Voici la carte postale de Samarcande par Guizmo. « Le Registan « la plage de sable » est le cœur la ville de Samarcande en Ouzbékhistan.

Le Régistan acquit peu à peu sa position actuelle après les invasions mongoles de Gengis Khan, lorsque la population, devant chercher un nouvel endroit où se réunir et faire du commerce après la ruine de l’ancienne ville, arrive dans ce qui n’était alors qu’un vaste lieu sablonneux, « registon » en ouzbèk, d’où provient le nom de Régistan. Pratiquement toutess les places principales des villes d’Asie centrale se nomment Registan.

Oulough Bek, descendant de Tamerlan et dirigeant de la dynastie des Timourides, au pouvoir à Samarcande, fera du Régistan la place officielle du pouvoir. C’est ici qu’auront lieu les grandes cérémonies, les défilés militaires ou annoncés les décisions du pouvoir. La place du Registan servait aussi aux châtiments corporels et aux exécutions publiques. C’est ici que le pouvoir était concentré, dans la prison, l’Hôtel des Monnaies et le palais de l’émir. Ce n’est qu’en 1920 que fut détrôné le dernier émir, et que la place perdit son utilité originelle.

Une telle place, si importante, se devait d’afficher la puissance du pouvoir en place, grâce à de superbes monuments, encore visibles de nos jours. Trois monuments sautent aux yeux, entourant la place du Régistan : la madrasa d’Oulough Bek, la madrasa de Tilla-Kari et la madrasa Shir-Dor.

 

Au bout de la place Régistan, la madrasa Tilla-Kari et ses deux étages’ également construite par  gouverneur Yalangtush dix ans après Shir-Dor, en 1646  en remplacement de l’ancien caravansérail Mirzoï. Elle est combinée à une grande mosquée du vendredi, devenue nécessaire depuis que les autres mosquées de la ville tombaient en ruines. Il faudra attendre vingt ans pour que les travaux soient terminés. Tilla-Kari signifie « recouverte d’or« .

Voulant impressionner par la beauté de ses édifices, le gouverneur avait en effet ordonné que cette dernière madrasa soit exceptionnelle, offre une image de richesse et de luxe avec une profusion de dorures décorant ces murs bleus, finement détaillés de motifs géométriques et couverts d’inscriptions arabes. Tilla-Kari présente ici une architecture plus classique pour une madrasa, avec ses deux étages parfaitement restaurés et conservés. En revanche, il n’y a pas de minaret.

Sur la place, nous pouvons également apercevoir le mausolée (dakhma) tout en marbre des Chaybanides, dynastie régnante de Samarcande, d’où sont originaires les Ouzbeks. Un marché est également visible, Chorsu, une grande coupole sous laquelle on venait faire du commerce.

Le soir, en été, on peut assister à spectaculaire son et lumière. »