Voici la carte postale de Saint-Thégonnec par Nozzari. « Le calvaire de Saint-Thégonnec, dans le Finistère, date d’une époque où la campagne bretonne était riche, précisément 1610.Et comme par hasard,un des tortionnaires du Christ ressemble beaucoup à Henri IV. »
clementine1
18 août 2018 @ 06:40
mille fois merci pour cette carte postale Nozzari. Au temps de ma visite aux enclos paroissiaux, visite que j’ai adorée, je n’avais pas fait ce rapprochement. Bien dommage de passer à côté de ce genre de détails.
framboiz 07
18 août 2018 @ 08:20
Henri IV ou Sully ? Superbe circuits des calvaires …
framboiz 07
18 août 2018 @ 12:56
Pardon circuit , sans S!
Ghislaine-Perrynn
18 août 2018 @ 08:32
Ah les calvaires en Bretagne , des petites merveilles de sculpture et parfois d’humour comme ici où Henri IV n’est pas loin d’être un tortionnaire . Le fût de la colonne est il lisse ? si oui c’est que les épisodes de peste noire ont épargné le village , sinon des bubons figurent sur celui-ci .
Les années 1600 grâce aux navires à voile ont créé bien des richesses chez les habitants de cette région nord-ouest de la Bretagne et on leur doit ces magnifiques réalisations que sont les enclos paroissiaux . et St Thégonnec en est l’un d’eux.
Ces enclos paroissiaux sont composé d’un porche par lequel on pénètre dans l’enclos cerné de pierres sèches pour accéder à l’église , d’un ossuaire en général richement sculpté , d’un calvaire très ouvragé . D’un cimetière cernant l’église .
L’intérieur de cette église est en général une petite splendeur , baptistère , orgue et surtout autel avec retable flamboyant .
Tous plus beaux les uns que les autres . Il y avait compétition entre les villages à cet effet .
Incontestablement c’est l’une des richesses de la Bretagne .
Merci d’avoir évoqué ce qui est unique en France et je pense dans le monde .
Charlotte AL
18 août 2018 @ 11:50
Ghislaine-Perrynn, lorsque j’étais étudiante, il y a un vingtaine d’années, je travaillais sur le sacré en littérature.
J’ai alors visité les enclos paroissiaux de Lampol-Guimillau, Guimillau, Saint Thégonnec, Pleyben notamment et l’un d’eux avait un « arbre de vie » magnifique, j’ai beau chercher, je ne retrouve pas, pouvez vous me rafraîchir la mémoire ?
Bon week-end !
Leonor
19 août 2018 @ 11:05
Vous travailliez sur le sacré en littérature, Charlotte AL ?
Vous m’intéressez … diablement !
J’ai beaucoup travaillé sur le sacré en art ( arts dits plastiques, architecture, musique).
L’arbre de vie que vous cherchez : C’est à Lampaul-Guimiliau, Charlotte : https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g1079387-d1817643-i267464739-Enclos_paroissial_de_Lampaul_Guimiliau-Lampaul_Guimiliau_Finistere_Brit.html
Charlotte AL
20 août 2018 @ 11:51
Oui, Leonor, j’ai travaillé notamment sur l’oeuvre de Mircea Eliade, « Le Sacré et le Profane », et aussi sur Cioran.
Merci pour le renseignement sur l’arbre de vie !
Ghislaine-Perrynn
22 août 2018 @ 15:42
veuillez bien, m’excuser de vous répondre Carlotte.AL avec retard j’ai toutes les peines du monde a arriver sur ce site , non sécurisé, ce qui fait que Google me crée quelques problèmes. Il y a deux retables magnifiques à Guimillau mais je pense que vous évoquez celui de St Joseph (Arbre de vie )
Charlotte AL
25 août 2018 @ 11:23
Avec également du retard, merci Ghislaine-Perrynn !
framboiz 07
18 août 2018 @ 12:58
Les églises ont souvent des ex-voto émouvants .
