Voici la carte postale de la basilique Sainte-Jeanne d’Arc à Domremy dans les Vosges par Guizmo. « Important lieu de pèlerinage en Lorraine, la basilique Sainte-Jeanne d’Arc est aujourd’hui propriété du diocèse de Saint-Dié.
Après une éclipse de plus de quatre siècles, on assiste au milieu du XIXe siècle à l’expansion soudaine d’un culte patriotique en l’honneur de Jeanne d’Arc, dans l’histoire, la littérature et les arts.
Au Bois-Chenu, un hêtre séculaire, “le Beau May”, s’élevait à proximité de la “Fontaine des Fiévreux”, où Jeanne disait avoir entendu ses Voix. En souvenir de quoi, au XVIe siècle, une chapelle avait été érigée par Étienne Hordal, chanoine de la cathédrale de Toul et arrière-petit-neveu de Jeanne. Au XVIIe siècle ce sanctuaire était en ruine. Il ne restait qu’une clef de voûte et une statue de Jeanne d’Arc actuellement au Musée de la Maison natale.
En 1877, une souscription nationale en lancée pour l’hommage à Jeanne d’Arc et la réalisation d’un monument qui lui sera consacré. Les premiers plans datent de 1881. La première pierre du bâtiment a été posée le 3 novembre 1881 à proximité immédiate du lieu où Jeanne aurait entendu ses voix.
C’est à l’architecte Paul Sédille que l’on confie l’édification du monument, véritable joyau néo-gothique de style composite polychrome avec alternance de la pierre d’Euville et du granit.
Le chantier va alors évoluer de manière chaotique, au gré des dons et des événements. En1883, la crypte était construite, ainsi que le porche constituant la base de la tour.
En 1891, un vaste chantier va monter en moins de dix ans : le clocher, la nef et l’Aumônerie des Pères Eudistes . L’édifice est construit sur deux niveaux (crypte de plain pied avec le parvis, nef au niveau supérieur) . En 1920 le comité du Bois-Chenu entreprit de réaliser le second plan qui allait doubler l’église en surface, par l’adjonction d’un large transept et d’une abside, donnant ainsi naissance à l’église nationale Sainte-Jeanne d’Arc, puis en 1939 à la Basilique Sainte-Jeanne-d’Arc.
La dernière campagne d’aménagement est mise en route en 1943 et s’achève avec la construction de l’escalier de la Paix en 1946.
Inspirée des premières basiliques chrétiennes et de l’architecte romane, la basilique présente un plan en croix latine. Le clocher-porche, placé à l’Ouest, s’élance de 65 mètres.
Emblématique des « grandes œuvres » de l’église de la fin du XIXe siècle, la basilique présente au-dessus de trois arcades, le premier étage qui s’éclaire de fenêtres avec une loggia pour la prédication des grands jours. Dans le beffroi, depuis 1897, cinq cloches chantent à tous les vents.
En 1897, 4 cloches de volée de 3 440kg coulées par Farnier de Robécourt intègrent la nouvelle basilique de Domrémy, auxquelles s’ajouta en 1926 une cinquième cloche offerte en souvenir des noces de diamant sacerdotales de Monseigneur Foucault, évêque de Saint-Dié. Elle eut pour marraines les filles du donateur Georges Farnier.
La flèche traverse symboliquement une couronne en souvenir des armes de Jeanne d’Arc.
Construite sous la nef de la Basilique, la crypte fut, en 1891, dédiée à Notre-Dame des Armées. Elle était en effet le siège de la Confrérie érigée sous ce nom et avait reçu un aménagement de chapelle votive funéraire.
En 1968 les Pères Eudistes se sont employés à “débarrasser” le mobilier et le décor : Les toiles de Monchablon représentant l’armée de Terre et de Mer sont remisées ; la statue de N.D. des Armées est supprimée, etc. Seule la statue de N.D. de Bermont resta en place.
On accède à la nef en empruntant l’escalier de la paix, dont la rampe est décorée des armes des principales villes marquées par le passage de Jeanne d’Arc.
Le plafond splendide imite les basiliques romaines, avec ses poutres transversales en bois. Les couleurs dominantes sont le rouge et l’or (couleurs de la Lorraine). Les croix de Lorraine alternent avec les armes de Jeanne d’Arc.
Placées en dessous de trois travées éclairées de baies géminées (six baies) ornées des armes de généreux donateurs, huit toiles peintes par Lionel Royer entre 1910 et 1913, sont marouflées sur les murs, tout au long de la nef , représentant la vie de Jeanne d’Arc.
