La famille impériale fait plus qu’assister à cette lecture!
Puisque certains des poèmes qui y sont lus ont été écrits par l’Empereur, l’Impératrice et les princes héritiers.
Chaque année s’inscrit sous le signe d’un thème spécifique.
L’année dernière il s’agissait de « La Lumière »
Cette année, le thème était « L’espoir »
Leurs Majestés l’Empereur et l’Impératrice assistent à la cérémonie Utakai Hajime, et parmi les poèmes récités sont incluent ceux soumis par le grand public, les poèmes des sélecteurs eux-mêmes et les poèmes de poètes professionnels.
Enfin, les poèmes de la famille impériale, Sa Majesté l’Impératrice et Sa Majesté l’Empereur sont récités.
Des membres de la famille impériale, y compris Son Altesse impériale le prince héritier, sont présents à la cérémonie Utakai Hajime, et les autres membres du public incluent le ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie, des membres de la Japan Academy of Art et les membres du public dont les poèmes ont été sélectionnés.
La cérémonie se déroule à travers plusieurs participants, chacun ayant un titre/rôle spécifique: le dokuji (maître de cérémonie), le koji (lecteur de tous les poèmes), le hassei (chanteur de poèmes du premier poème), et le kosho (chanteur accompagné du hassei pour les poèmes à partir du deuxième poème).
Poèmes écrits cette année par leurs Majestés et les princes impériaux:
Sa Majesté l’Empereur
Quand j’entends les voix gaies des enfants
résonner dans leurs salles de classe
Je leur souhaite du fond du cœur
Un bel et brillant avenir
(Contexte du poème)
Depuis leur mandat de prince héritier et de princesse héritière, Leurs Majestés l’empereur et l’impératrice ont souvent visité des écoles et des institutions pour enfants. En juin 2019, Leurs Majestés ont visité le jardin d’enfants Azabu à Minato Ward, Tokyo, et ont apprécié de rencontrer ces enfants animés et joueurs. En novembre également, Leurs Majestés ont visité le festival scolaire du Gakushuin Girls ‘Junior and Senior High School où leur fille, Son Altesse Impériale la Princesse Aiko, étudie, et ont adoré regarder les activités enjouées des élèves du premier et du deuxième cycle du secondaire.
Sa Majesté l’Empereur a composé ce poème, exprimant son espoir sincère pour l’avenir brillant des enfants, espoir qu’il a chaque fois qu’il rencontre des enfants à de telles occasions.
Sa Majesté l’impératrice
Le pouvoir de la jeunesse
Apporte espoir
À tous ceux qui s’efforcent
De se relever de la calamité dont ils souffrent.
(Contexte du poème)
Leurs Majestés l’Empereur et l’Impératrice visitent les régions sinistrées presque chaque année pour exprimer leur profonde sympathie et encourager les victimes de la catastrophe en personne.
En 2018, Leurs Majestés ont visité et réconforté les habitants de la ville d’Asakura dans la préfecture de Fukuoka qui a été dévastée par des pluies torrentielles l’année précédente.
En décembre 2019, ils ont visité et réconforté les habitants de Marumori dans la préfecture de Miyagi et de Motomiya dans la préfecture de Fukushima qui ont été touchés par le typhon Hagibis et d’autres calamités naturelles en octobre.
Ce poème waka a été composé pour décrire le sentiment de Sa Majesté qui, bien qu’elle soit attristée par les dommages causés par les catastrophes naturelles, est toujours encouragée à trouver des jeunes tels que des lycéens qui se rassemblent dans les zones sinistrées pour travailler en tant que bénévoles dévoués nettoyant, et restaurant les sites touchés, encourageant ainsi les sinistrés.
Son Altesse Impériale le Prince héritier Akishino
Avec mon grand-père l’empereur,
j’ai levé les yeux, d’un haut lieu de Nasu,
et mon cœur bondit à la vue
de la Voie Lactée scintillante.
(Contexte du poème)
C’était lors d’une visite de Son Altesse Impériale le Prince héritier Akishino, alors enfant, avec sa famille à la villa impériale Nasu, où ils sont allés rendre hommage à l’empereur Showa et à l’impératrice Kojun. L’empereur Showa l’a invité sur le toit. Le toit était sombre, mais quand le Prince leva les yeux, il put voir d’innombrables étoiles.