Corsica
18 août 2018 @ 17:42
Ghislaine-Perrynn, effectivement ces enclos paroissiaux parfois riches de centaines de sculptures comme à Guimiliau sont de véritables trésors pour les amoureux de sculptures. Ayant passé pendant une dizaine d’années des vacances dans une petite maison située sur la lande de Kerlouan, près de Brignogan, j’ai eu le temps de découvrir et revoir ces merveilles érigées grâce à la culture du lin. Entre la pêche (aux crevettes, aux couteaux et aux palourdes), les bords tirés, les longues ballades à pied sur les plages sauvages, la lumière inégalée et la découverte des richesses patrimoniales de cette Bretagne une et multiple, nous ne nous sommes jamais ennuyés. Même sous la bruine ou la pluie.
Ghislaine-Perrynn
22 août 2018 @ 15:45
Idem Corsica pour ce qui est de votre île magnifique vue en dehors des touristes , à la recherche de « mes » menhirs , bien sur ceux de Filitosa mais pas seulement , j’ai crapahuté dans le maquis qui valait bien les landes de Bretagne à leur rencontre et , je dois l’avouer avec l’aide de 3 hommes , Dieu seul sait ce qu’ils faisaient là mais ils m’ont aidée à passer des talus , intéressés par mes enquêtes (rire) et surtout très coopératifs dès qu’ils m’ont sue bretonne .
Leonor
19 août 2018 @ 11:13
Merci, Ghislaine et Corsica, pour vos récits.
Je connaissais les enclos paroissiaux, et le Nord-Bretagne, mais pas que la richesse nécessaire provenait de la culture du lin.
Corsica, non, nous ( ma famille et moi), nous non plus, nous ne sous sommes jamais ennuyés en Bretagne, oh que non. Nulle part, jamais, ni sur la lande,ni sur les rochers, ni dans les forêts, ni au milieu des genêts. Par tous les temps. Parce que nous aimons tous les temps , justement. Et nous y retournons toujours et encore.
Hommage à votre pays, Ghislaine, pour lequel je ne trouve pas d’adjectif tant je l’aime.
Menthe
21 août 2018 @ 17:50
Idem pour nous, Corsica et Leonor, même par temps de pluie, il y a toujours quelque chose à faire en Bretagne ! j’ai découvert la Bretagne qu’à 20ans et y ai passé 2mois magiques en automne, en explorant le Morbihan dans tous les sens et en suis tombée amoureuse, si bien que depuis ce temps, au bout de 2 ans sans Bretagne, mon mari et moi nous sentons obligés d’y retourner!
lavaud
18 août 2018 @ 08:50
je connais c’est magnifique
Jean Pierre
18 août 2018 @ 10:58
Disons que ça vaut le détour quand on est entre Morlaix et Brest
Leonor
19 août 2018 @ 11:20
Plus que cela, Jean Pierre, quand on approfondit la signification et le rôle social de ces enclos.
En effet, » magnifique » n’est pas le mot que j’utiliserais. Mais passionnant, en raison de l’attitude des Bretons devant la mort.
Il faut bien comprendre aussi à quoi servait un ossuaire … Les Bretons avaient résolu le problème du devenir des restes humains. En regardant les choses en face.
NB ou petite remarque : si l’Ankou est bien présent, en représentation et en esprit, dans ces enclos sacrés, il l’est aussi , nommé Satan, Diable , Démon ou Ange déchu, dans les cathédrales . Sous toutes sortes de formes et représentations disséminées un peu partout. Manière de dire que Dieu et Diable sont bien présents dans tout l’univers, à moins qu’ils ne fassent qu’un.
Ghislaine-Perrynn
22 août 2018 @ 15:59
Si je puis me permettre , la mort , chez nous, nous est apprise dès notre jeune âge . Nous connaissons l’Ankou par des récits qui peuvent être effrayants pour d’autres mais nos grands-parents ont pour mission de nous « déniaiser » dans bien des domaines . Ils le font , du moins dans mon enfance , au cours de veillée et croyez moi, mes cousins et moi-même nous nous blottissions après les uns contre les autres dans le lit-clos de Grand-mère . Mais nous savions, que l’Ankou pouvait frapper avec sa faux à tout moment et n’importe qui.
De plus, la mort n’était pas la fin mais le début et contrairement à ce qu epense les gens actuellement, j’ai toujours connu ce que vous appelez Halloween que nous nommons Samaïn – les morts de l’année n’étant pas monté au ciel , sortent des tombes dans cette nuit spéciale où il y a une voie royale qui leur est offerte .C’était la guerre , nous n’avions pas de citrouille mais un rutabaga creusé posé sur la fenêtre et de la cendre sur le visage .
