Troisième partie de la carte postale de la visite du Palais royal de Turin par Pistounette. « En 1684, le duc Victor-Amédée II fait prolonger cet endroit par l’architecte Carlo Emanuele Lanfranchi et confie la décoration à l’autrichien Daniel Seiter, premier peintre de cour.
Les glaces sont dues à l’architecte Benedetto Alfieri (moitié du 18è siècle), ainsi que les consoles, les sofas et les tabourets d’après ses dessins.
Les appliques dans le goût rocaille sont l’œuvre de Ladatte, sculpteur du bronze, tandis qu’on doit au travail de différents artistes l’horloge sur la cheminée, représentant La chasse au cerf et au sanglier. En 1840, Charles-Albert commande une nouvelle décoration : les glaces sont partiellement couvertes par des portraits célèbres de personnages du règne.
Salle à manger. Pièce occupée à l’origine par une chambre à coucher et une toilette qui faisaient partie de l’Appartement d’Eté, commandé par le duc Victor-Amédée II à la fin du 17è siècle et rénové par Filippo Juverra et Benedetto Alfieri. En 1837, les deux pièces sont réaménagées pour créer la nouvelle salle à manger commandée par Charles-Albert et dessinée par Pelagio Palagi.
Les tapisseries du 18è siècle, réalisées par la Manufacture Royale de Turin selon les croquis de Claudio Francesco Beaumont, représentent Le jeune Hannibal prend les armes et jure haine aux Romains, Les honneurs suprêmes à César.
La table est dressée avec la prestigieuse argenterie fabriquée par Charles-Nicolas Odiot pour Charles-Albert à partir de 1833 et ensuite améliorée. Présenté au public parisien lors des Expositions des Produits de l’Industrie le 1 mai 1834, le service est admiré pour sa grande perfection technique.
Entre 1873 et 1874, le service a été transféré au Palais du Quirinal à Rome, et aujourd’hui revient temporairement à Turin pour être admiré dans le lieu pour lequel il a été conçu, avec ses riches soupières, ses légumiers, ses cocottes.
La riche décoration, influencée par le goût anglais, contient des éléments de style Empire avec des formes nouvelles, liées au progrès technique et à la nécessité de satisfaire le vaste marché de la bourgeoisie européenne.
Salle de l’Alcove. La chambre à coucher de Charles-Emmanuel II remonte à la phase de construction du Palais.
A l’époque de Charles-Albert, on y exposait, sur des étagères laquées, de nombreux vases orientaux, dont certains sont encore présents aujourd’hui.
Salle des médaillons. Autrefois Salle du Trône du roi Victor-Amédée II, et dénommée Salle des Grâces, elle prend le nom de Salle des Médaillons pendant le règne d’Humbert Ier, en raison des ovales en marbre placés sur les murs.
Dans les encadrements de la frise sont logées les allégories de la Beauté, de la Modestie, de la Gaieté, de la Grâce d’éloquence, attribuées à Bartolomeo Caravoglia et Luca Dameret.
Le décor des murs, dans le goût néobaroque, est daté des dernières années du 19è siècle et traduit le goût de la reine Marguerite.
Réalisé d’après les projets du premier architecte Emilio Stramucci, il est composé de sujets peints à la tempera et reliefs en stuc, dessus-de-porte formés par des miroirs ornés de fleurs et quatre médaillons sculptés au 18è siècle par Simone Martinez pour la Galerie de Beaumont.
Régine ⋅ Actualité 2022, Cartes postales, Châteaux, Italie 10 Comments
Bambou
20 juillet 2022 @ 06:29
Encore un magnifique endroit…
Aldona
20 juillet 2022 @ 09:01
La collection de vases orientaux est extraordinaire, merci pour la suite Pistounette
Pascal HERVE
20 juillet 2022 @ 15:43
Oui , en les voyant je me suis dit qu’il y en aurait assez pour Auberi et pour moi mais je pense que nous pourrions vous inclure dans le partage 😉.
Pour le reste j’ai l’impression que ce ne sont qu’histoires de pièces transformées en autre chose au fil du temps , quand je disais que ces Savoie ne savaient pas se contenter de ce qu’ils avaient !
Agnese
20 juillet 2022 @ 09:40
Je suis à Turin en ce moment et je peux vous dire que la ville est calme tellement la chaleur est étouffante. Les musées vivent au ralenti, les turinois fuient à la montagne ou dans le Sud, moi la première.
Jean Pierre
20 juillet 2022 @ 12:20
Je l’ai fait une fois tellement il faisait chaud à Turin. Et je suis arrivé dans une ville que je ne connaissais pas qui s’appelle Coni. Il faisait bon et agréable et du coup par la suite je faisais en sorte d’y faire une halte.
Mimine
20 juillet 2022 @ 18:08
Superbe reportage Pistounette
Jean Pierre
20 juillet 2022 @ 10:53
On voit bien que les Savoie se voulaient les premiers princes de la botte et que leur palais de Turin servait leur ambition.
Oscar
20 juillet 2022 @ 13:42
Merci pour cette belle carte postale Pistounette. Ce palais est très beau.
Guillaume
20 juillet 2022 @ 13:47
L’Italie… Quel beau pays
Danielle
21 juillet 2022 @ 14:53
Quelles beautés !! merci Pistounette.