Ces huit grandes peintures représentent sa première communion, sa venue à Chinon, à Orléans, le sacre du roi à Reims, sa dernière communion et le bûcher. Le peintre Lionel Royer est né en 1852, et meurt en 1926, l’année de l’achèvement de la basilique mais ces peintures ayant été réalisées antérieurement, la basilique s’étant construite étape par étape, la nef dans laquelle se trouvent les peintures étant terminée, cela lui valut le premier prix de la peinture d’histoire au Salon de 1913.
Le plan initial ne comportait pas de transept ; le chœur se trouvait sous la tour, à l’est, avec un autel dédié à saint Michel. À la reprise des travaux en 1890, ce plan parut insuffisant. On décida de construire un transept et une abside à l’ouest, qui abriterait l’autel de Jeanne d’Arc.
Le transept et l’abside sont articulés par une vaste coupole sur pendentifs.
La mosaïque absidiale en cul-de-four fut réalisée en 1929, par les Établissements Lorin de Chartres, d’après les cartons du Lorrain Pierre-Dié Mallet.
La mosaïque hémisphérique de la croisée du transept été installée en 1934 par les Établissements Lorin de Chartres d’après les cartons de Henri Pinta, elle évoque l’apothéose de Jeanne.
A l’entrée de la basilique, une mosaïque dédiée au maréchal Foch.
Sur le parvis de la basilique se dressent plusieurs statues, notamment : « Jeanne s’offrant à Dieu pour l’accomplissement de sa mission » (œuvre du sculpteur Couteau, offerte en 1946 par le gouvernement de la province canadienne du Québec), « Jeanne et ses voix » du sculpteur André-Joseph Allar, datant de 1894, et les parents de Jeanne (statues de fonte datant de 1911 et représentant Jacques d’Arc et Isabelle Romée.
Elle a été inscrite aux monuments historiques par un arrêté du 24 juillet 2006.Visite sur réservation obligatoire à l’Office de Tourisme de l’Ouest des Vosges. »
Régine ⋅ Actualité 2022, Cartes postales, Eglises, France 43 Comments
Alice
13 juillet 2022 @ 03:28
Merci pour ce reportage très intéressant. Le martyre de Sainte Jeanne d’Arc continue à peser dans les consciences britanniques.
Léonor
13 juillet 2022 @ 09:31
Ah ? Sérieusement ?
Aramis
13 juillet 2022 @ 11:21
Ah oui alors ils vont faire repentance ? Vous êtes drôle …
Cosmo
13 juillet 2022 @ 12:23
Il en est comme pour Napoléon ! On se flagelle le matin et le soir. Pour faire bonne mesure la reine porte un cilice…non mais !
Alice
13 juillet 2022 @ 13:44
Pas tpus evidemment! Mas ceux qui s’intéressent à la France et aux relations bilatérales, à l’histoire, ne sont pas fiers de cet épisode dramatique. Pour plusieurs raisons, pas toutes cohérentes, Jeanne d’Arc est une des saintes françaises les plus connues à l’étranger, un symbole , en Amérique notamment,
Cosmo
15 juillet 2022 @ 11:58
Il me semble que les Français portent aussi une énorme responsabilité dans la mort de Jeanne d’Arc, l’Eglise catholique aussi.
Actarus
13 juillet 2022 @ 23:16
Domrémy Fasol Lassie ^^
Désolé, je fatigue… 😜
Cosmo
15 juillet 2022 @ 11:54
Dodo…
Martine
13 juillet 2022 @ 13:22
Jeanne d’Arc a surtout été récupérée par les extrêmes droites
Beque
14 juillet 2022 @ 13:14
Jeanne d’Arc est vénérée par l’extrême-gauche si l’on considère que le communisme en fait partie. L’histoire de Jeanne d’Arc figurait en bonne place dans la bibliothèque de Lénine. En 1917, Gorki demandait à Romain Rolland d’écrire pour les enfants russes des biographies de personnages célèbres dont Jeanne d’Arc. En Albanie, à Tirana, la rue Maurice Thorez a été rebaptisée « rue Jeanne d’Arc », l’ancien chef du parti communiste étant un fervent admirateur de l’héroïne.
Le 8 mai 2016, Emmanuel Macron assistait aux 587e Fêtes johanniques à Orléans, décrétant : « voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d’Arc, car elle nous dit que le destin n’est pas écrit ».