Après l’enterrement nous avons l’habitude , un peu moins maintenant , de nous réunir dans une salle et de discuter, plaisanter parfois chanter les chansons que le défunt aimait.
C’est assez spécial. La mort nous est familière .
Charlotte AL
24 août 2018 @ 11:39
Vous avez raison, Ghislaine Perrynn, cette tradition dite Halloween aujourd’hui existait en Limousin et même en Seine et Marne, une « ancienne » me l’a rapportée l’an dernier, me disant que des betteraves sucrières étaient creusées et allumées sur les appuis de fenêtres, voire sur le bord des chemins et qu’en rentrant de l’école, oui à l’époque pas de car scolaire, mais de la marche à pied, elle avait couru jusqu’à la maison, pour y trouver… une betterave sur la fenêtre.
Pascal
18 août 2018 @ 09:36
Ah le Finistère !!!
J’y ai pendant longtemps passé mes vacances (mais un peu plus bas) c’est une des plus belles régions de France , parfois je me dis que j’aimerais y mourir , face à la Baie d’Audierne .
Je cois avoir vu Saint Thégonnec , en allant vers Morlaix , n’est ce pas là que se trouve un enclos paroissial si impressionnant ?
zoemarie
18 août 2018 @ 12:27
Oui le Finistère…. et en particulier la baie d’Audierne avec ses plages de sable fin, propre mais aussi ses parties de côte escarpée que l’on peut admirer en marchant sur le sentier côtier. Mais aussi ses habitants qui se démènent pour faire vivre leur région, la rendre attrayante en rénovant son patrimoine….
Malheureusement c’est difficile d’y trouver du travail et elle perd régulièrement une partie de sa population. Le tourisme ne permet pas de vivre tout au long de l’année. Le Finistère, c’est aussi la fin de la terre, donc un peu loin des grandes villes (3 heures de route environ entre La pointe du Raz et Rennes). Et moi aussi , je reste attachée à cette région que je visite de temps à autre , été et hiver. Le bruit de la mer me manque parfois!
Quant aux enclos paroissiaux, il faut les admirer une fois dans sa vie, croyant ou pas! On les trouve davantage dans le Nord finistère. Ce sont de véritables oeuvres d’art, et l’été, vous serez accueillis par des guides qui rendront votre visite très instructive
Avel
18 août 2018 @ 13:39
C’est le plus impressionnant même si d’autres paroisses alentours comme Guimiliau, Pleyben, Commana ou Sizun en possèdent également de très beaux.
ladycat's
18 août 2018 @ 16:55
avant d’y mourrir , j’aimerai y vivre !! face à la baie d’Audierne
Pascal
20 août 2018 @ 16:31
Y vivre aussi bien sûr ! ou y finir sa vie …
Mais au dire des Bretons eux mêmes , en hiver c’est dur et il faut y être né pour le supporter .
Mais si on le peut , vivre là bas n’est pas le pire qui puisse arriver .
Le climat n’est pas un problème , il change si vite en bord de mer , sauf quand le vent souffle en tempêtes des jours et des jours…
C’est à Kerity , près de Saint Guénolé que je passais mes vacances , j’en garde une grande nostalgie .
Danielle
18 août 2018 @ 16:56
Le Finistère est une très belle région où j’aimerais retourner, merci Nozzari.
MIKA
18 août 2018 @ 19:11
Il faut toujours « pousser » jusque dans le Finistère pour vivre la Bretagne authentique…!
Parce que la vraie Bretagne c’est la Cornouaille ou le « pays » de Brest !!
J’ai habité un temps à Vannes, – mutation de mon mari- il y a plusieurs années, dans le magnifique Golfe du Morbihan et je ne reconnais plus la ville devenue snob, prétentieuse, et où l’ immobilier a flambé par la venue de riches parisiens ou étrangers depuis,que l’on s’est aperçu un jour (!) qu’il y avait le golfe, transformé par le marketing touristique en' »une des plus belles baies du monde ». certes…mais,pour nous,les Vannetais, c’était juste notre « petite mer » (mor-bihan ).
