Voici la carte postale d’une déambulation médiévale à Meaux par Guizmo. « Après avoir visité le musée, tout de suite en sortant l’aile de Brézé, édifiée sous Louis de Brézé (1571 – 1589) en 1586, a notamment servi de prison sous l’Ancien Régime.
Les évêques avaient l’autorité d’interner ceux d’entre eux soupçonnés d’hérésie ou plus tard de sympathie pour la Réforme et les huguenots.
La façade et la toiture du bâtiment sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Aujourd’hui, l’aile de Brézé, aussi nommée « Posterie » abrite l’accueil de l’Office de Tourisme sur une partie du rez-de-chaussée et la Maison du Brie de Meaux au 1er étage où vous pourrez déguster le fromage du même nom.
Puis on découvre le vieux chapitre. Construit au XIIIème siècle, sous l’impulsion des chanoines, le vieux chapitre est un bâtiment emblématique de la cité épiscopale de Meaux. Selon les historiens, le Vieux Chapitre était à la fois le siège du chapitre des chanoines de la cathédrale et une grange aux dîmes, le vin et le bois de chauffage y étaient vraisemblablement stockés.
L’escalier extérieur monumental du vieux chapitre, construit au XIIIème siècle, a séduit Victor-Hugo, lors de son passage à Meaux (voir V. Hugo, Le voyage du Rhin). Le rez-de-chaussée sert aujourd’hui de « chapelle d’hiver », et le sous-sol accueille le dépôt lapidaire de la cathédrale.
Au rez-de-chaussée, accessible par une grande porte située sous l’escalier, une grande salle voutée servait de grange et recevait les impôts en nature relevés par le chapitre.
L’ancien chapitre est remarqué dès les années 1840 par la mission de Prosper Mérimée sur les monuments en péril de France, au même titre que la cathédrale Saint-Etienne et l’ensemble de la Cité épiscopale. Son état est toutefois si préoccupant que Viollet-le-Duc lui-même jugera le bâtiment irréparable. Il faut attendre les années 1930 pour qu’une véritable campagne de restauration du bâtiment ait lieu.
Le pont couvert en bois est une construction qui remonte au début des années 1930. Il facilite la circulation entre la cathédrale et la sacristie.
Entre le vieux chapitre et le palais épiscopal, vous pourrez observer une petite chapelle du XIIIème siècle. Elle sert notamment pendant le spectacle historique de Meaux de stockage pour les costumes des bénévoles.
Le Jardin Bossuet a été créé au XVIIème siècle, sous l’épiscopat de Dominique Séguier, Il a pris le nom du grand prélat en 1911, lorsqu’il fut ouvert au public comme jardin municipal. Dans la droite ligne des jardins à la française, on y trouve des bordures de buis, entourées d’une double rangée de tilleuls, aujourd’hui centenaires, qui représentent une mitre d’évêque.
On peut observer la forme de mitre d’évêque depuis le 1er étage du palais épiscopal, actuel musée Bossuet. Il y a aussi de jolis parterres de fleurs en saison (comptez environ 17 500 plantes rien que pour le fleurissement !), un potager (toujours en saison), et des plantes médicinales fort anciennes grâce à l’apport d’un bon microclimat. La tradition locale voudrait que le célèbre André Le Nôtre en soit l’auteur, mais aucun document ne l’atteste.
Quelques adaptations contemporaines l’ont transformé, ajoutant le rocher du bassin (dit « Rocher suant », recouvert de végétaux) ou encore les rosiers qui bordent l’allée centrale, mais l’esprit du jardin d’origine est toujours respecté.
Le jardin, d’une superficie de 8 500 m2, se compose de 950 m linéaires de buis qui ont été ravagés en 2016 suite à une invasion de chenilles (pyrale du buis), qui attaquent les buis du parc public.
Au fond du Jardin Bossuet, on accède par un escalier à une terrasse qui est en fait la partie supérieure des remparts gallo-romain de la ville de Meaux. On y découvre un petit jardin et un petit pavillon qui aurait été le cabinet de travail de l’évêque Jacques-Bénigne Bossuet, l’Aigle de Meaux. Ce dernier ne s’ouvre que lors de visites guidées – que je vous recommande volontiers !
Très fleuri au printemps et en été, il est possible d’y admirer la rose Bossuet, créée en 2004 à l’occasion du tricentenaire de la mort de l’évêque éponyme.
Le quartier du marché est l’un des plus anciens quartiers de Meaux. Il connut une histoire mouvementée notamment avec la cruelle répression des huguenots au XVIe siècle et a beaucoup souffert durant la Grande Guerre. Pour arrêter l’avancée des allemands le vieux pont du marché est dynamité par les anglais.
Les vieux moulins bâtis sur le pont, ont été épargnés mais les bateaux-lavoirs ont été coulés. Hélas, pour ces 5 moulins du marché, construits sur pilotis, et qui remontaient au 16e siècle, ils disparaîtront, à tout jamais, par un incendie, dans la nuit du 16 au 17 juin 1920.
Pour finir votre découverte de Meaux je vous suggère une randonnée pédestre qui, du vieux Meaux et de la cathédrale St-Etienne vous emmènera vers le parc du Pâtis en passant par les bords de Marn. Vous pouvez aussi rejoindre à pieds le musée de la Grand Guerre ».
Pistounette
26 août 2023 @ 03:06
Vous savez que j’aime ce style de promenade informelle dans une ville… très agréable
Merci Guizmo et bonne journée
Aggie
26 août 2023 @ 06:53
J’ai visité Meaux il y a quelques années, c’est une très belle ville. Merci Guizmo pour ce beau rappel.
Camille
26 août 2023 @ 13:07
Merci Guizmo pour ce beau compte-rendu complet et illustré. Ça donne très envie d’aller visiter la ville.
Gatsby
26 août 2023 @ 17:17
Vraiment Merci Guizmo.
Vos commentaires me donnent vraiment envie de visiter Meaux que je ne connais pas encore.
Danielle
26 août 2023 @ 20:14
Vous avez passé une bien belle journée à Meaux Guizmo, merci de nous l’avoir relatée.
Zut alors!
29 août 2023 @ 12:11
Merci Guizmo pour ces visites d’une ville très belle que vous avez parfaitement décrite. C’était un plaisir de vous lire.
Hervé J. VOLTO
30 août 2023 @ 19:09
A voir.
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