Ceci dit, les politiques n’osent plus fleurir la statue de Jeanne d’Arc depuis que Jean-Marie, puis Marine Le Pen ont décidé de la fleurir chaque 1er mai.
Cosmo
13 juillet 2022 @ 07:03
Cette église a donc été édifiée avant même la béatification (1909) puis la canonisation (1920) de Jeanne d’Arc. On peut dire que la politique a joué un rôle majeur dans la vie et après la mort de la sainte.
Alice
13 juillet 2022 @ 13:46
Pas tpus evidemment! Mas ceux qui s’intéressent à la France et aux relations bilatérales, à l’histoire, ne sont pas fiers de cet épisode dramatique. Pour plusieurs raisons, pas toutes cohérentes, Jeanne d’Arc est une des saintes françaises les plus connues à l’étranger, un symbole , en Amérique notamment,
Jean Pierre
14 juillet 2022 @ 10:02
C’est vrai à la Nouvelle Orléans on peut voir une statue de Jeanne offerte par les villes de Reims, Orléans et Rouen et peut-être d’autres.
JALINE-
13 juillet 2022 @ 07:44
J’ai eu l’occasion de la voir – bon souvenir de DONREMY –
Trianon
13 juillet 2022 @ 11:53
Oui, il y avait dans ma jeunesse juste à côté un carmel qui a depuis fermé .
Les grandes fresques à l’intérieur me font penser aux illustration de Boutet de Monvel.
Quand j’étais aux Louvettes , on allait en pèlerinage chaque année là bas, et j’étais distraites par ces fresques .
Trianon
13 juillet 2022 @ 15:53
Distraite ..sans s..
Ghislaine
13 juillet 2022 @ 08:49
Je l’ai vue mais je n’y suis pas entrée je le regrette évidemment mais la maison si simple où Jeanne d’Arc est présumée avoir vu le jour m’a impressionnée. Merci Guizmo
Beque
13 juillet 2022 @ 10:32
Ghislaine, je me demande si la maison natale de Jeanne d’Arc n’a pas été restaurée précisément sous la Restauration (Charles X) mais je n’arrive pas à trouver d’infos sur le sujet.
Mary🐇
13 juillet 2022 @ 23:51
J’adorerais aller m’y recueillir…
Est-on sûr que ce soit la vraie maison de Jeanne d’Arc ?
Trianon
14 juillet 2022 @ 09:24
Oui,le village de Domremy est petit .
Laurent F
13 juillet 2022 @ 09:05
Une ruine pour l’entretenir, le denier du culte doit y être englouti !
Beque
13 juillet 2022 @ 09:27
Merci, Guizo pour cet article réconfortant qui fait oublier certains commentaires d’internautes qui n’hésitaient pas à traiter Jeanne d’Arc d' »hystérique ».
Une loi française du 10 juillet 1920 institue « la Fête Jeanne d’Arc, fête du patriotisme », le deuxième dimanche de mai, « jour anniversaire de la délivrance d’Orléans ».
La très belle statue de Jeanne d’Arc par Marie d’Orléans installée dans la cour de l’hôtel de Groslot (musée) a été offerte par Louis-Philippe à la ville d’Orléans en 1841.
Je l’ai déjà signalé, Il y a eu un colloque très intéressant à l’Université de Lorraine à Nancy en octobre 2018 : “L’image de Jeanne d’Arc dans les littératures européennes des XIXe et XXe siècles”. Un « Club Jeanne d’Arc » a été fondé dans une école de la république des Komis, ancienne république autonome de l’URSS dont les habitants parlent russe et komi, une langue finno-ougrienne. Entre 2012 et 2018, ont été écrites en russe 60 œuvres sur Jeanne d’Arc. D’autres pays admirent Jeanne d’Arc, dont l’Albanie : A Tirana, la rue Maurice Thorez a été rebaptisée « rue Jeanne d’Arc ». Deux colloques sur Jeanne d’Arc et Péguy ont été organisés en Finlande. Enfin, notons qu’un grand nombre de Japonais se rendent, chaque année, à Domrémy, Jeanne inspirant… des auteurs de mangas, depuis de nombreuses années.
Léonor
13 juillet 2022 @ 09:41
La cause, au sens canonique du terme , de Jeanne dite d’Arc a été introduite en 1869.
La béatification prononcée en 1909, et la canonisation en 1920.
Les dates sont parlantes.
Il fallait à la France une héroïne nationale , à la gloire de la Nation, et ce juste avant les guerres et juste après.
