Le prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, se mobilise pour l’île Tromelin et invite à signer via sa page Facebook une pétition adressée à l’Assemblée nationale française.
L’île Tromelin d’une superficie d’1 km² et qui n’est pas habitée, est située à 450 kilomètres de Madagascar et à 535 kilomètres de la réunion. Si elle ne présente pas en tant que tel un grand intérêt en raison des conditions climatiques, ses eaux sont en revanche très poissonneuses et on pense qu’il y aurait également du pétrole et du gaz.
L’île Maurice en revendique la souveraineté. Un accord de co-gestion a été ratifié entre la France et l’île Maurice.
Charles-Philippe d’Orléans s’insurge : « Pourquoi notre pays accepterait-il de se rabaisser ? La France doit-elle douter à ce point d’elle-même pour qu’elle en arrive à « brader » ainsi sa souveraineté ? Tromelin est une île d’un kilomètre carré située dans l’Océan indien (à 450 km à l’Est de Madagascar et à 535 km au Nord de l’île de la Réunion) et celle-ci est sur le point d’être concédée en gestion partagée sans contrepartie à l’île Maurice : ce bout de France est menacé par l’aveuglement de nos diplomates et par la lâcheté de certains politiques. Cette île génère à elle seule 280 000 km² de Zone Economique Exclusive, presqu’autant que la France continentale, Corse comprise. » (Merci à Anne)
Jean Pierre
16 janvier 2017 @ 11:46
C’est très bien, voilà un grand combat pour le XXI siècle!
L’angevin se préoccupe de souveraineté comme les portugais, ses hôtes, se sont préoccupés de Macao mais comme on approche de Carnaval il est de bon ton de défendre les confettis.
Zorro
16 janvier 2017 @ 11:52
Je suis évidemment d’accord avec Charles-Philippe d’Orléans.
Les gauchistes, avec leur vision court-termiste systématiquement anti-française, sont prêts à céder sans contrepartie, un archipel éminemment stratégique, au nom d’une culpabilisation colonialiste, à ce micro-Etat qu’est l’ile Maurice. Il faut dire que l’Île Maurice, paradis fiscal, est très prisée par les sociétés offshore pour son régime fiscal et réglementaire…
L’île est d’ailleurs considérée comme pays non-coopératif sur le plan fiscal par 7 pays de l’Union européenne (Grèce, Bulgarie, Lituanie, Pologne, Portugal, Slovénie, Espagne) mais pas par la France, comme par hasard…. Ceci explique peut-être cela…
Vincent
16 janvier 2017 @ 14:56
Cette île fait partie des îles éparses et toutes rattachées historiquement à Madagascar et absolument pas à l’île Maurice. Sans grand intérêt économique, elle n’en demeure pas moins un écosystème ou quelques espèces trouvent refuge donc, à mon sens, avant d’en décider de son appartenance. Il faudrait officialiser de la laisser comme patrimoine de l’Humanité.
arwen
17 janvier 2017 @ 19:11
C’est la seule des îles éparses ( Juan de Nova, Europa,…) non revendiquées par Madagascar mais par Maurice et ce depuis longtemps.
Robespierre
16 janvier 2017 @ 12:30
Il est très content d’avoir trouvé un cheval de bataille à enfourcher pour qu’on parle de lui. A défaut d’avoir pu exercer un travail intéressant, dû à ses efforts, il trouve de temps en temps un sujet pour qu’on se le rappelle.
Stéphane G.
16 janvier 2017 @ 14:56
cela vaut mieux comme cela…on sait comment s’est finie son incursion dans les affaires…devant les tribunaux
Mayg
17 janvier 2017 @ 12:59
lol
Thibault
17 janvier 2017 @ 15:43
lol lol Mayg, on s’amuse avec vous!!!
Gérard
17 janvier 2017 @ 15:21
On se souvient surtout qu’il a été relaxé par la Cour d’appel de Riom et donc reconnu innocent de ce qui lui était reproché.
Stéphane G.
20 janvier 2017 @ 20:23
pfff…le droit peut dire ce qu’il veut le mal est fait (adresse IP l’incriminant)
AnneLise
16 janvier 2017 @ 12:42
C’est à dire que le nom a aussi une autre résonnance : « les esclaves oubliés de Tromelin »
Irène Frain leur a consacré un livre » Les naufragés de l’Ile Tromelin »
Ce n’est pas la page la plus glorieuse de notre histoire, après le naufrage, seuls les Blancs réussirent à partir à bord d’une embarcation de fortune laissant sur place une soixantaine d’esclaves malgaches, leur promettant de revenir les chercher.
