Avec les émeraudes, celles ci sont mes pierres préférées. Je cherche le fermoir, en partant du bas, dans le 2e tour du collier, il y a 2 rectangles accolées mais c’a ne se peut pas, car les pierres sont de grosseur inégale. Donc qui va trouver où est le fermoir ? Je demande l’avis des spécialistes bijoux .. s’il vous plait. Merci. Ce collier est magnifique.
Sylvie-Laure,
Il y a un fermoir. Il se trouve du côté gauche de mon écran, et il a une forme arrondie :
une améthyste, fermoir, motif carré, améthyste.
Mais que je suis bête, vraiment, vous avez tout à fait raison. Merci à l’Alsacienne, en effet, il y a un composant qui a une forme particulière.
Ce collier est tellement beau, que je ne voyais que les pierres, et les motifs.
C’est une création Cartier, le collier était présenté lors de la dernières biennale des antiquaires à Paris. Si on l’observe attentivement on remarque une alternance entres les diamants et les améthystes dans les motifs carré, le sautoir est ainsi transformable en bracelets et collier. il est accompagné d’une paire de boucles d’oreilles
Il est à supposer que ce sautoir se décompose en collier et bracelet(s).Ce qui expliquerait les pierres de grosseurs différentes sans respect d’harmonie.Les photos de bijoux sans repère ne permettent pas de se faire une idée précise de leur taille .Dommage.
Bon Régine nous dit qu’elle n’aime pas le violet, mais ne nous montre que des bijoux avec des pierres violettes :)))) Ce n’est pas moi qui vais me plaindre, j’aime beaucoup les améthystes, et particulièrement ce collier.
Comme on est nombreuses à aimer ce bijou, je propose que l’on mette en commun nos avoirs et le portions à tour de rôle. En effet, à une époque où l’on peut presque tout acheter en temps partagé ( bateaux,mappartements etc.) pourquoi pas le faire avec un magnifique sautoir ?
La duchesse de Marlborough dont il est ici question était la deuxième épouse du neuvième duc. Celui-ci, Charles Spencer-Churchill (1871-1934), était fils de George, huitième duc, et de lady Albertha Hamilton, fille du premier duc d’Abercorn. Il était aussi le cousin germain et l’ami de Winston Churchill.
Officier et homme politique il fut sous-secrétaire d’État aux Colonies.
On le connait surtout pour avoir été d’abord marié à la richissime et spectaculaire héritière américaine Consuelo Vanderbilt, union malheureuse pour tous les deux mais qui fut bien propre à restaurer les finances ducales.
Gladys Deacon (1881-1977) était la fille d’Edward Parker Deacon – d’une famille venue du Middle-West à Boston – un bel homme qui avait 120 000 francs de rente et était assez jaloux, et de Florence Baldwin, une très belle femme, fille du riche contre-amiral américain Charles Henry Baldwin, qui envoyé par le gouvernement américain au couronnement du tsar Alexandre III en 1883 à Moscou ne s’y serait finalement pas rendu parce que la place qui lui était réservée lui paraissait insuffisante, mais le fait semble douteux et en réalité il ne représentait pas le gouvernement et avait été convié parce qu’il était à ce moment-là à la tête de l’Escadron européen à Cronstadt. Ils avaient une belle maison d’été à Newport (Rhode Island), une maison toujours existante, de style Old English.
Les Deacon habitaient habituellement Paris rue de Grenelle où ils avaient succédé au marquis et à la marquise d’Harcourt. Mais en février 1892 ils étaient à Cannes à l’hôtel Windsor – une belle maison entourée d’un grand parc qui est aujourd’hui une maison de vacances – pour la saison. Deacon vit un jour sur le registre de cet hôtel qu’Émile Abeille y était également descendu or il soupçonnait celui-ci d’être l’amant de sa femme. Les Deacon s’installèrent donc à l’Hôtel Splendide sur la Croisette. Là Mme Deacon prit un appartement au premier étage pour son mari, les enfants et sa belle-mère. Elle-même se prit cependant une chambre et un salon au même étage expliquant que l’hôtel n’avait pu trouver mieux. Il se trouve que M. Abeille loua lui-même une chambre à l’entresol pas très loin. M. Deacon toujours soupçonneux consulta le registre de ce nouvel hôtel et vit le nom de M. Abeille, il dit à sa femme qu’il faudrait donc partir à nouveau. Tout resta en l’état pendant quelques jours puis le mercredi soir Deacon accepta vers 10 heures d’aller au bal du Cercle nautique seul. Il rentra vers une heure et entendit du bruit en provenance de l’appartement de son épouse. Il alla chercher chez lui un revolver puis descendit à la réception et demanda à un employé de l’accompagner avec un chandelier. Il frappa à la porte de sa femme et personne n’ouvrit. Il menaça. Sa femme vint ouvrir et souffla sur la bougie que l’employé ralluma tandis que Mme Deacon soufflait la bougie posée sur la coiffeuse, et M. Deacon eut le sentiment qu’il y avait quelqu’un derrière un sofa. Il tira et la balle se logea dans le bois du siège. Il s’avança, tira deux fois, une balle toucha la hanche ou la cuisse de M. Abeille et une balle sa poitrine ; il devait mourir quelques heures plus tard s’étant vidé de son sens malgré les soins prodigués. Le juge d’instruction de Grasse autorisa Deacon à demeurer dans la maison de l’agent consulaire américain à Cannes le docteur Valcourt. Sur la promesse qu’il fit de se présenter devant la Cour d’assises il ne fut pas emprisonné et s’installa dans une chambre d’hôtel à Grasse.
