Voici la dernière partie de la carte postale du musée Egizio à Turin par Pistounette.
Cet exemple exceptionnel de sculpture privée représente un fonctionnaire provincial dans une taille une attitude presque royale.
Il a été trouvé dans la plus grande chapelle de Qaw el Kebir, exécuté pour le gouverneur Wahka II vers 1850 av JC. Le style indique une date environ un siècle plus tard que Wahka II, à une époque où les gouverneurs locaux ne construisaient plus de grandes tombes, comme l’avaient fait leurs prédécesseurs, ayant perdu pouvoir et autonomie
Ci-dessus, statue du gouverneur Wahka II, fils de Neferhotep : début 13è dynastie, vers 1760 av JC.
Sarcophage de Djehutymes et Aset
Ce couvercle représente la momie de la défunte. Sur la poitrine on voit une image de la déesse du ciel Nout avec des ailes tendues. La perte des yeux incrustés faits de matériaux précieux est probablement due au pillage de la tombe durant la période pharaonique. Dans ses mains, elle tient des instruments de culte, indiquant sa dévotion à Hathor, déesse de la fertilité : un hochet appelé sistrum dans sa main droite et dans la main gauche un étendard avec la tête de la déesse, représentée comme une vache avec un disque solaire entre les cornes.
Le couvercle diffère aussi de celui de son mari par l’absence de barbe et dans le rendu des pieds – trouvé par la mission hongroise qui y a travaillé à partir de 1983 – qui étaient nus pour souligner la liberté de mouvement dans l’au-delà à laquelle la défunte aspirait.
Couvercle du cercueil d’Aset, chanteuse d’Amon et épouse de Djehutymes : 19è dynastie, 1279-1213 av JC.
Statue de Pendua et Nefertari
Le scribe royal Butehamon
La momie de Khâ
Le cercueil intermédiaire de Khâ
Sarcophage du Vizir Gemenefherbak : 26e dynastie (664 – 525 av JC)
Représentations magiques d’Horus en crocodiles
Momie de chat, l’animal sacré des égyptiens
Statuettes funéraires, amulettes et scarabées
Régine ⋅ Actualité 2022, Cartes postales, Egypte, Italie 13 Comments
6 juillet 2022 @ 07:10
Merci Pistounette pour votre reportage, vous nous apprenez plein de choses.
6 juillet 2022 @ 07:38
Merci Pistounette pour cette visite exceptionnelle d’un musée que je méconnaissais ,par grande inculture .😉
6 juillet 2022 @ 08:41
On ne peut pas’connaître tous les musées……
6 juillet 2022 @ 08:25
J’ai lu dans le temps que ce musée s’est grandement enrichi en antiquités égyptiennes par le refus du gouvernement de Charles X d’acheter ces pièces exceptionnelles qui font aujourd ‘hui la fierté du Museo Egizio. Je ne me rappelle plus qui avait mis en vente ce lot d’antiquités vers les années 1820 mais le roi de Sardaigne de l’époque ne rata pas l’occasion .
6 juillet 2022 @ 10:14
Je pense que c’est Bernardino Trovetti, Italien naturalisé français qui participa à la campagne d’Egypte et devint consul de France en Egypte sous l’Empire et sous la Restauration. C’était un collectionneur passionné d’antiquités égyptiennes. J’ai lu que sa première collection avait été refusée par la France et acquise par le roi Charles Felix de Sardaigne, en 1824.
Champollion, de son côté, inquiet des acquisitions du British Museum, avait écrit d’’Italie au duc de Blacas à l’attention de Charles X : « Il faut s’attacher aux grands monuments et aux séries les plus complètes, il n’est plus question de composer un cabinet égyptien, l’état de la science et ses besoins
demandent qu’on crée un véritable musée d’objets égyptiens de tous les
genres, de toutes proportions et, sous ce rapport, la collection de Livourne ne laisse rien à désirer… Ce que j’en connais m’a laissé l’intime conviction qu’il ne se présentera jamais une plus belle occasion pour la France de former un musée égyptien qui compléterait si dignement celui du Louvre ». Cette collection sera achetée en 1826.
6 juillet 2022 @ 12:23
Bernardino Drovetti est qualifié d’aventurier sans scrupule,de pillard ,peut-être sont ce les raisons qui justifieraient le refus de Louis XVIII ?
6 juillet 2022 @ 12:42
Robespierre,
Je confirme l’excellente réponse de Beque : c’est bien le consul de France Trovatti, dont je parle dans la 1ère partie, qui a acquis de nombreuses antiquités, puis les a revendues à différentes puissances européennes dans les années 1820-1830.. C’est ce qui était expliqué sur les nombreux panneaux explicatifs qui se trouvent dans le musée
6 juillet 2022 @ 09:46
Le musée égyptien de Torino est le plus ancien musée du monde et est considéré comme le plus important au monde après celui du Cairo en termes de valeur et de quantité de trouvailles. Le premier objet qu’il a donné original à la collection de trouvailles était une tablette en bronze achetée par Carlo Emanuele I de Savoia en 1626.
En 2004, le Ministère des Biens Culturels en a confié la gestion à la « Fondazione del Museo Egizio di Torino”
La salle des statues est inoubliable, un jeu de lumière douce, d’ombres vous enveloppe et vous excite. Les statues inspirent encore plus de respect et d’admiration. Cette partie a été merveilleusement organisée par Dante Ferretti, trois fois oscarisé de la meilleure scénographie (2005,2008,2012).
Mon mari et moi avons visité le musée dès sa réouverture après la dernière restauration. Maintenant, ils ont également aménagé un jardin dédié à l’Égypte ancienne.
S’il vous arrive de passer par Turin, ne manquez pas cette visite extraordinaire. Vous ne voulez plus sortir !!
6 juillet 2022 @ 12:25
Dinora,votre description est incitative ,merci .
6 juillet 2022 @ 17:58
Merci pour ces précisions et les illustrations qui les accompagnent .
6 juillet 2022 @ 10:58
Merci Pistounette, c’est un musée fascinant
6 juillet 2022 @ 12:53
Dinora,
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Au contraire de beaucoup de personnes, je ne suis pas « super fan » de l’Egypte. J’avais visité l’exposition Toutankhamon à Paris en 2019, et ma fille de 13 ans (elle « fan ») m’a convaincue de visiter le Musée Egizio (dont j’avais entendu parler comme le 2è plus important du monde après Le Caire)… et je n’ai aucun regret : la visite m’a vraiment emballée… Je la conseille absolument !
6 juillet 2022 @ 22:19
Merveilleux musée où chaque pièce bien choisie est particulièrement mise en valeur.
Ne ratez pas non plus le musée du cinéma, et aussi le musée de l’automobile.
Turin est demeuré un vraie capitale.