Cela prit 15 ans…
ambre
16 janvier 2017 @ 21:35
Merci de le préciser Annelise. J’ai appris cette histoire il y a très peu de temps, il me semble qu’un article de Charlie Hebdo en parlait. Tragédie.
AnneLise
16 janvier 2017 @ 12:44
J’ajoute que je ne suis pas une fanatique de la repentance à tout va.
Je m’efforce seulement de reconnaître la faute quand il y a lieu de le faire.
Thibault
16 janvier 2017 @ 14:07
Le duc d’Anjou a parfaitement raison de s’insurger comme il le fait. Il soulève un point important qui illustre fort bien la déliquescence de notre souveraineté nationale.
Danielle
16 janvier 2017 @ 14:12
Charles Philippe sort de son cocon et c’est très bien ainsi, qu’il continue.
mary71
16 janvier 2017 @ 14:35
Il n’a pas tort mais il est aussi et ce depuis longtemps l’avocat des causes perdues.
clementine1
17 janvier 2017 @ 08:42
heureusement pour les causes soi-disant perdues.
Vincent
16 janvier 2017 @ 14:54
En 1868, la France a refusé de faire la guerre à la Prusse à propos du Luxembourg. Les deux voulaient annexer le Grand-duché que le roi des Pays-Bas voulait vendre à Napoléon III. De même qu’apporte Mayotte à la France? Rien. Il fallait soit garder l’archipel des Comores soit rien garder du tout.
Gérard
17 janvier 2017 @ 15:22
Mayotte voulait demeurer française et l’on ne peut pas aller contre la volonté de Français qui veulent le demeurer, ce serait anticonstitutionnel indépendamment de toute autre considération.
Vincent
18 janvier 2017 @ 11:21
A l’époque, il y avait de façons de traiter le référendum sur l’indépendance en 1958. Soit on considère que Mayotte fait partie de l’archipel des Comores et dans ce cas, seul la totalité des voix devait être comptabilisé. Dans ce cas, le oui l’aurait remporté malgré le fait que l’île ait voté non. L’autre cas qui s’est produit fut de traité, Mayotte à part ce qui bien sûr ne pouvait que rendre furieux le gouvernement comorien.
Gérard
18 janvier 2017 @ 16:06
En 1958 les Comores avaient souhaité demeurer françaises. En 1974 la France organisa un référendum sur l’archipel entier pour une éventuelle indépendance, ce référendum sauf à Mayotte fut un grand succès pour les indépendantistes mais à Mayotte on vota à 63,8 % pour le maintien dans l’ensemble français. C’est pourquoi un deuxième référendum eut lieu en 1976 uniquement à Mayotte qui confirma haut la main le choix des Mahorais.
Vincent
19 janvier 2017 @ 09:49
Je sais cela mais il aurait préférable de faire un seul référendum où on ne compterait seulement le total des voix des quatre îles de l’archipel. D’où ma réflexion plus haut, on garde tout (l’archipel) ou on ne garde rien.
Leonor
17 janvier 2017 @ 16:29
Qu’apporte Mayotte à la France ?
Prenez une carte géographique et regardez.
Et j’ajoute : depuis Mayotte, on peut surveiller tout l’Océan Indien. Et ses trafics. De drogue et d’armes. Qui ont alimenté et alimentent les talibans afghans et pakistanais. Trafics qui fournissent et financent Al Qaida, Daech et compagnie. Lesquelles, comme on sait, téléguident les attentats terroristes en Europe.
Quand j’écris » on peut surveiller », il faut comprendre » on surveille ».
Pourquoi croyez-vous qu’il y a à Mayotte un détachement de la Légion Etrangère – à Dzaoudzi précisément ?
Laquelle Légion, elle-même protège … etc. Interdit d’en dire plus.
Accessoirement : il me semble que Charles-Philippe d’Orléans a été militaire engagé ? Il est possible qu’il sache, lui aussi, de quoi il parle.
Après, d’accord, Mayotte nous coûte cher. Les habitants, pas fous, ont choisi de rester français et de ne pas redevenir comoriens car, bien sûr, les alloc’, ça compte . Et si la France a accepté , et en a même fait un département, c’est dans un intérêt bien compris.
