Voici la carte postale de Naples par Caroline VM. « Donnant sur sa façade ouest sur la grande Piazza del Plebiscito dans le centre monumental et historique de Naples, le palais royal s’ouvre au sud sur la mer . Néanmoins actuellement d’importants travaux de rénovation entrepris la rendent quasi-invisible sous les échafaudages…L’opéra le Téatro San Carlo le jouxte ainsi que les jardins côté ouest.
La construction en fut entreprise au XVIe siècle à l’époque de la domination espagnole aragonaise par le vice-roi (Toledo). Plus tard au XVIIIe en prévision d’une hypothétique visite du roi on décida d’ajouter encore une aile.
En 1734 , Naples est conquis par les Bourbon, c’est la maison «Bourbon-Deux Siciles» dont sont issus le duc de Castro et le duc de Noto . Deux Siciles car on considérait alors la Sicile «insulaire» (Sicile actuelle) et la Sicile péninsulaire (dont Naples faisait partie). Le roi d’Espagne Charles III , fils de Philippe V( petit-fils du roi de France Louis XIV, dont descendent également les souverains actuels) renonce au Royaume de Naples au profit d’un de ses fils cadets qui devient Ferdinand Ier à partir de 1759.
A l’époque de l’expansion napoléonienne, en 1806 le royaume de Naples échoit à Joseph Bonaparte en 1806 puis en 1808 le traité de Bayonne conféra la couronne de Naples aux Murat, Joachim et son épouse Caroline Bonaparte deviennent rois de Naples.
Caroline fit emballer et emporter vers Naples une bonne partie des meubles et des œuvres d’art de l’Élysée, son frère Joseph ayant prélevé des sommes importantes sur les comptes de l’État et vidé de ses meubles le palais en quittant Naples
En 1837 le palais est très endommagé par un incendie puis restauré peu à peu dans les vingt années qui suivent. A compter de l’unité italienne, le palais passe aux mains des Savoie : le futur Victor-Emmanuel III y est né .
Mais en 1919 n’en ayant pas l’usage, il en fait don à l’Etat qui le transforme en Bibliothèque nationale et en musée.
La seconde guerre mondiale apportera aussi son lot d’outrages, remis en état dans les années 50. Actuellement plusieurs salles sont fermées car en cours de rénovation également. Les princes de Bourbon ont permis récemment la restauration d’un tapis grâce à un financement caritatif. » (Merci à Caroline VM)
Roselila
3 septembre 2016 @ 04:15
Peut on avoir une explication sur le meuble de la 5ème photo ? Merci
jul
3 septembre 2016 @ 06:05
Merci Caroline VM !
DEB
3 septembre 2016 @ 06:12
Merci à vous,Caroline VM.
Je suis intriguée par le meuble à plateaux qui tournent.
Savez-vous à quoi il servait ?
Corsica
3 septembre 2016 @ 14:11
DEB, il s’agit d’un présentoir à livres ayant appartenu à la reine Marie Caroline. Quand elle voulait en lire un, il lui suffisait d’actionner une manivelle et d’amener la tablette désirée devant elle, elle lui servait alors de lutrin.
Caroline VM, merci de cette carte postale d’une ville et d’ une région que j’aime. Si vous n’êtes pas encore rentrée et que les miniatures vous intéressent, en face du palais, sous les arcades de la colonnade de l’église, à droite, une petite boutique nommée « Lumière » propose des peintures sur les touches d’ivoire d’anciens piano-fortes. Cela fait des petits cadeaux inusités.
DEB
4 septembre 2016 @ 12:55
Merci.
*Gustave de Montréal
3 septembre 2016 @ 15:49
un moulin a vent sur une table ?
Sébastien
3 septembre 2016 @ 17:50
Il s’agit d’une roue à livres, qui permet à son utilisateur sen consulter plusieurs en même temps ;-)
DEB
4 septembre 2016 @ 06:37
J’ai trouvé la réponse ce matin sur un site de voyageurs.
Il s’agit d’un pupitre à lutrins, actionné par une manivelle et ayant appartenu à la reine Marie Caroline.
Elle pouvait ainsi changer de lecture comme elle le voulait puisque plusieurs livres étaient exposés sur les lutrins.
Astucieux !
Gérard
4 septembre 2016 @ 11:34
Oui un lutrin rotatif comme on en voit dans les bibliothèques de monastères.
marielouise
3 septembre 2016 @ 07:18
Merci Caroline VM…Italie, le pays de la plus grande richesse culturelle et historique!
ml
Domitilla
3 septembre 2016 @ 07:21
Oh…très beau reportage,merci Caroline ,la tapisserie de la première photo est magnifique ! Belle journée à tous
JAusten
3 septembre 2016 @ 07:44
Merci Caroline VM pour ce reportage. Qu’Est-ce donc que cette « machine » sur la 5ème photo ?
Gérard
4 septembre 2016 @ 11:56
Ce lutrin dans la salle XXIII de l’appartement de la reine est dû à Giovanni Uldrich et date 1792 et a été fait pour la reine de Marie-Caroline.
