Carte postale d’une promenade dans Athènes

Depuis 1931, l’ « Ancien Palais » abrite le Parlement des Hellènes.

Devant le bâtiment se trouve le monument au soldat inconnu : réalisé en 1932 par l’architecte Emmanuel Lazaridis et le sculpteur Phocion Roque.

Le monument est gardé en permanence par des Evzones portant le costume traditionnel grec : la fustanelle, cette jupe courte, compte 400 plis, symbolisant le nombre d’années de l’occupation ottomane.

La foule est toujours nombreuse sur la Place Syntagma pour admirer le ballet des evzones, et entendre le claquement sur le sol de leurs chaussures à pompon : appelées tsarouhias, elles ont 60 clous qui font du bruit pour signifier que « nous, Grecs, sommes vivants et libres« .

Place la plus connue d’Athènes, elle s’appelle d’abord « place du Palais » mais après la révolution des Athéniens du 3 septembre 1843 pour obtenir une constitution du roi Othon 1er, elle devient « Place de la Constitution, Syntagma ».

Le monument de Lysicrate, surnommé « Lanterne de Diogène »

Au pied de l’Acropole s’étend le plus ancien quartier d’Athènes, Plaka : c’est dans ses ruelles étroites et pittoresques que bat le cœur de l’ancienne Athènes.

Au centre de la place Lysicratous s’élève le monument de Lysicrate. Seul monument chorégique antique en bon état de conservation à Athènes, il a été construit par le chorège Lysicrate en 335-334 av JC…  et il a été surnommé par le peuple athénien « Lanterne de Diogène ».  

Le chorège est, en Grèce antique, un citoyen riche ou un métèque chargé de recruter, d’organiser et d’entraîner à ses frais un chœur dramatique ou lyrique et les figurants de spectacles (définition de wikipedia).

L’Agora antique vue depuis l’Acropole.

C’est là que se trouvaient tous les services publics, les bâtiments gouvernementaux, les sanctuaires publics, les statues de personnalités mythiques et historiques.

Au centre domine le temple d’Héphaïstos (aussi appelé Héphaïstéion ou Théséion), érigé un peu après le milieu du Ve siècle av JC.

L’agora romaine et la Tour des Vents

Aussi appelée « Agora de César et d’Auguste », elle fut construite à la fin du 1er siècle av JC et était clairement à caractère commercial : un marché romain s’y tenait sur une dalle de marbre de 112m de long sur 96m de large. 

 On peut y admirer l’Horloge de Kyrrestès : érigée au 1er siècle av JC par l’astronome Andronicos Kyrristès, sur une krépis (suite de marches) à trois degrés en marbre pentélique, elle est de forme octogonale. Elle mesure 12,3m de haut pour un diamètre de 7,9m.

Sur la partie supérieure de chacun de ses côtés, des reliefs représentent les vents : c’est pour cette raison que le monument est surnommé Tour des Vents ou Aérides.

Au sommet du toit conique en marbre, il y avait une girouette en bronze en forme de triton, dont le bâton indiquait le vent qui soufflait. Elle faisait également office d’horloge hydraulique et en-dessous, sur chaque côté, il y avait un cadran solaire

L’Eglise Byzantine de Kapnikarea

Datant du XIe siècle et dédiée à la Vierge, elle est dans le quartier de Monastikari, qui tire son nom du Grand Monastère (XVIIe siècle) qui alimentait le marché aux étoffes fabriquées par les moines.

Le nom de cette église viendrait du propriétaire Capnicaris ou encore des « Camouhades », qui fabriquaient et vendaient les étoffes précieuses dans ce quartier. 

 L’Olympieion vu depuis l’Acropole

Le temple de Zeus olympien, le plus imposant des temples antiques d’Athènes, est construit sur une grande place de plus de 200m de long et 130m de large.

La construction a commencé dans la deuxième moitié du VIe siècle av JC… mais le bâtiment ne fut achevé que 650 ans plus tard.

Il reste de l’époque romaine le temple de Zeus Panhellinion, dédié à Hadrien, à Zeus et à Héra, des bains romains et un petit temple dorique consacré à Cronos et à Rhéa.

La porte d’Hadrien

Cet arc triomphal fut construit par les Athéniens en 131 ap JC, pour honorer le grand bienfaiteur d’Athènes : il marquait la création de la Nouvelle Ville (ou Ville d’Hadrien : Adrianoupoli). Haut de 18m et large de 13m, d’ordre Corinthien, fait en marbre pentélique, il a deux façades identiques et est divisé verticalement en deux sections distinctes.

Deux inscriptions sont sculptées : la première, sur le côté vers l’Acropole, dit « Ceci est Athènes, l’ancienne cité de Thésée », la seconde, de l’autre côté vers la nouvelle ville dit « Ceci est la ville d’Hadrien et non de Thésée »

Les restes de peintures sur les murs peuvent suggérer qu’au Moyen Age l’arche faisait partie d’une église chrétienne.

Le Palais Zappeion

Bâtiment néo-classique, construit de 1874 à 1888, il fut financé par les frères Zappa dont les statues ornent les deux extrémités du Palais.

Siège d’expositions, de congrès internationaux… c’est dans cette salle du Zappeion que fut signé en mai 1979 le traité relatif à l’adhésion de la Grèce à la Communauté économique européenne

L’Académie

 Le 2 juillet 1839 les fondations de l’Université, le premier des trois édifices caractéristiques du style néo-classique furent lancées par le roi Othon 1er : les deux autres sont l’Académie et la Bibliothèque nationale.

Devant l’entrée de l’Académie se trouvent au-dessus de deux hautes colonnes ioniques les statues d’Apollon et Athéna, et celles de Platon et Socrate assis, toutes étant des œuvres du sculpteur Drosis.  

Je n’ai volontairement pas parlé de l’Acropole et du Parthénon, car ils font l’objet d’un reportage spécial que j’ai transmis à Régine ».