècle, principalement dans les années 1820-1870, grâce à l’installation d’industries textiles, la ville subit de plein fouet les écueils de la Guerre. Le 4 décembre 1944, Kaysersberg devient le verrou de la poche de Colmar et est mise en état de siège. Le 17 décembre 1944, la ville est libérée mais elle est fortement endommagée par les combats d’artillerie et les combats de rue.
Malgré les péripéties de son histoire, Kaysersberg a su conserver un très grand nombre de vestiges de son passé médiéval.
La visite de la ville commence par la rue du Général De Gaulle, qui traverse le centre de la ville et permet de voir l’essentiel de la ville.
L’imposant Hôtel de Ville de Kaysersberg a été construit en 1604 par le charpentier Dominique Haecher pour servir de résidence et de centre administratif au bailli impérial (le représentant direct de l’Empereur sur le territoire de Kaysersberg).
Ce bâtiment en grès des Vosges est un bel exemple de style Renaissance rhénane. Constitué d’un grand corps de bâtiment en forme de U, il s’élève sur deux étages. Le premier étage est occupée par la salle du conseil avec plafond à caissons, lambris et belles portes marquetées d’origine.
Le Grand portail en plein cintre donnant sur la rue du Général de Gaulle est décoré de rosaces, de coquilles et de fleurons. Au-dessus du portail se trouve un grand oriel sur deux étages.
Couronné d’un fronton à volutes et décoré de sculptures, l’ouvrage de style Renaissance monte jusqu’au toit. La belle tourelle d’escalier se situe du côté de l’église. A hauteur de la porte les armoiries de Kaysersberg et l’inscription en vieil allemand : « Den Aus und Ingang Gott bewar. Dem ley lob und dank gfagt immerdar » (en français : « Que Dieu protège l’entrée et la sortie, Qu’il soit loué et remercié à jamais »).
Cet Hôtel de Ville de Kaysersberg est organisé autour d’une cour intérieure dont la coursière à balustrade est joliment fleurie pendant la période estivale.
Celle-ci repose sur des colonnes en grès rose des Vosges. En sortant de la cour, le puits daté de 1521 est surmonté d’un bas-relief avec des dauphins, il s’agit du plus vieux décor de style Renaissance en Alsace.
La maison Loewert des XVIe et XVIIIe siècles, avec son oriel d’angle a deux étages, sa loggia en équerre et sa représentation de la Vierge à l’Enfant.
L’église Sainte Croix : elle est située à côté de l’hôtel de ville. Sa construction s’est faite par étape du XIIème au XVème siècle. Le portail roman, encadré de colonnes avec des chapiteaux à décors variés (animaux et végétaux), présente un beau tympan représentant le couronnement de la Vierge.
Le tympan est inspiré de celui du portail sud de la cathédrale de Strasbourg, édifié vers 1225. Il est similaire à ceux de Sigolsheim et de Bâle. A l’intérieur on découvre un superbe Christ en croix, monumental (4,10 mètres), daté du XVIème siècle, placé sur la poutre de gloire.
Derrière, dans le chœur, un remarquable retable en bois fut sculpté par Jean Bongartz (ou Bongart) de Colmar en 1518. Il présente 14 tableaux dorés et peints retraçant la Passion du Christ.
L’ensemble est couronné des statues de saint Christophe, de l’impératrice Hélène et de sainte Marguerite.
Le clocher, assez singulier, a la forme d’une calotte aplatie. Haut de 41 mètres, il est recouvert de cuivre verdi. Il était pointu à l’origine. En 1825, il a été retravaillé pour permettre aux Kaysersbergeois d’avoir une sonnerie de 5 cloches.
Sur la Place de l’église, plusieurs belles maisons à colombages donnent sur cette place. Une fontaine en grès jaune complète le décor, surmontée d’une statue de l’Empereur Constantin, datée du XVIème siècle.
Le musée municipal : installé au 1er étage d’une maison construite en 1521 par un riche propriétaire de mines d’argent de Sainte-Marie-aux-Mines, Rheinhard von Wide, ce musée présente des œuvres d’art religieux du 14e au 18e siècle, dont une rarissime Vierge ouvrante de 1380, un Christ dit « des Rameaux » du 15e siècle et des objets ayant trait aux arts et traditions populaires.
Juste avant le pont fortifié, construit en grès rose en 1514, et qui protégeait la ville d’agression possible venant de la Weiss, plusieurs maisons intéressantes, dont le Badhus qui servit au XVII et XVIIIème siècle d’auberge avant de devenir les bains municipaux.
