Chronique d’une journée pas comme les autres par Caroline, envoyée de Noblesse et Royautés à Saint-Maximin

Caroline VM représentait Noblesse et Royautés au mariage religieux du prince Félix de Luxembourg et de Claire Lademacher. Ces derniers jours, elle nous avait déjà préparé différents articles sur les préparatifs et lieux des mariages civil et religieux. Voici son récit d’une journée pas ordinaire … (Copyright photos : Caroline VM)

21 septembre 2013. Le grand jour est arrivé ! Aujourd’hui je ne serai pas seulement spectatrice d’un événement du gotha …J’en serai partie prenante grâce à Noblesse et Royautés !

Arrivée de Marseille à St Maximin vers 8h (l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt…). Je me rends d’abord au centre de presse derrière la basilique afin de retirer mes badges d’accréditation qui me permettront d’avoir accès à l’espace-pool réservé aux photographes.

Je suis accueillie avec beaucoup de gentillesse et de bienveillance par la collaboratrice d’Isabelle Faber, la responsable du service de presse de la Cour Grand-ducale qui me confie « beaucoup apprécier le site » . Grâce à tout le travail accompli , N&R jouit déjà de sa petite notoriété semble-t-il dans les cours d’Europe …

Je souligne alors l’honneur (et le bonheur…) qui nous est fait car la Cour (à l’avant-garde) montre ainsi que l’on sait y apprécier le travail sérieux qui est présenté au quotidien sur le site en ouvrant ainsi les portes à de nouveaux médias.

Je rejoins le pool photo sur le parvis de la basilique : la plupart des photographes des grandes agences de presse ont déjà réservé leur place en posant leur sac, leur matériel et leurs tabourets (voire escabeaux…) mais il reste encore de la place tout près de l’accès voitures.

Il ne se passera pas grand chose avant 10h30 et l’arrivée des premiers invités « importants » . Pour autant, le spectacle offert par tout ce petit monde est plutôt divertissant. Personne ne fait attention à moi … et c’est tant mieux , je peux ainsi observer et écouter toute à mon aise .

Mon petit appareil numérique me paraît bien dérisoire face à tous ces téléobjectifs monstrueux mais ma parfaite connaissance du sujet me permettra de compenser mon inexpérience en matière de prise de vues , je l’espère de tout cœur …

…Je découvrirai bientôt que si quelques uns sont bien au fait de la « chose royale » , certains n’y connaissent pas grand chose et « mitraillent » quand la clameur se faisant plus importante ils saisissent que « c’est à ne pas louper » …

Ceux de la première catégorie expliquent le protocole à d’autres, la raison pour laquelle aucun membre « important » des autres maisons royales n’est présent (Félix n’est qu’un cadet…), apostrophent plus ou moins familièrement les invités en français, en anglais ou en allemand (grosse délégation eu égard à l’origine de la mariée…) par leurs prénoms ou leurs titres de « Madame » à « altesse » .

Et quelle n’est pas ma surprise de voir arriver tout à coup à côté de moi … Jeroen Snel lui-même ! Le présentateur néerlandais du programme hebdomadaire “Blauw Bloed » que mes lecteurs du blog Viva Maxima connaissent bien est venu couvrir l’événement avec son cameraman (ils filment les textes d’accroche des séquences de l’émission qui sera diffusée ce soir) . Il est sympathique : il a vu que je l’avais reconnu , je lui serre la main et lui dit tout le bien que je pense de son émission (ce qui n’est pas pour lui déplaire…) et lui explique en deux mots que je suis une grande fan de la reine Maxima …et des royaux en général et que je travaille pour le site N&R (il ne connaît pas …encore !…). Je le plains de cette semaine très chargée pour lui : Prinsjesdag , visite en Espagne et pour finir St Maximin !