Dans ce poème, il rappelle l’excitation qu’il a ressentie en regardant le ciel nocturne, tellement plus beau que le ciel de Tokyo à cette époque.
Son Altesse Impériale la Princesse héritière Akishino
Je regarde les escaliers
menant vers les hauteurs
où les écoles ont été déplacées.
Sur les marches, des tournesols
que les enfants ont fait fleurir.
(Contexte du poème)
À l’automne de l’année dernière, Leurs Altesses Impériales le Prince héritier et la Princesse héritière Akishino ont visité la ville de Kamaishi dans la préfecture d’Iwate. La ville avait subi de lourdes destructions lors du grand tremblement de terre du Japon oriental.
Leurs Altesses Impériales ont observé la reconstruction après le tremblement de terre et ont assisté au tournoi de la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon, qui s’est tenu dans la ville.
En levant les yeux vers le long escalier qui menait aux bâtiments des écoles primaires et secondaires qui avaient été déplacés vers des étages supérieurs après le tremblement de terre, ils ont eu l’occasion de voir les pots de fleurs sur les marches remplies de tournesols. Les tournesols avaient été plantés et cultivés par les écoliers.
Dans ce poème, la princesse héritière rappelle ses sentiments vifs lorsqu’elle a été accueillie par les tournesols.
L’origine exacte de la cérémonie Utaka Hajime « Chants du Commencement » est inconnue, mais elle prend ses racines dans une pratique de cour qui remonte au XIIIe siècle.
C’est à partir de 1874, que des poèmes écrits par le grand public sont admis pour la première fois, et Utakai Hajime du Palais impérial s’ouvre ainsi au peuple japonais et n’est plus l’apanage des membres de la famille impériale, des grands et de leur entourage.
En 1879, parmi les poèmes soumis par le grand public, ceux considérés comme ayant un mérite particulier sont choisis pour être lus pendant Utakai Hajime.
C’est un développement révolutionnaire dans l’histoire de la cérémonie et cela a établi un précédent incluant des roturiers dans la cérémonie au Palais impérial.
Depuis 1882, tous les poèmes récités à la cérémonie Utakai Hajime, y compris ceux de l’Empereur et les poèmes spécialement sélectionnés, sont publiés dans les journaux et depuis 1884, ils sont également publiés dans la gazette du gouvernement.
Les poèmes récités pendant Utaka Hajime sont des Tanka (短歌 « poèmes courts »), poèmes traditionnels japonais, constitués de 5 lignes et 31 syllabes ou sons, divisées comme suit: 5-7-5-7-7 (souvent impossible à transcrire en langue étrangère).
La division des syllabes n’est pas fortuite, puisqu’elle s’appuie sur les chiffres sacrés pour le Shintoïsme: 5 et 7.
Ces poèmes ont dont une portée religieuse et philosophique, qui soutient le caractère sacré de la Nature.
Le tanka est donc appelé à mettre le poète en harmonie avec ce qui l’entoure: la nature et ses différentes espèces; végétale, minérale, et animale.
C’est évidemment une cérémonie déroutante pour les français,par exemple,conviés aux levers et aux couchers du Roi Soleil . Grâce à vous ,Olivier, nous en savons chaque jour un peu plus mais le mystère de la culture japonaise demeure . L’étiquette est pesante mais conserver les traditions est un luxe suprême. Merci infiniment.
Merci pour le compte rendu pour cette cérémonie. J’aime les poèmes des femmes plus que les autres même si un peu de leurs beauté se perd dand la traduction.
PS: L’Impératrice douairière est très réputée au Japon pour ses poèmes. Plusieurs de ses tanka ont d’ailleurs été publiés en recueils.
Le dernier en date a même été traduit en anglais.
ces chapeaux sur les têtes sont laids ;pas de chapeaux comme l’impératrice et les 3 autres personnes s’est mieux; l’habillement est toujours le même rien de moderne au 21 ème siècle à la cour impériale du Japon;
Quel archaïsme cette obligation de se promener constamment avec un éventail dans les mains à la cour nippone et cette façon d’imposer également de le tenir ! J’espère que les nouveaux souverains auront assez de poids sur la maison impériale pour alléger cette étiquette étriquée !
