Voici la carte postale de Gilles de Lucerne. « Lucerne est le chef-lieu du canton suisse éponyme, situé sur les bords du lac des Quatre-Cantons, à proximité du lieu où le pays s’est créé en 1291. Les eaux provenant du col du Saint-Gothard vont former la rivière Reuss, traverser le lac et la ville, pour finalement se déverser dans le Rhin et la mer du Nord. A Lucerne a été taillé un monument pour le moins étrange : le Lion de Lucerne. Il a été sculpté en 1820 pour commémorer la mort en 1792 de 850 soldats du Régiment des Gardes-Suisses alors qu’ils défendaient le palais des Tuileries au service du roi Louis XVI. Ils ont été tués durant les combats, massacrés après leur reddition ou guillotinés par les révolutionnaires qui avaient pris d’assaut le palais.
Le lion, une lance plantée dans son flanc, symbolise l’agonie des soldats suisses. De sa patte, il sert une fleur de lys en gage de sa dévotion inconditionnelle au monarque français. La Suisse a compté en effet de nombreuses unités de mercenaires dès la fin du Moyen-Age jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, au service de puissances étrangères telles que notamment l’Autriche, l’Espagne, la France, le Royaume de Naples, le Royaume de Hollande. Ne subsiste actuellement comme force engagée pour un Etat étranger plus que la Garde suisse pontificale, forte de 110 soldats au service du pape et du Vatican. La Suisse interdit désormais à ses citoyens de servir dans une armée étrangère sans l’autorisation du Conseil Fédéral. »
Vassili
1 septembre 2017 @ 04:21
Quel beau monument!
DEB
1 septembre 2017 @ 05:38
Merci à Gilles .
Le sculpteur du lion de Lucerne avait du talent car la souffrance est bien rendue.
Gilles Bourquin
1 septembre 2017 @ 15:57
En effet, DEB. Le Lion de Lucerne a été taillé par Lukas Ahorn, sculpteur allemand, dans une falaise de grès, sur un dessin de Bertel Thorvaldsen, lui-même danois. Mark Twain l’a décrit comme « la pièce de pierre la plus triste et émouvante du monde ».
DEB
2 septembre 2017 @ 10:08
Merci Gilles pour ce complément d’informations.
l'Alsacienne
1 septembre 2017 @ 06:18
Merci Gilles pour votre carte postale. Je ne connaissais pas l’existence de ce monument. La représentation, pleine de symboles, est émouvante.
ml
1 septembre 2017 @ 06:55
Une très belle ville,Lucerne…lieu le plus visité avec Zermatt par les touristes étrangers !
ml
somica
2 septembre 2017 @ 08:20
Bonjour,
Chère Madame, vous oubliez la Riviera vaudoise dont Montreux et son château, Genève La ville internationale et tant d’autres endroits!
Bonne journée
Ghislaine-Perrynn
2 septembre 2017 @ 15:53
Genève ! Ma ville-référence
Car c’est là où pour la première fois , j’ai vu qu’il y avait d’autres choses que des ruines . Mon oncle et ma tante (vaudoise – Sion) y résidant m’ayant invitée pour que je me refasse une santé après la guerre .
Je n’imaginais même pas qu’un tel endroit puisse exister sur terre .
J’étais en extase …. devant les glaces au bord du lac Léman , non pas tant pour le contenu (je ne connaissais pas et mon estomac n’avait pas l’habitude ) mais pour le contenant , ces coupelles embuées en métal , que c’était beau !
J’apprécie au plus profond de moi-même la Suisse.
clémentine1
1 septembre 2017 @ 07:55
très belle carte postale d’une ville chère à mon coeur, merci et bonne fête Gilles.
Gilles Bourquin
1 septembre 2017 @ 15:47
Merci Clémentine1 pour vos souhaits, les mêmes pour vous le 23 novembre! Lucerne mérite qu’on s’y arrête en effet. Il en va de même pour les lieux qui entourent le lac des Quatre-Cantons (Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald).
Leonor
1 septembre 2017 @ 10:05
Je ne connaissais pas cet endroit.
Sculpture étrange, intéressante, pathétique, émouvante.
Merci pour ce reportage.