Il n’avait pas cherché à tuer Abeille disait-il mais seulement à le blesser.
Émile Abeille était le deuxième fils de Mme Abeille laquelle avait tenu à Paris sous l’Empire un salon très réputé et avait quatre enfants, Albert, qui était député, Émile, Adolphe et une fille, Stéphanie (1846-1926), qui avait épousé en premières noces en 1866 Alfred, comte de Gouy d’Arsy (1843-1890) et en deuxièmes noces en 1891 Louis- Ernest, vicomte puis comte Mathieu de La Redorte (1841-1926), fils de Joseph-Charles-Maurice, ambassadeur, député, lui-même fils de Maurice, général, comte de l’Empire et baron-pair de France sous la Restauration, dont la mère, Honorine Lejeans était la nièce des reines Julie et Désirée Clary.
Le père de ce quatuor était Adolphe Abeille, né à La Ciotat en 1802 et qui était mort à Paris en 1886. Il était armateur à Marseille et comte romain depuis 1869, il possédait une belle fortune et avait investi dans la Société du Canal de Suez. Il était l’époux de Faustine Stéphanie Jérôme de Velye (1826-1903).
Émile était moins beau qu’Edward Deacon mais il avait la réputation d’être un homme à femmes. Il avait été secrétaire d’ambassade, il avait la Légion d’honneur, et il était âgé au moment de sa mort le jeudi 18 février 1892 de 47 ans, étant né en 1845.
Il fut inhumé au cimetière de Passy.
Le meurtrier ne fut condamné qu’à un an de prison, on tint compte de ses sentiments maritaux et du fait que l’on soupçonnait la victime d’avoir été l’amant de sa femme depuis environ trois ans. Il avait refusé de porter plainte pour adultère contre son épouse comme on le lui conseillait pour atténuer sa responsabilité, car l’adultère de la femme était alors un délit en France et il ne voulait pas qu’elle soit mise en prison et que ses enfants se retrouvent seuls.
Mais à ce moment-là Gladys fut placée au couvent de l’Assomption à Auteuil. Sa mère l’enleva du couvent. Quand son père fut libéré il demanda la garde de sa fille, il l’obtint avec le divorce en 1893, et l’emmena en Amérique où elle poursuivit de bonnes études pendant trois ans avant de les terminer en France.
En effet son père Edward fut rapidement atteint d’une maladie mentale et dut être hospitalisé à l’hôpital psychiatrique McLean de Belmont, Massachusetts, où il mourra en 1901. Gladys et ses sœurs (Audrey, Edith et Dorothy, laquelle devait devenir comtesse Palffy) étaient alors retournées avec leur mère en France. En France la jeune fille qui était très belle eut beaucoup de succès.
Proust devait écrire : « je n’ai jamais vu une fille d’une telle beauté, d’une si magnifique intelligence, d’une telle bonté et d’un tel charme ». Par la suite la mère de Gladys vécut avec son amant le prince Doria Pamphili dans la magnifique Villa Farnèse de Caprarola sur les hauteurs au nord de Rome.
De son côté Gladys à Paris fit l’admiration de Robert de Montesquiou, à Florence de l’historien d’art Bernard Berenson qui demanda sa main, à Blenheim le prince impérial et royal de Prusse lui offrit un anneau dont le kaiser son père demanda la restitution. Elle fut aimée par le comte Hermann von Keyserling, le philosophe, avec lequel elle se serait fiancée quelques semaines pendant l’été 1908, elle impressionna Anatole France, le poète Robert Trevelyan, d’Annunzio, le prince Roffredo Caetani, prince de Bassiano, plus tard dernier duc de Sermoneta, dont on disait qu’il était fils naturel de Liszt, et qui en était le filleul, un homme charmant très cultivé qui souhaitait l’épouser, le duc de Connaught, le duc de Norfolk, le duc de Camastra et ce coquin d’Auguste Rodin… Elle est très plaisante d’autant qu’elle avait beaucoup de conversation.