Olivier, cet internaute adore rabâcher et veut toujours avoir raison. Il faut juste ne pas lire ses commentaires qui n’ont aucun intérêt.
Merci pour vos explications très claires qui nous permettent de mieux comprendre ces cérémonies.
C’est triste que l’empereur ne puisse rien changer
Je trouve la cour impériale japonaise sinistre
Le protocole monstrueusement pesant
Les deux dernières impératrice en ont beaucoup souffert
Chacun est libre d’exprimer son opinion Quand bien même cela ne changera rien à cet état de faits
Je n’ai aucune admiration pour ce pays qui a montré par le passé une cruauté particulièrement effrayante et aimer la poésie n’effacera pas cela
Hitler aimait les enfants et c’était un monstre
Les Chinois les coréens les birmans les vietnamiens etc s’en souviennent encore
Vous êtes libre d’admirer je suis libre de ne pas le faire et si un internaute aime ressasser il en a le droit
« Je n’ai aucune admiration pour ce pays qui a montré par le passé une cruauté particulièrement effrayante »
Quid de la France et des autres pays colonialistes (une bonne partie de l’Europe)?? Sans oublier la « belle » collaboration avec les Nazies pendant la 2nde Guerre Mondiale!!! Car, au cas où vous ne le sauriez pas, les collaborateurs étaient majoritaires avant 1944!
Vous devriez les rayer de votre carte aussi à ce rythme-là;
comme vous avez aussi rayé l’Allemagne, sans doute?!
Ainsi que la Chine pour ce qu’elle a fait au Tibet et aux tibétains, ainsi qu’aux Ouïgours encore AUJOURD’HUI,
Les Etats-Unis pour l’esclavage et l’exploitation des pays sud américains qui perdure,
Aujourd’hui, la Birmanie (d’ailleurs, on ne dit plus Birmanie, nom colonial, mais Myanmar) pour le génocide perpétré EN CE MOMENT contre les Rohingya,
Je m’arrête là, mais la liste est longue encore…
Alors, à moins d’aller vivre seul sur une île déserte, je ne vois pas…
Et je ne vois pas en quoi renier des cultures centenaires va changer quoi que ce soit à ce qui s’est passé dans ces pays…
Et vous êtes tout simplement en train de confondre la culture (quelle que soit sa forme) avec des usages (mésusages!!) qui ont été perpétré en son nom (et souvent, en réalité contre elle, par abus de langage).
À ce compte-là, il faut aussi renier la religion chrétienne (et surtout catholique) pour tous les pogroms qui ont été perpétrés en son nom aussi!
Un grand choix de couleurs pour toutes ces dames… Superbe Masako dans cette couleur saumon ; très joli le croisé sur sa poitrine qui lui va à merveille… J’adore les perles du collier et des boucles d’oreilles !
Je présume que ces poésies sont des sortes de compliments à l’égard du souverain… J’aime beaucoup la poésie mais je me demande si la lecture publique est le meilleur moyen pour l’apprécier. Les princesses réquisitionnées ont l’air de se faire copieusement suer (pour rester convenable)…
Grand merci à Olivier d’Abington. On commence à cerner ce schmilblick déroutant.
C’est une « cérémonie de récitations » comme il en irait chez nous d’une messe.
Ce n’est pas le « jour des chapeaux » et l’ennui des tricoteuses de Noblesse & Royautés peut s’expliquer :)
Heu, ben, en fait, l’étiquette de la cours japonaise actuelle est très « métisse »…
Si les cérémonies restent pour une part traditionnelles, tout le décorum autour, en revanche, est une adaptation des cours européennes du XIXe siècle… Dont celle de Napoléon III.
Je vais me faire massacrer mais arrêtez de qualifier l’impératrice de superbe. Il n’en est rien. Sa dentition date d’un autre âge ainsi que ses tenues vieillottes aux couleurs fades. Un sourire mécanique inexpressif sur commande.
Juanaise
18 janvier 2020 @ 00:43
Toujours le beau doux visage de Masako…
Olivier d'Abington
18 janvier 2020 @ 02:04
La famille impériale fait plus qu’assister à cette lecture!
