Voici la carte postale de la route de la Traversée en Guadeloupe par Pistounette. « Quittant Pointe-à Pitre, prenons la direction de Basse-Terre, avec la « Route de la Traversée » ou « Route des deux Mamelles« , longue de 17 km, inaugurée en 1967.
Elle traverse les hauteurs de Basse-Terre d’est en ouest. Nous nous attaquons rapidement à la verte frondaison du Parc National. Depuis 1989, la Guadeloupe est dotée d’un Parc National (le 7è français) dans la Forêt Départementale Domaniale gérée par l’ONF.
Ce trajet donne l’occasion de s’immerger dans la forêt primaire de Guadeloupe, telle qu’elle était (enfin presque !) quand les Européens débarquèrent au 17è siècle.
Cette route permet de pénétrer au coeur de la forêt dense et de la découvrir grâce à plusieurs sites.
La Cascade aux écrevisses, au bain rafraîchissant dans une vasque d’eau claire chahutée par la chute de quelques mètres (10m) qui fait son succès. Son nom vient du fait qu’autrefois le bassin regorgeait d’écrevisses locales, les ouassous… Ce n’est plus le cas aujourd’hui !
A environ un km, La Maison de la Forêt : vous y trouverez des agents du Parc pour vos balades, une exposition sur la forêt guadeloupéenne, un peu d’artisanat, ses sentiers de promenade et son aire de pique-nique le long de la rivière Bras-David.
Partant de la Maison de la Forêt, la rando rivière Quiock offre une vraie immersion dans la forêt tropicale humide de Guadeloupe où foisonne une végétation spectaculaire : fougères arborescentes, arbres géants, lianes et plantes suspendues…
Elle présente l’intêret de franchir près de 20 fois le cours d’eau et de permettre la baignade à volonté tout au long du parcours. Avec un peu de chance, on peut y observer petits poissons et crevettes d’eau douce. Le sentier est parfois un peu boueux, mais aisément praticable en famille si l’on prend soin de respecter les consignes d’usage.
Quelques kilomètres plus loin, les Mamelles de Pigeon (768m) et de Petit-Bourg (716m) : ces deux dômes volcaniques offrent des magnifiques randonnées pour toutes les forces de marcheurs. Pénétrons dans le Parc des Mamelles.
Sur 2,5 hectares de forêt, en plein parc national, le parc des Mamelles, zoologique et botanique, propose un parcours de 2 km au sol, de 400m dans les arbres. Sa vocation est la sauvegarde et la protection du patrimoine génétique de la faune locale.
Outre les racoons (aussi appelé raton-laveur car il lave tous ses aliments), des oiseaux de la forêt, une grotte à chauvees-souris, des tortues, toute la faune sauvage locale, trente espèces végétales originales (orchidées, arbres) sont présentes.
Depuis 2010, deux jaguars de Guyane, puis deux ocelots et une vingtaine de saïmiris, sont visibles dans le parc.
Le parc travaille sur la protection de l’iguana delicatissima de Guadeloupe.
La flore de Guadeloupe est composée de milliers d’espèces dont certaines endémiques. La fougère arborescente : on la voit en forêt d’altitude moyenne, c’est le parasol de la forêt humide. Elle est spectaculaire, porte en elle des gênes qui remontent aux premiers temps de la Terre. Elle a connu les dinosaures, les premiers pas d’un homme qui ne l’a pas encore détruite, heureusement.
A côté de cette fougère exceptionnelle, il y a environ 70 espèces de fougères sur l’île.
Les orchidées : deux sont emblématiques et endémiques. On ne les trouve qu’en Guadeloupe et nulle part ailleurs au monde : il s’agit de Epidendrum mutelianum et Oncidium altissimum.
Le territoire est petit et, hélas, les amateurs d’orchidées en ont prélevé beaucoup, ce qui fait que ces deux espèces ont été classées en voie de disparition. Mais il y a encore des centaines d’espèces visibles en bord de route (comme Spathoglottis plicata, reconnaissable à ses fleurs bleues), sur les arbres (Epidendrum boricuarum, très communes).
Les balisiers : ces belles fleurs jaunes ou rouges poussent en forêt tropicale. Visibles au détour d’une trace, fréquemment sur la route de la Traversée.
