Voici la carte postale du château d’Effiat par Charles. « Lors de mon périple estival à travers la France à la découverte du patrimoine et de ses richesses architecturales, j’adresse aujourd’hui aux lecteurs de Noblesse et Royautés une carte postale du château d’Effiat.
Situé au coeur de l’Auvergne et du Puy de Dôme entre Vichy et Aigueperse à quelques kilomètres seulement du Domaine Royal de Randan et des forêts de Montpensier, le château d’Effiat a été embelli et agrandi au début du 17ème siècle par Antoine Coëffier de Ruzé d’Effiat, marquis d’Effiat, petit-fils du constructeur du château d’origine.
Antoine Coëffier de Ruzé d’Effiat (1581-1632), marquis d’Effiat, Grand Maître d’Artillerie, Gouverneur d’Auvergne, du Bourbonnais et du Nivernais, Surintendant des Finances, devient Maréchal de France en 1631. Ce grand serviteur de la France laissa des mémoires sur les guerres et les affaires du temps. Il rebâtit le bourg d’Effiat, agrandit le château et fonda un hospice et un collège d’Oratoriens.
L’entrée du château se fait par un pont-levis et une porte monumentale dont le décor sculpté est l’oeuvre de Jean Languille. Le château est situé au milieu d’une enceinte rectangulaire limitée par un canal formant douves.
Le château d’Effiat fut vendu en 1719 par la famille du Maréchal à Louis de La Tour d’Auvergne qui le céda à son tour l’année suivante à John Law. Après la faillite retentissante du financier britannique quelques mois plus tard le château est saisi par les créanciers puis revendu en 1728 à la famille Sampigny Issoncourt qui le garda jusqu’en 1846.
Le marchand de biens Boucard, nouveau propriétaire du château, ne trouvant pas d’acheteur suite à la révolution de 1848 décida de démolir le château afin de vendre les pierres et tout ce qui pouvait trouver preneur. C’est ainsi que les deux bâtiments qui prolongeaient les ailes du château et les communs ont été abattus par le peu scrupuleux Boucard.
Le château d’Effiat, oeuvre des architectes Jacques Lemercier et Clément Métezeau, est sauvé de la destruction grâce à Léonce de Moroges qui fit l’acquisition du château en 1856 alors que le domaine est devenu une véritable carrière de pierres et qu’il avait vocation a être entièrement détruit par un marchand de biens digne de la bande noire. Lors de la vente, seuls le bâtiment principal du château et les deux ailes sont encore sur pied ainsi que le bâtiment que l’on voit sur cette photo.
Aujourd’hui le château est la propriété de Hubert de Moroges, un homme infiniment cultivé, qui consacre son temps et son énergie pour entretenir et restaurer ce patrimoine historique sauvé par son arrière-arrière-grand-père Léonce de Moroges. »
DEB
17 août 2018 @ 07:24
Merci Charles.
J’ai vu qu’Hubert de Moroges pratique également une culture céréalière respectueuse du sol et je l’en félicite.
Bravo !
zoemarie
22 août 2018 @ 18:21
Il est aussi négociant en matériel agricole en France et à l’étranger
Danton
17 août 2018 @ 07:58
Tres beau reportage Charles. Merci. Cela nous change un peu des Orleans.
clement
17 août 2018 @ 08:40
Merci Charles pour toutes les choses intéressantes que vous partagez avec nous; si vous organisiez des visites historiques à travers la France ,je suis sûre que vous auriez beaucoup d’inscrits !
Anna1
17 août 2018 @ 09:14
Merci pour cette belle carte
Patricia
17 août 2018 @ 09:33
Félicitations aux famille qui se consacrent à la survie du patrimoine français. C’est un engagement de tous les jours et c’est très noble de leur part. Merci pour cette carte postale estivale.
Danielle
17 août 2018 @ 10:35
Un beau reportage, merci Charles.
Leonor
17 août 2018 @ 10:36
J’ai essayé de convaincre mon cher-et-tendre de se tailler la barbe en pointe, et d’orner son tee-shirt d’une jolie collerette en dentelle empesée par mes blanches mains.
Il m’a regardée d’un oeil torve, et m’a demandé si tout allait bien ?
Libellule
17 août 2018 @ 21:18
J’apprecie toujours vos commentaires chère Leonor !