Puisque certains des poèmes qui y sont lus ont été écrits par l’Empereur, l’Impératrice et les princes héritiers.
Chaque année s’inscrit sous le signe d’un thème spécifique.
L’année dernière il s’agissait de « La Lumière »
Cette année, le thème était « L’espoir »
Leurs Majestés l’Empereur et l’Impératrice assistent à la cérémonie Utakai Hajime, et parmi les poèmes récités sont incluent ceux soumis par le grand public, les poèmes des sélecteurs eux-mêmes et les poèmes de poètes professionnels.
Enfin, les poèmes de la famille impériale, Sa Majesté l’Impératrice et Sa Majesté l’Empereur sont récités.
Des membres de la famille impériale, y compris Son Altesse impériale le prince héritier, sont présents à la cérémonie Utakai Hajime, et les autres membres du public incluent le ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie, des membres de la Japan Academy of Art et les membres du public dont les poèmes ont été sélectionnés.
La cérémonie se déroule à travers plusieurs participants, chacun ayant un titre/rôle spécifique: le dokuji (maître de cérémonie), le koji (lecteur de tous les poèmes), le hassei (chanteur de poèmes du premier poème), et le kosho (chanteur accompagné du hassei pour les poèmes à partir du deuxième poème).
Poèmes écrits cette année par leurs Majestés et les princes impériaux:
Sa Majesté l’Empereur
Quand j’entends les voix gaies des enfants
résonner dans leurs salles de classe
Je leur souhaite du fond du cœur
Un bel et brillant avenir
(Contexte du poème)
Depuis leur mandat de prince héritier et de princesse héritière, Leurs Majestés l’empereur et l’impératrice ont souvent visité des écoles et des institutions pour enfants. En juin 2019, Leurs Majestés ont visité le jardin d’enfants Azabu à Minato Ward, Tokyo, et ont apprécié de rencontrer ces enfants animés et joueurs. En novembre également, Leurs Majestés ont visité le festival scolaire du Gakushuin Girls ‘Junior and Senior High School où leur fille, Son Altesse Impériale la Princesse Aiko, étudie, et ont adoré regarder les activités enjouées des élèves du premier et du deuxième cycle du secondaire.
Sa Majesté l’Empereur a composé ce poème, exprimant son espoir sincère pour l’avenir brillant des enfants, espoir qu’il a chaque fois qu’il rencontre des enfants à de telles occasions.
Sa Majesté l’impératrice
Le pouvoir de la jeunesse
Apporte espoir
À tous ceux qui s’efforcent
De se relever de la calamité dont ils souffrent.
(Contexte du poème)
Leurs Majestés l’Empereur et l’Impératrice visitent les régions sinistrées presque chaque année pour exprimer leur profonde sympathie et encourager les victimes de la catastrophe en personne.
En 2018, Leurs Majestés ont visité et réconforté les habitants de la ville d’Asakura dans la préfecture de Fukuoka qui a été dévastée par des pluies torrentielles l’année précédente.
En décembre 2019, ils ont visité et réconforté les habitants de Marumori dans la préfecture de Miyagi et de Motomiya dans la préfecture de Fukushima qui ont été touchés par le typhon Hagibis et d’autres calamités naturelles en octobre.
Ce poème waka a été composé pour décrire le sentiment de Sa Majesté qui, bien qu’elle soit attristée par les dommages causés par les catastrophes naturelles, est toujours encouragée à trouver des jeunes tels que des lycéens qui se rassemblent dans les zones sinistrées pour travailler en tant que bénévoles dévoués nettoyant, et restaurant les sites touchés, encourageant ainsi les sinistrés.
Son Altesse Impériale le Prince héritier Akishino
Avec mon grand-père l’empereur,
j’ai levé les yeux, d’un haut lieu de Nasu,
et mon cœur bondit à la vue
de la Voie Lactée scintillante.
(Contexte du poème)
C’était lors d’une visite de Son Altesse Impériale le Prince héritier Akishino, alors enfant, avec sa famille à la villa impériale Nasu, où ils sont allés rendre hommage à l’empereur Showa et à l’impératrice Kojun. L’empereur Showa l’a invité sur le toit. Le toit était sombre, mais quand le Prince leva les yeux, il put voir d’innombrables étoiles.
