C’est aussi le plus haut sommet de toute la province historique de Silésie et jusqu’en 1918 avait le statut de la plus haute montagne du Royaume de Prusse et du Royaume de Bohême.
Au fil des siècles, diverses frontières nationales ont traversé le sommet :
1804 – 1871 Prusse – Autriche
1871 – 1918 Allemagne (Prusse) – Autriche
1918 – 1938 Allemagne (Prusse) – Tchécoslovaquie
1945 – 1993 Pologne – Tchécoslovaquie
Depuis 1993 Pologne – République tchèque
La fin de la Seconde Guerre mondiale en mai 1945 a été un événement dramatique pour les habitants de l’ensemble des Monts des Géants. La fuite et l’expulsion des habitants allemands des deux côtés de la crête montagneuse ont entraîné un échange complet de la population.
Les premières ascensions vérifiables au sommet ont eu lieu au milieu du XVe siècle. La chapelle baroque Saint-Laurent au sommet a été donnée par le comte Christoph Leopold de Schaffgotsch (1623 – 1703) en 1668-1681 et inaugurée par l’abbé du monastère de Grüssau, Bernhard Rosa (1624 – 1696). Jusqu’en 1945, la famille Schaffgotsch possédait de grandes parties de la partie silésienne des Monts des Géants. Du côté bohémien, la famille des comtes de Harrach était le plus grand propriétaire terrien.
En 1800, le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse (1770 – 1840) et son épouse Louise de Mecklembourg-Strelitz (1776 – 1810) ont atteint le sommet. Le futur président américain John Quincy Adams (1767 – 1848) visita Sniejka en 1804.
En plus de la chapelle Laurentius, l’observatoire polonais de 1974 et la nouvelle poste tchèque de 2007 sont situés au sommet.
Les bâtiments précédents au sommet étaient le chalet prussien ou allemand (démoli en 1957), la station météorologique prussienne (démoli en 1989) et le chalet bohémien (démoli en 2003).
Depuis la ville tchèque de Pec pod Sněžkou (en allemand: Petzer), un téléphérique vous emmène au sommet. Du côté polonais, un télésiège mène de Karpacz (en allemand: Krummhübel) au sommet du Kopa de 1377 mètres d’altitude. De là, le sommet doit être escaladé à pied.
Il y a un parc national polonais (depuis 1959) et un parc national tchèque (depuis 1963) dans les Monts des Géants ».
Passiflore
16 août 2023 @ 06:52
Très intéressant, Dennis.
Charlotte (de Brie)
16 août 2023 @ 07:14
Une histoire bien mouvementée, merci Dennis pour cette découverte.
Baboula
16 août 2023 @ 07:56
Cette visite ,loin des guides touristiques, est une vraie découverte. Merci Dennis.
jual
16 août 2023 @ 08:20
Merci beaucoup, j’ai appris des choses ce matin!
kalistéa
16 août 2023 @ 08:34
un article vraiment intéressant pour moi qui ignorais jusqu’à l’existence de cet endroit.Ce site permet de s’instruire et de voyager en dehors de la grande rigolade presque quotidienne.
Guizmo
16 août 2023 @ 12:18
✈️Un article vraiment intéressant pour moi qui ignorais jusqu’à l’existence de cette montagne. Une région qui gagne à être connue
aubert
16 août 2023 @ 14:15
Malgré leur mise à l’épreuve quotidienne j’espère que vos côtes tiennent le coup.
kalistéa
18 août 2023 @ 18:50
ce n’est pas une mise à l’épreuve cher Aubert , bien au contraire c’est un plaisir quotidien. (surtout quand je vous lis je dois dire , merci )
Jean Pierre
16 août 2023 @ 10:18
Merci Dennis.
Je ne connaissais pas ce site, ni d’ailleurs la Silésie mis à part un passage éclair à Breslau (je ne sais pas l’écrire en polonais).
Perlaine
16 août 2023 @ 10:41
Merci Dennis , la Silésie de triste mémoire pour tous les prisonniers français qui furent déportés dans les mines de charbon. L’évêque de St-Brieuc pas envore évêque àl’époque , revint dans un triste état de ce séjour . Bien plus tard l’état de ses poumons amenèrent Rome à le relever de ses fonctions .
Leonor
16 août 2023 @ 11:47
Merci, grand merci, Dennis.
Toute la Silésie a, depuis des siècles, eu une histoire très bousculée. C’est trop souvent le sort des régions coincées entre plusieurs Etats, surtout quand elles sont riches de ressources agricoles, minières ou autres. Dès lors, convoitées, elles passent de main en main, sans que jamais on demande leur avis à leurs habitants.
( Oui, je sais, c’est l’Alsacienne qui parle. Parce que, en effet, même problème).
Ce qu’écrit Dennis sur le sort des Allemands de Silésie à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale est tristement vrai.
Comme d’ailleurs celui de toutes les populations survivantes, ailleurs, jetées sur les routes par des déplacements massifs de populations , en raison ( raison ?) des modifications de frontières un peu partout. Des » échanges » de millions de km² et de populations, qui avaient décidés pour une bonne partie d’entre elles au jeu de poker menteur à Yalta.
Churchill y avait fait ce qu’il avait pu ; mais, entre un Staline, super-gagnant de la guerre, matois et cynique, et un Roosevelt malade et sans réelle lucidité, même un Churchill ne pesait pas lourd.
Lire au sujet de ces terribles événements de l’immédiat après-guerre et des années suivantes :
» L’Europe barbare, 1945 – 1950 « , de Keith Lowe, Ed. Perrin, coll. de poche Tempus.
Attention, lecture passionnante, mais ô combien éprouvante.
Breslau est devenue Wroclaw ( prononcer quelque chose comme » Vrrrodslaf » ).
Leonor
16 août 2023 @ 11:48
Erratum.
Il fallait lire : » des échanges (…) qui AVAIENT ETE décidés ».
Mes excuses.,