Gérard
4 septembre 2016 @ 11:57
Ce lutrin dans la salle XXIII de l’appartement de la reine est dû à Giovanni Uldrich et date de 1792 et a été fait pour la reine Marie-Caroline.
JAusten
4 septembre 2016 @ 15:37
merci ! j’ai appris un nouveau mot « lutrin » : je connaissais « lutin » qui est un cahier de pochette plastique mais pas lutrin !
Pascal
3 septembre 2016 @ 09:33
Merci pour ce reportage .
La décoration me semble à vrai dire un peu « chargée » mais la crèche en Capodimonte doit être une petite merveille .
Quelqu’un sait il à quel usage elle fut initialement destinée?
Gérard
4 septembre 2016 @ 11:36
Celle-ci est la crèche du Palais Royal de Naples. Elle est dans La Chapelle palatine et est la propriété du Banco di Napoli qui l’a patiemment constituée.
Gilles de Bise
3 septembre 2016 @ 09:41
Particulièrement intéressante, cette période de l’Histoire est souvent fort méconnue. Je viens d’apprendre la signification des « Deux-Siciles », merci CarolineVM! En outre, la brève domination des Bourbon puis des Bonaparte nous rappelle la domination française en Europe.
Gérard
4 septembre 2016 @ 13:33
Les Bourbons en l’espèce étaient indépendants de la France même s’ils étaient alliés. Quant à Napoléon il pensait que les rois vassaux étaient trop indépendants.
Pierre-Yves
3 septembre 2016 @ 10:25
Ce Palais Royal, c’est, comme on dit, du lourd.
Merci à Caroline de sa carte de vacances. J’espère qu’elles ont été bonnes.
adriana
3 septembre 2016 @ 11:47
superbe !!!
Danielle
3 septembre 2016 @ 11:50
Quelles beautés ! merci Caroline VM pour ce reportage.
bianca
3 septembre 2016 @ 12:42
Grand merci Caroline VM de cet intéressant reportage qui fait honneur à la culture de ce pays dont mes ascendants sont originaires, ils étaient aussi ouverts à la Culture Française et ô combien admiratifs de notre beau pays ! bianca
marie40
3 septembre 2016 @ 13:56
Merci VM pour ce beau reportage photos. J’ai découvert ce merveilleux palais au printemps, et mon enthousiasme a été égal au vôtre. Pour les fidèles de ce blog, l’architecture de ce bâtiment rappelle par endroits le Palacio de Oriente de Madrid (escalier monumental) ou l’Escorial (cours intérieures au rez de chaussée) ; il y a aussi dans ce palais une énorme terrasse (actuellement inaccessible du fait de sa restauration) donnant sur la mer et le Vésuve : des fêtes exceptionnelles devaient y avoir lieu. Et pour l’anecdote, le trône de l’Empereur Haïley Sélassié rapporté par les troupes Mussolini de retour de la conquête de l’Ethiopie, et puis oublié là. Merci encore VM.
nozzari
3 septembre 2016 @ 13:57
Comment avez-vous fait ? Les photos y sont interdites.
AnneLise
3 septembre 2016 @ 13:59
Magnifique reportage, je découvre ce site et suis ravie de sa teneur.
Merci à Caroline pour ces explications concernant un royaume dont on méconnait les origines
ciboulette
3 septembre 2016 @ 15:27
Merci , Caroline VM , votre récit est intéressant à bien des égards ! Les photos sont vraiment splendides , l’histoire du palais rejoint la grande Histoire .
Je ne connaissais pas non plus la signification de » Deux – Siciles » .
Zeugma
3 septembre 2016 @ 18:15
Un grand merci à Caroline VM pour ce beau reportage qui nous apprend que de nouveaux travaux sont en cours sur le palais royal de Naples.
C’est en réalité à l’occasion de la réunion du « G 7 » à Naples qui fut organisée du 8 au 10 juillet 1994 que les plus hautes autorités italiennes s’étaient enfin décidées à restaurer de fond en comble le palais (et à faire enlever les voitures qui défiguraient la place.)
J’ai honte d’avouer que j’ai oublié le nom de la superbe église néo classique qui est place de la constitution.
Le palais est magnifique.
Montesquieu l’avait visité et déclaré qu’il y avait là le plus bel escalier d’Europe.
Cet édifice Il nous fait prendre conscience que le royaume de Naples fut une réalité jusqu’en 1861.( Nous le percevons bien dans « Le Guépard » de Visconti.)
Naples est une ville magnifique où il ne faut pas hésiter à se perdre pour en découvrir toutes ses merveilles.
Je conseille de loger au Vesuvio » (très bien).
(L’Excelsior est bien aussi.) (en réservant par téléphone on arrive souvent à obtenir un petit prix.)
Ne pas oublier d’aller boire un café – et de manger quelques gâteaux – au merveilleux café « Gambrinus » qui est à quelques pas du palais, en face du San Carlo.
Pour dîner, il faut aller dans les trattoria populaires où l’on mange généralementt très bien.