La maison Herzer se situe dans le coeur historique de Kaysersberg, elle fait face au pont fortifié de la Weiss. Cette belle demeure Renaissance est munie au rez-de-chaussée de la façade Sud, de baies en plein-cintre à encadrement en grès des Vosges, comme la porte d’entrée.
Le premier étage en encorbellement et pans de bois a le dessous des 2 grandes fenêtres gravées d’un dicton en Allemand qui peut se traduire par: « Les chardons et les épines piquent fort, les mauvaises langues piquent davantage. C’est pourquoi j’aimerais mieux tomber dans les chardons que d’avoir affaire aux mauvaises langues« .
Le deuxième étage étant une loggia couverte, avec de magnifiques piliers torsadés, elle est coiffée d’un pignon à colombages en résille orné d’une porte qui permettait le stockage du bois dans les combles, elle est surmontée d’une potence sculptée d’un monstre qui tient la poulie dans sa gueule. Cette très belle maison alsacienne à pans de bois et encorbellement a été construite en 1592 pour le forgeron Michel Herzer, elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1932.
La maison natale de Albert Schweitzer et son musée : la ville de Kaysersberg reste attachée au souvenir et aux valeurs du docteur. Des travaux ont relié la maison natale à la maison mitoyenne afin d’y aménager des salles d’exposition.
Parmi les souvenirs personnels du docteur Schweitzer, on trouve le chapeau indispensable en Afrique, des lettres, des photographies, et aussi des souvenirs de Lambaréné : pirogue, cornes, masques, instruments de musique, objets en ébène fabriqués par les lépreux…. Un buste en bronze du Docteur a été érigé à l’entrée du parc non loin du musée.
La chapelle de l’Oberhof dite « Notre-Dame du Scapulaire » a été construite en 1391 grâce à la générosité de Wetzel Berwart. Elle appartenait à l’abbaye de Pairis, près d’Orbey et elle fut agrandie en 1473. Pendant la Révolution Française la chapelle de l’Oberhof est achetée par l’ancien régisseur Pierre Eckert. Aujourd’hui, elle appartient à la famille Salzmann-Thomann et abrite plusieurs statues polychromes des XVIIIe et XIXe siècles, une Vierge à l’Enfant du XIXe siècle et la crosse de l’abbesse d’Alsace. La chapelle de l’Oberhof de Kaysersberg est classée aux Monuments Historiques depuis le 23 août.
Le Château : On accède à la cour du château par une porte en plein cintre avec à gauche une canonnière à fente cruciforme et une bouche de tir circulaire. Le château de Kaysersberg a été édifié selon un plan triangulaire.. Il possède un énorme donjon cylindrique dont sa particularité est d’être l’un des plus vieux donjons ronds d’Alsace.
Avec ses murs de plus de quatre mètres d’épaisseur, il est une curiosité à lui seul. 100 marches mènent à son sommet, L’été, un spectacle son et lumières retrace l’histoire des châteaux forts sur sa façade. En 1919, le château fut acquis par l’État français et classés monument historique en 1930. Kaysersberg a été élu « Village préféré des français 2017.
Pour votre apéritif du soir, après une journée bien chargée, testez le kougelhopf salé aux noix et lardons. Accompagné d’un petit verre de « gewurtz » ou d’un pétillant crémant, c’est un réel délice ! »
Régine ⋅ Actualité 2022, Cartes postales, Châteaux, Eglises, France 48 Comments
cerodo
7 juillet 2022 @ 03:13
merci npour tous ces souvenirs.
Baboula
7 juillet 2022 @ 04:04
Tout y est ,ce n’est pas une carte postale mais le répertoire complet de tout ce qui est à voir à Kaysersberg.Merci à vous Guizmo .
Juliette d
7 juillet 2022 @ 04:09
J’y suis allée et j’en conserve un souvenir indélébile. C’est magnifique, tout est beau. Merci pour le cours d’histoire Guizmo.
Pistounette
7 juillet 2022 @ 04:58
J’attendais avec impatience une carte postale de Guizmo, toujours si agréable. Et je ne suis, bien sûr, pas déçue… la visite de Kaysersberg est très belle, et bien narrée.
J’avais visité cette petite ville lors d’un « tour d’Alsace » il y a quelques années, et j’avais beaucoup apprécié : j’ai retrouvé tout ce charme dans votre carte postale.