Vous voulez toujours qu’on tente de prévenir les attentats ? Oui ou non ? Si oui, Mayotte fait partie du dispositif. C’est loin ? Oui mais non. Et Tromelin fait partie du dispositif avancé, au moins en réserve de la République.
Mary
16 janvier 2017 @ 15:48
Bonne question,mais pourquoi aucun député n’en parle-t-il ? Et côté prétendant,pourquoi le comte de Paris ne dit-il mot ?
Le silence du duc de Vendôme est de bonne guerre,son père l’ayant sottement » dédelphinisé » !
Gibbs ?
17 janvier 2017 @ 14:59
Mary,
Un reportage a été consacré hier au JT de 20h00 de France 2 au sujet.
Deux hommes politiques (élus dont j’ai zappé les noms) montent au créneau.
Aucune allusion n’a été faite à Charles-Philippe d’Orléans.
Actarus
16 janvier 2017 @ 15:50
C’est effectivement la ZEC qui est l’enjeu de cette problématique.
Actarus
17 janvier 2017 @ 12:49
C’est bien sûr la ZEE et non la ZEC qu’il faut lire.
Merci Ambre. ^^
Je ne vais pas prétendre m’être trompé sur un clavier étranger qui n’est configuré en AZERTY, ça ne prend pas. Mais peut-être que je pensais que l’ilôt sera transformé en ZAC. ;-)
ambre
17 janvier 2017 @ 13:58
Ou alors pour les oiseaux, il y a bien des HLM à insectes ;-)
ambre
16 janvier 2017 @ 15:59
Tromelin = 2,4% de la ZEE de la France.
Hmm.
C’est difficile de remplir ses journées.
Je compatis.
Mais pourquoi ne fait-on pas une place éminente à ce brillant personnage au Quai d’Orsay ?
On se le demande.
Denis
16 janvier 2017 @ 16:43
De quoi se mêle t’il ? la France n’a donc pas assez de ses territoires lointains qui coûtent un bras à entretenir ?
Le colonialisme, c’est heureusement , fini…
Actarus
17 janvier 2017 @ 12:51
Denis, l’enjeu véritable est économique avec la zone qui entoure l’île, ce n’est pas rien et cela n’a rien à voir avec des relents de colonialisme.
Pour bien en mesurer l’impact, voici quelques renseignements : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_%C3%A9conomique_exclusive
Gérard
17 janvier 2017 @ 17:13
Quel colonialisme ? En effet Actarus le colonialisme n’a rien à faire ici et d’ailleurs aucun colon ne s’est jamais établi à Tromelin à l’exception de ces malheureux qu’on a abandonnés à leur triste sort jusqu’à ce qu’ils meurent pour la plupart. Les lieux sont inhospitaliers au possible et la France rend service au monde par la station météo qui s’y trouve.
Gérard
17 janvier 2017 @ 19:54
Je ne pense d’ailleurs pas que l’entretien de Tromelin coûte très cher à la France.
ML
30 août 2018 @ 14:32
Vous devriez ,peut-être , étudier la question avant de monter sur vos grands chevaux ! La France a le 2 éme plus grand domaine maritime et c’est loin d’être négligeable .
Gérard
16 janvier 2017 @ 18:58
Ce sont les Français qui ont découvert Tromelin en août 1722 avec le navire de la Compagnie des Indes, la Diane, commandé par Jean Marie Briand de la Feuillée qui la nomma Île des Sables, et la prise de possession se fit le 29 novembre 1776. C’est en effet alors, 15 ans après le naufrage tragique de l’Utile, que le chevalier de Tromelin (Bernard-Marie Boudin, seigneur de Tromelin, futur vice-amiral, chevalier de Saint-Louis) commandant la corvette La Dauphine, récupéra les huit esclaves survivants, sept femmes et un enfant de huit mois. Le pavillon français fut planté sur l’île qui fut ainsi nommée Tromelin en hommage à ce chevalier.
Après la conquête des îles Mascareignes et de leurs dépendances par la flotte anglaise en 1810, l’Île de France et l’île Bourbon (8 juillet 1810, capitulation de l’île Bonaparte ex-île Bourbon) passent sous contrôle anglais. Tromelin toutefois pendant cette période n’est jamais occupé par les Britanniques.
