Lorsque le roi Louis XIV décide de s’installer à Versailles avec sa Cour, il découvre un vallon derrière la colline de Marly. Il y fait construire un ermitage pour s’y retirer à loisir.
Peu à peu bâtiments, jardins, statues et jeux d’eaux s’ajoutent à l’ermitage. Puis il lance la construction de la machine pour approvisionner en eaux ses jardins. A partir de 1681, l’aristocratie se fait édifier pavillons et châteaux à Louveciennes pour rester proche du pouvoir.
Par la suite de nombreuses personnalités ont vécu à Louveciennes, telles la peintre Elisabeth Vigée-Lebrun, Camille St-Saens qui vit au hameau de Voisins en 1865.
En 1870, Camille Pissaro s’installe à côté de l’ancienne demeure des Pages du roi. Lorsque les Prussiens envahissent la ville, il s’enfuit et abandonne plus de 1500 toiles dans son atelier.
Situé sur un coteau dominant la Seine, le château du Pont est l’un des plus anciens bâtiments de Louveciennes.
Dans une charte de 862, Charles le Chauve donne cette terre à l’abbaye de St-Denis, qui investit aussitôt les coteaux pour produire du vin. Le village nait au 11ème siècle, autour d’une petite église. Le fief est partagé entre les religieux et les Montmorency, seigneurs de Marly.
Au 12ème siècle, les religieux cèdent l’un d’eux à Guillaume, vassal de Louis VII. Il s’agit alors d’une grande ferme qu’il transforme en manoir. Il fait creuser des douves autour du logis médiéval et bâtir un pont, puis il se fait appeler Guillaume du Pont.
Claude Nau, seigneur de Neufville et secrétaire de Marie Stuart, l’acquiert au 14ème. Le fief est ensuite revendu en 1576.
La demeure actuelle date dans ses grandes lignes du XVIIe siècle, comme en témoignent la hauteur des toitures, la largeur des ouvertures ainsi que le bandeau de pierre qui décore chaque façade. Il ne fut réellement habité qu’à la fin du XVIIIe siècle. Il a subi au cours du temps de nombreuses modifications, et les douves, le pont, le portail de pierres ainsi que quelques corps de bâtiments sont les seuls éléments qui restent de l’ancien château. Ils furent inscrits aux Monuments historiques en 1948.
Le château s’est transmis de génération en génération dans la même famille depuis le XVIe siècle. Le patronyme est passé de GAUDAIS à NAU, puis à DEMANCHE et aujourd’hui à MONEGIER du SORBIER. La plupart des membres de cette famille avaient des charges importantes dans le royaume. Au XIXe siècle, deux d’entre furent maires de Louveciennes. (Merci à Guizmo)
Ciboulette
13 mai 2021 @ 14:01
Une belle bâtisse à l’histoire intéressante , merci Guizmo .
Teresa2424
13 mai 2021 @ 18:08
Merci Guizmo
Danielle
13 mai 2021 @ 18:26
Intéressant, merci Guizmo.
vieillebranche
13 mai 2021 @ 22:01
Belle histoire de famille – et belles photos- merci pour ces mini reportages historiques sur de belles demeures invisibles du grand public dont je suis.
tristan
14 mai 2021 @ 01:03
Encore un article super intéressant, merci Guizmo pour ce travail qui m’enchante et contribue agréablement à l’Intérêt du site.
Loffy
14 mai 2021 @ 09:37
Merci pour nous faire partager vos connaissances concernant notre patrimoine, c’est toujours intéressant.