Merci beaucoup Guizmo
Leclercq
7 juillet 2022 @ 05:12
Merci pour ce magnifique article très documenté et abondamment illustré. Kaysersberg est réellement splendide. Marché de noël à ne pas rater dès la fin du mois de novembre.
gisèle T
7 juillet 2022 @ 06:59
Très jolie ville comme toutes celles d’Alsace que nous avons pu visiter il y a quelques années avec mon époux
bételgeuse70
7 juillet 2022 @ 06:59
La recette noix-lardons, je ne la connaissais pas mais je m’en souviendrai à l’occasion. Pour le reste,Kaysersberg est à voir au moins une fois dans sa vie.
Koko
7 juillet 2022 @ 07:03
Merci pour ce reportage, je suis allée plusieurs fois à Kaysersberg, c’est une jolie petite ville comme beaucoup en Alsace, à voir et revoir.
Hauptmann
7 juillet 2022 @ 07:12
Chez moi.
Axelle
7 juillet 2022 @ 07:34
Un grand merci à Guizmo pour toutes ces belles photos. J’ai de très bons souvenirs de la route des vins et de Kaysersberg en particulier.
Jean Pierre
7 juillet 2022 @ 07:35
Kaysersberg garde aussi le souvenir de Roger Hassenforder le grand coureur cycliste mort l’année dernière et où il possédait un hôtel restaurant.
Menthe
7 juillet 2022 @ 15:36
Oui Jean-Pierre ! J’adorais quand mon défunt père nous racontait les facéties de Roger sur le Tour de France. Il n’hésitait pas à quitter le vélo pour s’installer à la terrasse d’un bistrot pour se rafraîchir pendant l’étape.
Ghislaine
7 juillet 2022 @ 17:59
Jean Pierre vous m’apprenez son, décès – Je crois que je suis passée par cette ville pour lui car adolescente , j’accompagnais mon père lors du Tour de France et à l’arrivée à Lorient , certains membres organisateurs avaient pour mission de raccompagner les coureurs à leur hôtel. Celui d’Hassenforder était près de la gare et le coureur s’appuyait à la portière vitre ouverte et donc il discutait avec mon père qui lui faisait un brin de moral car parfois Hassenforder était un peu fantaisiste . Il était très drôle.
On arrive près de L’hôtel et qui vois-je mon dieu vivant Darrigade – Je demande la permission (eh oui c’était l’époque) à papa d’aller lui demander un autographe – Darrigade charmant m’offre plus avec une photo de lui dédicacée et alors comble de bonheur me demande en échange une bise ! J’ai 14/15 ans . Voulez-vous une photo de mon copain .Ma foi je dois dire qu’il ne m’inspire pas – Visage ingrat , renfrogné , je ne le connais pas mais polie j’accepte . Alors dégourdi prends une photo dans le coffre et donne là à la petite demoiselle . Il s’exécute sans grande envie de le faire . J’accepte je remercie et repars en courant vers mon père . Je suis enchantée . Un peu plus tard , on reparlera d’un certain Jacques Anquetil !
Menthe
8 juillet 2022 @ 10:24
Ghislaine, vous confirmez ce que papa nous racontait de Roger Hassenforder, donc il n’exagèrait oas. Nous avions un peu de mal à le croire, par moments.
plume
7 juillet 2022 @ 07:47
Superbe reportage sur une ville toute aussi superbe.
Ghislaine
7 juillet 2022 @ 07:51
C’est superbe Guizmo un grand merci , j’ai revu ces lieux visités il y a longtemps. Quelle famille , quand le grand-père pasteur invitait ses petits-enfants à déjeuner , celui-ci devait être animé pare les discussions entre le docteur A. Schweizer et Jean-Paul Sartre !Personnalités si différentes.
JAusten
7 juillet 2022 @ 08:04
voici une carte postale très fleurie, touristiquement et historiquement très intéressante. Merci
Charlotte (de Brie)
7 juillet 2022 @ 08:14
Merci Guizmo pour cette magnifique carte postale exhaustive d’un village qui a bien mérité d’être élu « village préféré des Français ».
J’ajouterais si vous le permettez, les quatre week-end de l’Avent, un marché de Noël moins connu que ceux de Strasbourg ou Colmar, plus petit, dans la cour de l’Arsenal et derrière l’église Sainte Croix et comme je suis gourmande, je recommande la Winstub de Chambard, rue du Général De Gaulle : cadre authentique, baeckeoffe généreux arrosé de vin d’Alsace bien évidemment, mais qui est resté longtemps de consommation exclusivement locale : l’Edelzwicker.
