Le prince et la princesse de Naples, le prince de Venise, le prince Serge de Yougoslavie et la princesse Mafalda de Hesse étaient à l’abbaye de Hautecombe à Saint-Pierre-de-Curtille en Savoie pour commémorer le 35ème anniversaire du décès du roi Umberto d’Italie qui y est d’ailleurs inhumé tout comme son épouse la reine Marie José, née princesse de Belgique.
Le prince Serge de Yougoslavie est le fils de la princesse Maria Pia de Savoie, fille aînée du roi Umberto. La princesse Mafalda de Hesse est la petite-fille du landgrave Philippe de Hesse et de la princesse Mafalda de Savoie, décédée au camp de concentration de Buchenwald, et qui était la sœur du roi Umberto d’Italie. (Copyright photos : le Dauphiné)
Pierre-Yves
19 mars 2019 @ 09:06
Je me demande, en voyant ces photos, ce que devient la princesse Marie-Béatrice, qui était une star du Gotha des lointaines années 60 et qui a, plus ou moins disparu des radars. Je sais qu’elle a vécu des drames familiaux, mais est-elle encore liée aux autres membres de la famille Savoie ?
Bambou
19 mars 2019 @ 09:10
Et Clotilde Courrau…?
Lunaforever
19 mars 2019 @ 09:24
« – Clotilde ! Clotilde ! Où es-tu ? «
Silvia
19 mars 2019 @ 09:27
La princesse Clotilde est toujours absente💐
Cosmo
19 mars 2019 @ 09:33
Ayant fait deux retraites successivement à l’abbaye de Hautecombe quand les moines bénédictins y étaient encore, j’ai eu la surprise de me voir attribuer, non une cellule monastique, mais la chambre de la reine d’Italie, immense, décorée des portraits royaux et avec une vue superbe sur le lac, suivie d’un grand salon. En effet, une partie de l’abbaye était restée propriété de la maison de Savoie et était à sa disposition. Par testament le roi Umberto II a laissé cette partie privative à l’abbaye. Désormais les Savoie, s’ils y ont leur sépulture, n’ont plus d’autre droit.
L’endroit est magnifique, avec ses superbes bâtiments du XVIIIe, sa situation au bord du lac, son domaine.
Débordés par l’afflux de visiteurs, et gênés par l’indécence de certains, les moines ont décidé de partir pour s’installer à Ganagobie en Provence. Ils y dominent la Durance. L’abbaye est désormais occupée par une communauté charismatique.
Karabakh
19 mars 2019 @ 12:30
L’abbaye est la propriété d’une fondation créée par le roi Charles-Félix de Sardaigne, en 1826. Hautecombe n’a jamais appartenu à la Maison de Savoie ; avant la Révolution, c’était un bien propre des cisterciens, et la fondation l’a ensuite rachetée au royaume de Piémont-Sardaigne (ce qui est différent du roi et de la maison royale, selon les lois dudit royaume).
Cosmo
19 mars 2019 @ 13:31
Je n’ai fait que répéter ce que m’avait dit le père hôtelier de l’époque. Mais il est probable qu’il s’est trompé et n’avait qu’une connaissance incomplète de le situation juridique du lieu dans lequel il a passé sa vie.
Il y a aussi ce texte de Wikipédia qui vaut ce qu’il vaut.
« Le 20 décembre 1860 paraît un décret impérial déclarant abandonnées toutes les poursuites en revendication de propriétés, intentées, au nom de l’ancienne caisse ecclésiastique, contre les différentes communautés de Savoie et entre autres contre les cisterciens. La communauté monastique d’Hautecombe devient donc (à travers la Fondation d’Hautecombe) légitimement et entièrement propriétaire de l’abbaye, à l’exception des appartements royaux sur lesquels le roi d’Italie de l’époque, Victor-Emmanuel II, conserve un droit » (Claudius Blanchard 1875] Claudius Blanchard, Histoire de l’abbaye d’Hautecombe en Savoie : avec pièces justificatives inédites, Chambéry, Puthod, 1875 )
Et si je me suis trompé, je n’aurais aucune honte ni difficulté à le reconnaître.