Le village de St Maximin ne bruisse de guère plus d’animation qu’un samedi matin ordinaire . Tout juste une douzaine de personnes ont déjà pris place derrière la barrière de la rue principale face à la basilique.(Ils seront à peine plus nombreux tout à l’heure)

Quelques luxembourgeois qui ont fait le voyage spécialement , se sont regroupés de l’autre côté du parvis (côté Mairie) et déploient leurs drapeaux. Quelques curieux attendent aussi « pour voir » derrière les barrières . Pour l’instant les gens vont et viennent librement.

Des fleuristes finissent d’installer les pots sur le parvis : des citronniers et des lavandes disposés en allée.

Dans la basilique retentissent des accords d’orgue : c’est la dernière répétition. Des musiciens arrivent vêtus de noir avec leur instrument ainsi qu’une chorale d’enfants.

Plus on approche de l’heure fatidique (11h) plus tout ce petit monde qui s’affaire devient fébrile. Isabelle Faber briefe son équipe une dernière fois, rappelle les consignes de filtrage au service d’ordre (municipaux) pour distinguer les médias accrédités .

Puis débute le ballet des véhicules qui rythme l’arrivée des invités : d’abord des groupes en fourgons puis à une cadence de plus en plus soutenue la famille dans des berlines de marque allemande (celle dont le logo est formé de 4 ronds entrelacés…)

Quelques cousins et amis ouvrent le bal : l’archiduchesse Marie-Christine avec son époux le comte Rodolphe (elle attend leur deuxième enfant) , sa sœur l’archiduchesse Gabriela , des cousins Nassau (fils de Jean), puis des amis des grands-ducs, les Ligne au complet, l’archiduc Rudolf et sa femme . Je photographie (sans le savoir) l’arrivée de Lord Nicholas Windsor , le fils cadet des ducs de Kent et sa femme Paola Doimi de Frankopan : quand un photographe a évoqué « un cousin éloigné de la reine d’Angleterre » , je me suis douté que cela pouvait être lui car les Doimi de Frankopan sont des amis de la famille…et ce sont des catholiques.

Tout d’un coup c’est « l’émeute » : les cris fusent « Pierre s’il vous plaît ! Please Béatrice !!! » Mais oui …c’est bien Pierre Casiraghi que voilà avec à son bras la belle Béatrice Borroméo qui éclabousse de sa classe et de son élégance irréprochable l’assemblée qui apprécie son tailleur pantalon nude.

Puis çà s’agite côté belge : voilà la jeune garde , les 3 aînés d’Astrid, Amedéo, Joachim et Maria-Laura qui ne nous accordera ni un sourire ni une pose . Ses frères aussi fuient plutôt les objectifs.

Côté luxembourgeois c’est à nouveau l’effervescence quand arrivent Imré et Kathleen sa jeune épouse enceinte, très souriante , bientôt suivi de son frère Christophe derrière lequel semble se cacher son épouse Adélaïde , bien intimidée.

Suivent la princesse Isabelle du Liechtenstein qui entre au bras d’un de ses fils ( elle porte une grande capeline qui cache complètement son visage) puis Hélène Vestur , ex-épouse du prince Jean et mère des 4 cousins et cousine issus de cette union. Elle est très souriante et semble assez volubile (à moins que ce ne soit le stress de ce défilé auquel elle n’a pas été habituée…). Elle avait déjà répondu à l’invitation pour le mariage de Guillaume et Stéphanie l’année dernière à Luxembourg.

A mon grand désespoir , je n’ai pas réussi à « intercepter » en images les enfants du prince Jean (je pense aussi qu’ils fuient plutôt la presse).

Arrivent ensuite les frères et sœurs du grand-duc par ordre croissant d’âge : d’abord Guillaume et Sybilla avec l’aîné de leurs quatre enfants Paul-Louis (15 ans) , puis Jean et sa deuxième épouse la comtesse Diane, puis Margaretha et Nicolas bientôt suivis de …(surprise) Laurent , le cousin belge venu (hélas) sans la délicieuse Claire. Parti pour passer sans s’arrêter par la case « photo » , il se fait « rattraper » par sa cousine Margaretha et consent alors à poser avec eux…

Marie-Astrid et Carl-Christian ferment la marche protocolairement : c’est l’aînée de la fratrie.