Ciboulette
7 juillet 2022 @ 21:42
C’est celui que je préfère , les autres sont trop capiteux pour moi .
Beque
7 juillet 2022 @ 08:23
Merci, Guizmo. Un des plus beaux villages de France, en effet.
Pt’suisse
7 juillet 2022 @ 08:39
Et rien à signaler pendant que le Dr Schweizer y vivait ?
ABER
7 juillet 2022 @ 08:45
J’aime beaucoup cette petite ville à la frontière des Vosges. A éviter en période estivale, on se croirait sur la cote d’Azur.
Menthe
7 juillet 2022 @ 15:39
Ainsi que lors du marché de Noël, à moins d’aimer se faire bousculer, serrées comme des sardines et ne rien voir.
Jean Pierre
7 juillet 2022 @ 18:01
A éviter surtout les week-ends avant Noël si vous ne voulez pas vous garer à 5 km.
Décembre est aujourd’hui la haute période touristique en Alsace tenu des marchés.
Sinon il faut y aller!
Marie-Françoise
7 juillet 2022 @ 08:52
Merci Guizmo pour cette magnifique carte postale , une véritable immersion dans l’histoire et en Alsace cette sublime région de France ! J’ai passé un très agréable moment à vous lire !
Beque
7 juillet 2022 @ 08:53
Le Jour de la Pentecôte 1896, âgé de 30 ans, Albert Schweitzer décide de se consacrer à un service humanitaire. Il passe ses doctorats de philosophie et de théologie et devient pasteur de l’Eglise Saint-Nicolas de Strasbourg. En 1902, il est chargé de cours à la Faculté de théologie de l’Université de Strasbourg. En 1905, il commence ses études de médecine à Strasbourg, puis suit l’enseignement de médecine tropicale à Paris. Il part pour Lambaréné (Gabon) en compagnie de sa femme Hélène Bresslau. L’Alsace étant annexée par le Reich, ils sont considérés comme citoyens allemands et mis en résidence surveillée dès 1914 par l’armée française, puis arrêtés en 1917 et incarcérés dans les Hautes-Pyrénées jusqu’en juillet 1918. Ils sont, alors, réintégrés dans la nationalité française. Schweitzer reste en Europe jusqu’en 1924 puis retourne en Afrique où il reconstruit et aménage son hôpital de Lambaréné pour y recevoir des milliers de patients africains. En 1954, il inaugure le « Village Lumière » où il pouvait accueillir deux cents lépreux et leurs familles.
Jean Pierre
7 juillet 2022 @ 18:06
Schweitzer n’a pas été réintégré dans la nationalité française, ne l’ayant jamais eu et encore moins sa femme.
Ils l’ont juste obtenue.
L’obtention de la nationalité française après novembre 1918 se faisait en Alsace en fonction de la nationalité des grands-parents.
Beque
8 juillet 2022 @ 08:25
Jean Pierre,
j’avais compris que ses parents étaient français jusqu’en 1870, à moins que ce ne soit ses grands-parents ?
aubepine
7 juillet 2022 @ 08:55
Merci pour cette très intéressante et très imagée histoire de la ville que je connais bien pour y être venue plusieurs fois durant mes vacances au Bonhomme ; j’étais très jeune et le grand Christ de l’église m’impressionnait beaucoup ; les alentours sont également à voir !
Menthe
7 juillet 2022 @ 09:56
Il est très agréable de flâner à Kaysersberg, un des fleurons de la Route des Vins en Alsace.A ne pas louper.
Aldona
7 juillet 2022 @ 10:02
Un grand merci à Guizmo pour ce reportage, c’est une charmante citée, que j’ai tellement appréciée, tout est beau
COLETTE C.
7 juillet 2022 @ 10:02
Merci pour ce reportage.
Les maisons alsaciennes sont superbes et toujours très fleuries.
Elise
7 juillet 2022 @ 10:35
Merci Guizmo , pour ce merveilleux reportage qui me m’est en joie ,car ma Grand Mère était une kaysersbergeoise , je me revois dans les années 60 avec Elle, le musée n’existait pas encore, mais l’ayant connu, j’ai le souvenir dans l’oreille du son de sa voix pour me parler de ce médecin .