L’Île de France devenue Maurice a été française jusqu’en 1810. Maurice réclame Tromelin au motif que l’île n’aurait pas été rétrocédée à la France par le traité de Paris en 1814. Tromelin aurait été gérée de surcroît à partir de l’Île de France avant que celle-ci ne passe sous la souveraineté anglaise.
Le traité de Paris du 30 mai 1814 rétrocède en effet l’île Bourbon (la Réunion) à la France. Le traité n’évoque pas Tromelin. L’article 8 stipule la cession par la France à l’Angleterre de l’île Maurice « et de ses dépendances, nommément Rodrigue et les Seychelles ».
« Sa Majesté Britannique, stipulant pour elle et ses Alliés, s’engage à restituer à Sa Majesté Très Chrétienne, dans les délais qui seront ci-après fixés, les colonies, pêcheries, comptoirs et établissements de tout genre que la France possédait, au 1er janvier 1792, dans les mers et sur les continents de l’Amérique, de l’Afrique et de l’Asie, à l’exception toutefois des îles de Tabago et de Sainte-Lucie, et de l’Île de France et de ses dépendances, nommément Rodrigue et les Séchelles, lesquelles S.M.T.C. cède en toute propriété et souveraineté à S.M.B., comme aussi de la partie de Saint-Domingue cédée à la France par la paix de Bâle, et que S.M.T.C. rétrocède à Sa Majesté Catholique en toute propriété et souveraineté ».
Mais Tromelin a été rattaché à la Réunion (et le sera jusqu’en 1896) avant d’être placé sous la dépendance de Madagascar jusqu’en 1960 c’est-à-dire jusqu’à l’indépendance de Madagascar. On ne trouve pas au vrai de document de rattachement de cet îlot, contrairement à ce qui se passa pour les autres îles des Éparses, à une collectivité territoriale avant 1960 mais de facto Tromelin a toujours dépendu de la France et de facto a été administré toujours depuis une terre française.
Les Nations unies n’ont jamais reconnu un droit de Maurice sur cet îlot. Maurice cependant y prétend depuis 1976.
Le 1er avril 1960, le décret n°60-555 détacha les îles Éparses de Madagascar et les plaça sous l’autorité directe du Ministre des départements et territoires d’outre-mer. Le 19 septembre un arrêté préfectoral désigna le préfet de la Réunion comme responsable des îles Éparses en tant que délégué du gouvernement avant de lui attacher en 1972, un adjoint en la personne du chef du service météorologique de la Réunion.
Le 3 janvier 2005, l’administration des îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa, et Bassas da India a été confiée au préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises (aujourd’hui Cécile Pozzo di Borgo). Les îles sont ensuite incorporées aux TAAF par une loi du 21 février 2007 et elles constituent le cinquième district.
Notons aussi qu’un faisceau d’indices révèlerait que les îlots revendiqués par Madagascar à partir de 1972 ont été des dépendances du royaume souverain de Madagascar jusqu’à son annexion par la France, le 6 août 1896. Les naufragés de l’Utile, seuls réels habitants qu’ait comptés l’île Tromelin, étaient malgaches.
Maurice se dit successeur du Royaume-Uni depuis son indépendance en 1968 et revendique l’île de Tromelin en se fondant sur une divergence entre les versions française et anglaise du texte. L’adverbe « nommément » est utilisé en français pour désigner de manière exhaustive les dépendances cédées tandis que la version anglaise emploie « especially » qu’on traduirait par « en particulier », et qui est bien moins précis.
Il semblerait logique que la version française soit la bonne pour un texte qui concerne les relations entre deux pays francophones aujourd’hui, la France et Maurice.
Le Royaume-Uni n’a jamais pris position. La France n’a jamais souhaité ni ne souhaite transiger sur sa souveraineté et a exclu de s’engager dans une procédure faisant intervenir un tiers.
Évidemment Tromelin est entouré d’une zone économique exclusive (ZEE) qui est fort riche notamment du point de vue halieutique et qui représente 280 000 km² soit 2,8 % de la ZEE nationale française.
Comme les relations franco-mauriciennes sont traditionnellement bonnes il a été recherché depuis 1990 un accord bilatéral qui laisserait de côté la question de la souveraineté.
Sous François Mitterrand des entretiens franco-mauriciens n’ont pas débouché sur un consensus. En 2008 une rencontre entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre Navin Ramgoolam a permis de déboucher sur un accord, le traité de Port-Louis, signé le 7 juin 2010 par Alain Joyandet, secrétaire d’État français à la Coopération et à la Francophonie, et Arvin Boolell, ministre mauricien des Affaires Étrangères.
