Voici la carte postale/promenade de Pistounette à Circular Quay et The Rocks à Sydney. « Sans entrer en détail dans l’Histoire de l’Australie… après plusieurs incursions françaises et néerlandaise, en 1770 le capitaine Cook passe au large de la baie de Sydney à bord de l’Endeavour.
Estimant les passes impraticables, il accoste à Botany Bay. Il nomme la région New South Wales et la déclare propriété de la couronne britannique.
Les régions découvertes par le Capitaine Cook dans le Pacifique Sud restent longtemps non exploitées. Ce n’est qu’à la déclaration d’indépendance des colonies américaines et à la suite de leur refus de continuer à accueillir des cargaisons de déportés que l’Angleterre s’est vue contrainte de chercher une nouvelle destination d’exil pour ses prisonniers.
C’est ainsi qu’en 1787, les premiers bateaux chargés de bagnards prennent la mer en direction de l’hémisphère sud, à l’autre bout du monde, sous le commandement du premier gouverneur, le capitaine Arthur Phillip.
Une fois le drapeau planté à Sydney Cove le 26 janvier 1788, la colonie de New South Wales est officiellement créée
Les 750 hommes condamnés débarquent en premier, et une semaine plus tard les femmes arrivent à leur tour. D’abord nommée Port Jackson, Sydney sera le site de la première installation. Très vite, des forçats sont envoyés comme futurs colons.
Les Aborigènes sont estimés à 300 000 à la fin du 18è siècle : rapidement menacés d’extinction, considérés comme êtres inférieurs, ils sont chassés et décimés par la maladie
En 1792, 3470 acres de concessions sont octroyées, autant de terres enlevées aux Aborigènes qui résistent difficilement à ces spoliations.
Après les gouvernements du capitaine Arthur Phillip, John Hunter et Philip King, Lachlan Macquarie gouverne les New South Wales en 1810 et remet de la rigueur à Sydney qui grossit de façon anarchique. Il construit les premières routes pavées et érige de nombreux bâtiments publics.
Entre 1861 et 1881, lors de la ruée vers l’or, la population de Sydney passe de 56 000 à 221 000 hab. Les bâtiments poussent comme des champignons pour répondre à l’explosion démographique de la ville et de nombreux édifices importants sont inaugurés. En 1901 voit l’année de naissance de la Fédération : Sydney compte alors 481 000 habitants.
Aujourd’hui avec l’agglomération, Sydney compte 5,73 millions d’habitants, soit 20% de la population de l’Australie.
Au début du 20è siècle, les tramways à vapeur sont remplacés par des tramways électriques puis le métro ouvre ses portes en 1926. Enfin Sydney Harbour Bridge, dont la construction débute en 1923 est inauguré le 19 mars 1932. Dans la 2è partie du 20è siècle, de nombreuses autres constructions voient le jour dont, en 1973, le célèbre Opéra de Sydney et en 1995 le musée de Sydney
A l’est de Sydney, Circular Quay, compris entre Harbour Bridge et Opéra, d’où l’on prend un ferry pour tout endroit de la ville.
Prenons l’Argyle Street, et pénétrons dans le quartier The Rocks, le plus ancien de Sydney… qui permet l’accès au Harbour Bridge. C’est le premier habité par les colons et les forçats.
C’est un quartier escarpé, avec de nombreux restaurants, pubs et boutiques… et, surprise… au numéro 47, un restaurant français La Renaissance. Une dernière occasion de manger français avant de continuer « local » pour le reste du séjour.
Le bâtiment ASN Co, achevé en 1885, était utilisé par l’Australasian Steam Navigation Company.
Le Musée Australien, construit seulement 40 ans après l’arrivée de la première flotte en Australie, fondé en 1827, il est le plus ancien musée d’Australie. C’est un musée d’histoire naturelle.
The Rocks Discovery Museum, construit à partir de plusieurs maisons des années 1850 (trois maisons historiques en grès ont été restaurées).
Découvrez ceux qui furent les premiers habitants de la région, comment s’est établie la colonie anglaise, de quelle manière baleiniers, marins et commerçants ont fait The Rocks, et comment, à travers les protestations menées par les syndicats dans les années 1970, la classe ouvrière put défendre ses droits face aux promoteurs lors de la construction des tours de la City.
Une attention particulière est portée aux Gadigal, les Aborigènes qui furent les premiers habitants du lieu.
Quelques centaines de mètres plus loin se trouve le Museum Contemporary Art (MCA)… ancien bâtiment art déco des services maritimes, sur la bordure ouest de Circular Quay, auquel a été ajoutée l’aile Mordant en 2012 : il expose les œuvres contemporaines d’artistes australiens et étrangers.