Plante qui fleurit toute l’année, de l’ordre des Zingiberales, originaire de la Caraïbe, elle est caractéristique de la Guadeloupe. On l’appelle aussi Heliconia, terme qui ferait référence au mont grec Helicon.
C’est aussi l’occasion de vivre une occasion unique en Guadeloupe, la visite de la Canopée : découvrir la couche supérieure de la forêt tropicale humide à plus de 20m du sol.
La faune est riche, originale, mais menacée par les pollutions et les constructions.
Le Pic de Guadeloupe : on ne le trouve qu’en Guadeloupe. C’est un bel oiseau noir, aux plumes luisantes. Il vit essentiellement en forêt mais aussi en Grande-Terre, dans les zones boisées.
Les tortues terrestres de Guadeloupe sont en voie de disparition, mais il y a une belle collection au parc des Mamelles. Les tortues endémiques de Guadeloupe sont la tortue charbonnière et la tortue à clapet, rares et protégées.
L’iguane : il y a deux espèces en Guadeloupe, l’une endémique, Iguana delicatissima, l’autre qui est venue à la nage, passant d’île en île, Iguana iguana.
Juste après la traversée du col des Mamelles (615m), le Morne à Louis (743m) est atteint, puis nous redescendons doucement vers la côte Sous-le-Vent de Basse-Terre, que nous apercevons au loin où un bain rafraîchissant nous attend à Pointe-Noire, plage Leroux. »
Régine ⋅ Actualité 2021, Cartes postales, France 30 Comments
🇨🇦 Mer Limpide 🌊
17 août 2021 @ 03:22
Un grand Merci Pistounette .🌞
Profitez au max de ce paysage magnifique aussi bien de par sa faune, ses forêts, qu’aquatique.
C’est féerique. 🧚♂️
Bonnes vacances .🏝
Soyez, bien prudente .😉⚘
Marc C.
17 août 2021 @ 04:17
Très belle découverte. Un grand merci, Pistounette.
yode
17 août 2021 @ 05:10
Wouha ; je suis bien content car je vois la commune au nom de « Gourbeyre » ; commune avec un nom patronymique et un lieu-dit du département du Puy-de-Dôme ; la commune de Valcivières ! Quant à la Guadeloupe, ce nom a été donné a cette commune en hommage à l’Amiral GOURBEYRE, né à Riom (Puy-de-Dôme), décédé en Guadeloupe. Dans la commune de Valcivières, il y a eu plusieurs familles GOURBEYRE dont comme descendants Jeanne LICHNEROWICZ, Valéry Giscard d’Estaing, Pierre de NOLHAC … et, moi !!!
Arnold
18 août 2021 @ 10:46
vous vous appelez Goubeyre et vous habitez Valcivières ? Jeanne Lichnerowicz c’est Claude Dravaine dont j’ai lu le si triste “Roi de Malmotte”… Je crois que ça se passe par là bas… Vous connaissez ?
Yode
19 août 2021 @ 08:52
Bonjour,
j’ai des ancêtres de Valcivières, dont des familles GOURBEYRE. Il est tout à fait vrai que Claude DRAVAINE a écrit plusieurs livres dont le Roi de Malmotte, qui est un lieu-dit sur les hauteurs de Valcivières … très beau coin … mais, il ne faut pas trop le dire (hihi !) avec jasseries, myrtilles, bruyère et tout et tout. Elle avait aussi écrit le Chasseur de la nuit qui a été repris par Henri POURRAT, et, qui a été tourné en téléfilm il y a une dizaine d’années ; elle a écrit aussi « Nouara » ; elle a eu un neveu André LICHEROWICZ, mathématicien très connu !
Vitabel
17 août 2021 @ 06:25
Très beau reportage, qui me donne envie de découvrir la Guadeloupe, merci Pistounette.
Zoé
17 août 2021 @ 12:17
C’est pas le moment Vitabel…
Vitabel
17 août 2021 @ 13:09
Je vais remettre ça à plus tard …Zoé😉
Aldona
17 août 2021 @ 06:26
Quel festival , quel régal pour nos yeux, une faune et une flore de toute beauté encore merci Pistounette,
Clementine
17 août 2021 @ 07:26
Un grand merci pour cette carte postale de mon île.
Basse-Terre:Chef lieu de la Guadeloupe avec un massif montagneux très élevé.
Il possède le volcan de la soufriere (situé dans la commune de Saint-claude)toujours en activité .