Et où le petit monde des Voileux n’était pas fermé et élitiste comme aujourdhui…
Pourtant c’est une belle ville où il fait bon vivre. Mais je n’aime pas(plus) l’esprit qui y règne.
Je préfére le Finistère où je passe dorénavant des vacances régulièrement pres de Bénodet-Fouesnant-ile Tudy , resté plus authentique, les gens y sont plus naturels et la beauté des paysages de Quimper (magnifique ville) à Brest est à couper le souffle, par sa variété aussi… On ne s’y ennuie jamais et il y a toujours quelque chose à faire, à visiter…sans parler de la multitude de festivals et du folklore très préservé.
Mais chut…. Ne l’ebruitez pas trop…….🤗
Hermine
18 août 2018 @ 20:24
Bretonne pur beurre, je remercie Nozarri d’évoquer mon Finistère chéri.
Karabakh
18 août 2018 @ 22:20
Moi je lui trouve plus l’air de Sully, que d’Henri IV, à ce tortionnaire.
Leonor
19 août 2018 @ 11:27
Finistère et Côtes d’Armor. Pointe Saint-Mathieu et Pointe du Raz. Rade de Brest et Erquy. Brocéliande et Bécherel . Ploumanach, Perros-Guirec , Lannion, Tréguier.
Saint-Brieux et Saint-Malo.
Arrêtez, vous me fichez le cafard. Pas le temps d’y aller en ce moment. Faut plutôt que j’aille en Irlande incessamment sous peu , mais, bon, ne pleurons pas, c’est cousin-cousine. Quoique, les rochers de Ploumanach’, argh, qu’ils me manquent …
Libellule
19 août 2018 @ 21:47
Des calvaires, des chapelles, des églises, des manoirs, des châteaux, des moulins, des phares parsèment la Bretagne intérieure et les bords de mer : la pointe St Mathieu et Kermorvan par exemple à l’extrême pointe du Finistère !
Vous pourrez y allier culture, découverte (histoire et authenticité) et loisirs (sports nautiques et terrestres, gastronomie).
ANNE BEAUMANOIR
20 août 2018 @ 15:03
la semaine dernière j’étais à Perroz-Guireg, pour chaque année être au Pardon de Notre Dame de la Clarté et quand j’étais plus jeune j’ai fais le Tro-Breizh avec mes frères !!! c’était superbe et le temps même s’il n’était pas de la partie donnait des couleurs au ciel que je n’ai jamais vu ailleurs. C’est pour cela que j’y retourne en septembre au moment des grandes marées !!!
Ghislaine-Perrynn
20 août 2018 @ 15:50
Loll je suis d’origine cornouaillaise finistérienne pour 3/4 et pour le dernier quart cornouaillaise morbihannaise .
Je vous signale que le Morbihan est le département historique de la Bretagne .
Que la Haute Bretagne et ses magnifiques châteaux des Marches de Bretagne ne comptent pas pour du beurre.
Le Finistère (n’est-ce pas les Penn-ar-Bed) n’est pas le nombril de notre Bretagne et si vous êtes 6 % a bretonner , les gallos sont à 6 % à galléser. Eux non plus ne comptent pas pour du beurre .
94 % du reste , parlent français et plutôt parfaitement .
Dans ces 94 % là , il y a quelques résidus, dont je suis qui possèdent imparfaitement la langue de leurs ancêtres transmise par leurs grands-parents qui ne comprennent d’ailleurs pas le néo-bretonnisme actuel.
Nous sommes quatre départements, personnellement je ne suis pas contre, s’ils le désirent, que la Loire-Atlantique retrouve la place que vichy lui a ôtée et que de ce fait, nous soyons à nouveau 5 départements .
Pour continuer la liste non exhaustive de Libellule , vous pouvez voir dans le Morbihan les magnifiques retables du Faouët , de Brech (le plus beau du Morbihan) les roues à carillon. Les megalithes dans tous les coins , le superbe Golfe du Morbihan mais la très belle ria d’Etel et l’ostréiculture – huîtres plates et creuses . Des villes authentiques comme Vannes (Gwened) que j’ai déjà évoquée ici . Je vous préciserai qu’en plus d’avoir donné la Vénétie , Gwened est un lieu chez les Gaêls c’est à dire avant les celtes de passage de l’âme .Le muséede la cohue (kochu en breton veut dire foule et a donné le mot français que vous connaissez . Enfin nos marchés qui valent ceux de Provence et notre soleil .
