Voici la carte postale du jardin botanique et l’opéra de Sydney par Pistounette. »Revenant sur nos pas, quittons The Rocks et traversons George Street, l’une des principales avenues de Sydney, et la plus ancienne rue d’Australie. Elle abrite de nombreux buildings de la City, et les sièges sociaux des plus grandes compagnies.
Longeons le Circular Quay et nous arrivons au Royal Botanic Garden, situé à l’emplacement de la première ferme de Sydney.
Les Jardins botaniques royaux ont été établis en 1816, sont les plus vieux d’Australie et s’étendent sur près de 30 hectares. Ils sont aujourd’hui une des plus belles richesses naturelles de Sydney… les habitants viennent y pique-niquer, courir ou se promener en amoureux.
Les 30 ha de jardins abritent plus d’un millier de spécimens, dont certains ont été plantés par les colons à leur arrivée, il y a plus de 200 ans : ils ont été conçus à l’origine comme un potager.
Ils offrent également quelques-unes des plus belles vues sur le port de Sydney, le Harbour Bridge et l’Opera House…
En sortant, nous arrivons enfin à l’Opera House, la construction contemporaine la plus connue d’Australie… à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est un miracle architectural.
Sa conception imaginative à l’allure de voiles naviguant dans le port de Sydney est issue d’un concours international, remporté en 1956 par un architecte danois de 38 ans, Jorn Oberg Utzon (1918-2008), sur 233 candidatures !
Les deux seules contraintes de l’époque étaient d’y inclure 2 salles de spectacle pour y accueillir les représentations théâtrales et musicales, et de construire le bâtiment à Bennelong Point. A cause des coûts supplémentaires durant sa construction et de la controverse politique, Utzon démissionna en 1966 et fit le serment de ne plus jamais revenir à Sydney. La construction prit en effet beaucoup de temps : songez que 8 années ont été nécessaires… rien que pour la mise en place des voiles.
Vues de très près, ces voiles m’ont fait penser à des écailles de poisson ! Elles sont composées d’une structure en béton recouverte de carreaux blancs.
L’Opéra fut finalement terminé par les architectes Peter Hall, David Littlemore et Lionel Todd en 1973, totalisant un coût de plus de 100 millions de dollars. Pour pouvoir financer ces frais supplémentaires, une grande loterie a été organisée.
Il fut inauguré en 1973 par la reine Elizabeth, ce qui ajouta encore à sa renommée.
L’Opéra fait partie, depuis 2007, des trois sites culturels australiens inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco (les deux autres étant les sites de bagnes australiens disséminés dans le New South Wales, la Western Australie et la Tasmanie, le palais royal des expositions et les jardins Carlton à Melbourne).
Jorn Oberg Utzon est décédé dans son pays d’origine en 2008 et n’a effectivement jamais remis les pieds à Sydney, alors qu’il a construit l’un des chefs d’œuvre d’architecture du 20è siècle. Il ne l’a jamais vu autrement qu’en photo. Malgré le cauchemar d’Utzon, une salle d’exposition porte son nom dans l’opéra pour commémorer et célébrer l’extraordinaire travail de l’architecte.
J’ai eu la chance d’assister en septembre 2016 au spectacle « My Fair Lady », pour les 60 ans de la création avec Julie Andrews, qui avait dirigé cette reprise : acoustique exceptionnelle dans la salle de concert en forme de cathédrale gothique entièrement recouverte de bois.
Le surnom… un peu irrévérencieux… donné par les habitants de Sydney à l’Opéra est « mêlée de nonnes » (nuns in a scrum), un groupe de sœurs aux voiles blancs flottant contre le bleu de la mer, occupé à lutter pour la possession du ballon ovale. Cela traduit l’ambiance informelle et bienveillante qui caractérise Sydney.
Pour admirer l’Opéra de l’extérieur, ne manquez pas le Vivid Festival, le festival des lumières qui a lieu chaque année en mai et juin.
Devant l’Opéra et autour de Circular Quay, il y a toujours deux ou trois aborigènes qui jouent du didgeridoo pour le plaisir des touristes qui les photographient.
Savez-vous comment est fabriqué un didgeridoo ? Les « vrais », instruments de musique vitaux pour la culture aborigène, viennent principalement de la Terre d’Arnhem. Ils sont utilisés pour les cérémonies ou pour les chansons autour du feu de camp.
L’aborigène choisit un « woolly bark tree », une catégorie d’eucalyptus. En tapotant dessus, il entend qu’il sonne creux… c’est alors celui qui sera sélectionné. C’est celui qui aura été impeccablement creusé par les termites ! »
Framboiz07
6 août 2022 @ 00:51
Bravo et Merci, amie !
Pascal Hervé 🍄
6 août 2022 @ 05:13
J’ignorais tout de cet opéra, merci de vos explications Pistounette.
