Voici la carte postale du château de Vauvenargues par Caroline VM. « Le château de Vauvenargues a été édifié au pied du versant Nord de la montagne Saint-Victoire près d’Aix-en-Provence. Il a appartenu aux comtes de Provence. Il aboutit ensuite entre les mains de François de Clapiers et restera dans sa famille pendant deux siècles. Lors de la grande peste de 1720, le consul d’Aix Joseph de Clapiers se dévoue particulièrement pour la population.
Le roi Louis XV fait des terres de Vauvenargues en marquisat en remerciement.
En 1943, le château de Vauvenargues est vidé de son mobilier. En 1958, il est acheté par Pablo Picasso qui y vécut avec son épouse Jacqueline jusqu’en 1965. Ils sont inhumés dans le parc du château qui appartient désormais à la fille de Jacqueline Picasso, Catherine Hutin. » (Merci à Caroline VM)
Val
4 septembre 2018 @ 06:55
C’est un endroit magnifique comme toute la région d’ailleurs d’ici à Marseille .
Anna1
4 septembre 2018 @ 08:28
Merci à Madame Régine d’avoir eu l’idée de ces cartes postales et aux participants qui nous ont fait voyager
Auberi
4 septembre 2018 @ 08:31
Je connais particulièrement bien cet endroit. La photo a été prise tout au bord de l’unique rue qui traverse Vauvenargues où la vue sur le château est superbe. On peut aussi le contourner et l’apercevoir en contre-plongée lors d’une randonnée qui part à la sortie du village pour se terminer 2h plus tard à la croix du sommet de Sainte-Victoire. Je la connais par coeur !
J’ai visité plusieurs fois le château lors d’ouvertures exceptionnelles, la dernière en 2009 par petits groupes de 10 personnes suivies par un agent de sécurité des plus implacables. Fouilles. No photo. Chaque geste était suspect. Bonjour l’ambiance.
Le château est vide, les pièces sans grands intérêts, et la fameuse photo de Duncan que j’adorais de l’immense Sdb où Picasso chassait un scorpion dans sa baignoire m’a parue toute petite. La fresque qui l’orne aussi. David Douglas Duncan, immense photographe magicien et serviteur du maître du cubisme.
Les époux Picasso sont inhumés devant le bronze de ’La femme au vase’ tout en bas de l’escalier d’entrée du château, étrange place choisie à quelques petits mètres devant ces marches. Lors de ma visite en 2009, le petit groupe ne devait pas s’arrêter devant, il nous fallait monter les marches en jetant des coups d’oeil dans notre dos pour apercevoir la stelle pendant que les agents de sécurité nous pressaient d’accélérer.
L’actuelle propriétaire est des plus réservée et les ayant-droits regroupés dans le redoutable contrôle de Picasso Administration, les visites sont rarissimes. À noter l’opposition farouche des Vauvenarguais (env 1000h) à s’ouvrir au tourisme liant leur commune à Picasso, musées, tours-opérateurs etc. Vauvenargues n’est qu’à 14kms d’Aix-en-Provence…
La légende veut que lors de cet achat, Pablo Picasso grand admirateur de Paul Cézanne aurait dit à son marchand d’art :
– J’ai acheté la montagne Sainte-victoire ! »
– Laquelle ?
– L’original !
Tout admirateur de Cézanne qu’il était, il n’y est resté que 2 ans ! De 1959 à 61. Le château, malgré les millions dépensés pour y mettre le chauffage n’était pas confortable. Pablo se plaignait du Mistral qui rugissait tout autour. Pauvre maître… il achètera ensuite Notre-Dame-de-Vie à Mougins où il y mourra
http://www.lefigaro.fr/culture/2009/05/26/03004-20090526ARTFIG00358-visite-au-compte-gouttes-du-chateau-de-l-ogre-picasso-a-vauvenargues-.php
Merci à Caroline VM pour ce retour nostalgique à mes ’sources’
DEB
4 septembre 2018 @ 11:21
Merci pour vos explications, Aubert.
aubert
6 septembre 2018 @ 10:26
N’enlevez pas ses mérites à Auberi. C’est lui l’auteur de ce commentaire.
Aubert
Auberi
6 septembre 2018 @ 17:41
Euh… je suis une femme ! Auberi ne prend pas de ’e’, j’ai l’habitude
Merci Aubert ;))
William
4 septembre 2018 @ 15:58
Très intéressant
milou
5 septembre 2018 @ 06:15
Merci Auberi pour votre jolie description !✨
C’ est une belle région, en effet !
ml
Muscate-Valeska de Lisabé
4 septembre 2018 @ 08:34
J’adore ce château,son charme me…nargue.♡
kalistéa
7 septembre 2018 @ 16:42
Bien sûr ! Il doit narguer en premier les veaux!
Cerise
4 septembre 2018 @ 09:48
On peut visiter ce château et ce parc?
monica
5 septembre 2018 @ 10:09
Non plus maintenant Cerise
Danielle
4 septembre 2018 @ 10:24
Merci Caroline.
J’adore ces collines granitiques de Provence.
Gatienne
4 septembre 2018 @ 10:34
Catherine Hutin qui se méfie de tout et de tout le monde n’a ouvert ce château qu’en périodes estivales et au compte goutte dans les années 2009 à 2011.
