Voici la carte postale d’Uluru par Pistounette. « Enfin, après être partie à 4h du matin d’Alice Springs, je découvre ce pour quoi je suis venue en Australie… passionnée que je suis depuis l’adolescence par la culture aborigène.
Eh bien non… ce n’est pas Uluru… mais le mont Atila (Mount Conner), souvent confondu au premier regard par les personnes roulant vers Ayers Rock.
Au centre du continent, à l’extrémité orientale du grand désert de sable, se dresse le plus grand monolithe du monde, Uluru, à 348m au-dessus de la plaine environnante : il fait 3,6 km de long, 2,4 km de large, et 8 km autour de la base.
A l’époque où la mer intérieure recouvrait la région (jusqu’à environ 600 millions d’années), les sédiments se sont déposés dans les bas-fonds et se sont tassés, formant cet énorme bloc de grès.
Quand la mer s’est retirée, ce dernier a été poussé par les eaux et s’est incliné : au fil de milliers d’années, son manteau de limon s’est érodé et le monolithe est sorti de terre, mètre après mètre. Uluru n’est en fait que la partie immergée d’une immense montagne qui se prolonge en profondeur sur 5000/6000m.
Le fond marin a été soulevé pour former de grandes chaînes de montagnes au sud et à l’ouest. Aujourd’hui les sommets de ces chaînes de montagnes maintenant connues sous le nom de Mann, Petermann, Tonkinson et Musgrave mesurent un peu plus de 1000 m de haut, mais les géologues s’accordent à dire qu’il y a environ 600 millions d’année ils auraient été énormes.
Découvert en 1872 par l’explorateur européen, Ernest Giles, il doit son nom à un autre pionnier, William Gosse, qui fut le 1er blanc à le gravir, le 19 juillet 1873. Il appela le monolithe « Ayers Rocks » en hommage au gouverneur de l’Australie-Méridionale Sir Henry Ayers.
Symbole incontesté de l’Australie, le monolithe est vénéré par les Aborigènes.
Ils ne sont que 2% d’Australiens, environ 1 million, surtout au nord et dans le centre du pays.
Mais leur présence, tout comme les esprits auxquels ils croient, plane sur l’ensemble du territoire australien.
« … au temps du rêve (le tjukurpa, à savoir le Temps de la Création), les esprits ancestraux jaillirent de la Terre, descendirent du Ciel et se mirent à marcher à travers le pays. Ils donnèrent forme aux rochers, aux rivières, aux montagnes, aux forêts et aux déserts. Ils créèrent les hommes, les animaux et les plantes, en leur fixant un mode de vie à appliquer. Quand ils eurent achevé leurs travail, les Ancêtres retournèrent à la Terre en se transformant en sources, montagnes, criques… »
…tels sont les termes que Bruce Chatwin adopta pour décrire le mythe de la création dans son livre intitulé « Le Chant des pistes ».
Les premières visites à Uluru ont été organisées par Len Tuit (d’Alice Springs) à partir de 1950.
Il y a encore peu de temps, le Centre Rouge était une brousse torride au sable ocre réservée à quelques éleveurs et aux Aborigènes.
Mystique et souverain, Uluru alimente encore aujourd’hui les histoires et légendes des Aborigènes, qui le considèrent comme un sanctuaire. L’escalader est un tabou, car effectuer son ascension revient à suivre les traces spirituelles des Malas, les hommes-wallabies du rocher sacré. Mais les touristes, imperturbables, s’y rendent en masse, escaladant le rocher.
Ils ont été particulièrement nombreux les derniers mois avant l’interdiction effective, le 26 octobre 2019.
Uluru et Kata Tjuta ont une importance rituelle pour les propriétaires traditionnels, les Anangu. Ils ont été restitués aux Aborigènes seulement en 1985 : ces derniers lui redonnèrent son appellation d’origine et le louèrent à l’Etat pour qu’il le transforme en parc national, géré conjointement par les Anangu et les Parcs australiens.
Le lever du soleil sur Uluru peut varier en couleur et intensité autant que le coucher du soleil.
La pluie recouvre Uluru de nombreuses cascades remplissant des trous dans la roche et des points d’eau éphémères. Après la pluie, les grenouilles « fouisseuses » Burrowing sortent d’une hibernation profonde dans le sable pour se reproduire rapidement avant que les points d’eau ne s’assèchent.
