Ensuite, pendant le règne de Charles-Albert, cette pièce devient Cabinet du roi. Le revêtement des parois présente un style rocaille, par l’architecte Filippo Juvarra, qui témoigne du goût pour l’exotisme et la chinoiserie des cours européennes entre les 17è et 18è siècles .
Les peintures de la voûte ont été réalisées en 1735 par le peintre piémontais Claudio Francesco Beaumont qui y représente, entre scènes mythologiques de l’Iliade, le Jugement de Paris.
La porte qui ferme la pièce, dessinée par Pelagio Palagi, date du renouvellement du Palais voulu par Charles-Albert et introduit à la Salle contiguë de l’Armurerie royale. Appuyés sur les élégantes consoles, on peut admirer les groupes des Quatre Saisons datés du 18è siècle, œuvre du sculpteur Francesco Bertos.
La Galerie Beaumont a remplacé la Grande Galerie, attenante au Palais Royal, qui à l’origine conservait les collections de la dynastie de Savoie.
A la suite de deux incendies au 17è siècle, la reconstruction commence en 1733 par Filippo Juvarra, qui conçoit également l’ornementation en stuc. L’artiste Claudio Francesco Beaumont peint les Histoires d’Enée (1738-1743) sur le plafond.
Sous la direction de Benedetto Alfieri , les frères Ignazio et Filippo Collino sculptent les quatre statues situées aux angles de la Galerie, dépeignant les vertus du roi (1760-1763) aussi bien que les ovales des murs latéraux (1766). Les bas-reliefs en marbre avec des sujets classiques (1787) sont l’œuvre de Giovanni Battista Bernero.
Après l’occupation française de Turin, la décoration est complétée par Giacomo Spalla, avec une série de bas-reliefs dédiés à Napoléon, qui sont remplacés en 1832 par d’autres bas-reliefs par le même artiste, dépeignant les victoires des Savoie.
En 1837, quand les peintures qui ornaient les murs eurent déménagé dans la nouvelle Galerie Nationale, la Galerie Beaumont inaugure la première exposition de la collection d’armes de Charles-Albert.
Superbes cavaliers et chevaux empaillés à l’Armurerie royale de Turin.
L’Armurerie Royale contient plus de 5000 objets depuis la Préhistoire jusqu’au début du 20è siècle. Elle contient des armes, des armures et des reliques anciennes ayant appartenu à la famille de Savoie. La Rotonde, conçue par Pelagio Palagi en 1842, accueille des collections récentes, incluant des armes orientales.
Ce cabriolet est l’un des favoris du roi Victor Emmanuel II, et il l’utilisait souvent pour ses sorties à Rome. Le monogramme royal est peint en doré sur les côtés.
Pascal Hervé 🍄
19 juillet 2022 @ 07:14
Quels curieux hybrides de faisan et de perroquet !
Que ne ce sont-ils contentés du royaume de Sardaigne !
(On aurait pu l’étoffer un peu )
Mais jeter son dévolu sur toute l’Italie pour ensuite la précipiter dans des aventures militaires improbables et finir avec Mussolini !
Beque
19 juillet 2022 @ 07:55
Napoléon devenu empereur inaugure une politique de travaux publics à caractère stratégique comme la construction des routes du Mont-Cenis et du Mont-Genèvre. A Turin, capitale de la Région d’au-delà des Alpes, on construit un pont magnifique sur le Pô et on détruit les remparts du XVIIIe siècle. Les bastions sont transformés en larges avenues. Pauline, veuve du général Leclerc, s’est remariée au prince Borghese que Napoléon a nommé Gouverneur Général de la Région d’au-delà des Alpes. Il a demandé au Prince et à la Princesse de donner, chaque dimanche, une réception en son honneur dans les appartements officiels du Palais Royal des ducs de Savoie Mais Pauline, qui s’entend de moins en moins avec son mari, supplie son frère : « Arrachez-moi du Piémont, je suis très malade. Permettez-moi d’aller aux bains d’Aix ». La princesse revient à Paris où elle tient une véritable cour avec certains fidèles du Département d’au-delà des Alpes comme la veuve du marquis de Cavour, mère du marquis Michel, premier chambellan du prince Borghese à la cour de Turin, et qui sera la grand’mère du célèbre Camille Cavour.
Guizmo
19 juillet 2022 @ 09:03
Une deuxième partie encore très intéressante. Merci beaucoup
Pistounette
19 juillet 2022 @ 11:06
Merci Guizmo… venant de vous qui êtes toujours passionnant !
Je vous ai mis un message perso à Sydney (14 juillet)
Jean Pierre
19 juillet 2022 @ 09:58
On empaille donc les chevaux ?
Pistounette
19 juillet 2022 @ 13:28
Oui, Jean-Pierre…
Maintenant on dit plutôt « naturalisé »… vous vous souvenez peut-être, il y a quelque temps on avait parlé du dernier cheval de Napoléon, Vizir, qui avait subi une telle « restauration »
Danielle
21 juillet 2022 @ 16:30
Ces laques chinoises et les peintures du plafond sont très belles mais les armures ne m’intéressent pas.