Bambou
6 août 2022 @ 06:42
Quelle merveilleuse architecture…
Aldona
6 août 2022 @ 08:31
Merci pour ce reportage passionnant, surtout l’architecture de cet opéra, et son histoire que je ne connaissais, et les photos sont belles
Ciboulette
6 août 2022 @ 17:07
Merci ! Je ne connaissais pas toute son histoire , ni celle de son architecte .L’intérieur aussi est magnifique .
JAusten
6 août 2022 @ 09:09
L’opéra c’est vraiment quelque chose ! L’intérieur est phénoménal
rosa de Javel
7 août 2022 @ 13:19
Mais quelle triste histoire pour l’architecte danois.
Carole
6 août 2022 @ 09:20
Très intéressant !
🙏
Merci
Mimine
6 août 2022 @ 12:05
Merci Pistounette!
carmina burana
6 août 2022 @ 12:09
agifiques photos,bravo Pistounette,celle de l opera la nuit une merveille,et le jour,cet opera au bout de la presqu ile fait penser aux voiles d un bateau sur le depart.
Merci.
carmina burana
6 août 2022 @ 12:14
Pardon,magnifiques photos.
Beque
6 août 2022 @ 15:22
Merci, Pistounette, vous faites des photos remarquables et ce que vous nous dites de l’architecte de l’Opéra de Sidney est désolant.
Françoise Fromonot, architecte et auteure de « Jørn Utzon et l’opéra de Sidney » (Gallimard, 1998) raconte que, d’après les anciens assistants de Utzon, celui-ci voulait que ces voiles aient une cohérence, que tout cela soit élégant, que l’on puisse laisser le béton brut, et donc cela veut dire qu’on ne peut pas bricoler, puis ensuite recouvrir. Après des années de réflexion, en 1962, « Il va pré-fabriquer sur place des « triangles de voile », comme une orange que l’on découpe en triangle, des demi coupoles pliées et les assembler comme un mécano, à l’image d’une construction gothique », précise l’architecte. Avant sa mort, Jørn Utzon a reçu, en plus du prix Pritzker considéré comme le prix Nobel d’architecture, la médaille Alvar Aalto (créée par le Musée de l’Architecture finlandaise) et l’organisation, lors de la 11e Biennale de Venise, en 2008, d’une exposition exclusivement consacrée à son oeuvre.
😀Pistounette
7 août 2022 @ 16:00
Merci Beque… mais je dois avouer que les deux photos de l’intérieur de l’Opéra sont d’Internet : les miennes avaient un format que Régine ne pouvait pas exploiter. Je fais en effet des photos avec différents appareils 😉… toutes les autres sont personnelles.
Caroline
6 août 2022 @ 23:20
Pistounette,
J’ ai lu d’une traite votre article très intéressant et instructif à la fois ! 🇦🇺
Maria
7 août 2022 @ 00:40
Questo tipo di architettura secondo me può essere fatta in luoghi vuoti da abitazioni fino a poco tempo fa ,come in Australia ,Usa , Canadà,e paesi come in medio oriente dove in questi ultimi decenni sono sorte città nel deserto dove non c ‘ erano costruzioni prima ,gli architetti possono sbizzarrirsi serenamente ,nel continente europeo ( e non solo)invece no, bisogna tenere conto delle costruzioni fatte in un bel po’ di secoli e rispettare e preservare questo bene artistico ,culturale ,storico immenso che c’ è ! Traduco con google:À mon avis, ce type d’architecture peut être réalisé dans des endroits vides de maisons jusqu’à récemment, comme en Australie, aux États-Unis, au Canada et dans des pays comme le Moyen-Orient où, au cours des dernières décennies, des villes ont surgi dans le désert où il y avait pas de bâtiments d’abord,les architectes peuvent se faire plaisir sereinement, sur le continent européen (et pas seulement) mais non, il faut tenir compte des constructions faites depuis plusieurs siècles, et respecter et préserver cet immense patrimoine artistique, culturel, historique qui existe !
!Je traduis avec google
Juliette d
7 août 2022 @ 03:37
Assister ã un concert ã l’Opéra de Sydney, quelle chance vous avez eue Pistounette.
😀Pistounette
7 août 2022 @ 15:54
Oui, Juliette d… j’ai eu d’autant plus de chance que je n’avais pas retenu de place en partant de France. Le guide de l’Opéra, qui venait de me faire la visite et m’avait permis d’assister à une partie d’une répétition de « My Fair Lady », voyant ma « déception » m’a dit « allez faire un tour et revenez dans deux heures ». Et là, une place m’attendait… avec le personnel de l’Opéra ! Pas la mieux placée, bien sûr, mais aucune importance : autant vous dire que le guide a eu un bon pourboire 😀.
Quand des australiens voient que vous aimez vraiment leur pays, ils se mettent en quatre pour vous aider. J’ai ainsi pu voir des choses passionnantes hors des sentiers touristiques… comme à Ingham… et en d’autres endroits !
Danielle
7 août 2022 @ 15:44
L’architecture, tant intérieure qu’extérieure, de cet opéra est exceptionnelle.
Merci Pistounette pour toutes ces informations le concernant.