Un trou dans la paroi d’Uluru : selon les Aborigènes, la « trouée » a été faite avec un bâton de Tatji, une créature ancestrale. Les étranges phénomènes corrosifs de la pierre ont alimenté un système complexe d’histoires du Dreamtime, représentées depuis des milliers d’années à travers différentes peintures rupestres.
Les tempêtes de poussière précèdent souvent la pluie par temps orageux. Le Spinifex offre un refuge sûr à de nombreux petits mammifères et reptiles.
Les orages peuvent transformer Uluru en une montagne d’or à la fin d’un arc-en-ciel. Ou prendre l’apparence d’une montagne de charbon.
Toute journée passée à Uluru se termine immanquablement par un barbecue pendant le coucher du soleil ! Puis c’est le chemin du retour… arrivée à Alice Springs vers 2h du matin ! Il faut la forme… »
Juliette d
18 août 2022 @ 03:45
Oui il faut la forme pour ce genre de voyage que je ne ferais plus.
Encore un magnifique reportage.
Izabo92
18 août 2022 @ 05:08
Très intéressant et belles photos. Merci.
MilleSabords
18 août 2022 @ 06:27
Et bien, vous n’êtes pas toute seule… »un air de Dune du Pila » sur l’une des photos…
😀Pistounette
18 août 2022 @ 10:14
En effet, il y avait du monde pour grimper sur Uluru… surtout les dernières semaines avant l’interdiction : on aurait dit la queue pour les soldes. Hormis le fait que c’est un lieu sacré pour les Aborigènes (et que je l’ai toujours respecté), il y a eu de nombreuses chutes, des accidents cardiaques…
Charlotte (de Brie)
19 août 2022 @ 00:13
Pistounette si vous me le permettez, vous devez connaître Maïa Ponsonnet, anthropoloque, linguiste, qui a vécu entre 1998 et 2003 en Terre d’Arnhem et qui y retourne chaque année.
Pour elle ce sont les Blancs, les colonisateurs, les touristes et les autorités australiennes qui ont « sacralisé » le rock, en en faisant une « icône » australienne.
Toujours selon elle, la notion de « sacré » parait un peu usurpée, le rocher n’est pas vénéré par les Anangu dans sa totalité , les forces spirituelles ne concernant que quelques failles et grottes.
Il semblerait bien d’après plusieurs études que ce que l’on appelle le « coeur spirituel » de l’Australie le soit plus par la volonté des occidentaux que par celle des Aborigènes.
Pourquoi ?
Il n’en reste pas moins qu’il s’agit ici du plus gros inselberg du monde, c’est à dire un relief résiduel isolé dominant un plateau, de plus de 500 millions d’années : « la montagne psychédélique »
Sources : Maïa Ponsonnet : Australie : Histoire, Société, Culture coécrit avec Pierre Grundmann
😀Pistounette
19 août 2022 @ 08:16
Charlotte (de Brie), je ne connais Maïa Ponsonnet que de nom, et j’avoue ne pas avoir lu son propos. J’ai un livre qui reprend des écrits de plusieurs anthropologues moins récents qu’elle, ainsi qu’un livre australien « Spirit of Arnhem Land », qui ne disent pas cela. Mais vous me donnez envie de la lire… il est bon de connaître tous les avis.
Uluru est en effet un inselberg, ainsi que Kata Tjuta (aussi appelé Monts Olga) qui est situé à 30km
Bon week-end 😀
Ghislaine
18 août 2022 @ 11:28
Ah non je ne crois pas Millesabords , je pense et je suis même certaine qu’il s’agit de la Dune du Pilat jouxtant le Banc d’Arguin. (Arcachon)
Esquiline
18 août 2022 @ 17:23
Elle manquait, la référence hexagonale.
JAusten
18 août 2022 @ 08:21
Ce roc est vraiment extraordinaire !
Caroline
18 août 2022 @ 09:11
Incroyable et très intéressant !
On peut se rappeler que William et Kate s’ étaient fait photographiés devant ce roc mondialement connu durant leur visite officielle en Australie avec leur petit George.
