Carte postale du château de Septème par Guizmo. « Situé à 30 kilomètres de Lyon, le château a appartenu à 24 familles différentes en 800 ans. Depuis plus de 250 ans, il est dans la même famille. On y découvre notamment la vie quotidienne au Moyen-Age.
Le nom de Septème rappelle la présence à l’époque romaine d’une borne milliaire au septième mille sur la route reliant Vienne à l’Italie du Nord.
Les fondations des parties les plus anciennes datent du 11ème siècle. Au sommet d’une colline subsistent les ruines du vieux château .
Au 13ème siècle, la maison de Savoie crée une puissante base d’opération contre le Dauphinois et crée une impressionnante enceinte de plus d’1 km de remparts avec 44 archères, une salle des gardes et un chemin de ronde. À l’intérieur du château fut construit une maison forte, à l’origine du château » moderne ». Il rejoint le domaine Delphinal par le traité de Paris, qui clôt les conflits delphino-savoyards en 1355.
Au 15ème siècle, il est réaménagé par Etienne de Poisieu, le donjon est alors surélevé d’une galerie à arcades en pure style renaissance, avant d’être plus tard embelli par sa nièce, Anne de St Chamond avec de nombreuses fresques. Les fresques de la conciergerie du château de Septème, datées de 1534, s’effaçaient progressivement depuis la pose de plaques de verre dans les années 50 et ont du être restaurées.
Le château sera ruiné à la Révolution. Sous l’Empire, Septème appartient au comte André d’Albon, maire de Lyon et les propriétaires actuels, la famille de Kergorlay qui sont ses descendants, l’ont restauré en 1889. Si les remparts abritaient autrefois tout un village de 400 âmes, il ne reste plus qu’une dernière demeure ancienne (privée), ainsi qu’un charmant jardin à la Française tracé à la fin du 19ème siècle.
Le château de Septème est imposant. En son centre se situe le château résidentiel d’une surface assez restreinte composé essentiellement de logis avec loggia du XVIe siècle et d’un donjon carré du XIVe voire du XIIe. Tout autour une grande enceinte d’un kilomètre de circonférence et dont il ne reste plus que la maçonnerie, le protège.
Un beau parc occupe maintenant l’ancienne basse-cour. Depuis la cour intérieure du château, on peut admirer les jolies arcades de la cour et des loggias. À l’intérieur de la cour se trouve encore un puits de plus de 60 mètres de profondeur qui servait à ravitailler en eau la ville en cas de siège, ce qui en fait le 3ème puits de château privé le plus profond de France et la prison.
Au sud, la zone la plus vulnérable, se trouve un grand réduit de plan carré et dépourvu de tour. Ce sont probablement les vestiges du château primitif transformé en bastion au XVIe siècle.
En 2018, Septème est repris par Blandine Deron, née Kergorlay, l’une des 68 arrières-petites filles de la famille. Avec son mari et ses enfants, encouragés et soutenus par la famille, ils décident de redonner vie à ce lieu d’exception et d’ouvrir de nouveau les portes du château au public. C’est eux notamment qui assurent les visites guidées.
Les pièces intérieures sont également dans un état de conservation exceptionnelle et permettent de s’imaginer la vie au Moyen-Age, grâce à de belles collections de mobilier et d’objets.
La visite des intérieurs commence par nous faire découvrir les cuisines et la vie quotidienne du château à l’époque médiévale.
Puis nous parcourons les siècles suivants au travers de la chambre seigneuriale, du grand salon et de la salle à manger (encore utilisée aujourd’hui pour les grandes fêtes, la table étant même dressée avec la vaisselle aux armoiries de la famille).
Les remparts et les restes du chemin de ronde sont classés Monuments historiques depuis 1942. Le château, la conciergerie et le parc depuis 1947.
Le parc où évoluent des paons en liberté, est immense, très majestueux, il est très bien entretenu.
En temps ordinaire, le château propose aussi des événements ponctuels (fêtes renaissance, Halloween, Pâques ou Noël, « murder parties »), ou des visites des parties privatives encore utilisées de nos jours. Adresse : 351 Route des Remparts 38 780 SEPTEME »
Régine ⋅ Actualité 2020, Cartes postales, Châteaux, France 25 Comments
Ghighi
4 août 2020 @ 04:10
Hors- sujet. Dans une lettre adressée à son fils , le roi Juan – Carlos annonce qu’ il quitte l’ Espagne. Voir le site de la monarchie espagnole.
Karabakh
4 août 2020 @ 13:19
Ce n’est pas le lieu, si vous avez besoin de communiquer des informations à Régine, elle a un e-mail.
lili
5 août 2020 @ 10:04
Merci à la Police du site internet.
Si vous voulez faire la loi, faites votre propre site.
Karabakh
5 août 2020 @ 19:31
Vous êtes l’exemple même de l’hôpital qui se moque de la charité. Allez donc réviser vos cartes de géographie. 😂
Benoite
4 août 2020 @ 06:31
excellent reportage, ici, et photos magnifiques. Tout l’art de restituer fidèlement, une visite estivale, et nous la faire partager. Merci à vous. Il faut à notre époque, un sacré courage pour reprendre un domaine tel celui ci. La famille et les amis n’y suffisent pas toujours, les associations viennent en renfort. Les châteaux en Isère sont nombreux, et sont tous différents. Petits ou plus grands, ils font les délices des visiteurs en vacances.
Phil de Sarthe
4 août 2020 @ 06:35
Austère mais superbe.
Merci Guizmo d’enchanter ainsi notre été.