Mais Gladys avait depuis longtemps jeté son dévolu sur le duc de Marlborough depuis qu’elle avait été invitée par son amie Consuelo dans leur palais de Blenheim.
Les deux époux étaient tombés sous son charme.
Elle devait devenir sa maîtresse et le fut longtemps jusqu’à ce qu’intervienne le divorce du duc et de Consuelo en 1920. Elle l’épousa à Paris le 25 juin 1921, elle avait 40 ans, elle fit trois fausses couches. En fait elle craignait le mariage et les années précédentes avaient été les plus belles avec de nombreux voyages à travers l’Europe. Marlborough demanda à Consuelo d’entamer une procédure de nullité de leur mariage afin d’épouser religieusement Gladys.
Gladys vécut à Blenheim ou à Londres, à Carlton House Terrace, entre 1921 et 1933.
Elle contribua à l’embellissement des jardins du palais de Blenheim et l’on reconnaît son visage sculpté sur le corps de deux sphynges. Ses yeux bleus ont été peints en 1928 par Colin Gill au plafond du portique et Gladys était montée au sommet de l’échafaudage pour que le portrait en soit fait d’après nature. Une exposition lui a été consacrée dans le château en 2011. Le vernissage eut lieu en présence de la famille ducale, d’Hugo Vickers, son biographe qui l’avait rencontrée quand il était très jeune et revint la voir presque chaque semaine, et de la petite-nièce de Gladys, la comtesse Gina Palffy-Szokoloczy.
Cependant après quelques années les rapports entre les époux se détériorèrent et en particulier après la conversion du duc au catholicisme, Gladys devenait de plus en plus excentrique comme son père l’avait été. Elle rabaissait son mari en public, elle prétendait parfois qu’elle le tuerait, elle conservait auprès d’elle la nuit un revolver pour tuer le duc s’il venait à entrer dans sa chambre, elle s’encombrait aussi de beaucoup d’épagneuls et d’autres chiens dont le nombre devenait insupportable à son époux en sorte qu’ils firent bientôt château à part tant en ville qu’à la campagne. En fait elle fut quasiment expulsée puisque dans l’une et l’autre demeure le duc fit couper le gaz et l’eau.
Elle faisait également suivre son mari dont elle soupçonnait qu’il la trompait avec de jeunes modèles et elle fit préparer un divorce qui n’eut pas lieu puisque le duc mourut d’un cancer pratiquement foudroyant le 30 juin 1934 à 62 ans.
Elle avait aussi perdu une partie de sa beauté car, jeune encore, elle avait entrepris de se faire remodeler le visage pour avoir un nez grec ce qui avec le temps la rendit moins séduisante.
Depuis des années elle n’était plus reçue dans la société, elle s’établit dans une maison de Mixbury (Oxfordshire), puis en 1938 à Chacombe ( South Northamptonshire), près de Banbury. Au début de la guerre c’était une véritable recluse et elle devenait de plus en plus étrange comme son père et sa grand-mère paternelle l’avaient été. Dans les années 50 elle vivait sous le nom de Mrs Spencer, elle dormait le jour et se promenait la nuit à l’intérieur de sa maison barricadée, entourée de ses chats et de poules. Elle avait encore chez elle une belle collection de peintures, Degas, Toulouse-Lautrec, Rodin, Boldini, de joyaux dont un diadème russe qui avait appartenu à la famille impériale et bien d’autres trésors. Une brave polonaise qui vivait dans le village voisin prenait soin d’elle et lui portait sa nourriture qu’elle lui faisait passer à l’aide d’un panier par une fenêtre à l’étage.
Il lui arrivait de menacer de tuer ceux qui venaient chaparder des pommes de son jardin. En 1962 elle avait 81 ans, elle ne pouvait plus rester chez elle et fut hospitalisée de force au St Andrew’s Hospital de Northampton. Elle vécut jusqu’en octobre 1977 et les rares personnes qui purent l’approcher admiraient son intelligence encore. Elle est morte à 96 ans.
Observons enfin que sa sœur Dorothy fut l’une des nombreuses épouses, la deuxième, du comte Paul Pallfy (Paul Pálffy ab Erdőd), avec la comtesse Francisca Romana Esterhazy de Galantha, Eleonore Greene Roelker, la comtesse Maria von Wurmbrand-Stuppach, Louise Lévêque de Vilmorin, Edith Hoch, Marie-Thérèse zu Herberstein-Proska, comtesse von Herberstein, et une dernière peut-être.