Curieux ….
La brave et naïve Jeanne avait, déjà en son temps, été joliment instrumentalisée et manipulée par les factions autour du roi de France, ainsi que par les Anglais.
Il en a été de même aux XIXe et XXe siècle; son personnage et son souvenir instrumentalisés et par les gouvernements français en difficulté, et par la papauté du moment.
Hurlez si vous voulez.
Pour ma part, je peux avoir du respect pour cette brave fille; mais certainement pas de la dévotion, ni historique ni religieuse.
Cosmo
13 juillet 2022 @ 12:21
Bien d’accord avec vous. On peut aussi respecter son action militaire étonnante. Le personnage mérite du respect pas forcément de la dévotion.
Beque
13 juillet 2022 @ 13:10
Leonor, sans vouloir vous vexer, vous considérez Jeanne d’Arc, chef de guerre, comme une brave fille ? Vos fils, militaires d’après ce que j’ai compris, sont des braves gars ? Dommage qu’il n’y ait pas, apparemment, de militaires sur le site pour préciser les faits héroïques de Jeanne d’Arc. Mais certains internautes non militaires vont probablement réagir.
Cette brave fille a donné son nom au navire-école « Jeanne d’Arc » – que les marins ont toujours appelée la « Jeanne » -,construit entre 1959 et 1964 à l’arsenal de Brest. Durant ses 46 ans de carrière, la « Jeanne » a effectué 800 escales, sillonné 84 pays, parcouru 3,25 millions de kilomètres et a formé des milliers d’élèves-officiers. Elle était un peu l’ambassadeur de la France à l’étranger. Ce bateau a aussi participé à des missions humanitaires, en particulier en 1988, pour récupérer des « Boat people » et lors du Tsunami à Sumatra. Il a été « déconstruit » à Bordeaux après un ultime et modeste périple en 2014.
Gérard
16 juillet 2022 @ 15:24
C’est l’héroïne nationale par excellence la sainte de la patrie et il fallait pour cela un courage exceptionnel et la certitude que Dieu donnerait la victoire à la dynastie française.
Martine
13 juillet 2022 @ 13:25
*** Pour ma part, je peux avoir du respect pour cette brave fille; mais certainement pas de la dévotion, ni historique ni religieuse ***
et je rajouterai politique………..
Je suis de la région d’Orléans où chez mes grands parents Jeanne la Pucelle était partout, en broderie , napperon et statuette sans oublier sur les rouleaux de Cotignac ( spécialité orléanaise)
Ciboulette
13 juillet 2022 @ 14:50
A voir si vous passez par le département des Vosges .Le village de Domremy conserve son église et la maison natale de Jeanne .Un peu plus loin sur la colline , s’élève la basilique du Bois Chenu , que vous voyez ici . Fresques constituées de mosaïques à l’intérieur
Vous pouvez pousser jusqu’à Grand , à quelques kilomètres : ville gallo-romaine avec une magnifique mosaïque et un grand amphithéâtre .
Merci à Guizmo .
Ciboulette
13 juillet 2022 @ 15:08
A Léonor : vous oubliez l’Eglise ! Jeanna a dit a l ‘évêque Cauchon , qui présidait le tribunal ecclésiastique : Evêque , je meurs par vous .
Nous nous appliquons toujours à prononcer : Cochon .
Libre à vous , Léonor , de ne pas croire , moi je crois en elle , elle est respectée par beaucoup de Lorrains .Ses réponses au tribunal ecclésiastique sont lumineuses !
Trianon
14 juillet 2022 @ 09:26
On peut aussi pique- niquer au bord de la Meuse
marianne
14 juillet 2022 @ 08:29
Donc Leonor, selon vous , Napoléon III savait que la guerre aurait lieu 1 an plus tard , et aurait influencé le Vatican dans la « cause » de Jeanne d’ Arc ?
Les hommes politiques de 1909 auraient , 5 ans avant , prévu la guerre de 1914 ?
Avec pour but de créer et/ou de ranimer un sentiment patriotique ?
De grands voyants tous ces gens !
Mais je m’ aperçois que ces béatifications provoquent après-coup beaucoup de commentaires anti-cléricaux chez les historiens « orientés » .
Même chose pour Ste Germaine de Pibrac … il fallait « une petite paysanne » naïve au clergé de l’ époque . Et d’ autres figures parmi les Saints .
Beque
14 juillet 2022 @ 10:06
Marianne, belle réponse !