Lieu de visite très prisé par les touristes.
Pistounette
17 août 2021 @ 22:15
Clementine, je suis contente que mes petits articles vous rappellent votre île… si belle. Au fil de mes différents séjours, j’ai accumulé une doc perso assez conséquente, que j’utilise pour les concocter. J’en proposerai un à Régine sur la Soufrière bientôt.
Non, Mer Limpide, malheureusement je n’y suis pas cette année.
Ciboulette, oui, j’ai vu beaucoup de flamboyants : c’est un magnifique arbre très familier en Guadeloupe. J’imagine que la bignone que j’ai sur ma terrasse est un flamboyant ! 😊😜 et j’ai un petit bananier
JAusten
17 août 2021 @ 09:35
c’est bien beau !
Ciboulette
17 août 2021 @ 09:58
Belles plantes , beaux paysages et noms pittoresques font de cette promenade un enchantement .
Avez-vous vu des flamboyants ? Merci pour toutes ces découvertes !
Roxane
17 août 2021 @ 14:06
Oh…! Les flamboyants sont des arbres magnifiques 🌺
Aristocrate
17 août 2021 @ 11:53
Magnifique!
Beque
17 août 2021 @ 14:20
Pistounette, je vous ai ajouté un petit mot sur le post de Saint-Basile.
JE
17 août 2021 @ 14:52
Mercis pour ces beaux souvenirs Pistounette
JE
17 août 2021 @ 15:19
Mercis pour ces beaux souvenirs Pistounette. En passant, racoon, c’est le terme anglais qui désigne le raton-laveur, espèce très bien connue ici. Je sais qu’on peut être fatiguant, nous les Québecois, sur votre emploi de l’anglais pour des choses qui portent des noms français. On est fier de notre langue et on se bat pour la garder dans une mer anglo-saxonne depuis deux siècles et nous perdons petit-à-petit du terrain parce que par snobisme, pour vous imiter, on utilise certains mots acceptés dans les dictionnaires (weekend-shopping-parking-etc). Une langue, cela se traduit par un esprit, une façon de vivre qui lui est propre dans sa géographie. Et je préfère la mienne si je la compare à l’anglais. Il faut de la discipline pour la bien parler ou l’écrire. Elle est aussi plus douce, rieuse, engageante, ce que l’anglais n’est pas à mon sens. Pourtant je le parle, le lis et l’écoute. C’est facile d’apprendre l’anglais et difficile le français. Faut choisir.
Beque
18 août 2021 @ 23:28
JE, fut un temps où à Montreal (et peut-être au Québec en général) un employeur pouvait être dénoncé par son personnel s’il employait un mot anglais. Je ne sais pas si c’est toujours le cas ? Ce sont des cousins français travaillant à Montreal qui m’avaient dit cela.
Guizmo
18 août 2021 @ 07:23
Je suis actuellement dans une région que le soleil et la chaleur ont déserté. Vos cartes postales ensoleillées et colorées me font beaucoup de bien. Merci beaucoup c’est magnifique
Annie
18 août 2021 @ 08:33
J’ai passé une partie de mon enfance à St-Claude, merci de raviver mes souvenirs ! Puis nous avons habité à Pointe-à-Pitre pendant mon adolescence.
Trianon
18 août 2021 @ 20:59
J ai habité Gosier, c’était pas loin :)
Marza
19 août 2021 @ 21:02
Ah! Vous avez habité la « brousse » de Gosier!
Trianon
20 août 2021 @ 10:54
Villa Jules Negre , à Bellevue Pliane, on avait une vue à tomber !
Marza
23 août 2021 @ 23:09
Pauvre fille!
Trianon
24 août 2021 @ 11:12
😘😃😃
Miléna K
22 août 2021 @ 14:04
Marza:voyons!🤣😆
Marza
23 août 2021 @ 23:10
Vous avez suivi, apparemment, Miléna K!
Miléna K
25 août 2021 @ 23:44
Oui ,Marza,et je préfère en rire.C est tout simplement de la provoc bête et méchante.La Guadeloupe se passe fort bien de ce genre de « profil ».
Marie Francoise
30 août 2021 @ 11:40
… L,a brousse indique … La campagne ! Comme on dit le bled dans les pays du Maghreb ! Je n’y vois aucun mal à moins d’avoir mal compris!