Gladys est née à Paris le 7 février 1881, et décédée à Northampton le 13 octobre 1977.
La comtesse Maria von Wurmbrand-Stuppach, qui fut l’une des huit (?) épouses de Paul Palffy, elle-même se maria six fois,
avec Clendenin Ryan,
Franz de Paula (Paul), comte Pálffy von Erdöd,
Thomas, comte Esterházy de Galántha,
Sigismund, comte Berchtold, baron von und zu Ungarschitz,
William Deeting Davis,
Árpad Plesch.
Dorothy Parker Deacon avait épousé en premières noces (le mariage se termina par une nullité canonique) SAS le prince Albert Radziwill d’où une descendance notamment de princes Czartoryski.
Merci d’avoir fait revivre ce monde extravagant de la fin du XIXe et du début du XXe. Gladys Daecon devait être fascinante pour avoir tous ces hommes à ses pieds. Consuelo Vanderbilt était bien plus sage : un mariage imposé puis un mariage d’amour.
Cher Gérard , vous êtes irremplaçable! merci infiniment pour ces croustillants détails.Cette si belle Gladys finit « folle ».Il nous manque un portrait , j’espère le voir un jour.tiens , une fois n’est pas coutume , j’ai envie d’aller voir si « wiki »…
En 1915 le comte Paul Pálffy de Erdöd épousa la comtesse Franziska Esterházy de Galántha. Ils divorcèrent en 1920.
En 1922 il épousa Dorothy Parker Deacon, sœur de notre duchesse, ils divorcèrent en juin 1928.
Deux mois plus tard il épousa une autre américaine, Eleonore Greene Roelker, ex-épouse de Harrison Tweed, née le 3 juillet 1890 à Warwick, comté de Kent, Rhode Island, morte le 4 octobre 1952 au Massachusetts. Ils avaient divorcé en 1934.
Il se remaria en 1935 avec la comtesse Marie von Wurmbrand-Stuppach ; ils divorcent en décembre 1937.
Un mois après, en janvier 1938, il épousa à Bratislava Louise de Vilmorin. En 1943, ils divorcent.
En 1946 en Italie, Pálffy épouse l’allemande Edith Hoch, de Stuttgart, dont il divorce en 1949.
En 1951 il se marie à Paris avec la comtesse Marie-Therese zu Herberstein, de près de quarante ans sa cadette. Il divorce le 14 juin 1956.
Enfin, le 28 juin 1956 à Munich, il épouse Carin Braun von Stumm, née le 18 février 1923, morte à Munich le 18 juin 2008.
Il meurt à Munich, le 11 octobre 1968 laissant trois enfants, dont de son dernier mariage Andor, né le 17 juin 1957, époux de Maria de Los Angeles Garcias.
Un grand merci cher Gérard , mais j’y étais allée! (sur Wiki…) et maintenant Pàlffy.
Qu’avait donc d’insupportable ce séducteur pour que ses femmes le lâchent les unes après les autres?
l'Alsacienne
30 mai 2016 @ 07:13
Ah ! ce qu’il me plaît ! Porté, il doit avoir une belle longueur.
Et les pierres : améthystes et diamants en font un bijou lumineux.
clementine1
30 mai 2016 @ 07:49
quel est le créateur de ce bijou intemporel ?
Sylvie-Laure
30 mai 2016 @ 08:48
Avec les émeraudes, celles ci sont mes pierres préférées. Je cherche le fermoir, en partant du bas, dans le 2e tour du collier, il y a 2 rectangles accolées mais c’a ne se peut pas, car les pierres sont de grosseur inégale. Donc qui va trouver où est le fermoir ? Je demande l’avis des spécialistes bijoux .. s’il vous plait. Merci. Ce collier est magnifique.
l'Alsacienne
30 mai 2016 @ 13:33
Sylvie-Laure,
Il y a un fermoir. Il se trouve du côté gauche de mon écran, et il a une forme arrondie :
une améthyste, fermoir, motif carré, améthyste.
Ghghi
30 mai 2016 @ 14:19
Le fermoir n’est pas nécessaire vu la longueur du collier.
Sylvie-Laure
30 mai 2016 @ 20:37
Mais que je suis bête, vraiment, vous avez tout à fait raison. Merci à l’Alsacienne, en effet, il y a un composant qui a une forme particulière.
Ce collier est tellement beau, que je ne voyais que les pierres, et les motifs.
Corsica
30 mai 2016 @ 09:41
Joli sautoir facile à porter.
Mary
30 mai 2016 @ 10:01
Dieu qu’il m’irait bien !