Karabakh
20 mars 2019 @ 13:55
Oui, je sais bien que les occupants du lieu racontent que les princes sont propriétaires d’une partie de l’abbaye mais, selon les dires du maire (celui qui précédait l’actuelle maire), il s’agit d’un droit d’user du fond comme des propriétaires, sans toutefois le posséder. Il y a un terme juridique, le maire me l’a certainement dit mais je ne l’ai pas retenu.
Ils ont le droit d’y vivre et d’y faire ce qu’ils veulent, ça je ne le nie pas.
Cosmo
22 mars 2019 @ 17:12
Je parlais du père hôtelier, ignorant ce que le maire a pu dire.
Gérard
20 mars 2019 @ 20:13
C’est plus compliqué que ne le dit Karabakh et il y a une réalité dans ce qu’évoque notre ami Cosmo à propos des appartements royaux.
Il y avait en outre à Hautecombe un droit de patronage, autrement dit le droit de présenter un ecclésiastique à un bénéfice vacant. Ce droit existait lorsqu’on avait fondé une église, une chapelle, et ce droit était transmis aux descendants du fondateur.
Mais il n’y avait pas que cela.
En 1799, l’abbaye avait été vendue avec les dépendances aux citoyens Henry Léger et Louis et Joseph Landoz qui y installèrent une faïencerie qui eut un certain succès jusqu’en 1808.
En 1815, le traité de Vienne rend la Savoie au roi de Sardaigne.
Les vastes bâtiments avaient été laissés à l’abandon au cours des dernières années.
C’est lors d’une des visites de Charles-Félix en Savoie, en 1824, que celui-ci s’enquit du devenir des ruines d’Hautecombe et décida de racheter les restes de l’abbaye sur ses fonds propres.
Charles-Félix entend faire revivre Hautecombe où sont inhumés ses ancêtres. Il la confie à une communauté de cisterciens venue de la Consolata de Turin et la reconstruction commence.
Le roi Charles-Félix établit à Hautecombe une fondation de droit sarde établie en pleine personne morale le 7 août 1826 au profit des moines cisterciens d’Hautecombe.
La Fondation de Charles-Félix comportait une obligation pour les communautés installées de sauvetage des naufragés du lac d’où la construction d’un phare à l’arrière de la chapelle Saint-André.
Ce phare servait surtout de lieu de contemplation pour Marie-Christine de Bourbon-Siciles qui s’y était fait installer un boudoir, réplique de son bateau royal.
En 1863, les religieux de Sénanque prennent le relais. En 1922, des bénédictins de la Congrégation de Solesmes prennent la relève des cisterciens avant le Chemin Neuf. En 1981 le roi Humbert II demande par testament à ses héritiers de renoncer au droit de patronage sur Hautecombe et l’archevêque de Chambéry deviendra le garant de l’abbaye.
Mais on était passé par des moments difficiles. La loi du 29 mai 1855 au Piémont voulait marquer la victoire du gouvernement sur l’Église et le 28 juillet des huissiers et des serruriers furent envoyés à l’abbaye pour en prendre possession. Un arrêt de la Cour de Chambéry du 29 juillet 1856 désavoua le gouvernement mais la Cour suprême devait en 1859 consacrer le principe de la suppression des maisons religieuses et le traité du 24 mars 1860 évoqua les diverses fondations de la maison de Savoie et notamment Hautecombe. Une commission internationale fut nommée et le 20 décembre 1860 un décret impérial déclara abandonner toutes les poursuites en revendication de propriété intentées au nom de l’ancienne caisse ecclésiastique contre les différentes communautés de Savoie et notamment contre les cisterciens à la réserve des droits de la famille de Savoie sur les appartements royaux et le patronage. La communauté de Hautecombe a été reconnue complètement et définitivement propriétaire de l’abbaye sauf ces quelques réserves en faveur du roi Victor-Emmanuel II et ses successeurs.
Une convention du 4 août 1862 fut signée à Paris le 19 février 1863. Le 28 mars elle fut annoncée à la communauté et le roi nomma le baron du Noyer gouverneur de ses appartements de Hautecombe (gouverneur du château de Hautecombe). Les religieux furent ainsi déchargés de la garde de cette dépendance du monastère qu’ils avaient depuis la mort de la reine Marie-Christine. Trois commissaires royaux furent envoyés à Hautecombe afin que la maison royale soit plus complètement séparée de la demeure des religieux et Victor-Emmanuel II choisit dans le sein de la communauté un abbé commendataire et titulaire, Dom Charles Gotteland nommé par décret du 5 novembre 1863 (Claudius Blanchard, Histoire de l’abbaye de Hautecombe en Savoie, F. Puthod, 1874).