En poursuivant encore un peu, nous arrivons au célèbre Harbour Bridge… mais cela fera l’objet d’une autre promenade !
Pistounette
14 juillet 2022 @ 05:55
Depuis l’adolescence, je suis fascinée par les Aborigènes… et l’Australie. J’ai envoyé une série de « cartes postales » à Régine (que je remercie) et je ne sais pas ce qu’elle diffusera… car il faut de la place pour tout le monde.
A de rares exceptions (photo floue ou trop petite pour être traitée par Régine), les photos et le texte sont persos : j’ai une doc très importante
Beque
14 juillet 2022 @ 08:46
Pistounette, vous êtes allée plusieurs fois en Australie ? (même depuis le Covid ?). J’ai une amie française qui a passé 28 ans comme prof’ de fac’ à Sidney. Elle me disait qu’il y avait beaucoup de restaurants français là-bas. Elle connaît sûrement la « Renaissance ».
Pistounette
14 juillet 2022 @ 14:28
Beque,
Réponse oui, mais pas depuis le Covid. Prochain séjour prévu : sept/oct 2023, Melbourne, Tasmanie et NZ (si pas Covid, sinon NZ ferme les frontières dès qu’il y a un cas !). Il y a en effet beaucoup de restaurants français, mais aussi italiens… les Australiens sont fous de cappuccino depuis la forte émigration italienne des années 1970
Pascal Hervé,
Katellen a dit une fois « on ne dit pas que c’est laid ou que c’est moche »… on dit « je n’aime pas » : mais tout est affaire de goût… je vous pardonne 😄😄😄. Pour ma part, je préfère nettement Brisbane à Sydney… en tant que grande ville. Sinon Darwin est agréable aussi, bien que reconstruite à 80% après le terrible cyclone Tracy de Noël 1974.
Pascal Hervé 🍄
14 juillet 2022 @ 09:03
En lisant votre article j’ai surtout pensé à ce qu’il pouvait y avoir ”avant” ,donc avec les aborigènes que vous évoquez brièvement.
Ce serait avec plaisir que je vous lirais .
Mes informations sur les aborigènes se limitent à une série d’énigmes policières écrites par un anglais avec pour héros l’inspecteur Napoléon Bonaparte, fiction mais qui décrit assez bien certains aspect de l’Australie je pense .
Pascal Hervé 🍄
14 juillet 2022 @ 06:21
C’est intéressant mais ce n’est pas particulièrement beau ,c’est même plutôt laid .
Ciboulette
14 juillet 2022 @ 19:28
Je suis de votre avis , Pascal Hervé , cette ville est étrange , intéressante , mais trop moderne pour que je m’y sente à l’aise . J’aime aussi les Aborigènes , et dans un autre registre , le magnifique opéra de Sydney .
plume
14 juillet 2022 @ 06:50
Beau reportage. Voilà comment on colonisait un pays autrefois : j’arrive, je découvre et je décrète que ce territoire appartient désormais à mon pays. Quant aux autochtones c’est l’assimilation ou la mort.
Beque
14 juillet 2022 @ 08:34
Au 18ème siècle, la révolution industrielle en Angleterre a créé une génération de citadins pauvres, passés de fermes à des villes surpeuplées sans travail ni argent, forcés de voler pour survivre. Les prisons britanniques ayant atteint leur capacité maximale, les autorités ont renvoyé des milliers de criminels dans des « coffres », des navires désaffectés qui pouvaient flotter dans les ports abritant des prisonniers. En 1788, pour arriver aux New South Wales, distante de 10.000 kms de l’Angleterre, la traversée durait huit mois : c’était la punition pour avoir volé un sac de sucre ou une miche de pain. C’est en 1868 que le dernier navire de condamnés se rendit en Australie occidentale. Plus de 160.000 condamnés (80% d’hommes et 20% de femmes) ont été transportés des îles britanniques en Australie entre 1788 et 1868. Le pays compte 11 sites de condamnés inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Pascal Hervé 🍄
14 juillet 2022 @ 09:07
Cela semble s’être passé en de nombreux pays ,l’exode rural et ses conséquences néfastes , France ,Russie et même ai-je lu dernièrement en Iran au temps du Shah Mohamed Reza.
Le bouleversement des habitudes agraires séculaires, même avec l’intention d’améliorer le sort des principaux concernés, a souvent été un désastre.
Aldona
14 juillet 2022 @ 09:13
L’image de l’Australie donne à rêver, mais en vous lisant Beque, ce pays s’est construit sur des souffrances, autant pour les exilés et les autochtones;
Merci pour toutes vos interventions sur l’histoire
Beque
14 juillet 2022 @ 15:35
Aldona, merci, vous êtes très aimable.
