Voici la carte postale de Marc C. de l’exposition temporaire « Portraits de Cézanne » qui se tient actuellement au musée d’Orsay jusqu’au 24 septembre 2017. Le musée d’Orsay, ancienne gare, a été bâti à l’emplacement du Palais d’Orsay commandé par Napoléon Ier. Voici les explications de ces oeuvres.
Ci-dessus, portrait de Paul Cézanne, 1862-1864. Huile sur toile. Collection particulière. « Le premier portrait de Cézanne est un autoportrait, peint d’après une photographie. Il fascine par la violence du regard injecté de sang, exprimant les tumultes et les fantasmes morbides du jeune homme à ses débuts. »
L’Oncle Dominique coiffé d’un turban, 1866-1867. Huile sur toile. Collection particulière. « »Couillarde » fut l’adjectif employé par Cézanne pour qualifier cette technique avec laquelle il maçonnait les visages avec l’épaisseur de la peinture même appliquée avec vigueur. Il insistait ainsi sur la virilité qui caractérisait cette brutalité ostentatoire. »
Portrait de l’artiste auchapeau melon, 1885-1886. Huile sur toile. Collection particulière. « Cette pose, le regard par dessus l’épaule, bien que peu commode pour se représenter, renouvelle le genre de l’autoportrait. En bourgeois coiffé d’un chapeau melon – peut-être une allusion à la première profession de chapelier de son père – Cézanne n’est cependant pas plus avenant que lorsqu’il se représentait hirsute quinze ans auparavant. »
Jeune fille à la poupée, vers 1895. Huile sur toile. Collection particulière.
Portrait de femme, vers 1900. Huile sur toile. Collection particulière.
Damien B.
20 août 2017 @ 08:44
Merci Marc C pour ce regard sur une exposition de grande qualité.
Gilles de Bise
20 août 2017 @ 09:57
Les oeuvres de Paul Cézanne sont très belles; merci Marc C. de nous avoir fait partager vos impressions! Coïncidence, la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, canton du Valais en Suisse, propose aussi cette année une centaine d’œuvres de Paul Cézanne (quatre-vingt toiles et une vingtaine d’aquarelles et dessins) jusqu’au 19 novembre 2017.
Olivier Kell
21 août 2017 @ 09:44
Magnifique exposition à Martigny, comme souvent ; d’autant plus intéressante que de nombres oeuvres exposées sont en collection privée.
Zeugma
20 août 2017 @ 10:43
Très belle exposition sur un aspect moins connu du talent de Cézanne mais je dois faire un aveu : je m’ennuie un peu à la longue quand le thème est unique.
Des portraits, des portraits, que des portraits ….; cela devient lassant.
J’espère que madame Laurence des Cars que j’aperçois quelquefois en train de déjeuner dans un café à proximité du musée d’Orsay ne m’en voudra pas trop pour cette remarque qui n’enlève rien à l’intérêt de cette exposition.
Tourmaline
22 août 2017 @ 00:28
C’est le contraire pour moi, surtout pour les portraits et les portraits de l’artiste, si riches en signes de chaque époque, (optimisme ou pessimisme, stabilité ou remous, influences extérieures ou insularité), si pleins de la marque du génie individuel que l’artiste veut laisser à la postérité. On voit comme la perception, la représentation et la sublimation de soi changent à travers le temps, (je pense à la beauté pratiquement sainte du jeune Dὕrer par exemple), on perçoit les marques tragiques de maladie mentale (Van Gogh), on apprend de toutes les permutations expressives ou expressionnistes de la pose et surtout des yeux, (profil, trois-quart) et des couleurs… Bref, j’aurais aimé voir cette exposition!
Dominique-Gibbs ?
20 août 2017 @ 11:47
« … exprimant les tumultes et les fantasmes morbides du jeune homme à ses débuts. »
Je ne vous démentirai pas; cela a quelque chose d’effrayant.
Merci pour ces portraits d’un très grand peintre.
lidia
20 août 2017 @ 14:30
Si vous avez l’occasion, allez aussi voir l’exposition des tableaux d’Alfred Sisley à Aix-en-Provence, à l’hôtel Caumont. La luminosité de ses tableaux est enchanteresse.
Tourmaline
20 août 2017 @ 20:36
Merci, Marc, pour cette carte postale. Il y a quelques années, j’avais vu une exposition sur les portraits, en particulier les portraits d’artistes, dont le but pédagogique était de montrer l’évolution entre romantisme, réalisme, impressionnisme, cubisme et expressionnisme. Cézanne formait la jonction entre les trois premiers courants et les deux derniers. Son art du portrait résidait dans la tension et synthèse entre la priorité donnée à l’individu et l’émotion, et le refus du modelé, l’empreinte presque violente de la peinture, un acte de recherche. Je trouve les exemples que vous nous offrez sublimes, et j’aime en particulier les 2 portraits de l’artiste tourmenté, l’un avec ses yeux par en-dessous, volontaire et réticent à la fois, l’autre, classique et dynamique où il semble relever un défi. Marc, si vous en avez le loisir, quelles étaient vos impressions personnelles?
Marc C.
20 août 2017 @ 21:31
Merci Gilles mais ce ne sont pas mes impressions. Ce sont les explications officielles des tableaux.
Leonor
21 août 2017 @ 09:51
Cézanne était un maître de la couleur, oh oui.
Mais Cézanne, le bonhomme, ça n’était vraiment pas un marrant, oh non !