L’historien athée Michelet a écrit, en 1841, » Jeanne d’Arc » (livre V de son Histoire de France) rappelant « « Souvenons-nous toujours, Français, que la patrie chez nous est née du cœur d’une femme, de sa tendresse et des larmes, du sang qu’elle a donné pour nous. »
D’après la Conférence des Evêques de France, Germaine Cousin (née à Pibrac en 1579) était née scrofuleuse, laide et difforme. Son père, veuf, se remaria et sa belle-mère la haïssait. Ils l’obligèrent à coucher sous l’escalier sur des sarments, lui donnant le minimum de nourriture et lui interdisant de parler aux enfants de sa belle-mère, ceci de l’âge de 9 ans jusqu’à celui de 22 ans, âge de sa mort. Ne sachant pas lire, elle récitait son chapelet en gardant son troupeau et assistait à la Messe. Elle manifestait une inlassable charité. Un matin, son père la trouva morte sous l’escalier et, à partir de ce moment, les miracles ne cessèrent d’authentifier sa sainteté. Elle fut canonisée en 1867.
Est-ce que j’ai rêvé, j’ai l’impression que François Mauriac a écrit sa biographie mais je n’en trouve pas de trace ?
Léonor
14 juillet 2022 @ 22:13
J’ai bien écrit : » Pouvez hurler ».
Hurlez.
Je sais parfaitement toute l’hagiographie et, partant, toute la dévotion qu’a générés l’épisode Jeanne dite d’Arc. L’humain a besoin de modèles et de belles histoires. Chacun est libre de croire aux contes et à ce qu’il veut, ou qui lui fait du bien.
Mais à cela, je maintiens : je ne participerai pas. La raison l’interdit.
Car rien ne tient dans cette histoire, hormis l’instrumentalisation dont cette adolescente a fait l’objet, et en son temps, et au XIXe siècle , et toujours encore.
Bernadette
16 juillet 2022 @ 13:13
Je n’aime pas les interdits..et je trouve la raison ennuyeuse !.Donc l’histoire de Jeanne d’Arc me va très vien ! Et..si…tout se tient !
Charlotte (de Brie)
16 juillet 2022 @ 18:39
Léonor, pour grande partie, je vous rejoindrais.
Bon « brave fille »… je serais moins catégorique, mais je ne crois pas beaucoup à la simple bergère qui pendant sept ans je crois a entendu « des voix ».
Jeanne d’Arc appartenait à une famille de notables aisés, possédant terres et animaux.
Très pieuse, c’est incontestable.
Qu’elle ait eu la volonté connaissant la situation du royaume de contribuer à le sauver, pourquoi pas ? maintenant encore fallait -il qu’elle soit en possession d’informations relativement précises. Alors c’est là que les prophéties et autres interviennent. Et peut-être, je dis bien peut-être, une certaine Yolande d’Aragon.
Il n’est pas question pour ma part de mettre en doute de quelque manière que ce soit les faits d’armes de Jeanne. De la même manière qu’il n’est pas question non plus que je mette en doute la trahison de ceux qu’elle avait servis, le roi et sa belle-mère en tête.
Je crois fermement que Jeanne a été sincère, courageuse, fidèle à sa foi, mais manipulée et jetée quand elle ne servait plus.
Des siècles plus tard, elle a été instrumentalisée de façon outrageuse, car quelque soit l’idée que l’on se fait de l’épopée de Jeanne d’Arc, elle appartient à notre patrimoine historique, cultuel, populaire et donc à tous.
Robespierre
18 juillet 2022 @ 11:20
J’ai exactement la même opinion que vous sur Jeanne d’ Arc. On a tort d’occulter le rôle de Yolande f’Aragon
Jean Pierre
13 juillet 2022 @ 11:07
Architecture dans la veine des basiliques de cette époque.
lila ( la vraie )tulipe
13 juillet 2022 @ 12:32
Belle carte postale.
Danielle
13 juillet 2022 @ 16:03
Une belle église dont je suis étonnée de lire « une ruine ».
Merci Guizmo.
Alix
13 juillet 2022 @ 17:22
👏👍
Hervé J. VOLTO
16 juillet 2022 @ 16:27
Cosmo
15 JUILLET 2022 @ 11:58
a écrit :
Il me semble que les Français portent aussi une énorme responsabilité dans la mort de Jeanne d’Arc, l’Eglise catholique aussi.