Le Traité de 1860 qui annexait la Savoie à l’Empire français fut suivi d’une convention internationale et d’un décret impérial reconnaissant aux moines la possession de l’abbaye, à la réserve des droits de la famille de Savoie sur les appartements royaux et le patronage.
Le roi Humbert II légua ses biens et droits à la Fondation d’Hautecombe.
Le Supérieur général de l’Institut du Chemin Neuf est le président du Conseil de Fondation, qui est composé de religieux de l’Institut du Chemin Neuf.
Karabakh
21 mars 2019 @ 23:42
Merci pour ce rappel historique, qui m’échappait, c’est vrai. Ceci dit, au final, le legs consenti par Humbert II rend bien la Fondation propriétaire de la totalité des lieux. Il m’eut été surprenant que le maire raconte des balivernes, n’ayant aucun intérêt à cela, contrairement aux moines qui se devaient, outre de sauver les naufragés du lac, d’assurer l’animation touristique du site. Surtout cela en fait.
Accessoirement, la Savoie (comme la Normandie) fait partie de ce que j’appelle mes « bouts de France ». Dès lors, sans prétendre tout savoir sur tout, ni connaître tout le monde, contrairement à certains commentateurs excités, je pense quand même posséder quelques connaissances fondamentales et, lorsqu’une question me taraude, les moyens d’y répondre. Après tout, il n’y a que les imbéciles qui avalent tout de go, sans se poser de questions.
Mary
19 mars 2019 @ 09:33
Le prince Victor-Emmanuel semble peu en forme… Pas bon pour le moral ce genre de cérémonie si on se sent patraque .
La princesse Clotilde est aux abonnés absents, comme toujours.
el malik
19 mars 2019 @ 09:41
la princesse Marina si mince, le prince Victor Emmanuel fatigué, Clotilde invisible? la famille semble bien seule……….
milou
19 mars 2019 @ 09:47
En effet, la discrète et charmante Clotilde n’ est plus vraiment présente !
andré
19 mars 2019 @ 13:50
milou
j’avais même totalement oublié qu’elle existait
Jakob van Rijsel
19 mars 2019 @ 10:01
Visiblement, ce n’est pas l’occasion d’une chaleureuse réunion de famille
Luise
19 mars 2019 @ 10:05
36ème anniversaire du décès di Roi Umberto II.
Une prière
Gibbs
20 mars 2019 @ 11:21
Il s’agit bien de 36 ans et non 35.
Décès en 1983.
Gatienne
19 mars 2019 @ 10:26
L’épouse d’Emmanuel Filiberto montre, une fois de plus, que les affaires de la famille royale d’Italie ne sont pas sa tasse de thé : il me semblait pourtant qu’au début de son mariage elle avait suivi des cours d’histoire et de langues afin de mieux embrasser le destin de la famille.
En fait, elle a suivi son propre chemin et se contente d’embrasser ses partenaires de scènes ou à l’écran…
Bon, chacun mène sa vie de couple comme il l’entend et si tout le monde y trouve son compte en publiant quelques photomatons entourés de cœurs ou de vieux clichés pris sur tapis rouge à Cannes, la vita e bella !
Karabakh
19 mars 2019 @ 12:16
La vita è bella. 🙂
Il y a un accent, c’est important, sinon la phrase prend un sens différent (« la vie et belle »).
Sur le fond de votre propos, je pense qu’ils font comme ils veulent. Ils sont assez peu contraints, pour les Italiens tout cela a peu d’importance.
Carolus
19 mars 2019 @ 12:51
J’apprécie vos cours d’italien Karabakh 😊 ouf, je ne fais pas cette faute, mais j’en fais bien d’autres…
Pour notre amie Gatienne, c’est peut-être simplement le correcteur qui n’a pas suivi.
Sur le fond du propos, Vittoria et Luisa auraient peut-être dû être présentes.
Karabakh
20 mars 2019 @ 13:57
Oui, je pense que c’est une erreur de correction automatique. Je relevais cette faute avec gentillesse, j’aime bien faire partager cette belle langue (l’italien, pas la mienne que je tirer, hein).