Si on « oublie » ce passé, il me semble que l’Australie fait toujours rêver. Tous les jeunes qui y ont passé une année ou plus en reviennent enchantés, en particulier par l’accueil qu’ils y ont reçu (d’Australiens à qui on ne peut pas reprocher le passé). Et, je ne sais pas si c’est comme au Canada, les étrangers (à l’Australie) qui y travaillent n’ont pas envie de revenir en France, en règle générale. C’était le cas de l’amie à qui j’ai fait allusion. Elle était rentrée de Sidney pour s’occuper de sa mère âgée.
Guizmo
14 juillet 2022 @ 09:01
Vraiment merci pour ce reportage . J’avais prévu d’y aller avant l’épidémie et ce n’est que partie remise car ce pays me passionne et certains paysages sont époustouflants . Comme dans beaucoup de pays colonisés à « l’arrache » le sort des Aborigènes est un réel problème.
Pistounette
14 juillet 2022 @ 15:11
Guizmo,
Si vous et Régine êtes d’accord, nous pouvons faire échange d’adresse mail, et je pourrai vous envoyer toutes les « cartes postales » que j’ai faites et que Régine ne pourra pas diffuser… notamment sur les parcs nationaux magnifiques.
Pour connaître l’histoire des Aborigènes, je vous conseille « Aboriginal Australians Spirit of Arnhem Land » de Penny Tweedie : je l’ai acheté en Australie mais on peut le commander sur Internet
Je ne commente pas toujours… mais merci pour vos reportages toujours passionnants.
Guizmo
10 août 2022 @ 08:13
Avec plaisir ! Si Régine est d’accord bien sûr.
Baboula
15 juillet 2022 @ 13:03
Guizmo, n’oubliez pas les trains touristiques australiens ,ils ne sont ni l’Orient Express,ni le Transsibérien mais valent le voyage .
Pistounette
15 juillet 2022 @ 14:30
Vous avez tout à fait raison, Baboula
J’ai pris d’Alice Springs à Darwin le GHAN : lent et cher, mais service au top et traversée de paysages époustouflants !
Dans un autre style, le Spirit od Queensland, de Cairns à Brisbane : le service est aussi au top et on traverse des plantations de canne à sucre, des bananeraies, un peu de forêt tropicale (rainforest)… en n’étant jamais loin de la Grande Barrière de Corail
Pascal Hervé 🍄
14 juillet 2022 @ 09:08
En lisant votre article j’ai surtout pensé à ce qu’il pouvait y avoir ”avant” ,donc avec les aborigènes que vous évoquez brièvement.
Ce serait avec plaisir que je vous lirais .
Mes informations sur les aborigènes se limitent à une série d’énigmes policières écrites par un anglais avec pour héros l’inspecteur Napoléon Bonaparte, fiction mais qui décrit assez bien certains aspect de l’Australie je pense .
Domin
14 juillet 2022 @ 09:23
Il ne faut pas oublier qu il y avait aussi des condamnés pour dettes …et après on dit que l Angleterre est la première démocratie!
Jean Pierre
14 juillet 2022 @ 09:38
Je ne sais pas le temps qu’il fait actuellement mais j’ai eu froid en Australie en juillet.
Pistounette
14 juillet 2022 @ 15:01
Jean-Pierre,
Tout dépend où vous étiez en Australie : n’oubliez pas que Juillet est l’hiver chez eux…et que Darwin-Adelaïde = 3000km !
A Darwin, climat tropical, il fait environ 30°. A Brisbane, en moment (dixit une amie la semaine dernière), il fait environ 20° et en NZ actuellement il fait 10° (dixit une amie il y a une semaine, à Wellington)
Jean Pierre
15 juillet 2022 @ 09:36
C’était à Melbourne et Adelaïde.
Beque
14 juillet 2022 @ 17:09
Jean Pierre, il me semble que l’été en Australie c’est entre novembre et février, non ?
Ciboulette
14 juillet 2022 @ 19:33
Forcément , Jean Pierre , là-bas c’est l’hiver , puisque c’est l’hémisphère Sud .
Claude patricia
14 juillet 2022 @ 21:47
A revoir, les Oiseaux se cachent pour mourir, ou bien la vengeance aux deux visages.
Pour ce dernier, impossible en France de le revoir intégralement.
Sinon j aurai dû y aller, mais j ai été terrassée par l accident et ma maladie qui du coup est revenue en force.
L horrible choc.
Je souhaitais voir une vieille amie en Chine, au passage, et voilà, complètement ko🤕🤕🤕