Danielle
30 mai 2016 @ 10:12
Un beau collier.
Trianon
30 mai 2016 @ 11:37
gros coup de coeur! il est magnifique
JOSEPHINE
30 mai 2016 @ 12:02
Moi aussi, je le veux !
JE
30 mai 2016 @ 12:53
Sait-on qui en est l’auteur?
Stella
30 mai 2016 @ 12:56
Le sautoir(version plus fine) redevient à la mode et c’est heureux car ce bijou est très féminin.
Laurent F
31 mai 2016 @ 10:09
C’est une création Cartier, le collier était présenté lors de la dernières biennale des antiquaires à Paris. Si on l’observe attentivement on remarque une alternance entres les diamants et les améthystes dans les motifs carré, le sautoir est ainsi transformable en bracelets et collier. il est accompagné d’une paire de boucles d’oreilles
KAYLEEN
30 mai 2016 @ 14:05
Superbe collier, il me plairait bien, mais bon…..
Baboula
30 mai 2016 @ 14:27
Il est à supposer que ce sautoir se décompose en collier et bracelet(s).Ce qui expliquerait les pierres de grosseurs différentes sans respect d’harmonie.Les photos de bijoux sans repère ne permettent pas de se faire une idée précise de leur taille .Dommage.
bianca
30 mai 2016 @ 16:47
Ce collier composé de mes pierres préférées est magnifique….(Hélas…pour moi !)
JAusten
30 mai 2016 @ 17:57
Bon Régine nous dit qu’elle n’aime pas le violet, mais ne nous montre que des bijoux avec des pierres violettes :)))) Ce n’est pas moi qui vais me plaindre, j’aime beaucoup les améthystes, et particulièrement ce collier.
jo de st vic
30 mai 2016 @ 17:58
magnifique..
framboiz 07
30 mai 2016 @ 21:15
Sublime, de la belle ouvrage !
Caroline
30 mai 2016 @ 23:16
Ce collier est très joli!
JAY
30 mai 2016 @ 23:21
Bijoux en vente ?
Marie1
31 mai 2016 @ 07:28
Très beau sautoir.
Corsica
31 mai 2016 @ 15:06
Comme on est nombreuses à aimer ce bijou, je propose que l’on mette en commun nos avoirs et le portions à tour de rôle. En effet, à une époque où l’on peut presque tout acheter en temps partagé ( bateaux,mappartements etc.) pourquoi pas le faire avec un magnifique sautoir ?
l'Alsacienne
1 juin 2016 @ 10:46
Quelle idée Corsica, J’aurais trop de mal à vous le rendre.
Namaste
31 mai 2016 @ 20:24
Tout simplement magnifique, moi qui adore porter du violet, j’apprécierais beaucoup d’avoir l’occasion de le porter !
Gérard
1 juin 2016 @ 19:37
La duchesse de Marlborough dont il est ici question était la deuxième épouse du neuvième duc. Celui-ci, Charles Spencer-Churchill (1871-1934), était fils de George, huitième duc, et de lady Albertha Hamilton, fille du premier duc d’Abercorn. Il était aussi le cousin germain et l’ami de Winston Churchill.
Officier et homme politique il fut sous-secrétaire d’État aux Colonies.
On le connait surtout pour avoir été d’abord marié à la richissime et spectaculaire héritière américaine Consuelo Vanderbilt, union malheureuse pour tous les deux mais qui fut bien propre à restaurer les finances ducales.
Gladys Deacon (1881-1977) était la fille d’Edward Parker Deacon – d’une famille venue du Middle-West à Boston – un bel homme qui avait 120 000 francs de rente et était assez jaloux, et de Florence Baldwin, une très belle femme, fille du riche contre-amiral américain Charles Henry Baldwin, qui envoyé par le gouvernement américain au couronnement du tsar Alexandre III en 1883 à Moscou ne s’y serait finalement pas rendu parce que la place qui lui était réservée lui paraissait insuffisante, mais le fait semble douteux et en réalité il ne représentait pas le gouvernement et avait été convié parce qu’il était à ce moment-là à la tête de l’Escadron européen à Cronstadt. Ils avaient une belle maison d’été à Newport (Rhode Island), une maison toujours existante, de style Old English.