Cet accord prévoit une cogestion économique, scientifique et environnementale de l’île de Tromelin et de ses espaces maritimes environnants. Il est assorti de trois conventions d’application portant sur les ressources halieutiques, la protection environnementale et la recherche archéologique.
C’est ce texte qui depuis le 25 janvier 2012, chemine en France.
Il y eut le 25 janvier 2012 en effet un projet de loi numéro 299 autorisant l’approbation de l’accord-cadre, le 21 novembre 2012 un rapport du sénateur Roger numéro 143, après lequel le texte fut adopté en séance publique au Sénat le 18 décembre et le projet sous le numéro 547 transmis le même jour à l’Assemblée nationale où fut présenté le rapport numéro 830 du député Gaymard le 20 mars 2013.
Le projet de loi fut adopté sans modification par la commission des affaires étrangères de l’assemblée ce même jour. Il devait être présenté à l’Assemblée nationale le 11 avril 2013 dans le cadre d’une procédure dite simplifiée. Mais le député UDI du Tarn Philippe Folliot, rejoint par quelques autres parlementaires, s’est ému de l’absence de débat sur une décision lourde de conséquences en cas d’adoption du texte en l’état. Ils ont obtenu que le vote soit déprogrammé.
Même si l’État affirme qu’il n’est pas question de modifier quoi que ce soit à la souveraineté nationale, la République étant une et indivisible, « La ratification de ce traité ne peut que justifier, légitimer et accroître les revendications », mettent en garde, dans une tribune au FigaroVox, le député Philippe Folliot et l’écrivain Irène Frain qui a popularisé l’île et le sort de ses pauvres naufragés.
Par ailleurs comme le fait remarquer le professeur André Oraison « Pour être équilibré, il aurait fallu qu’en contrepartie de la cogestion consentie par la France sur Tromelin, une obligation de renoncer à le revendiquer pendant la durée d’exécution du traité soit imposée à Maurice. Faute d’être assujettie à cette obligation, Maurice peut continuer à revendiquer Tromelin tout étant désormais associée par la France à un système de cogestion du récif. »
Une pétition en ligne contre l’accord de cogestion circule à l’initiative de trois députés français, le socialiste Gilbert Le Bris, le centriste Philippe Folliot et le Républicain Laurent Furst.
On pourrait s’inquiéter de la cogestion notamment pour l’exploitation des ressources halieutiques dans une zone où plusieurs espèces sont menacées, ou pour mettre fin aux recherches archéologiques.
Pendant ce temps les consultations entre Maurice et le Royaume-Uni au sujet de la souveraineté sur les Chagos, archipel actuellement inclus dans le Territoire britannique de l’Océan Indien, piétinent.
JAusten
16 janvier 2017 @ 19:10
Quelle magnifique piste d’atterrissage !
Vieux dossier apparemment. Il n’empêche que ce n’est pas très clair ; dans presque une même phrase il y a beaucoup trop d’infos.
Je ne crois pas à l’histoire de pétrole qui est plutôt une revendication du côté du canal du Mozambique.
Cela dit, article intéressant car du coup je me suis penchée sur la carte du coin.
Caroline
16 janvier 2017 @ 21:39
A lire plus attentivement l’article paru dans le Figaro ‘ Le destin de l’ile de Tromelin entre les députés’ et les réactions!
Je pense qu’on doit organiser un référendum à cause de la revendication de cette ile par la République de Maurice!
Comme Robespierre, je doute que Charles-Philippe d’Orleans réussisse à influencer les députés!
Merci à Anne pour cet article d’actualité !
Olivier d'Abington
16 janvier 2017 @ 23:33
Tout cela serait fort bien, si cela ne sentait pas son arrière-fond colonialiste, ni la récupération politique « anti-gauche »…
Pas sûr qu’il aurait tenu les mêmes propos si la décision était venue d’un gouvernement de droite…
Par ailleurs, comme « combat »… Le prince devrait peut-être, justement, inclure la protection du site en question… Plutôt que de lutter – comme son message le laisse entendre – pour une exploitation de ce confetti.
L’exploitation actuelle à outrance des énergies fossiles nous emmène droit dans le mur d’ici 20 ans… Mais, le cher prince semble ne pas trop s’en inquiéter (ou même, plutôt, en redemande).