Caméras omniprésentes, visiteurs très encadrés et interdits de photos, murs vides de toiles si l’on exclut la fresque peinte à même le mur au-dessus de la baignoire.
Reste « La femme au vase » bronze posé sur un tertre qui abrite la dernière demeure du peintre et de sa femme.
Quant au lieu en lui-même, il ne vaut que par la vue époustouflante que l’on a depuis les fenêtres de cette forteresse et par ses alentours, propres aux belles balades dans une nature préservée.
septentrion
4 septembre 2018 @ 10:54
La belle-fille de Picasso avait commencé à ouvrir le château au public. Mais il me semble que l’on ne peut plus le visiter.
Picasso avait obtenu le privilège d’être enterré dans la propriété, mais comment cela s’est-il fait pour Jacqueline Roque?
Au moment de son décès, les relations entre mère et fille n’étaient pas au mieux.
Gatienne
4 septembre 2018 @ 11:12
Oui le couple y est enterré. Catherine Hutin est disons…un peu spéciale (farouche, secrète et d’humeur changeante) mais compte tenu de de son passé, à l’ombre d’un génie et d’une mère qui donnait beaucoup à son époux et très peu à sa fille, on le serait à moins…
Marguerite1
4 septembre 2018 @ 14:02
Jacqueline Roque ne fut sans doute pas très « maternelle » mais elle s’est faite un peu pardonner en laissant à sa fille des quantités colossales d’œuvres du Maître, faisant d’elle une des plus riches héritières de Picasso.
CAROLINE VM
4 septembre 2018 @ 18:28
Chers amis vous avaient brossé un parfait état des lieux…de la situation du château et de sa propriétaire actuelle . Aux dernières nouvelles , c’est finalement à Aix que se ferait un musée Picasso où seraient exposées des oeuvres héritées par Catherine Hutin.
Auberi
5 septembre 2018 @ 12:50
Ah oui vous avez raison Caroline VM, merci pour cette importante info, en effet Catherine Hutin va bénéficier d’un espace-musée dans l’ancien couvent des Prêcheurs que je connaissais en tant que collège (pas en tant que nonne oups !)
Je viens de découvrir dans l’article ci-dessous que l’héritière de la dernière épouse de Picasso a 3 ans pour créer ce musée, l’article date de 2017…
https://www.nouvellespublications.com/aix-bientot-un-musee-picasso-dans-l-ancien-couvent-des-precheurs-1190.html
EAd'Alançon
4 septembre 2018 @ 18:36
Emouvant d’ajouter qu’un Ermite, ancien bibliothécaire de l’Abbaye de Solesmes, moine, écrivain sous onze pseudonyme, fit du grenier de la petite chapelle, son ermitage ! Une belle noblesse militaire se nourrissait de ses prêches.. j’ai eu l’honneur de le rencontrer, alors étudiante en archéologie, en 67 et devins dix ans plus tard sa fille spirituelle. Il mourut en 80 à la clinique d’Aix. j’ai pu l’accompagner ses deux dernières années.. d’hospitalisation. Erudit, conseiller de Weygand, de Gaulle et autres personnages de notre belle France, Père Paul de Sainte Magdeleine était un être d’exception. Qu’il nous bénisse !
Caroline
5 septembre 2018 @ 00:04
Merci à Caroline VM pour cet article sur ce château assez méconnu en Provence !
Merci à Auberi pour ses explications et son lien !
Blanc Rita
5 septembre 2018 @ 06:55
Pourquoi suis je censurée ? Ce que j ai dit est parfaitement authentique ! Peut être que beaucoup l ignorent et verraient ainsi Picasso différemment !!!!
Olivier d'Abington
5 septembre 2018 @ 10:45
Et dire que je suis passé sur cette même route l’année dernière, admiré le château et le village situé un peu plus loin, et que je ne savais même pas que Picasso en avait été propriétaire?!!
Gérard
5 septembre 2018 @ 17:22
La famille de Clapiers de Vauvenargues est surtout connue pour Luc, fils du premier marquis, qui vécut de 1715 à 1747 date de sa mort à Paris et qui s’illustra comme écrivain et moraliste. Une des gloires de la ville d’Aix.
Leonor
7 septembre 2018 @ 13:50
» Les intérêts composent toujours. Les passions jamais. »
» La nécessité nous délivre de l’embarras du choix. »
» Il n’y a de vrai et de solide esprit que celui qui prend sa source dans le coeur. »
» Il est bon d’être ferme par tempérament et flexible par réflexion. »
Marquis de Vauvenargues
kalistéa
7 septembre 2018 @ 16:49
Gérard , je crois me souvenir (pardon si je me trompe) que c’est de Vauvenargues que nous tenons ce joli « mot de la fin: »
Il était mourant et des médecins se disputaient à voix basse autour de son lit sur l’origine et la réalité de sa maladie, il ouvrit un oeil et déclara: « Je suis né sans savoir pourquoi,
j’ai vécu sans savoir comment,
et je meurs sans savoir ni pourquoi ni comment »!
Là-dessus il rendit le dernier soupir .