Degemer mad – bienvenue.(rire)
Pascal
21 août 2018 @ 16:54
« 94 % du reste , parlent français et plutôt parfaitement . »
En effet , dans la petite partie du Finistère que j’ai longtemps fréquenté durant les vacances d’été (environ 40 ans) j’ai toujours remarqué le français très châtié , très précis et assez élaboré , que parlaient les bretons .
Naturellement , dans les commerces ils commençaient souvent en Français et poursuivaient en Breton avec cet accent bigouden si particulier et certains y voyaient une espièglerie envers les « touristes » , moi ça ne me gênait pas bien au contraire puisqu’ils devaient discuter de choses qui ne me concernaient pas .
Le pays bigouden alors était un peu comme une enclave préservée sous la garde de ses chapelles et de leurs recteurs et du soleil qui quand il brille sur ces terres est particulièrement violent .
Au pardon de Notre Dame de la Joie le 15 Août on chantait le credo de la messe royale et des chants bretons que je serais bien incapable de retranscrire mais dont la musique est encore dans ma tête …
Profitez de votre belle province !
Ghislaine-Perrynn
23 août 2018 @ 07:51
Pascal votre commentaire est très juste .
Les restes de breton que j’ai appris à côtoyer mes grands-parents dans ma prime enfance (l’un parlant le vannetais , l’autre le cornouaillais ce qui ne facilitait pas mon apprentissage) me servent bien maintenant pour traduire le nom des lieux-dits et ce qu’ils signifient réellement . Paral ex. Penmach , le cap du cheval ou la tête de cheval rejoint ce qu’il y avait de sacré dans le culte du cheval que l’on retrouvera dans ce lieu mythique qu’est Locmariaquer si l’on décompose le mot francisé donne le lieudu chevalprès de l »eau (Loch étang, lac, lieu au bord de l’eau , mac’h = cheval Ker = endroit , lieu devenu plus tard paroisse. A la Roche de Solutré , lieu de pélerinage d’un ancien Président des carcasses de chevaux en grand nombre ont été retrouvée . Lieu sans doute sacrificiel. C’est un plus pour moi .
Parfois , je joue aussi à l’inverse de ce que vous décrivez , quand j’entre dans un magasin et que la conversation se met au breton, parce que je suis présumée touriste (tout ce qui n’est pas immatriculé 29 passant pour étranger) avant que l’un des intervenants ne sorte à la fin de la conversation( que j’arrive parfois à suivre …). je le salue en breton et je continue en breton à choisir mon pain par ex.
Etonnement …. ah mais vous êtes bretonne ….
Nous sommes un puzzle de particularités qui formons un tout .
Nous sommes souvent dépositaires de la tradition orale , que nous respectons car même si un peu malmenées par cette transmission contiennent toujours un fond de vérité .
Par ex. J’ai des doutes sur la position donnée de la ville d’Ys , qui serait au large d’Audierne . Jusqu’à présent non retrouvée il me semble .
Voyez-vous , j’ai une autre hypothèse .
La légende des Bivideaux.
Que sont les Birvideaux que nous connaissons du Pouldu Morbihan a St Colomban (Carnac 56) Il y a un phare nommé les Birvideaux entre Groix et la côte sauvage de Quiberon . Des rues sont nommées Birvideaux sur le continent littoral.
Il s’agit d’un plateau de roches qui affleurent dans ce lieu maritime.
Jusque là rien que de très normal , ce qui l’est moins c’est que lors du pardon de St Colomban dans ce ravissant tout petit village typique , l’officiant invite les fidèles à prier pour les péris en mer des Birvideaux qui ne sont pas des marins mais des villageois d’une ville qui aurait été engloutie là.
Dans la transmission , il est dit que les habitants des Birvideaux venaient sur le continent en charrette , puis en bateau puis enfin ne venaient plus !
Comment s’appelait cette ville engloutie : Aïse
Je suis très touchée de constater la sympathie envers ce pays qui m’a été transmis comme un héritage . Merci .