Cosmo
4 septembre 2016 @ 11:40
Merci, Zeugma, de me conforter dans mes choix. C’est au Vesuvio que j’ai réservé pour mon prochain séjour à Naples.
Cosmo
Gérard
4 septembre 2016 @ 11:41
Du Vesuvio on ouvre sa fenêtre sur la Vésuve à gauche et le Pausilippe à droite. C’est fascinant et bien sûr la mer droit devant.
CAROLINE VM
3 septembre 2016 @ 20:30
Excusez moi je suis un peu débordée ces temps-ci : voici quelques précisions que Régine pourra peut-être ajouter dans l’article car je les ai ommises dans mon article…
La deuxième photo est prise dans la chapelle où on peut admirer cette fabuleuse crêche.
Sur la cinquième photo c’est un lutrin qui appartint à la reine Marie-Caroline (née d’Autriche , soeur de notre reine guillotinée Marie-Antoinette et mère de Marie-Amélie qui épousera Louis-Philippe d’Orléans) épouse du « fameux » Ferdinand Ier Ferdinand IV qui permettait à la reine de lire ou consulter plusieurs volumes à la fois (çà tournait comme un moulin en quelque sorte)
Sur la sixième photo , cette jolie desserte à étages comporte sur sa base la représentation des trois palais des rois de Naples : le palais royal , le palais de Capodimonte et le palais de Caserte.
La dernière photo montre un des (nombreux) trésors de ces appartements : dans la chambre de la reine , une table en marquetterie de pierres dures.
nozzari
4 septembre 2016 @ 10:25
Rien n’est fait pour attirer le public là-bas. Pas de pub dans la ville. Et il n’y a même pas dans le palais une boutique de souvenirs.
D’ailleurs au musée de Capodimonte la boutique est réduite à sa plus simple expression; même pas une reproduction de leur Caravaggio.
Pour revenir au palais de Naples, il s’y trouve un buste en cire saisissant représentant Marie-Caroline. Je ne saurais trop conseiller la lecture de la biographie écrite par Amable de Fournoux. Elle se lit comme un roman et montre que la Reine était autre chose qu’une virago nymphomane.
Umberto
4 septembre 2016 @ 14:46
Viva Napoli !
CAROLINE VM
4 septembre 2016 @ 19:16
Merci Pierre-Yves ! De belles choses à voir lors de ce séjour auxquelles s’ajoutent Capri , Pompéi mais j’ai été assez déçue par la ville en elle-même : des transports hors d’âge , et surtout hors hyper centre une grande saleté , des détritus partout partout : les gens jettent tout par terre !…C’est là le grand paradoxe : ceux qui jettent (dans les poubelles) font du tri sélectif mais …beaucoup ne savent pas jeter à la poubelle !…J’ai vraiment été choquée …et pourtant j’habite à Marseille !…Malheureusement ce n’est pas un problème limité seulement à Naples : le trajet en bus de Rome à Tivoli (pour la Villa d’Este) idem , la Sicile , idem (déchetteries sauvages partout) . C’est dommage … Cela ne m’a pas donné envie d’y retourner…
Nozzari , on ne nous a rien dit pour les photos …(sans se cacher pourtant)
Gérard
5 septembre 2016 @ 08:59
Le lutrin fut sans doute d’abord à la bibliothèque.
En ce qui concerne la crèche (le presepe del Banco di Napoli) elle comporte environ 300 pièces des XVIIIe et XIXe siècles qui sont dues à divers sculpteurs de renom.
On attribue par exemple : à Guiseppe Sammartino (1720-1793) une jeune fille calabraise riche d’Acquaformosa et une lavandière,
à Angelo Viva (1748-1837) et Francesco Viva (1735-1803) des anges de 1764 et Balthazar le Vieux Roi de 1797,
à Angelo Viva un berger dormant (Rustico) en terre cuite polychrome, de septembre 1806,
à Salvatore Di Franco (cité de 1770 à 1815, élève de Sammartino), un Circassien, Gaspard le Jeune Roi et le rémouleur,
à Francesco (1729-1814) et à son fils Camillo Celebrano (actif de 1780 à 1828, il sculpta des santons pour le roi François Ier) un homme et une femme calabrais sur une mule,
à Lorenzo Mosca (connu de 1760 à sa mort en 1789) un Arabe sur un chameau, une femme aux châtaignes,
à Francesco Cappiello une jeune mère en costume calabrais de Nicastro, un pêcheur avec deux poissons,
à Guiseppe Gori (1739-1815), un page oriental et un lavandier,
à Genzano dont on ne sait pas grand-chose, une Samaritaine.
On trouve aussi des santons de Matteo Bottigliero Castiglione (1684 ou 1685-1757).
On trouve une Gloire avec des anges, des chérubins, des putti, un ange à l’encensoir, la cour des rois mages, un chameau, un éléphant, une taverne, l’annonce aux bergers, une fontaine, le tout avec Naples au XVIIIe siècle en fond, le Vésuve, les ruines d’un temple romain symbole de la victoire de la Chrétienté.
http://cir.campania.beniculturali.it/palazzorealenapoli/percorso/nel-museo/P_OA4/RIT_OA69?page=1