Le lendemain de l’exécution de la famille impériale et de leurs serviteurs, un autre drame se déroula à une soixantaine de kilomètres, à côté d’une ville nommée Alapaievsk. 8 détenus, parmi lesquels 6 membres de la famille Romanov allaient y être sauvagement assassinés.
- La grande-duchesse Élisabeth Fiodorovna (53 ans);
- Le grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie (48 ans);
- Le prince impérial Ioann Constantinovitch de Russie (32 ans);
- Le prince impérial Constantin Constantinovitch de Russie (27 ans);
- Le prince impérial Igor Constantinovitch de Russie (24 ans);
- Le prince Vladimir Pavlovitch Paley, fils du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie et de son épouse morganatique la princesse Olga Karnovitch Paley (21 ans);
- Fiodor Semionovitch Remez, secrétaire du grand-duc Serge (40 ans);
- Sœur Varvara Yakovleva, religieuse au monastère des Saintes-Marthe-et-Marie à Moscou (35 ans)
Ci-dessus, Alapaievsk, centre ville : monument en l’honneur de la Grande-Duchesse Elisabeth, fleuri a l’occasion du centenaire de son assassinat.
Alapaievsk, 18 juillet 2018 : concert et marche de bienfaisance
Vente de charité au profit de l’association « byeli tsvetok (la fleur blanche)».
L’association de bienfaisance “ la fleur blanche” (en russe БЕЛЫЙ ЦВЕТОК) est née en Russie en 1911, a l’initiative de l’Empereur Nicolas II et d’Alexandra. Elle s’inscrit dans la courant caritatif européen de lutte contre la tuberculose.
L’association se finançait en organisant des ventes de charité d’objets confectionnes par ses membres. Les premiers marchés furent organisés à Yalta, qui était alors le centre de la lutte contre la tuberculose en Russie. Les membres de la famille impériale se transformait alors en vendeur de foire pour récolter des fonds.
Palais de Livadia, les 5 enfants de Nicolas II participant a la journée de la fleur blanche
La tsarine Alexandra vendant des objets au profit de l’association
En pleine nuit, les 8 détenus furent transférés de l’école d’Alapaievsk qui leur servait de prison vers le lieu dit Verkhine-Sinyatchikhinsky. Ils furent précipités vivants dans un puit de mine, dans lequel les assassins jetèrent des grenades.
Plusieurs d’entre eux, dont la Grande-Duchesse Elisabeth, survécurent à leurs chutes et moururent de faim ou de leurs blessures.
Cérémonie d’hommage à l’endroit où les 8 martyrs furent exécutés.
Le puits de mine aujourd’hui
Verkhine-Sinyatchikhinsky possède des reliques d’Elisabeth. Début juillet 2018, elles furent transférées provisoirement à Ekaterinbourg, pour être offerte à la vénération des fidèles dans l’église sur le sang.
Icone offerte par le patriarche Kirill lors de la vénération des reliques, avec une bénédiction spéciale pour le 100e anniversaire des assassinats de 1918.
Après la révolution, l’organisation fut dissoute. Elle renaquit en 2014 et consacre son action aux pauvres et aux orphelins.
Yannick
6 août 2018 @ 13:14
Je n’imagine pas le calvaire de survivre à ce genre d’assassinat et de mourir de ses blessures …
Karabakh
6 août 2018 @ 22:13
De même.
Charlotte AL
7 août 2018 @ 11:25
L’homme est il me semble parmi tous les animaux de la Création, le plus capable de sauvagerie.
D’autant plus quand ses instincts les plus bas sont attisés par une espèce de phénomène de groupe qui lui donne un sentiment de puissance face à d’autres hommes désarmés.
Toutes les rancoeurs resurgissent et se focalisent sur leurs victimes.
On en a de multiples exemples dans l’histoire, cet épisode fait partie des plus atroces.
Il n’a pas servi d’exemple, pas plus que les camps d’extermination plus tard, pas plus que les génocides qui se perpétuent encore de nos jours.
L’homme a évolué dans bien des domaines, mais il y a encore un long chemin à parcourir pour que ce besoin de faire souffrir évolue vers un sentiment de simple humanité.
Francois
7 août 2018 @ 17:56
Je pense souvent à ces victimes
Car mourir assassiné est une chose
Mourir assassine de cette façon est d’une cruauté sans nom
Rien que d’imaginer ces victimes mourant de faim de soif etc
Cela donne des frissons
Une horreur absolue
Impardonnable