Voici la carte postale du parc du Retiro à Madrid par Linda. « J’habite à Madrid depuis trois ans et le parc du Retiro est l’un de mes endroits favoris de la capitale espagnole. J’aime venir y courir ou prendre un rafraichissement.
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👑 MIKA 🍀🧘♀️
15 juillet 2022 @ 06:07
Magnifique endroit, tout comme la ville de Madrid d’ailleurs…
Falbala
15 juillet 2022 @ 07:41
Magnifique parc ( et magnifique ville) que j’ai découvert début juin .
J’ai qu’une hâte…y retourner !
Pascal M
15 juillet 2022 @ 08:28
Merci Linda pour votre photo et le reportage qui l’accompagne!
Ne pas oublier le tour en barque et la visite du palais de verre, entouré de verdure…
De bons souvenirs de 2014, déjà:)
josaint vic
15 juillet 2022 @ 12:18
J,adore le palacio de crystal …
Miss Libellule
15 juillet 2022 @ 19:10
Moi aussi
MARQUIS DE CARAMBA
15 juillet 2022 @ 13:03
Il est vrai que le Retiro est un endroit charmant où les Madrilènes et les étrangers peuvent profiter d’un havre de paix dans la ville animée qu’est devenue Madrid. Malheureusement, le Retiro est devenu trop petit pour le nombre croissant de visiteurs.
Madrid, qui possède encore une immense réserve écologique dans la « Casa de Campo », n’a pas encore commencé à réhabiliter le site pour soulager le Retiro, qui est sur le point de s’effondrer.
Charles III arrive en Espagne, désireux de remodeler le pays et d’en faire un pays européen de premier plan. Le siècle des Lumières est arrivé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et, avec lui, de grandes avancées technologiques et sociales.
L’une des propositions du roi était de remplir Madrid de manufactures royales. Il s’agissait d’usines au service de la couronne elle-même qui fournissaient des emplois aux Madrilènes tout en fabriquant des produits artisanaux. Charles III fait venir à Madrid par bateau de Capodimonte la fabrique de porcelaine, les matériaux pour fabriquer la pâte, ainsi que ses artisans, les frères Gricci, et des ouvriers, La manufacture royale de porcelaine ( Buen Retiro ) était située à l’endroit où se dresse aujourd’hui la célèbre statue de l’ange déchu à El Retiro, dans la zone autrefois connue sous le nom de Huerto de los Franceses. Le bâtiment comportait trois étages et six pavillons.
En 1808, les Français arrivent à Madrid et décident de faire d’El Retiro leur place forte franque. La manufacture royale de porcelaine d’El Retiro bénéficiait d’un emplacement privilégié, puisqu’elle se trouvait sur une colline.
Le duc de Wellington est chargé de commander les troupes britanniques lors de leur intervention en Espagne.
Lorsque les Français ont abandonné El Retiro, ce général anglais a ordonné la destruction de toutes les fortifications dans lesquelles les troupes françaises avaient été logées. Le patrimoine qui a été perdu après le conflit est énorme et irrécupérable.
Beque
15 juillet 2022 @ 15:50
Très intéressant, Marquis. Qu’est devenue la manufacture de porcelaine ? Totalement détruite ?
MARQUIS DE CARAMBA
16 juillet 2022 @ 14:20
Merci, Charles III était marié à Maria Amalia de Saxe, la fille de Frédéric Auguste III, qui possédait la célèbre manufacture de porcelaine de Meissen, qui détenait le secret de la « pâte dure » grâce à la caroline, qui venait de Chine. Toutes les autres manufactures européennes étaient en « pâte molle ». Charles III, roi de Naples, créa sa propre manufacture de porcelaine, qui produisit des pièces très intéressantes, conçues par les frères Gricci. L’une des particularités des figurines de Capodimonte, est qu’elles sont très lourdes, par rapport aux figurines d’autres manufactures, et cela est dû au fait que la pâte utilisée contenait des cendres du Vésuve. Une autre particularité, c’est que le dessin des figures, suit le style baroque, plutôt que le maniérisme en vogue à l’époque en Europe. Lorsque Charles III est devenu roi d’Espagne, il a transféré l’usine de Capodimonte en Espagne par bateau (deux énormes tableaux illustrant cet événement se trouvent au musée de la marine à Madrid). Lorsqu’ils ont commencé la production de porcelaine dans l’usine de Retiro, ils ont été nommés « Buen Retiro », ils étaient marqués de la « Fleur de Lis » bleue, la production était principalement destinée à la maison royale, très peu d’articles restent, plusieurs sont au Metropolitan Museum, à New York, d’autres sont dans des collections privées, et certains sont dans des musées de Madrid, comme le Museo Arqueologico, et un couple dans l’Instituto Valencia de Don Juan, musée, à Calle Fortuny 43, Madrid un lieu peu connu mais très riche en art. L’une des œuvres les plus spectaculaires du Buen Retiro se trouve dans les salles du palais royal d’Aranjuez.
MARQUIS DE CARAMBA
16 juillet 2022 @ 14:53
Je suis désolé, j’ai oublié de répondre à votre question sur ce qui est arrivé à la manufacture « Buen Retiro ».
Le fait est que Charles III a été désillusionné par le manque de progrès réalisés par ses chimistes, pour trouver comment faire de la porcelaine « à pâte dure », sans laquelle, la viabilité économique du produit, n’était pas là. Il s’est donc intéressé à La Granja, et à la fabrication de verre que Felipe V a lancée. La manufacture royale de La Granja fabriquait non seulement de magnifiques miroirs d’une ampleur inouïe, que seul un monarque éclairé pouvait s’offrir, mais aussi toutes sortes d’objets à caractère somptuaire, comme des vases de table et toutes sortes d’objets décoratifs, des récipients de pharmacie, et même de l’optique.A la mort de Charles IIl , il faut attendre que Charles IV s’intéresse à la fabrication de la porcelaine. À cette époque, on teste constamment de nouvelles pâtes pour tenter de trouver une porcelaine authentique ; à cette fin, en 1802, Charles IV envoie un ouvrier, Bartolomé Sureda, à Sévres pour étudier les méthodes françaises, et à son retour, il prend en charge la direction. Une nouvelle phase s’ouvre, qui se termine brusquement en 1812 avec l’invasion napoléonienne. En ce court laps de temps, Sureda réorganise et modernise l’usine et, surtout, obtient une porcelaine de bonne qualité en utilisant des matériaux locaux, ce qui rend les produits moins chers. Le style, suivant les tendances de l’époque, s’inspire du néoclassicisme de Sévres. Après la destruction de l’usine à la fin de la guerre, Sureda obtient un terrain à Moncloa pour y installer une nouvelle usine. La marque de cette période est un « M ».
Beque
17 juillet 2022 @ 12:27
Merci, Marquis, passionnant, vous en savez des choses ! Ce genre de commentaire m’instruit !
Danielle
15 juillet 2022 @ 15:52
Merci Linda pour cette photo et Marquis de Caramba pour ces précisions.
J’aimerais aussi retourner à Madrid.
Philippe H.
15 juillet 2022 @ 21:12
Merci pour cet historique d’un endroit superbe, je confirme…
Gérard
16 juillet 2022 @ 10:38
Magnifique et reposant l’été quand les rues de Madrid sont surchauffées.