Bien à vous ,
Libellule,
septentrion
18 août 2018 @ 19:02
Leonor,
J’ai testé auprès de mon fils, 14 ans en lui montrant le costume, la fraise, coiffure… soi-disant nécessaires à sa future entrée à l’internat, sa réponse : « Combien tu me payes? » de toute façon les barbe et moustache ce n’était pas possible, il est encore totalement imberbe!
Charlotte AL
17 août 2018 @ 10:53
Merci Charles !
Ce château m’était inconnu, peut-on le visiter ?
Ce que vous dites de ce marchand de biens, fut malheureusement souvent le cas après des révolutions.
Ainsi mon village seine et marnais avait une abbaye fondée au VIIè siècle, par Saint Agile, abbaye qui devint par la suite un collège puis une académie militaire au XVIIè siècle.
Hélas à la Révolution française, elle fut démontée pierre à pierre et il n’en reste plus à ce jour qu’un socle de croix et une église bien modeste qui conserve tout de même le tombeau de St Agile, plus connu sous le nom de St Aile.
Hélas
Charles
17 août 2018 @ 11:20
Charlotte AL
Le château d’Effiat se visite durant les mois de juillet et août.
Robespierre
17 août 2018 @ 21:29
Vous avez bien raison, Charles de visiter les merveilles de l’héritage culturel français. Au lieu de filer vers des rivages lointains où l’on s’agglutine autour d’une piscine. Sous les sempiternels palmiers. Merci pour votre reportage.
Menthe
21 août 2018 @ 19:17
Comme je vous approuvé, Robespierre !
Luz
17 août 2018 @ 11:07
Reportage très intéressant et bien documenté et illustré. Merci Charles
framboiz 07
17 août 2018 @ 22:26
Tout est dit,Charles , vraiment merci !
Avec la démolition de La Bastille , l’exemple était – hélas – donné …
Brigitte - Anne
17 août 2018 @ 11:27
Merci Charles , découvrir notre patrimoine est toujours très intéressant . Et je ne connaissais pas ce château . Il a fière allure .
Francois
17 août 2018 @ 11:49
Très beau reportage
Demeure de caractère austere et élégante
Le vrai goût francais
Mayg
17 août 2018 @ 12:39
Merci à Charles pour cette carte postale
Un petit Belge
17 août 2018 @ 13:30
Merci Charles pour cet article très intéressant. Je n’avais jamais entendu parler de ce château.
Mary
17 août 2018 @ 16:20
Reportage intéressant, merci Charles .
Le moustachu-joufflu dont nous voyons le portrait, c’était bien un des amis de Monsieur, frère de Louis XIV ?
Jps
17 août 2018 @ 16:38
Vous ne parlez pas du Marquis d’Effiat qui conspira avec les espagnols de Thou et Gaston d’Orléans pour faire assassiner Richelieu.
Ce Marquis d’Effiat était Saint Mars un des « favoris » de Louis XIII.
Charles
18 août 2018 @ 11:11
Henri Coëffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars (1620-1642) était le fils de Antoine Coëffier de Ruzé d’Effiat, marquis d’Effiat et de Marie de Fourcy.
JACQUES
17 août 2018 @ 16:53
L’Abbaye de Cluny, chef d’oeuvre d’architecture a également été dépecée pierre par pierre. Merci pour ce reportage.
patricio
17 août 2018 @ 16:57
très beau reportage, merci Charles
amitiés
patricio
Philippe Gain d'Enquin
17 août 2018 @ 18:31
Effiat ? Lux, naturellement !
Mary
18 août 2018 @ 14:30
Superbe PGE ! J’en suis…illuminée ! :-)))
Philippe Gain d'Enquin
23 août 2018 @ 21:33
Serviteur !
Vieillebranche
17 août 2018 @ 18:55
Parfait commentaire ; le château menaçait ruine sans chauffage fin des années 60 ..la vieille propriétaire faisait visiter entourée de nombreux châles sentant la naphtaline -c’était pathétique – bravo aux courageux heritiers!
Charles
17 août 2018 @ 20:01
L’an passé j’avais déjà envoyé à Noblesse et Royautés une carte postale d’Effiat, il s’agissait d’un calvaire érigé en l’honneur de la visite au château d’Effiat de Marie-Thérèse, Duchesse d’Angoulême et de Louis-Philippe et Marie-Amélie, Duc et Duchesse d’Orléans en 1826.
Anna Claudia
18 août 2018 @ 18:53
Contente de découvrir ce domaine et le père, je suppose, du joli petit marquis d’Effiat qui était une des bêtes noires de Madame.