Le 15 mars dernier a été scellé un accord entre la famille des princes Torlonia et le Ministère italien du patrimoine culturel. 620 statues et objets d’art considérés comme l’une des plus grandes et prestigieuses collections privées au monde et entreposées en ce moment dans les entrepôts d’un des palais de la famille Torlonia, seront prochainement exposées au grand public.
On évoque 2017 avec la présentation de 60 à 90 oeuvres majeures avant une exposition itinérante. C’est au XIXème siècle que la famille des princes Torlonia a commencé à constituer sa collection en partie par des achats mais aussi suite à des prêts consentis à d’autres familles romaines en difficultés économiques. (merci à Lorenz)
aggie
29 mars 2016 @ 09:24
A noter que la famille Torlonia est originaire d’Auvergne ; un modeste paysan et marchand qui a fait fortune ; le sens du commerce bien connu des auvergnats dans sa plus brillante illustration
Laure-Marie Sabre
29 mars 2016 @ 19:05
Il a surtout hérité l’intégralité de la fortune de son maître, l’abbé de Montgon, ce qui a dû quelque peu l’aider.
Cosmo
29 mars 2016 @ 11:46
En clair, les Torlonia étaient des usuriers esthètes. Quel destin, de fripier à prince romain !
Corsica
29 mars 2016 @ 22:07
Mon cher Cosmo, les Médicis sont bien passés du statut d’apothicaire et de marchands lainiers à banquiers pour finir Grands ducs de Toscane, reines de France ou pape… La puissance financière ouvre bien des portes. Amicalement. Corsica
Cosmo
30 mars 2016 @ 09:00
Chère Corsica,
L’ascenseur social façon Ancien Régime, en quelque sorte !
Amicalement
Cosmo
Esquiline
30 mars 2016 @ 19:21
Chère Corsica,
Je ne comparerais pas les Torlonia aux Médicis, véritables amoureux de l’art et mécènes qui ont fait de Florence la ville artistiquement la plus riche au monde.
Dès 1591, leurs collections des Offices ont été ouvertes
au public.
Aimer l’art et partager n’est pas le fait de ces parvenus de Torlonia qui ont accumulé et entassé des trésors dans les caves de leurs différentes demeures. Je ne pense pas qu’eux mêmes en profitent si ce n’est pour le plaisir de posséder.
Et pourtant ils ont su être généreux envers Mussolini en mettant à sa disposition leur villa de la Nomentana pour le loyer symbolique d’une lire!
Jakob van Rijsel
31 mars 2016 @ 11:50
Bonjour Corsica,
Certes la puissance financière ouvre bien des portes. Mais sauf gain à une loterie, ce ne sont pas les premiers venus qui acquièrent cette puissance : il faut du travail, de l’intelligence, de l’audace, de l’opportunisme, de la ténacité.
Après, évidemment, les héritiers en profitent même s’ils n’ont pas les mêmes qualités…
philippe H.
29 mars 2016 @ 12:27
L’une des filles d’Alphonse XIII , la princesse Béatrice, a épousé le Prince Torlonia.
Leur plus jeune fille, Olympia, avait épousé Paul-Annick WEILLER (+), fils de Paul-Louis Weiller.
Le Palais Torlonia est situé au coeur de Rome, tout près de la Place d’Espagne.
Jakob van Rijsel
31 mars 2016 @ 11:55
Et la fille de Paul- Annick Weiller et Olympia Torlonia est Sibilla, princesse Guillaume de Luxemboug
Gérard
29 mars 2016 @ 17:43
Marin Tourlonias (Augerolles, dans les monts du Forez, aujourd’hui dans l’arrondissement de Thiers, Puy-de-Dôme, 17 janvier 1725-Rome, 21 mars 1785), fils d’Antoine Tourlonias, journalier ou à défaut mendiant (vers 1684-13 novembre 1783), issu d’une famille de forgerons, maréchaux-ferrants, et de Marie Cambray (fille de Marin Cambray, laboureur et marchand), devint valet de chambre de l’abbé Charles-Alexandre de Montgon, diplomate au service de Philippe V d’Espagne, mais qui était alors exilé sur ses terres d’Auvergne, et avec lequel il se rendit à Rome, s’installant Casa Zuccari à la Trinité des Monts. Il fut ensuite le valet de chambre personnel du cardinal Troiano Acquaviva d’Aragona, qui fut cardinal protecteur de l’Espagne puis camerlingue, et à la mort duquel en 1747 il reçut une rente. En 1753 il épousa Rome Mariangela Lanci, et devint Marino Torlonia.
