Voici la carte postale d’Olivier d’Abington de la Cité impériale de Thang Long à Hanoi au Vietnam. « La cité impériale de Thang Long, abrite 1000 ans d’Histoire, depuis sa fondation à l’époque Ly (1009-1225), jusqu’à la transformation d’une partie des bâtiments, reconstruits au XIXe siècle par le colon français, en bunkers militaires par le parti communiste pendant la guerre du Vietnam dans les années 70. Ci-dessus, le bâtiment central de la cité impériale, reconstruit au XIXe siècle.

La seule partie qui subsiste de la construction originale est la porte Doan, qui s’inscrit dans l’axe entre la tour du drapeau (Cot Co) et les bâtiments XIXe.

La tour du drapeau, vue depuis la terrasse de la porte Doan

 

Porte Doan

Située au cœur de la capitale vietnamienne Hanoi, la cité impériale de Thang Long s’étend sur 18ha. Localisée au 18 rue Hoang Dieu, la zone archéologique de l’ancienne citadelle impériale, offre aux touristes les vestiges retrouvés de l’ancien palais impérial, tandis que l’autre partie des bâtiments (de l’autre côté de la rue) propose une vision de ce que fût le lieu sous la domination colonial française.

Toujours en guerre avec sa voisine la Chine (notamment, mais pas seulement), qui a toujours essayé de le dominer, le pouvoir vietnamien a dû asseoir sa puissance en fondant plusieurs citadelles sur son territoire, afin de se défendre. La cité de Thang Long reste l’un des rares exemples ayant résisté au temps et aux multiples guerres qu’a affronté le Vietnam depuis la création du pays.

Depuis la fondation de la citadelle, autour des années 1100, ce ne sont donc rien moins que 5 dynasties impériales qui se sont succédées dans ce palais. Elle servit de capitale du Dai Viet du XIe au XVIIIe siècles.

Dans l’ordre, il s’agit des dynasties Ly (1009-1225), Tran (1226-1400), Lê so (Lê tardif, 1428-1527), Mac (1527-1592), et les Le Trung hung (1592-1789). Cette dernière sera elle-même renversée par les Tay Son (une autre famille Nguyen), qui elle-même sera remplacée en 1802, par la dynastie des Nguyen, qui sera elle mise sous coupe coloniale française en 1857 (jusqu’en 1945).

Terrasse de la porte Doan

Bien que pas du tout entretenus (en tout cas l’extérieur), les bâtiments offrent de très belles collections d’objets en poterie et en métal retrouvés lors des fouilles sur le site archéologique.

Le passionné d’art trouvera cependant que les collections restent un peu maigres, et qu’il est impossible d’acheter même un livre en anglais (oublions le français !) sur le site lui-même. La culture touristique du pays ne semble pas intéressée par ce genre de « souvenirs » locaux.

L’intérêt du lieu repose surtout sur les extérieurs (aucune mise en scène de ce que pouvait être les intérieurs sous les empereurs) et dans le fait que les anciens locaux militaires ont eux aussi été laissés en l’état où ils étaient pendant la guerre du Vietnam (on retrouve la date de 1972 plusieurs fois).

Cependant, ce lieu n’est ouvert au public que depuis quelques années seulement, puisqu’après la guerre, les murs ont été réquisitionnés par l’armée. Une partie en reste d’ailleurs dépendante, puisqu’elle est devenue Musée militaire.

Enfin, il est à noter que le lieu présente un véritable intérêt historique et esthétique, puisqu’il a été classé par l’UNESCO en 2010. Espérons que cela permette, dans un futur proche, une rénovation intégrale des bâtiments, notamment de leurs extérieurs. »