Pascal
23 août 2018 @ 16:01
Ghislaine
Merci à vous de ces précisions très intéressantes !
Cordialement ,
Pascal
Ghislaine-Perrynn
24 août 2018 @ 15:08
Merci Pascal je vous suis redevable .
zoemarie
23 août 2018 @ 17:20
Effectivement connaitre le breton permet de « traduire » certains noms de communes . On trouve aussi des lieu-dits à connotation bretonne dans le pays gallo, ce qui voudrait dire qu’il y a eu des vagues migratoires à l’intérieur même de la Bretagne.
J’aime bien le terme « neo-bretonnisme » qui a été employé plus haut. En effet, il y a eu un renouveau de l’apprentissage du breton à l’école à partir de la fin des années 70 mais quand j’entends des interviews en langue bretonne, j’ai l’impression qu’il y a une utilisation de mots français « arrangés à la mode bretonne » pour peut être, intégrer l’évolution technologique du 20° siècle! Mais de toutes façons il y avait des mots différents pour dire la même chose d’une commune à l’autre. Alors….
Parler breton permettait de s’intégrer ou de se moquer gentiment (ou pas!) du touriste ou du petit jeune, sensé ne pas comprendre. Donc Pascal, tant mieux si vous l’avez bien pris mais …le doute est permis.
Quant à la ville d’Ys, selon la légende, était située près de Douarnenez et non au large d’Audierne.
Pour @Mika : je pense que les voileux ont toujours constitué un monde à part et pas uniquement à Vannes. Si vous estimez que cette ville est devenue snob, sachez aussi que Quimper avait aussi cette réputation sans doute en lien avec son statut de ville de commerçants contrairement à Brest , ville davantage ouvrière.
Finalement, nous avons tous des raisons d’être fiers de nos origines, quelles qu’elles soient !
Ghislaine-Perrynn
24 août 2018 @ 15:14
Zoemarie au temps pour moi , j’ai la fâcheuse manie de mélanger deux villes finistériennes Audierne et Douarnenez .
Gérard
21 août 2018 @ 11:16
On attribue à Roland Doré ou à son atelier le Christ aux outrages de ce calvaire mais en ce cas le groupe serait bien postérieur à l’assassinat d’Henri IV en 1610 qui est considéré comme la date d’édification du calvaire car en 1610 le sculpteur n’eut une activité connue que depuis les années 1620.
Henri IV avait été relapse ce qui peut expliquer cette représentation.
Pascal
21 août 2018 @ 17:00
La Bretagne est fort belle et il y fait plus souvent beau temps qu’on ne le dit , au moins entre Mai et Septembre , mais fort heureusement on y observe assez régulièrement des cycles de quelques années de mauvais temps estival , sans quoi elle serait aussi envahie que la côte d’Azur !
Ghislaine-Perrynn
22 août 2018 @ 16:07
Pour les amateurs de sacré
le Morbihan est un endroit spécifique de magnifiques retables
http://www.lavieb-aile.com/article-le-retable-de-la-chapelle-de-la-houssaye-a-pontivy-56-110123223.html
Pour l’intervenante qui trouve que Vannes est snob , Vannes a toujours été différente des autres villes bretonnes. Les Vannetais sont fiers de naissance . Ils ont 2000 ans d’histoire fabuleuse .
Ils ont tenu tête aux romains, on du s’incliner à la fin et ont fondé Venise !
Philippe Gain d'Enquin
24 août 2018 @ 11:29
« Monsieur de Trop » aurait donc si j’ai bien compris le message de ce calvaire, malmené celui dont il se réclamait pourtant être le Lieutenant sur la Terre de France ? C’est à n’y rien comprendre…
Philippe Gain d'Enquin
24 août 2018 @ 11:35
Ail, ail, ail, je confesse mon erreur grossière, qui a dû faire vivre un calvaire à certains j’ai mal ou trop vite lu ! Il s’agit du Béarnais, alors ne protestons pas et n’en faisons pas toute une sauce… (lol) PGE
Ghislaine-Perrynn
24 août 2018 @ 15:25
PGE votre humour subtil va ravir les morbihannais , qui ont l’habitude d’être mis à toutes les sauces