Ciboulette
18 août 2022 @ 17:53
C’est un endroit sacré pour les autochtones et il ne me viendrait jamais à l’idée de l’escalader ( à cause du soleil et de la montée , aussi ) .Cette interdiction est bienvenue .
Article très intéressant et photo splendides de toutes couleurs .
Aldona
18 août 2022 @ 12:28
Magnifique, et c’est le but de tout voyage en Australie, les prises de vues aux différentes heures de la journée rendent magique ce rocher. Quant à l’interdiction de gravir le rocher, je suis perplexe car il est impossible de tout surveiller, mais tant mieux si les touristes sont raisonnables et respectueux
Mimine
18 août 2022 @ 14:32
C’est splendide vraiment.
Avel
18 août 2022 @ 14:38
Les couleurs sont superbes. Merci beaucoup Pistounette.
J’ai adoré, il y a 30 ans, les polars d’Arthur Upfield et de son héros l’inspecteur Napoléon Bonaparte, métis aborigène, tiraillé entre ses 2 cultures et traceur infatigable dans le bush australien. Collection 10-18 grands détectives pour ceux qui seraient intéressés.
antoine
18 août 2022 @ 14:48
https://www.elisathebestjobintheworld.com/nt-centre-rouge-australie
Si c’est votre voyage, pourquoi l’agrémenter de photos prises sur le net et de copies wikipédia ?
😀Pistounette
18 août 2022 @ 22:04
Changez vos lunettes, Antoine…
A part la première photo, que je prends toujours sur Internet pour situer l’endroit où je suis, montrez-moi une seule autre que j’aurais recopiée sur le lien que vous mettez… selon vos dires !
Manifestement c’est la première « carte postale » que vous voyez de ma part, sinon vous auriez pu lire à plusieurs reprises que je prenais « exceptionnellement » une photo sur Internet lorsque Régine ne pouvait pas traiter une des miennes !
Le lien que vous mettez est très incomplet… c’est vraiment le type de « reportage » pour touriste, avec uniquement des généralités… tout le contraire de ce que je fais, où je suis très précise sur chaque point !
Quant à recopier wikipedia… citez-moi une seule phrase que j’ai soi-disant recopiée… je suis très curieuse ! Je n’en ai nul besoin, j’ai des kilos de doc perso et 3000 photos !
antoine
19 août 2022 @ 09:23
pour exemple ici l’ascencion du Mont Ururu avec son cordon d’humains:
https://www.nytimes.com/2019/10/24/world/australia/uluru-climbing-ban.html
C’est une photo de Matthew ABBOTT, du New York Times.
Ou la belle photo du Mont aux couleurs violettes :(déroulez les photos) vous trouverez l’auteur du cliché en cherchant un peu.
https://voyagerloin.com/post/plaque-photograhier-les-paysages-les-recules-daustralie
etc……
Si encore vous signaliez à vos lecteurs qu’il y a des photos provenant du net et empruntées pour étoffer vos articles, passe encore, mais se les approprier et faire croire que ce sont les vôtres en ne le précisant pas, c’est abuser les lecteurs.
😀Pistounette
19 août 2022 @ 13:18
Mais je l’ai signalé à plusieurs reprises… dans ma « carte postale » sur l’Opéra de Sydney (6 août), dans la forêt de Kuranda (12 août)… j’ai très clairement indiqué qu’il m’arrivait de prendre des photos sur le net, la plupart du temps quand Régine ne pouvait pas traiter les miennes (format parfois trop petit) soit tout simplement parce que je n’en avais pas une aussi belle… relisez donc !
En résumé les lecteurs ne sont nullement abusés !
Quant au lien que vous mettez en référence…
https://www.elisathebestjobintheworld.com/nt-centre-rouge-australie
il n’est pas mal, mais c’est un bon guide touristique « basique », comme il en existe des dizaines sur le net, plein de généralités que l’on peut en effer piocher à droite et à gauche comme vous le suggérez… vraiment pas celui que j’irais « recopier »… il y a beaucoup beaucoup mieux.
Et j’ai traité en détail plusieurs des sujets évoqués… relisez donc !
Pour moi le sujet est clos. Bon week-end 😀
antoine
20 août 2022 @ 10:40
Non le sujet est loin d’être clos.