Les Deacon habitaient habituellement Paris rue de Grenelle où ils avaient succédé au marquis et à la marquise d’Harcourt. Mais en février 1892 ils étaient à Cannes à l’hôtel Windsor – une belle maison entourée d’un grand parc qui est aujourd’hui une maison de vacances – pour la saison. Deacon vit un jour sur le registre de cet hôtel qu’Émile Abeille y était également descendu or il soupçonnait celui-ci d’être l’amant de sa femme. Les Deacon s’installèrent donc à l’Hôtel Splendide sur la Croisette. Là Mme Deacon prit un appartement au premier étage pour son mari, les enfants et sa belle-mère. Elle-même se prit cependant une chambre et un salon au même étage expliquant que l’hôtel n’avait pu trouver mieux. Il se trouve que M. Abeille loua lui-même une chambre à l’entresol pas très loin. M. Deacon toujours soupçonneux consulta le registre de ce nouvel hôtel et vit le nom de M. Abeille, il dit à sa femme qu’il faudrait donc partir à nouveau. Tout resta en l’état pendant quelques jours puis le mercredi soir Deacon accepta vers 10 heures d’aller au bal du Cercle nautique seul. Il rentra vers une heure et entendit du bruit en provenance de l’appartement de son épouse. Il alla chercher chez lui un revolver puis descendit à la réception et demanda à un employé de l’accompagner avec un chandelier. Il frappa à la porte de sa femme et personne n’ouvrit. Il menaça. Sa femme vint ouvrir et souffla sur la bougie que l’employé ralluma tandis que Mme Deacon soufflait la bougie posée sur la coiffeuse, et M. Deacon eut le sentiment qu’il y avait quelqu’un derrière un sofa. Il tira et la balle se logea dans le bois du siège. Il s’avança, tira deux fois, une balle toucha la hanche ou la cuisse de M. Abeille et une balle sa poitrine ; il devait mourir quelques heures plus tard s’étant vidé de son sens malgré les soins prodigués. Le juge d’instruction de Grasse autorisa Deacon à demeurer dans la maison de l’agent consulaire américain à Cannes le docteur Valcourt. Sur la promesse qu’il fit de se présenter devant la Cour d’assises il ne fut pas emprisonné et s’installa dans une chambre d’hôtel à Grasse.
Il n’avait pas cherché à tuer Abeille disait-il mais seulement à le blesser.
Émile Abeille était le deuxième fils de Mme Abeille laquelle avait tenu à Paris sous l’Empire un salon très réputé et avait quatre enfants, Albert, qui était député, Émile, Adolphe et une fille, Stéphanie (1846-1926), qui avait épousé en premières noces en 1866 Alfred, comte de Gouy d’Arsy (1843-1890) et en deuxièmes noces en 1891 Louis- Ernest, vicomte puis comte Mathieu de La Redorte (1841-1926), fils de Joseph-Charles-Maurice, ambassadeur, député, lui-même fils de Maurice, général, comte de l’Empire et baron-pair de France sous la Restauration, dont la mère, Honorine Lejeans était la nièce des reines Julie et Désirée Clary.
Le père de ce quatuor était Adolphe Abeille, né à La Ciotat en 1802 et qui était mort à Paris en 1886. Il était armateur à Marseille et comte romain depuis 1869, il possédait une belle fortune et avait investi dans la Société du Canal de Suez. Il était l’époux de Faustine Stéphanie Jérôme de Velye (1826-1903).
Émile était moins beau qu’Edward Deacon mais il avait la réputation d’être un homme à femmes. Il avait été secrétaire d’ambassade, il avait la Légion d’honneur, et il était âgé au moment de sa mort le jeudi 18 février 1892 de 47 ans, étant né en 1845.
Il fut inhumé au cimetière de Passy.
Le meurtrier ne fut condamné qu’à un an de prison, on tint compte de ses sentiments maritaux et du fait que l’on soupçonnait la victime d’avoir été l’amant de sa femme depuis environ trois ans. Il avait refusé de porter plainte pour adultère contre son épouse comme on le lui conseillait pour atténuer sa responsabilité, car l’adultère de la femme était alors un délit en France et il ne voulait pas qu’elle soit mise en prison et que ses enfants se retrouvent seuls.
Mais à ce moment-là Gladys fut placée au couvent de l’Assomption à Auteuil. Sa mère l’enleva du couvent. Quand son père fut libéré il demanda la garde de sa fille, il l’obtint avec le divorce en 1893, et l’emmena en Amérique où elle poursuivit de bonnes études pendant trois ans avant de les terminer en France.
En effet son père Edward fut rapidement atteint d’une maladie mentale et dut être hospitalisé à l’hôpital psychiatrique McLean de Belmont, Massachusetts, où il mourra en 1901. Gladys et ses sœurs (Audrey, Edith et Dorothy, laquelle devait devenir comtesse Palffy) étaient alors retournées avec leur mère en France. En France la jeune fille qui était très belle eut beaucoup de succès.