Bernadette
19 mars 2019 @ 11:05
Clotilde toujours absente ?
Robespierre
19 mars 2019 @ 11:15
En général, Clotilde fait toujours acte de présence à ce genre de cérémonie.
La Blidéenne
19 mars 2019 @ 11:19
Et la princesse Clotilde une fois de plus absente.
COLETTE C.
19 mars 2019 @ 11:25
Le prince de Naples a l’air fatigué.
Marie2
19 mars 2019 @ 11:56
Tiens, pas de princesse de Venise ?
aubert
19 mars 2019 @ 14:19
…la princesse de Venise se gondole trop pour assister à cette cérémonie
Jean Pierre
19 mars 2019 @ 13:24
Beaucoup regrette l’absence de Clotilde Coureau.
Il ne faut jamais courir après les absents.
Il me semble que Umberto avait aussi trois filles dont aucune n’est présente.
Karabakh
20 mars 2019 @ 13:58
C’est vrai.
framboiz 07
19 mars 2019 @ 13:30
Clotilde est absente , certes, mais les 3 filles du Roi, aussi …Pas de membre de la famille belge , non plus, si on fait la liste des absents …
Mary
20 mars 2019 @ 15:47
Les trois filles du roi sont de vieilles dames. Peut-être sont-elles malades ?
Gérard
22 mars 2019 @ 00:09
Je crois que ça n’a pas toujours été le grand amour avec leur belle-sœur. Et parfois avec leur frère.
Gibbs
19 mars 2019 @ 13:56
Pas de représentant de la famille royale belge.
Marie-José, l’épouse du roi Humberto était la tante du roi Albert II.
particule
19 mars 2019 @ 16:22
Princesse de Venise ? je pense que depuis longtemps elle a pris le large à bord d’une gondole.
Marie de Cessy
19 mars 2019 @ 17:17
Clotilde n’est pas là ?
🤔
Sila
19 mars 2019 @ 18:11
Mais n’y a t’il rien d’autre à dire que la non présence de Clotilde. On aurait pu parler de ce roi éphémère, de son admirable épouse, de leurs douleurs … mais non, Clotilde n’était pas là. Voilà à quoi se résume une vie c’est bien triste.
Silvia 2
19 mars 2019 @ 18:47
Il est dommage que Clotilde ou ses filles ne soient pas là. Elles sont grandes maintenant.
La princesse de Naples semble encore plus momie qu’avant. Le prince est lui bien fatigué. Quand on voit les portraits d’Umberto et Marie Josée mon dieu qu’ils étaient beaux.
monica
19 mars 2019 @ 19:04
La princesse de Venise à disparu comme Lalla Salma du Maroc …
Gérard
22 mars 2019 @ 00:15
On voit tout de même relativement souvent le couple ou la famille réunis même si l’on imagine que ce n’est pas tous les jours.
CAROLINE VM
19 mars 2019 @ 21:42
Il semble actévident que EP et Clotilde vivent séparés non? Quant aux « Savoie » , il y a bien longtemps qu’ils ne forment plus une famille …si tenté qu’ils en aient formé une un jour. ..
Karabakh
20 mars 2019 @ 14:01
Non, rien n’est évident sauf peut-être qu’ils accomplissent des obligations séparées. Cela ne traduit rien sur le plan du régime matrimonial, et comme le souligne un de nos internautes, il y a d’autres choses à relever que l’absence de l’épouse du prétendant en second au trône d’Italie…
Et pour cette raison, j’apprécie l’intervention de Cosmo sur la question des droits de la Maison de Savoie sur Hautecombe. C’est pertinent, en plus d’être intéressant.
Berlioz
19 mars 2019 @ 23:20
L’été dernier, il y a eu,à la grange batelière, une exposition très intéressante sur la famille de Savoie.Il aurait fallu passer beaucoup de temps et prendre des notes pour tout apprécier.
Le cadre est vraiment beau et paisible.
aubert
20 mars 2019 @ 06:38
Certains s’étonnent de l’absence de la princesse de Venise. L’intérêt qu’elle pourrait porter à la famille de son mari, père de ses filles, justifierait sa présence au moins au plan affectif.
Au plan dynastique, les trois personnes alignées au premier rang n’ont pas fait beaucoup pour le prestige de l’auguste Maison de Savoie à part distribuer des hochets et recevoir les bénédictions de quelques religieux en surplis de dentelle. Il n’y a pas de quoi servir d’exemple à leur épouse et belle-fille.