Alinéas
1 septembre 2017 @ 10:35
Merci beaucoup à Guy pour ces photos et lignes sur cette ville dont je ne connaissais pas un brin d’histoire.!
Alinéas
1 septembre 2017 @ 10:36
Désolée « Gilles »
Claudia
1 septembre 2017 @ 12:04
Il est magnifique ce lion, on souffrirait presque avec lui tellement la sculpture est réussie.
Carole 007
1 septembre 2017 @ 12:28
J’apprécie particulièrement votre carte postale Gilles, car j’ai de nombreux souvenirs d’enfance liés à la Suisse, magnifique pays dont était originaire ma grand-mère maternelle.
Le lien avec le Saint-Gothard évoqué me rappelle mes voyages vers 1960 pour rejoindre l’Italie, c’était une étape magnifique, mais la route était impressionnante et dangereuse.
J’ai séjourné plusieurs fois à Lucerne, en autres, mais je ne connaissais pas l’histoire triste de cet endroit, et le sort de ces valeureux Gardes-Suisses de l’époque.
Merci à vous.
Carole
Esquiline
1 septembre 2017 @ 12:32
Pas d’argent, pas de Suisses dit-on de manière plutôt méprisante.
Mais eux ne trahissaient pas et restaient fidèles jusqu’à la mort.
Récemment encore les gardes suisses ont affirmé leur attachement au pape et se sont déclarés prêts à se sacrifier en cas d’attentat.
Pour le moment, vu l’importance des forces armées déployées autour du Vatican par l’état italien, ils ne risquent pas grand chose, mais …
Mayg
1 septembre 2017 @ 12:40
Merci à Gilles pour cette carte postale.
Danielle
1 septembre 2017 @ 14:05
Quelle fin tragique pour ces soldats ! du coup, la vue de ce lion me fait frémir.
maman monique
1 septembre 2017 @ 16:16
Une belle ville de mon beau pays.
Jean Pierre
1 septembre 2017 @ 17:02
La Suisse jusqu’au début du XIX siècle était un pays pauvre. Les gens y mourraient de faim et la misère régnait dans la plupart des cantons. D’où l’engagement comme mercenaires. Une expression disait : « la vie d’un soldat suisse vaut moins cher que de la viande de veau ».
Les choses ont bien changé depuis.
JAusten
2 septembre 2017 @ 10:13
ah peut-être un début de réponse à mon questionnement
JAusten
1 septembre 2017 @ 18:51
un superbe endroit pour une bien triste histoire.
il me semble que c’est de ces soldats que l’on tient l’expression « manger en suisse » mais je ne me rappelle plus pourquoi
Vitabel
1 septembre 2017 @ 19:20
Merci Gilles pour cette carte de Lucerne et ce moment d’histoire, très belle ville, il y pleut assez souvent d’où son surnom de » pot de chambre » de la Suisse, mais je pense que cela relève plutôt de la légende !
Gilles Bourquin
2 septembre 2017 @ 10:33
Cette expression a quelque chose de vrai, Vitabel! Mais la ville est si belle… En tous les cas, si vous séjournez à Lucerne, il ne faut en aucun cas monter sur le Pilate, qui culmine à 2128 mètres, si vous n’en apercevez pas le sommet depuis la ville! En effet, cela signifie que vous seriez dans le brouillard. En revanche, cette excursion est à entreprendre absolument par beau temps; on peut rejoindre le sommet soit par funiculaire, soit pas téléphérique.
Neoclassique
1 septembre 2017 @ 19:42
Superbe monument et surtout magnifique symbolique
Merci de nous en avoir si bien retracé l histoire.
Gérard
1 septembre 2017 @ 19:46
Lucerne est une des plus belles villes de Suisse et c’est vrai que ce monument est très émouvant et rappelle un des plus tragiques et odieux événements de notre histoire nationale française comme de l’histoire des héroïques régiments suisses.
framboiz07
1 septembre 2017 @ 20:13
Article intéressant sur Wiki , ce lion en a inspiré d’autres .
Je constate que le thème du Lion est disparu de la statuaire ;animal royal ,il n’est plus adapté à la République ,qui s’installe .