Proust devait écrire : « je n’ai jamais vu une fille d’une telle beauté, d’une si magnifique intelligence, d’une telle bonté et d’un tel charme ». Par la suite la mère de Gladys vécut avec son amant le prince Doria Pamphili dans la magnifique Villa Farnèse de Caprarola sur les hauteurs au nord de Rome.
De son côté Gladys à Paris fit l’admiration de Robert de Montesquiou, à Florence de l’historien d’art Bernard Berenson qui demanda sa main, à Blenheim le prince impérial et royal de Prusse lui offrit un anneau dont le kaiser son père demanda la restitution. Elle fut aimée par le comte Hermann von Keyserling, le philosophe, avec lequel elle se serait fiancée quelques semaines pendant l’été 1908, elle impressionna Anatole France, le poète Robert Trevelyan, d’Annunzio, le prince Roffredo Caetani, prince de Bassiano, plus tard dernier duc de Sermoneta, dont on disait qu’il était fils naturel de Liszt, et qui en était le filleul, un homme charmant très cultivé qui souhaitait l’épouser, le duc de Connaught, le duc de Norfolk, le duc de Camastra et ce coquin d’Auguste Rodin… Elle est très plaisante d’autant qu’elle avait beaucoup de conversation.
Mais Gladys avait depuis longtemps jeté son dévolu sur le duc de Marlborough depuis qu’elle avait été invitée par son amie Consuelo dans leur palais de Blenheim.
Les deux époux étaient tombés sous son charme.
Elle devait devenir sa maîtresse et le fut longtemps jusqu’à ce qu’intervienne le divorce du duc et de Consuelo en 1920. Elle l’épousa à Paris le 25 juin 1921, elle avait 40 ans, elle fit trois fausses couches. En fait elle craignait le mariage et les années précédentes avaient été les plus belles avec de nombreux voyages à travers l’Europe. Marlborough demanda à Consuelo d’entamer une procédure de nullité de leur mariage afin d’épouser religieusement Gladys.
Gladys vécut à Blenheim ou à Londres, à Carlton House Terrace, entre 1921 et 1933.
Elle contribua à l’embellissement des jardins du palais de Blenheim et l’on reconnaît son visage sculpté sur le corps de deux sphynges. Ses yeux bleus ont été peints en 1928 par Colin Gill au plafond du portique et Gladys était montée au sommet de l’échafaudage pour que le portrait en soit fait d’après nature. Une exposition lui a été consacrée dans le château en 2011. Le vernissage eut lieu en présence de la famille ducale, d’Hugo Vickers, son biographe qui l’avait rencontrée quand il était très jeune et revint la voir presque chaque semaine, et de la petite-nièce de Gladys, la comtesse Gina Palffy-Szokoloczy.
Cependant après quelques années les rapports entre les époux se détériorèrent et en particulier après la conversion du duc au catholicisme, Gladys devenait de plus en plus excentrique comme son père l’avait été. Elle rabaissait son mari en public, elle prétendait parfois qu’elle le tuerait, elle conservait auprès d’elle la nuit un revolver pour tuer le duc s’il venait à entrer dans sa chambre, elle s’encombrait aussi de beaucoup d’épagneuls et d’autres chiens dont le nombre devenait insupportable à son époux en sorte qu’ils firent bientôt château à part tant en ville qu’à la campagne. En fait elle fut quasiment expulsée puisque dans l’une et l’autre demeure le duc fit couper le gaz et l’eau.
Elle faisait également suivre son mari dont elle soupçonnait qu’il la trompait avec de jeunes modèles et elle fit préparer un divorce qui n’eut pas lieu puisque le duc mourut d’un cancer pratiquement foudroyant le 30 juin 1934 à 62 ans.
Elle avait aussi perdu une partie de sa beauté car, jeune encore, elle avait entrepris de se faire remodeler le visage pour avoir un nez grec ce qui avec le temps la rendit moins séduisante.
Depuis des années elle n’était plus reçue dans la société, elle s’établit dans une maison de Mixbury (Oxfordshire), puis en 1938 à Chacombe ( South Northamptonshire), près de Banbury. Au début de la guerre c’était une véritable recluse et elle devenait de plus en plus étrange comme son père et sa grand-mère paternelle l’avaient été. Dans les années 50 elle vivait sous le nom de Mrs Spencer, elle dormait le jour et se promenait la nuit à l’intérieur de sa maison barricadée, entourée de ses chats et de poules. Elle avait encore chez elle une belle collection de peintures, Degas, Toulouse-Lautrec, Rodin, Boldini, de joyaux dont un diadème russe qui avait appartenu à la famille impériale et bien d’autres trésors. Une brave polonaise qui vivait dans le village voisin prenait soin d’elle et lui portait sa nourriture qu’elle lui faisait passer à l’aide d’un panier par une fenêtre à l’étage.