Dans votre message précédent vous m’écrivez : « A part la première photo, que je prends toujours sur Internet pour situer l’endroit où je suis, montrez-moi une seule autre que j’aurais recopiée »
Vous vous contredisez dans vos réponses.
Les photos ont des copyright, vous n’êtes pas sans savoir cela. Vous n’évoquez pas la photo du New York Times, et pourtant loin de signaler que ce n’est pas la vôtre, vous répondez aux lecteurs qui s’extasient sur la dite photo, comme si c’était votre photo. C’est de la malhonnêteté intellectuelle. J’ai parcouru vos autres reportages, c’est pareil.
Vous avez recopié mot pour mot un guide sans le citer (Carnet du petit futé Australie 2017), et bien d’autres choses encore.
Il me tarde que vous nous fassiez partager votre voyage sur la lune, la NASA a de très beaux clichés. Bon week-end.
Charlotte (de Brie)
20 août 2022 @ 22:41
Bien que le chapitre soit clos, il aurait peut-être fallu signaler les photos prises sur internet au fur et à mesure. Oui, je sais bien, c’est fastidieux, mais c’est sympa pour celles et ceux qui les ont prises.
Ce qui ne retirait rien à l’intérêt du sujet.
Maintenant, on sent bien la passion qui vous anime et que vous souhaitez partager. Mais, je pense qu’une carte postale, comme je vous l’ai déjà dit, je crois, non, j’en suis certaine, est un instantané. Un coup de coeur (oui on le sent dans vos envois) mais pas un reportage.
Enfin, c’est mon ressenti.
Nous faire partager un voyage en Australie, à un autre moment de l’année, personnellement, je l’aurais vécu autrement.
Ou bien nous faire découvrir Uluru, comme ça, au hasard de deux ou trois clichés de vous ou d’autres, peu importe, avec l’émotion que vous éprouviez, encore une fois, pour ma part, aurait mieux correspondu à ce que j’attends d’une carte postale.
On la choisit, on réfléchit à ce que l’on va écrire, à ce que l’on veut transmettre, on l’envoie et on espère avoir touché au coeur celui ou celle qui la reçoit en lui donnant envie d’en savoir plus.
Bon, je suis comme je suis, pas obligatoirement comme l’on voudrait que je sois.
Vous savez à vouloir trop transmettre, à haute dose, on peut finir par lasser.
Alors que, proposer un sujet, sur une semaine comme d’autres le font, hors vacances, avec un fil conducteur; une fois encore, personnellement, me touche davantage.
J’ai certainement tort, mais j’assume, il n’y a pas de « bon guide touristique basique » sur ce site, même pas le vôtre, car il est bien évident, que vous avez glané des infos de part et d’autre et c’est normal. Même si vous avez introduit des expériences personnelles, c’est un guide.
Alors, il est évident que vos cartes postales ont permis l’évasion, mais elles sont et restent pour moi, une sorte de publi reportage, sans référence à une marque, une entreprise ou autre, mais un publi reportage.
Désolée !
Bon dimanche.
Baboula
19 août 2022 @ 05:51
Pistounette la reine de la pirouette va très bien vous expliquer cela .
😀Pistounette
19 août 2022 @ 07:58
Mais vous rimez, Baboula !
Vous qui étiez kiné (si je vous ai bien lue !) dans une vie très très antérieure… vous devez savoir quels exercices faire pour apaiser votre cerveau qui doit être en très très grande surchauffe.
Baboula
19 août 2022 @ 17:55
Répliquez ce que vous voulez ,le vers est dans le fruit et c’est vous qui avez fait naître le doute en vous appropriant également des textes écrits par d’autres . Cosmo cite ses sources et on ne doute pas de lui.
Ciboulette
20 août 2022 @ 19:20
Chouette !
Danielle
18 août 2022 @ 20:22
Une découverte très originale ; Pistounette vous avez été très courageuse et vous avez eu bien raison.
😀Pistounette
19 août 2022 @ 08:32
Oh non, Danielle, je n’ai pas été courageuse… simplement passionnée, et il est vrai que cela donne des ailes. « Courage » est un mot que je ne galvaude pas, je connais trop le prix du « vrai » !
Juliette d
20 août 2022 @ 13:40
Si les dires d’Antoine s’avèrent, et en les vérifiant il semble que ce soit le cas, me voilà un peu déçue.