Dans ce poème, il rappelle l’excitation qu’il a ressentie en regardant le ciel nocturne, tellement plus beau que le ciel de Tokyo à cette époque.
Son Altesse Impériale la Princesse héritière Akishino
Je regarde les escaliers
menant vers les hauteurs
où les écoles ont été déplacées.
Sur les marches, des tournesols
que les enfants ont fait fleurir.
(Contexte du poème)
À l’automne de l’année dernière, Leurs Altesses Impériales le Prince héritier et la Princesse héritière Akishino ont visité la ville de Kamaishi dans la préfecture d’Iwate. La ville avait subi de lourdes destructions lors du grand tremblement de terre du Japon oriental.
Leurs Altesses Impériales ont observé la reconstruction après le tremblement de terre et ont assisté au tournoi de la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon, qui s’est tenu dans la ville.
En levant les yeux vers le long escalier qui menait aux bâtiments des écoles primaires et secondaires qui avaient été déplacés vers des étages supérieurs après le tremblement de terre, ils ont eu l’occasion de voir les pots de fleurs sur les marches remplies de tournesols. Les tournesols avaient été plantés et cultivés par les écoliers.
Dans ce poème, la princesse héritière rappelle ses sentiments vifs lorsqu’elle a été accueillie par les tournesols.
L’origine exacte de la cérémonie Utaka Hajime « Chants du Commencement » est inconnue, mais elle prend ses racines dans une pratique de cour qui remonte au XIIIe siècle.
C’est à partir de 1874, que des poèmes écrits par le grand public sont admis pour la première fois, et Utakai Hajime du Palais impérial s’ouvre ainsi au peuple japonais et n’est plus l’apanage des membres de la famille impériale, des grands et de leur entourage.
En 1879, parmi les poèmes soumis par le grand public, ceux considérés comme ayant un mérite particulier sont choisis pour être lus pendant Utakai Hajime.
C’est un développement révolutionnaire dans l’histoire de la cérémonie et cela a établi un précédent incluant des roturiers dans la cérémonie au Palais impérial.
Depuis 1882, tous les poèmes récités à la cérémonie Utakai Hajime, y compris ceux de l’Empereur et les poèmes spécialement sélectionnés, sont publiés dans les journaux et depuis 1884, ils sont également publiés dans la gazette du gouvernement.
Les poèmes récités pendant Utaka Hajime sont des Tanka (短歌 « poèmes courts »), poèmes traditionnels japonais, constitués de 5 lignes et 31 syllabes ou sons, divisées comme suit: 5-7-5-7-7 (souvent impossible à transcrire en langue étrangère).
La division des syllabes n’est pas fortuite, puisqu’elle s’appuie sur les chiffres sacrés pour le Shintoïsme: 5 et 7.
Ces poèmes ont dont une portée religieuse et philosophique, qui soutient le caractère sacré de la Nature.
Le tanka est donc appelé à mettre le poète en harmonie avec ce qui l’entoure: la nature et ses différentes espèces; végétale, minérale, et animale.
Baboula
18 janvier 2020 @ 13:00
C’est évidemment une cérémonie déroutante pour les français,par exemple,conviés aux levers et aux couchers du Roi Soleil . Grâce à vous ,Olivier, nous en savons chaque jour un peu plus mais le mystère de la culture japonaise demeure . L’étiquette est pesante mais conserver les traditions est un luxe suprême. Merci infiniment.
Laure2
18 janvier 2020 @ 13:07
Merci pour ces explications si interessantes qui nous aident à mieux comprendre cette culture si raffinée.
Menthe
18 janvier 2020 @ 16:24
Cher Oliver, Merci beaucoup! en langue japonaise, ces vers riment-ils ou les poèmes sont-ils en prose ?
Manelm
18 janvier 2020 @ 19:00
Merci pour le compte rendu pour cette cérémonie. J’aime les poèmes des femmes plus que les autres même si un peu de leurs beauté se perd dand la traduction.
DEB
19 janvier 2020 @ 08:35
Merci Olivier.