Gérard
17 janvier 2017 @ 17:16
L’idée d’un accord avec Maurice a été commune à la gauche et à la droite et ceux qui s’opposent à cet accord sont de droite et de gauche.
framboiz 07
17 janvier 2017 @ 01:18
Antenne 2 a consacré un reportage à cette île aux infos du 16/01 à 20 H 00 , ça semble moins grave , que ce que le prince insinue …
Cécile D
17 janvier 2017 @ 07:39
Je serais assez curieuse de savoir si ce monsieur, au-delà de la facile polémique sur la souveraineté française, a seulement lu les termes de l’accord en discussion actuellement au parlement, accord qui, en première lecture, avait été adopté sans états d’âme par les sénateurs, bien avant le lancement d’une campagne O combien opportune par ceux qui ont aussi en tête leur réélection.
Je serais aussi curieuse de savoir s’il a une quelconque idée des moyens dont disposer réellement la France pour faire respecter sa souveraineté dans cette zone, puisqu’avoir des territoires quelque part sans être en mesure de les protéger n’a que peu de valeur dans ce monde. Un indice, monsieur, ils sont plus que limités, et même les pêcheurs français ne vont pas sur place.
Alors, au-là de la simple retransmission de la pétition lancée via les réseaux sociaux, j’aimerai savoir ce qui a réellement motivé un tel soutien: position affirmée (et on est libre de vouloir maintenir la souveraineté de cette île) ou buzz facile?
Gérard
17 janvier 2017 @ 18:13
On peut trouver le texte intégral de l’accord-cadre signé à Port-Louis le 7 juin 2010 et des deux conventions d’application ici :
https://www.senat.fr/leg/pjl11-299-conv.pdf.
Il semble par ailleurs que l’île de la Réunion soit opposée à cet accord. Rappelons que la Réunion est à égale distance de Tromelin que Maurice.
L’inquiétude vient aussi du fait que cet accord pourrait donner des idées sur l’exploitation du canal de Mozambique où les intérêts économiques et stratégiques sont encore plus importants.
Quant à savoir ce qui a motivé le prince vous pouvez toujours l’interroger ne serait-ce que sur les réseaux sociaux mais tout citoyen, même membre d’une famille ayant régné, dans notre démocratie peut exprimer son point de vue surtout s’il est question des intérêts nationaux et tout citoyen a peut-être le devoir de le faire si son point de vue est ensuite relayé.
porphyrogénète
17 janvier 2017 @ 09:35
Cet accord a été signé le 7 juin 2010…par le gouvernement de Monsieur Nicolas Sarkozy…n’en déplaise à Zorro
HRC
17 janvier 2017 @ 10:53
quel pseudo !
framboiz 07
17 janvier 2017 @ 14:19
Porphyrogénète est un surnom, voire un titre , donné aux fils d’empereurs nés , alors que leur père était au pouvoir à Byzance , car ils étaient nés dans la Porphyra , en porphyre , salle rouge , le rouge étant la couleur réservé aux empereurs :exemple Constantin VII Porphyrogénète .
HRC
18 janvier 2017 @ 13:53
quelle gentillesse de votre part…
Leonor
17 janvier 2017 @ 10:11
Charles-Philippe, on s’en fiche, ce n’est pas le sujet.
Le vfrai sujet, c’est que Tromelin représente beaucoup plus que le confetti qu’il est.
Ce dont il s’agit, c’est des eaux territoriales de la France, partout sur la planète, d’une part; d’autre part, de la position stratégique de l’îlot, comme l’indique déjà Zorro – pour une fois, on est d’accord .
La France est la 3e puissance au monde en termes d’eaux territoriales. Avec tout ce que cela représente : stocks halieutiques, ressources sous-marines, géologiques etc, voies maritimes.
Commencer à lâcher une partie de ces eaux , en lâchant ne serait-ce que ce confetti-là , cela peut entraîner , très logiquement, des revendications sur tous les autres.
Tromelin est par ailleurs une position stratégique dans l’Océan Indien. Certes, les positions essentielles de la France dans cette région sont la Réunion et Mayotte, mais Tromelin est la plus avancée. A la Réunion et surtout à Mayotte se trouvent des positions militaires françaises. Pas juste pour l’agrément de l’exotisme.
Tromelin est en effet un confetti, mais un confetti à ne pas céder.
Les Malouines aussi sont des confettis, et Thatcher ne s’y était pas trompée.