Muscate-Valeska de Lisabé
4 août 2020 @ 10:27
Toujours riche et dense,jamais ennuyeux,merci à notre Guizmo!…chapeau et prix d’excellence 🏅🥇🏆
Gilles de Bise
4 août 2020 @ 08:36
Reportage passionnant sur un château fort méconnu de ma part. J’admire cette très belle construction sobre et solide. Merci Guizmo!
Pascal
4 août 2020 @ 08:41
Guizmo nous réjouit par des articles à la fois légers et précis qui sont très bienvenus et il me révèle une richesse de ma région que je ne connais que de nom.
Le parc semble en effet très bien entretenu et d’une certaine classe dont la sobriété évoque un peu Eyrignac dans ses meilleurs aspects .
Merci !
Gwillianne
5 août 2020 @ 12:38
Pardonnez moi mon intrusion Pascal , je vous croyais du far ouest .
Pascal
5 août 2020 @ 15:50
Non , j’ai toujours aimé l’Ouest , mon père en était originaire (Charente Maritime) et nous y passions les vacances d’été jusqu ‘ il y a quelques années encore (surtout dans le Finistère) , je n’ai jamais eu de passion pour la montagne même si je peux l’apprécier à l’occasion.
J’ai toujours préféré le bord de mer et les horizons dégagés , j’ai parfois souhaité habiter en Bretagne mais je me méfiais pensant que l’herbe est plus verte quand on est en vacances (quoique mon patronyme eut pu me faire passer pour un autochtone )
Mais j’habite la région Rhône-Alpes…
Menthe
4 août 2020 @ 10:07
Merci Guizmo 🤩
J’adore les plantations d’hortensia près des vieilles pierres, les deux se mariant très bien.
ciboulette
4 août 2020 @ 17:46
Bonjour , Menthe ! Mes hortensias font grise mine , nous n’avons plus le droit d’arroser les jardins . Dommage , car j’en ai de toutes couleurs .
Les plus beaux que j’ai vus ( le climat s’y prête ) c’est en Bretagne du Nord .
Menthe
5 août 2020 @ 16:20
Oui moi aussi Ciboulette, dans les Côtes d’Armor plus précisément.
Désolée pour vos hortensias, les miens ayant gelé fin mars ne font que des feuilles cette année, aucune fleur.
Pour le moment nous n’avons pas encore de restriction d’eau concernant l’arrosage.
Leonor
4 août 2020 @ 12:15
Fort beau et fort intéressant.
Le château, et le reportage .
Merci Guizmo, pour tous vos reportages . Je les savoure. Lentement et en différé., pour cause de maison pleine. ;-)
Karabakh
4 août 2020 @ 13:20
Magnifique endroit, merci Giuzmo. :)
COLETTE C.
4 août 2020 @ 13:44
Merci pour évoquer l’histoire de ce château qu’il faudrait visiter.
aubepine
4 août 2020 @ 16:00
Magnifique château dans un état de conservation parfait ! Comme c’est agréable de sillonner ainsi notre beau pays et d’y découvrir ses merveilles !
Teresa2424
4 août 2020 @ 16:27
Gracias Guizmo
Gwillianne
4 août 2020 @ 17:15
Pour ceux qui s’intéressent aux pays des crêpes et des galettes de sarrazin
La maison DE KERGORLAY, comme ancienneté, remonte très haut dans l’histoire de France et dans celle de Bretagne. Depuis six à sept cents ans, les titres de cette illustre famille se trouvent mêlés aux grands actes politiques et guerriers de cette province. Alliés avec les maisons de Rieux, de Rohan, de Montfort-Laval et de Beaumanoir, etc., les seigneurs de Kergorlay ont toujours été renommés pour leur fidélité à leurs princes légitimes. Nous citerons le dévouement de JEAN DE KERGORLAY, qui tint à honneur de se faire tuer à Auray, aux côtés de Charles de Blois, qu’il ne pouvait sauver. A cette époque, la maison de Kergorlay était donc regardée comme l’une des principales maisons de Bretagne, et l’un de ses plus grands titres nobiliaires est d’avoir fourni une ascendante à la maison de Bourbon, en la persoune de Jeanne de Kergorlay, qui fut aïeule au huitième degré du roi Henri IV
si je lis bien l’un des leurs a combattu lors du combat des Trente , c’est une sacrée référence
Gwillianne
4 août 2020 @ 17:16
lire personne en lieu de persoune ! merci
ciboulette
4 août 2020 @ 17:43
Guizmo , grand merci , voici une carte postale intéressante et bien photographiée ( comme les autres ! ) . Ce château , son nom , son histoire , son aspect , son parc ( avec , en prime , l’oiseau de Junon ! ) sont beaux , bien entretenus et , je le vois , agréables à visiter . Très très intéressants .
Mon plus grand respect aux jeunes repreneurs , je leur souhaite plein succès dans leur entreprise .
PATRICIA
4 août 2020 @ 20:02
Merci de nous avoir fait découvrir ce château privé et félicitations à cette famille qui prend ce château et sa vie en main. Je trouve cela remarquable et cet investissement (dans tous les sens du terme) a quelquepart un intérêt général à restaurer et entretenir de telles demeures pour le patrimoine français. Merci 😊
Deron
5 août 2020 @ 21:09
Merci pour ce beau reportage, qui donne une vue exacte et complète de l’essentiel. Merci aussi pour les commentaires qui réchauffent le cœur.
Benoît Deron
http://www.chateau-septeme.com
Pascal
6 août 2020 @ 17:35
Merci à vous de nous avoir rendu visite !
Tenez bon , ce que vous faites est magnifique et ne peut trouver içi que de l’admiration.