Il lui arrivait de menacer de tuer ceux qui venaient chaparder des pommes de son jardin. En 1962 elle avait 81 ans, elle ne pouvait plus rester chez elle et fut hospitalisée de force au St Andrew’s Hospital de Northampton. Elle vécut jusqu’en octobre 1977 et les rares personnes qui purent l’approcher admiraient son intelligence encore. Elle est morte à 96 ans.
Observons enfin que sa sœur Dorothy fut l’une des nombreuses épouses, la deuxième, du comte Paul Pallfy (Paul Pálffy ab Erdőd), avec la comtesse Francisca Romana Esterhazy de Galantha, Eleonore Greene Roelker, la comtesse Maria von Wurmbrand-Stuppach, Louise Lévêque de Vilmorin, Edith Hoch, Marie-Thérèse zu Herberstein-Proska, comtesse von Herberstein, et une dernière peut-être.
Gina palffy
22 mai 2019 @ 14:09
Eh bien vous en savez bien plus que moi!! Un hobby ou metier?
Gérard
2 juin 2016 @ 11:26
Gladys est née à Paris le 7 février 1881, et décédée à Northampton le 13 octobre 1977.
La comtesse Maria von Wurmbrand-Stuppach, qui fut l’une des huit (?) épouses de Paul Palffy, elle-même se maria six fois,
avec Clendenin Ryan,
Franz de Paula (Paul), comte Pálffy von Erdöd,
Thomas, comte Esterházy de Galántha,
Sigismund, comte Berchtold, baron von und zu Ungarschitz,
William Deeting Davis,
Árpad Plesch.
Dorothy Parker Deacon avait épousé en premières noces (le mariage se termina par une nullité canonique) SAS le prince Albert Radziwill d’où une descendance notamment de princes Czartoryski.
Les Deacon firent fortune dans les aciéries.
Cosmo
2 juin 2016 @ 16:34
Cher Gérard,
Merci d’avoir fait revivre ce monde extravagant de la fin du XIXe et du début du XXe. Gladys Daecon devait être fascinante pour avoir tous ces hommes à ses pieds. Consuelo Vanderbilt était bien plus sage : un mariage imposé puis un mariage d’amour.
Amicalement
Cosmo
kalistéa
2 juin 2016 @ 13:27
Cher Gérard , vous êtes irremplaçable! merci infiniment pour ces croustillants détails.Cette si belle Gladys finit « folle ».Il nous manque un portrait , j’espère le voir un jour.tiens , une fois n’est pas coutume , j’ai envie d’aller voir si « wiki »…
Gérard
2 juin 2016 @ 18:05
En 1915 le comte Paul Pálffy de Erdöd épousa la comtesse Franziska Esterházy de Galántha. Ils divorcèrent en 1920.
En 1922 il épousa Dorothy Parker Deacon, sœur de notre duchesse, ils divorcèrent en juin 1928.
Deux mois plus tard il épousa une autre américaine, Eleonore Greene Roelker, ex-épouse de Harrison Tweed, née le 3 juillet 1890 à Warwick, comté de Kent, Rhode Island, morte le 4 octobre 1952 au Massachusetts. Ils avaient divorcé en 1934.
Il se remaria en 1935 avec la comtesse Marie von Wurmbrand-Stuppach ; ils divorcent en décembre 1937.
Un mois après, en janvier 1938, il épousa à Bratislava Louise de Vilmorin. En 1943, ils divorcent.
En 1946 en Italie, Pálffy épouse l’allemande Edith Hoch, de Stuttgart, dont il divorce en 1949.
En 1951 il se marie à Paris avec la comtesse Marie-Therese zu Herberstein, de près de quarante ans sa cadette. Il divorce le 14 juin 1956.
Enfin, le 28 juin 1956 à Munich, il épouse Carin Braun von Stumm, née le 18 février 1923, morte à Munich le 18 juin 2008.
Il meurt à Munich, le 11 octobre 1968 laissant trois enfants, dont de son dernier mariage Andor, né le 17 juin 1957, époux de Maria de Los Angeles Garcias.
Gérard
2 juin 2016 @ 18:10
Spécialement pour Kalistea : http://news.bbc.co.uk/local/oxford/hi/people_and_places/history/newsid_9398000/9398406.stm
kalistéa
3 juin 2016 @ 13:00
Un grand merci cher Gérard , mais j’y étais allée! (sur Wiki…) et maintenant Pàlffy.
Qu’avait donc d’insupportable ce séducteur pour que ses femmes le lâchent les unes après les autres?