Teresa 2424
1 septembre 2017 @ 21:09
Hermosa escultura!! refleja el sufrimiento y heroicidad de los soldados suizos…. bien los símbolos
ciboulette
2 septembre 2017 @ 00:10
Voici une histoire émouvante que j’ignorais .La sculpture est remarquable d’intensité et de réalisme .
Anastasie
2 septembre 2017 @ 07:31
Enfant, j’étais toujours impressionnée par ce monument et tout près il y a le panorama Bourbaki qui m’impressionnait tout autant. Voir explications en cliquant sur le lien https://www.myswitzerland.com/fr-ch/panorama-bourbaki-luzern-luzern.html !
Gibbs ?
2 septembre 2017 @ 07:37
Merci Gilles car je ne connaissais pas cette partie de l’Histoire.
Frédéric GENSE
2 septembre 2017 @ 07:45
Et surtout si vous êtes de passage à Lucerne : n’oubliez pas de faire la chasse au renard dans cette ville inoubliable en passant dans le musée des transports. Allez sur le site : foxtrail.ch ! Tout de bon ! Merci Gilles !
Vitabel
2 septembre 2017 @ 09:38
Cela me touche toujours quand on parle si gentiment de mon pays, qui est beau mais où tous ses habitants ne croulent pas sous l’argent (ça, c’est une vraie légende) il fait bon y vivre avec les mêmes soucis et tracas que de nos voisins.
Esquiline
2 septembre 2017 @ 13:07
Il faut aussi signaler, ce que ne manqueront pas de faire les mélomanes de ce site, le Festival musical de Lucerne.
En 1937, Ernest Ansermet eu l’idée de créer un festival dans un lieu touristique pour occuper les musiciens pendant la morte saison théâtrale.
Déjà l’année suivante des solistes de renom se joignent à l’orchestre sous la direction ni plus ni moins de Toscanini.
Pendant la guerre les artistes qui ne pouvaient plus se rendre ni à Bayreuth, ni à Salzburg s’y produisirent.
En 2003 un orchestre permanent fut constitué sous la prestigieuse baguette de Claudio Abbado.
Actuellement cet orchestre, qui se produit pendant l’année dans le monde entier, est dirigé par Riccardo Chailly, ex-maestro de la Scala.
Pour qui ça intéresse un documentaire
http://www.medici.tv/fr/documentaries/from-toscanini-to-abbado-the-history-of-the-lucerne-festival-orchestra/
Leonor
2 septembre 2017 @ 21:17
Woaw !Formidable. Merci pour ce lien, Esquiline.
Esquiline
3 septembre 2017 @ 12:10
Dommage que pour voir le document en entier il faille s’abonner à cette chaîne assez confidentielle!
Je l’ai fait et je ne le regrette pas vu la qualité des documents proposé.
Jacqueline
3 septembre 2017 @ 07:43
Merci pour le lien! J’irai regarder. Je suis allée trois fois à ce festival et c’était très bien! La manie locale de ne pas installer de climatisation m’a toutefois découragée d’y revenir une quatrième fois. Le chef Bernard Haitink, pour moi l’un des meilleurs, habite au bord du lac dans une maison splendide.
Ghislaine-Perrynn
2 septembre 2017 @ 15:56
Gilles excusez moi j’ai honte , perdue dans les souvenirs que vous avez remis dans ma mémoire , je me suis laissée emporter ! en omettant de vous remercier pour ce beau monument , pour l’histoire .
Merci à vous .
Gilles Bourquin
4 septembre 2017 @ 09:21
Mais vous êtes tout excusée, chère Ghislaine-Perrynn, il n’y avait pas de quoi! Vous avez transmis des sentiments tellement vrais sur Genève, et ses glaces servies dans des coupelles métalliques; quel souvenir également pour moi! La boule ne coûtait que 20 centimes de francs (je n’en ai plus achetées depuis fort longtemps, mais cela doit dépasser 2 francs…).
Corsica
2 septembre 2017 @ 23:48
Merci Gilles pour cette carte postale d’une sculpture émouvante qui rappelle le sacrifice des gardes Suisses aux Tuileries. Des hommes courageux qui n’ont jamais démérité aussi bien à Paris que lors du sac de Rome de 1527 où environ cent cinquante d’entre eux furent massacrés dans la basilique Saint-Pierre.