Sachez, cher Cosmo, que Louis de Bourbon, Comte de Vendôme
http://jean-claude.colrat.pagesperso-orange.fr/1vendome.htm
tenta, en vain, de délivrer Sainte Jeanne d’Arc des anglais.
Louis est le second fils de Jean de Bourbon, comte de La Marche († 1393), et de Catherine, comtesse de Vendôme et de Chartres († 1412). Ce cousin du roi est gouverneur de Picardie, Champagne et Brie, grand chambellan de France en 1408 et souverain maître de l’hôtel du roi en 1413.
Fait prisonnier à Azincourt, le comte de Vendôme fut emmené captif en Angleterre et séjourna à la tour de Londres ; la vie n’y était pas aussi dure que l’on peut penser puisque, d’une idylle avec une jeune anglaise, Sibylle Bostum, naîtra un bâtard promis à un brillant avenir en France : Jean, bâtard de Vendôme, dit de Bourbon, légitimé par lettres patentes du roi en 1449, gouverneur du Vendômois. Louis de Bourbon parvint à s’évader en 1422 et, en souvenir de ce « miracle », il fonda une procession à Vendôme qui se déroulait chaque vendredi des Rameaux et au cours de laquelle il graciait un prisonnier. Notons que l’Angleterre semblait réussir à ce prince des Lys puisqu’il avait été fait chevalier lors de l’une des rares victoires françaises sur le sol anglais, à la prise de Yarmouth (dans l’île de Wight) par son père, le comte de La Marche.
Il combattit au siège d’Orléans et rejoignit l’armée du duc d’Alençon à Selles-en-Berry. Il fut présent à Jargeau, Meung et Beaugency, ainsi que vraisemblablement à Patay. Au sacre de Reims, il fut l’un des six pairs laïcs, au côté de son cousin Charles de Bourbon, comte de Clermont. Il était également présent au siège de Paris. Il reçut ensuite le commandement des troupes d’Ile-de-France et de Champagne. Après avoir été mis en échec devant Soissons, en mai 1430, il licencia son armée et se retira, laissant Jeanne avec de maigres troupes à Compiègne. Il y revint en octobre, avec Jean de Brosse, pour libérer la ville. Il y fit de nombreux prisonniers dont le capitaine anglais Thomas Kyriel. Puis, le comte de Vendôme lança en vain des troupes en direction d’Arras où la Pucelle était tenue en captivité.
Louis de Bourbon prit le titre de comte de La Marche à la mort de son frère aîné. Celui-ci, Jacques de Bourbon (1370-1438), comte de la Marche et de Castres, prince de Tarente, avait adopté le parti bourguignon. Louis de Bourbon, comte de Vendôme, de La Marche et de Chartres, mourut le 21 décembre 1446. Il fut inhumé en la collégiale Saint-Georges de Vendôme et son cœur déposé en la cathédrale de Chartres.
Sources
http://jean-claude.colrat.pagesperso-orange.fr/alpha.htm
Puis le Roi Charles VII demenda sa réhabilitation.
Quand à Louis de Bouyrbon. Conte de Vnedôme, il est l’ancêtre de père en fils du Bon Roi Henri IV.
Et donc de tous les Bourbons actuels…
Cosmo
17 juillet 2022 @ 12:13
Je n’ai pas écrit tous les Français car bien évidemment beaucoup furent innocents du destin de Jeanne d’Arc…comme vous le faites justement remarquer, certains ne le furent pas.
Bonne semaine
Cosmo
Hervé J. VOLTO
16 juillet 2022 @ 16:32
Après avoir été mis en échec devant Soissons, en mai 1430, Louis de Bourbon,
http://jean-claude.colrat.pagesperso-orange.fr/1vendome.htm
Comte de Vendôme, licencia son armée et se retira, laissant Jeanne avec de maigres troupes à Compiègne. Il y revint en octobre, avec Jean de Brosse, pour libérer la ville. Il y fit de nombreux prisonniers dont le capitaine anglais Thomas Kyriel. Puis, le comte de Vendôme lança en vain des troupes en direction d’Arras où la Pucelle était tenue en captivité.
En ce temps là, les Armagnacs, conduits par les Bourbons, résistaient pour le Roi. Les Bourguignon collaboraient avec l’envahisseur anglais. L’Eglise catholique étaoit partagée entre résiartants et collabos. L’Eglise à Poitier, qui examina Jeanne, constata qu’elle était vierge et déclara qu’elle venait de Dieu, était du côté des résistants.
L’evêque Cauchon faisait parti des membres de l’Eglise soutnant les collabos.