On peut malgré cela estimer que mademoiselle Courau, dont les origines familiales valent celles de mademoiselle Doria, devrait avoir une petite idée de ce que signifie épouser l’héritier d’un famille anciennement souveraine même si ses propres filles ne sont pas aptes à succéder.
Les dernières activités du prince de Venise rapportées par le site montrent qu’il s’est éloigné de la commercialisation des pâtes alimentaires, cela a-t-il un rapport avec la vie politique actuelle de l’Italie ?
Karabakh
20 mars 2019 @ 14:03
Clotilde Courau a des liens avec la noblesse, notamment la famille Pontavice. De mémoire, Marina Doria n’a pas d’origines nobles (ce qui ne lui enlève rien).
Maria
23 mars 2019 @ 22:50
Se ricordo bene la mamma della principessa Clotilde é nobile di nascita , e tramite lei ,la principessa di Venezia discende anche dai re di Francia.La principessa Marina nasce nella famiglia dei marchesi Ricolfi Doria un ramo svizzero della famiglia ligure dei Doria
Gérard
21 mars 2019 @ 10:43
En ce qui concerne le patronage notons que le pape Pie IX et le roi Victor Emmanuel II donnèrent tous deux leur accord le 16 janvier 1864, pour l’arrivée des cisterciens de Sénanque dont les premiers furent sur place le 9 mai 1864 et ils seront 15 dès l’année suivante.
Dans le royaume de Piémont-Sardaigne les lois Siccardi avaient donc supprimé toutes les maisons religieuses contemplatives. Mais l’annexion de la Savoie à la France ratifiée par le traité de Turin le 24 mars 1860 vint changer la donne. Le comte Ferdinando Avogadro di Collobiano demanda au Sénat italien ce qu’il adviendrait de l’application des lois Siccardi en Savoie, et se vit répondre par le comte Alfieri, président du Sénat, que des négociations étaient en cours avec la France à ce sujet, représentée par les maréchaux Canrobert et Randon, tous deux défenseurs de la cause de Hautecombe. C’est ainsi que survint le décret impérial du 20 décembre 1860 que nous avons cité.
Il permit donc à la communauté monastique de Hautecombe de devenir à travers la Fondation de Hautecombe légitimement et entièrement propriétaire de l’abbaye, à l’exception des appartements royaux sur lesquels le roi d’Italie conservait donc un droit.
Le 4 août 1862 une convention fut publiée et signée à Paris par Édouard Drouyn de Lhuys, ministre des Affaires Étrangères, et Costantino Nigra, futur comte, ambassadeur d’Italie, le 19 février 1863. Elle stipule que les religieux de l’abbaye doivent être rétablis dans tous les droits dont ils jouissaient avant la loi du 29 mai 1855, à charge pour eux d’exécuter fidèlement les services religieux et les autres conditions imposées par les lettres patentes royales du 7 août 1826, que le roi prendrait à sa charge le payement de la rente qui leur sera servie à dater de l’annexion de la Savoie à la France et dont le capital restera dans son patrimoine particulier, que cependant le roi se réserve aussi le droit de mettre à Hautecombe les religieux qu’il lui plaira, dans le cas où les religieux actuels cesseraient de desservir l’abbaye, enfin que l’archevêque de Chambéry conserve sur la communauté ses droits de délégué apostolique.
Karabakh
21 mars 2019 @ 23:56
L’archevêque de Chambéry, à ce moment, était Mgr Alexis Billiet. Il était profondément attaché à la Savoie, pour laquelle il fonda une académie. Très réservé envers la loi de l’Incamération (loi sarde du 28 mai 1855), puis du projet d’annexion de la Savoie, ce qui lui valu la confiance du pouvoir impérial français, il demeura néanmoins très proche de Victor-Emmanuel II. Il est indéniable qu’il a intercédé pour Hautecombe.
Je tenais de nouveau à vous remercier pour vos interventions historiques, sur ce sujet. Vos apports, ainsi que ceux de Cosmo, sont intéressants et permettent une discussion enrichissante. J’apprécie, une fois n’étant pas de coutume.
Gérard
23 mars 2019 @ 10:02
Merci Karabakh.