Très intéressant et une ouverture sur cette culture japonaise méconnue ici.
Olivier d'Abington
18 janvier 2020 @ 02:10
PS: L’Impératrice douairière est très réputée au Japon pour ses poèmes. Plusieurs de ses tanka ont d’ailleurs été publiés en recueils.
Le dernier en date a même été traduit en anglais.
limaya
18 janvier 2020 @ 12:50
Merci à vous O.d’Abington ce cérémonial m’est totalement inconnu .
Beetham
18 janvier 2020 @ 14:10
Merci pour ces explications très précises.il est bon de s’ouvrir à d’autres cultures et on oublie un peu le megxit
CatherineA
18 janvier 2020 @ 04:55
Comme ce cérémonial semble long et ennuyant à vivre !
J’espère pour eux qu’ils apprécient la poésie ,
À voir les photos je baille d’ennui 😵😴
Hélène F
18 janvier 2020 @ 08:07
Et bien ! Elles n’ont pas l’air désopilantes, ces poésies !
gisèle T
18 janvier 2020 @ 08:32
ces chapeaux sur les têtes sont laids ;pas de chapeaux comme l’impératrice et les 3 autres personnes s’est mieux; l’habillement est toujours le même rien de moderne au 21 ème siècle à la cour impériale du Japon;
Olivier d'Abington
19 janvier 2020 @ 02:32
Chère Gisèle,
Comme à la cour d’Angleterre, les femmes doivent se présenter chapeautées devant l’Impératrice!!
Donc ce n’est pas seulement à la cour japonaise que cela se passe ainsi!
MaryT
20 janvier 2020 @ 12:13
la cerise sur le gâteau est l’emballage des tables! en papier peut-être?
Nemausus
18 janvier 2020 @ 09:29
Quel archaïsme cette obligation de se promener constamment avec un éventail dans les mains à la cour nippone et cette façon d’imposer également de le tenir ! J’espère que les nouveaux souverains auront assez de poids sur la maison impériale pour alléger cette étiquette étriquée !
Olivier d'Abington
19 janvier 2020 @ 02:34
Comme déjà dit moult et moult et moult et moult fois, donc ARRETEZ de ressasser ce même discours qui n’y changera rien:
NON, l’Empereur ne POURRA RIEN CHANGER à l’étiquette de la cour.
Il n’en a pas le pouvoir!!!!
Lili
19 janvier 2020 @ 09:49
Olivier, cet internaute adore rabâcher et veut toujours avoir raison. Il faut juste ne pas lire ses commentaires qui n’ont aucun intérêt.
Merci pour vos explications très claires qui nous permettent de mieux comprendre ces cérémonies.
Nemausus
19 janvier 2020 @ 10:00
vous êtes le chambellan impérial ? je comprends mieux alors !
Olivier d'Abington
20 janvier 2020 @ 01:26
Non, je sais juste de quoi je parle, moi…
Et si j’étais Chambellan, en l’occurrence… Tout cela serait certainement plus Rock’n Roll! >_<
Laurent
19 janvier 2020 @ 15:01
C’est triste que l’empereur ne puisse rien changer
Je trouve la cour impériale japonaise sinistre
Le protocole monstrueusement pesant
Les deux dernières impératrice en ont beaucoup souffert
Chacun est libre d’exprimer son opinion Quand bien même cela ne changera rien à cet état de faits
Je n’ai aucune admiration pour ce pays qui a montré par le passé une cruauté particulièrement effrayante et aimer la poésie n’effacera pas cela
Hitler aimait les enfants et c’était un monstre
Les Chinois les coréens les birmans les vietnamiens etc s’en souviennent encore
Vous êtes libre d’admirer je suis libre de ne pas le faire et si un internaute aime ressasser il en a le droit
Olivier d'Abington
20 janvier 2020 @ 11:47
« Je n’ai aucune admiration pour ce pays qui a montré par le passé une cruauté particulièrement effrayante »
Quid de la France et des autres pays colonialistes (une bonne partie de l’Europe)?? Sans oublier la « belle » collaboration avec les Nazies pendant la 2nde Guerre Mondiale!!! Car, au cas où vous ne le sauriez pas, les collaborateurs étaient majoritaires avant 1944!