Les princesses ne paraissent pas leur âge : minces , élégantes , souriantes , c’est en grandes habituées de ce genre d’exercice qu’elles se prêtent au jeu de bonne grâce …pour le plus grand plaisir des professionnels et des amateurs…

C’est au tour du cortège d’honneur de faire son apparition : amis du marié , amies de la mariée (toute vêtues de bleu comme de tradition dans les pays anglo-saxons).

Puis vient le tour des frères et sœurs des mariés : le prince Louis arrive avec son épouse Tessy et son jeune frère Sébastien , désormais dernier fils célibataire. La princesse Tessy est particulièrement élégante : fine et gracieuse , elle sourit beaucoup et se montre disponible. Elle me gratifiera d’un magnifique sourire à la sortie. Merci Madame !

Une grande clameur (de satisfaction) accueille l’arrivée des grands-ducs héritiers. Stéphanie est très élégante dans sa tenue en dentelle bleu pastel , sa coiffure originale , elle aussi est très souriante : ils ont l’air très heureux ensemble.

Une pause de quelques instants et c’est maintenant la voiture du grand-duc qui arrive avec la mère de la mariée Gabriele Lademacher très chic dans sa tenue Dior, ivoire à nouveau, avec un bibi à petite voilette. Le grand-duc , grand et toujours svelte, a beaucoup de prestance et d’allure. Il semble très heureux .

Les quatre enfants d’honneur , tout en blanc, se préparent sagement en attendant la mariée, supervisés par Isabelle Faber qui veille à tout discrètement à l’entrée du parvis.

Maintenant le marié descend de sa voiture en compagnie de sa mère : la grande-duchesse Maria-Teresa est rayonnante dans sa tenue rose Armani . Elle sourit visiblement émue : son fils est très heureux aussi et salue dans toutes les directions.

La dernière voiture, une Rolls Royce argentée laisse apparaître une mariée magnifique et étincelante de mille feux sous le soleil : en ce dernier jour d’été, la Provence leur fait ce cadeau d’une météo inespérée après plusieurs jours de rafraîchissement et de vent .

On apprendra dans la journée que cette merveille rebrodée de fils pailletés est encore l’œuvre d’Elie Saab. Claire porte le diadème Nassau de feuilles de vignes. Elle semble assez stressée (qui ne le serai…) mais néanmoins souriante . Son voile transparent laisse entrevoir sa longue et splendide traîne chantilly.

Après plus de deux heures de cérémonie , les mariés réapparaissent radieux et à la demande générale exécutent le « baiser » réclamé à corps et à cris .

Il aura fallu à Isabelle Faber et à son équipe déployer toute la fermeté et la diplomatie requises pour contenir et driver la « meute », notamment néerlandaise (oui Agnès ,je confirme, ces lascars sont fidèles à leur réputation) au moment de redéployer les barrières pour la sortie de la basilique afin que le cortège puisse déambuler sans encombre vers le couvent royal tout proche.

Si le dispositif autour de la basilique était plutôt discret (le public pouvait approcher presqu’autant que nous des invités et des mariés , selon leur vœu express), en revanche côté couvent un important service d’ordre bouclait la zone (municipaux, gendarmes, vigiles et protection rapprochée) afin d’assurer la tranquillité de la noce pour sa partie privée.

Sitôt les derniers invités dans la « boîte » , je retournai sans délai auprès de mon cher ordinateur afin de continuer à assurer le job : trier les clichés , recadrer ,légender tout çà, télécharger à Régine. 22h le dernier envoi ! Quelle journée ! Quels souvenirs !

Devant les photos je réalise peu à peu ! Ce n’était pas qu’un rêve ! Et je suis heureuse de vous le faire partager.