Effectivement il avait manqué et il eut toujours peur de manquer ce qui fut certainement le moteur de sa réussite avec l’intelligence et la ténacité.
Caroline
29 mars 2016 @ 21:28
Gérard, merci pour vos explications intéressantes! J’irai dormir moins bete grace à votre mine de renseignements!
Gérard
30 mars 2016 @ 10:56
Caroline merci, mais il faut rendre justice à trois personnes également : le grand-oncle de Marin qui desservait la paroisse d’Augerolles et qui le mit en rapport avec l’abbé de Montgon, lors assigné à résidence en son château de Souchere par le roi et Louis XV, aide son maître à s’enfuir en Italie,
Ensuite son fils Giovanni Raimondo qui développa le commerce de soieries de son père sur le Corso et avec lui fonda une maison de prêt et de banque qui atteignit avec lui une immense prospérité.
Enfin Henri Ponchon qui a été cité et qui est natif aussi d’Augerolles et a publié son ouvrage en 2005, ouvrage couronné par l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand et prix littéraire de la Fédération française de généalogie 2011 (Éditions de la Montmarie, Olliergues). Il a notamment fait les premières recherches importantes dans les archives Torlonia qui venaient d’être ouvertes à Rome et dans les archives du Quai d’Orsay.
L’actrice Brooke Shields qui est la petite-fille de Donna Marina Torlonia, noble des princes de Civitella-Cesi, a pu se rendre avec Henri Ponchon à 5 km d’Augerolles pour voir la maison des Torlonias.
Cheveyre
30 mars 2016 @ 05:18
le livre d’Henri PONCHON aide bien à comprendre l’ascension de cette famille ! il y a toujours dans le Puy de Dôme des familles TOURLONIAS !
patricio
30 mars 2016 @ 12:20
Merci Gérard pour toutes vos explications.
Amitiés
Patricio
Gérard
31 mars 2016 @ 20:56
Toujours heureux de vous lire Cher Patricio.
Rose
31 mars 2016 @ 20:40
Merci beaucoup Gérard d’avoir pris le temps de nous écrire toutes ces informations de façon claire. C’est une assez jolie histoire de la réussite d’un émigré auvergnat.
Je vous souhaite une belle soirée
Rose
Gérard
1 avril 2016 @ 13:44
Merci Rose. Oui sans doute la plus belle et durable réussite financière d’un Auvergnat.
Zeugma
30 mars 2016 @ 11:11
En face du palais Torlonia, se trouve l’hôtel de Rome que je préfère :
le « Inghilterra » (L’hôtel d’Angleterre.)
Un vieil établissement discret situé dans la charmante petite rue Bocca di Leone.
Les chambres – dont les murs sont tendus de soie – ont un charme fou, même les plus petites.
Le petit déjeuner se prend dans la cave dont le décors en trompe l’oeil à dominante jaune pâle évoque un jardin paradisiaque où poussent des grappes de raisin en pampille.
Depuis cet hôtel, j’aime rejoindre la piazza del Popolo – pour aller déjeuner ou dîner au « Dal Bolognese » – en passant par la rue Margutta où habitait Fellini.
Gérard
30 mars 2016 @ 21:12
Cher Zeugma vous faites bien puisque les bâtiments XVIe siècle avec le beau salon de l’hôtel d’Angleterre furent d’abord et jusqu’en 1845 la maison d’hôtes des princes Torlonia. Ils eurent ensuite la clientèle de toute l’aristocratie britannique et des grands écrivains avec bien sûr Byron.
Jakob van Rijsel
31 mars 2016 @ 11:56
Merci Gérard de nous partager toutes ses informations.
Gérard
31 mars 2016 @ 20:57
Merci à vous Jakob.
clementine1
31 mars 2016 @ 10:25
un vrai régal, ces commentaires, merci à tous.