Ma Grand Mère maternel était née le 10 mai 1889 .
josaint vic
7 juillet 2022 @ 17:24
Notre grand mère née en 1876 était une grande amie du docteur qui venait souvent dans sa propriété de la Forge a Walbach …
solenn et donatien
7 juillet 2022 @ 10:37
Merci pour ce magnifique reportage un itinéraire romantique tout en symbole avec la maison natale du docteur Schweitzer . Les médias parlent peu de lui et de son oeuvre de nos jours et c’est fort regrettable . ce qu’a fait cet homme est extraordinaire
pasteur théologien musicien et a tout quitté pour soigner les lépreux au Gabon . Le voyage à Lambaréné et très émouvant, se recueillir sur sa tombe un moment de communion
Trajan
7 juillet 2022 @ 11:31
C’est très beau, un vrai décor de conte de fées!
Ciboulette
7 juillet 2022 @ 12:48
Merci , Guizmo , pour cette description bien illustrée qui me remet en mémoire une ville très pittoresque , située non loin de chez moi ( il faut passer les Vosges )mais où je ne suis pas allée depuis quelques années .Dans la mémoire collective , Kaysersberg est associée à Gunsbach , où vécut aussi le docteur Schweiter .Je puis vous assurer que sa mémoire est demeurée très vivante .La ville est aussi le point d’arrivée ou de départ d’excursions variées aux alentours , en montagne ou dans la plaine , à pied , à vélo , en bus , en voiture .Elle est en effet idéalement placée tout près de tous les sites intéressants , châteaux , réintroduction de cigognes et de singes ( attention , ils volent les manteaux ! ) , poteries , dégustation de vins . . .
Beque
7 juillet 2022 @ 20:43
Le prince Rainier avait financé du matériel pour l’ « hôpital moderne » de Lambarene, probablement parce que la Princesse Grace était une lointaine parente du Dr Schweitzer par ses ancêtres alsaciens. C’est son grand’père maternel qui avait émigré en Amérique en 1892.
Danielle
7 juillet 2022 @ 14:17
Un beau village alsacien et un joli marché de Noël.
Merci Guizmo pour ce reportage.
Nicole.B
7 juillet 2022 @ 15:54
A Ne surtout pas rater le marché de Noel !
l'Alsacienne
7 juillet 2022 @ 19:13
Merci Guizmo pour votre fameux reportage sur la ville de Kaysersberg et notre belle région.
En Alsace, le souvenir du Dr Schweitzer et son oeuvre sont restés très vivants.
Le fille du médecin, théologien et musicien a été prénommée Rhéna en hommage à notre fleuve Le Rhin.
Carolibri
7 juillet 2022 @ 21:58
Superbe reportage . Merci 👍🙏🏻
Amandine
7 juillet 2022 @ 21:59
Alsacienne, Je suis fière de lire un article sur un village alsacien sur le site Noblesse et royautés. Il est bien connu. D’autres villages valent le détour avec une riche histoire.
Merci d avoir rédigé cet article
Maria
8 juillet 2022 @ 00:03
Dalle foto sembra un luogo ben conservato ,mi auguro che continuino così i cittadini di Kaysersberg, la nostra storia è importante! Traduco con google :D’après les photos, cela ressemble à un endroit bien préservé, j’espère que les citoyens de Kaysersberg continueront comme ça, notre histoire est importante ! Je traduis avec Google
Ghislaine
8 juillet 2022 @ 14:31
Une région d’Alsace , un peu moins évoquée et pourtant si belle pour moi , le Sundgau .
Léonor
10 juillet 2022 @ 20:05
Je déteste l’Alsace-route-des-vins et l’Alsace-géraniums . Ce sont des cartes postales. Du pipeau à touristes .
Et je suis alsacienne.
Justement .
Ghislaine
11 juillet 2022 @ 14:16
Je comprends , dans la région où je vis je déplore souvent que des villages adorables , des sites authentiques soient ignorés au profit des bords de mer courus n vus et revus mais c’est ainsi .
Je garderai longtemps venant du Sundgau mon arrivée à la frontière suisse avec les alpes enneigées en fond de décor !
Léonor
10 juillet 2022 @ 20:09
Il faut aller dans le Ried, dans l’Outre-Forêt, dans le Sundgau, dans les Vosges alsaciennes, dans la vallée de la Bruche, sur les Hautes-Chaumes, dans les vallées haut-rhinoises qui montent dans les Vosges, dans les vrais quartiers non touristiques des villes, sur les sites industriels, sur els sites de mémoire des guerres , sur les sites industriels ouverts à la visite.
Je n’en peux plus des géraniums rouges, je les déteste. L’Alsace, ce n’est pas ça.