Vous devriez les rayer de votre carte aussi à ce rythme-là;
comme vous avez aussi rayé l’Allemagne, sans doute?!
Ainsi que la Chine pour ce qu’elle a fait au Tibet et aux tibétains, ainsi qu’aux Ouïgours encore AUJOURD’HUI,
Les Etats-Unis pour l’esclavage et l’exploitation des pays sud américains qui perdure,
Aujourd’hui, la Birmanie (d’ailleurs, on ne dit plus Birmanie, nom colonial, mais Myanmar) pour le génocide perpétré EN CE MOMENT contre les Rohingya,
Je m’arrête là, mais la liste est longue encore…
Alors, à moins d’aller vivre seul sur une île déserte, je ne vois pas…
Et je ne vois pas en quoi renier des cultures centenaires va changer quoi que ce soit à ce qui s’est passé dans ces pays…
Et vous êtes tout simplement en train de confondre la culture (quelle que soit sa forme) avec des usages (mésusages!!) qui ont été perpétré en son nom (et souvent, en réalité contre elle, par abus de langage).
À ce compte-là, il faut aussi renier la religion chrétienne (et surtout catholique) pour tous les pogroms qui ont été perpétrés en son nom aussi!
Brigitte - Anne
18 janvier 2020 @ 09:43
Totalement imperméable au cérémonial japonais !
Petit'étoile
18 janvier 2020 @ 09:50
Pour une fois l’impératrice n’est pas habillée en blanc! Cette teinte rosé lui donne plus de couleur et de chaleur
aubepine
18 janvier 2020 @ 09:53
Je ne sais pas si je pourrais garder mon sérieux si j’assistais à une telle cérémonie !
Alinéas
18 janvier 2020 @ 10:02
Un grand choix de couleurs pour toutes ces dames… Superbe Masako dans cette couleur saumon ; très joli le croisé sur sa poitrine qui lui va à merveille… J’adore les perles du collier et des boucles d’oreilles !
Antoine
18 janvier 2020 @ 11:20
Je présume que ces poésies sont des sortes de compliments à l’égard du souverain… J’aime beaucoup la poésie mais je me demande si la lecture publique est le meilleur moyen pour l’apprécier. Les princesses réquisitionnées ont l’air de se faire copieusement suer (pour rester convenable)…
Kardaillac
18 janvier 2020 @ 11:31
Grand merci à Olivier d’Abington. On commence à cerner ce schmilblick déroutant.
C’est une « cérémonie de récitations » comme il en irait chez nous d’une messe.
Ce n’est pas le « jour des chapeaux » et l’ennui des tricoteuses de Noblesse & Royautés peut s’expliquer :)
Ciara
18 janvier 2020 @ 16:49
Je suis ébahie, enchantée, subjuguée…. Lecture publique et officielle de poésies créées pour la circonstance, quel bonheur !
marianne
18 janvier 2020 @ 18:09
Bravo pour les poésies ! Ce genre est bien révolu en France .
Iankal21
18 janvier 2020 @ 20:41
@ Od’A: Merci pour toutes ces précieuses informations
Patricio
19 janvier 2020 @ 10:02
Merci Olivier pour toutes ces explications,
Amitiés
Patricio
Gérard
19 janvier 2020 @ 10:12
Il est heureusement fini le temps où l’Europe voulait imposer toutes ses coutumes au monde.
Olivier d'Abington
20 janvier 2020 @ 01:24
Heu, ben, en fait, l’étiquette de la cours japonaise actuelle est très « métisse »…
Si les cérémonies restent pour une part traditionnelles, tout le décorum autour, en revanche, est une adaptation des cours européennes du XIXe siècle… Dont celle de Napoléon III.
Vasco2
20 janvier 2020 @ 10:40
Je vais me faire massacrer mais arrêtez de qualifier l’impératrice de superbe. Il n’en est rien. Sa dentition date d’un autre âge ainsi que ses tenues vieillottes aux couleurs fades. Un sourire mécanique inexpressif sur commande.
Karabakh
21 janvier 2020 @ 20:04
Quels monarques, mis à part les empereurs du Japon, se font encore lire des poésies comme au Moyen-Âge ?