Et elle, elle n’a pas bradé ces ilôts rocheux. Rocheux et précieux.
Je ne suis pas certaine que l’accord de co-gestion avec Maurice ait déjà été passé ( à vérifier). C’est dans les tuyaux depuis un bout de temps, ni vu ni connu, histoire que ça passe en catimini .
Un député vient de lever le lièvre.
Actarus
17 janvier 2017 @ 12:57
Exactement. Hélas, la gauche au pouvoir c’est la république française anti-France, la lâcheté absolue érigée en dogme, l’abandon de tous les reliquats de la puissance souveraine.
C’était ma petite minute politique. ;-)
framboiz 07
17 janvier 2017 @ 14:21
Porphyrogénète est un surnom, voire un titre , donné aux fils d’empereurs nés , alors que leur père était au pouvoir à Byzance , car ils étaient nés dans la Porphyra , en porphyre , salle rouge , le rouge étant la couleur réservé aux empereurs :exemple Constantin VII Porphyrogénète .
framboiz 07
17 janvier 2017 @ 14:22
Pardon, Actarus ,l’idée est apparue …en 2010 , sous Sarkozy …
Gauthier
17 janvier 2017 @ 14:54
Prenez garde Actarus, on va vous reprocher au mieux d’avoir l’esprit chagrin et de ne pas voir que le prestige français continue à exister (….), au pire d’être un dangereux fasciste. Il est des opinions qu’il ne faut pas émettre, voyons! :-)
Actarus
18 janvier 2017 @ 11:59
Mais je suis comme un prêtre diocésain, je n’en ai cure ! ^^
Si Goldorak ne lance pas de temps à autre ses fulguropoings, il va finir par se rouiller. ;-)
Elisabeth-Louise
17 janvier 2017 @ 16:35
En total accord avec les propos de Leonor, et ceux d’Actarus;
Et peu importe qui se mobilise contre cette co-gestion, j’approuve absolument la lutte pour défendre notre propriété de Tromelin;
Mister M
17 janvier 2017 @ 20:07
et pas franchement modérée !!!
Gérard
18 janvier 2017 @ 16:09
L’accord est effectivement signé depuis longtemps mais il n’est pas ratifié par le Parlement mauricien qui n’a pas encore été saisi et non pas non plus par le Parlement français.
Gérard
17 janvier 2017 @ 17:23
Le gouvernement a finalement retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le texte qui proposait une cogestion de Tromelin et de ses espaces maritimes.
Le traité ne sera finalement pas ratifié en tout cas pas maintenant. « La concertation est à approfondir avec les parlementaires », a déclaré mardi 17 janvier 2017 André Vallini, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement. La pétition avait recueilli plus de 11 000 signatures en quelques jours. « On préfère ne pas prendre de risques et faire ratifier cet accord » lors de la prochaine législature, car les groupes politiques n’auront « plus d’intérêt à faire monter cette mayonnaise », a finalement expliqué une source diplomatique à l’AFP.
Blouin
17 janvier 2017 @ 17:31
Les pêcheurs français ne vont pas sur place ? C’est récent alors !
Nemausus
17 janvier 2017 @ 19:18
faut bien qu’il s’occupe à remuer du vent quand il ne remue pas sa cape de St-Lazare…..
jo de st vic
17 janvier 2017 @ 20:53
pas de panique, le projet vient d’être repoussé par l’assemblée…..quel talent ce Charles Philippe
framboiz 07
17 janvier 2017 @ 22:44
Actualités de la 2 à 20 H :Le projet de loi est retiré !
Peco
29 août 2018 @ 13:06
Bonjour
Cette photo est mienne, publiée sur le site survoldefrance.fr, la moindre des choses aurait été d’en laisser le copyright comme sur l’original plutot que d’en découper les bords pour le supprimer.
Merci de bien vouloir rectifier et remettre l’original avec son copyright.
Régine
30 août 2018 @ 12:01
J’ai inséré à présent votre photo trouvée sur le net mais en 2017 l’image utilisée l’était telle quelle, sans retouche. Elle circulait ainsi sur le net
Pascal
30 août 2018 @ 16:41
Je pense que la question de nos possessions ultra-marine est en effet de première importance (Leonor l’a rappelé mieux que moi ) et le deviendra davantage , le prince d’Orléans a bien raison .
Pascal
30 août 2018 @ 16:45
Il y a je crois un Tromelin en Bretagne , ceci a t’il un lien avec cela ?