Du 22 au 24 novembre 2012, colloque international ayant pour thème « Les Habsbourg et la France » aura lieu en la Galerie basse du château de Versailles. À l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Otto de Habsbourg, fils aîné du dernier empereur d’Autriche et roi de Hongrie, le Centre de recherche du château de Versailles s’est associé à la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques des Yvelines pour organiser un colloque sur les Habsbourg et la France. Les relations entre la famille impériale et la France, du XVIe siècle à nos jours, ont fluctué au gré des époques. Il s’agit donc de s’intéresser, à travers quatre siècles, aux rapports qu’entretinrent la France et l’Empire, depuis l’Ancien Régime jusqu’à la République. Cette riche histoire commune, européenne, et parfois ambiguë, est faite de conflits, d’oppositions et d’unions matrimoniales comme l’évoqueront les présentations des spécialistes réunis à l’occasion de ce colloque international. (Source : site du château de Versailles)
guizmo
14 novembre 2012 @ 08:32
Merci Régine pour l’info. Un sujet trés intéressant, et puis ce n’est pas loin !
Caroline
14 novembre 2012 @ 11:23
A propos de cet article intéressant sur les Habsbourg,je viens de lire ‘l’Archiduc Joseph,diamant historique,bat des records de vente’dans la rubrique de l’Economie’ du journal le Monde par internet!
Francky
14 novembre 2012 @ 11:26
Voilà un colloque fort passionnant auquel j’aurais aimé participer…
Peut-être ceux qui ont la chance d’habiter près de Versailles et d’y aller, pourront-ils nous faire un compte-rendu….? Car en habitant à 800km, ce sera impossible pour moi…
JAusten
14 novembre 2012 @ 19:29
voui tout pareil ! Pauvres provinciaux que nous sommes :(
COLETTE C.
14 novembre 2012 @ 18:15
J’espère aussi un compte-rendu ! merci !
Zeugma
14 novembre 2012 @ 19:58
Au lendemain de sa victoire après la première guerre mondiale, la grande erreur de la France, l’immense erreur de Clémenceau, fut la démolition de l’empire des Habsbourg et la création de petits Etats dont certains ont déjà disparu.
La Tcécoslovaquie a éclaté.
La Hongrie a été rétrécie et ne l’a toujours pas accepté. Le problème des minorités Hongroises de Slovaquie ou de Transylvanie, par exemple, sont encore lancinants.
L’obsession qu’avait Clémenceau de détruire la Maison d’Autriche lui a fait perdre de vue que l’Allemagne – elle – n’a été qu’à peine entamée par les traités et qu’elle devenait donc très dangereuse puisqu’elle n’avait plus aucun contrepoids dans le centre de l’Europe.
Sujet très intéressant.
Une pensée pour Otto Habsbourg qui, malgré tout, était francophile (et francophone). Depuis sa mort, les Habsbourg sont entrés dans l’histoire.
Trajan
14 novembre 2012 @ 23:02
Certaines déclarations sont inexactes!Les hongrois en Hongrie, comme il était dans l’Empire austro-hongrois,étaient minoritaires:environ 40% de la population.
Zeugma
17 novembre 2012 @ 19:26
Kaiserlich und Königlich
Trajan,
Vous portez le pseudo d’un grand empereur qui a considérablement élargi le territoire de Rome en Europe centrale mais il me semble que vous devriez d’abord vous informer sur l’histoire de cette région avant de donner des leçons d’histoire.
Cosmo
15 novembre 2012 @ 15:07
Zeugma,
Clemenceau ne fut pas le seul artisan de la disparition de l’empire austro-hongrois. Le Royaume-Uni de LLoyd George et les USA de Wilson, sans oublier les victimes elles-mêmes, tous ont participé à cette erreur funeste pour l’ensemble de l’Europe.
Les Habsbourg, aujourd’hui, ne revendiquent aucune de leurs anciennes couronnes. Ils sont, en effet, entrés dans l’Histoire mais continuent à rayonner par la dignité de leur attitude.
Bien à Vous
Comso
Leonor
15 novembre 2012 @ 18:12
Je ne connais pas bien cette question , et je m’en veux ; votre post m’intéresse d’autant plus, Zeugma.
Sujet très intéressant, en effet. J’aimerais l’approfondir.
Avez-vous une idée, Zeugma, de ce qui a conduit Clémenceau à cette obsession de démanteler l’empire d’Autriche ?
Concernant l’Allemagne – qui n’existait pas encore réellement en tant qu’Etat – , les historiens spécialistes savent-ils comment Clémenceau et les responsables alliés voyaient son avenir après 1918 ?
Ou , défaite et mise plus bas que terre, amputée quand même de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, se l’imaginaient-ils totalement réduite au silence ?
Avez-vous une idée sur le sujet, Zeugma ?
Zeugma
17 novembre 2012 @ 19:46
Leonor,
Les Habsbourg et les Capétiens sont les deux grandes familles de l’Europe continentale.
L’hostilité entre la France et la Maison d’Autriche remonte à des temps très anciens.
Un seul exemple : Louis XIV ne s’était pas porté au secours de Vienne attaquée par les Turcs. (C’est le polonais Jean Sobieski qui les a arrêté.)
Clémenceau était donc dans la continuité de la politique traditionnelle de la France et s’y ajoutait un anticléricalisme violent qui lui faisait détester cette Maison très catholique.
Il avait d’ailleurs refusé les projets de paix séparée négociés par les frères de l’impératrice Zita (des Bourbon Parme) sous l’égide du Saint Siège et préféré mené la guerre jusqu’au bout.
La France en est sortie exsangue et ne s’en est jamais complètement relevée.
Elle a certes récupéré l’Alsace Moselle mais au prix de pertes humaines et matérielles considérables.
Quant à l’Etat allemand, l’empire allemand, le premier reich, a été créé en 1870. Nous n’étions plus à l’époque d’une Allemagne émiéttée comme à l’époque du traité de Westphalie. C’était un Etat dont l’organisation n’avait rien à voir avec le saint empire romain germanique qui a duré grosso modo entre la mort de Charlemagne et Bonaparte.
Tonton Soupic
14 novembre 2012 @ 23:05
Brillante analyse, Zeugma.
Régine
15 novembre 2012 @ 11:59
Le programme du colloque indique que l’archiduc Charles de Habsbourg-Lorraine prendra la parole en clôture. J’ignore s’il s’agit de l’archiduc Carl Christian (époux de la princesse Marie Astrid de Luxembourg) ou de l’archiduc Carl, fils de l’archiduc Rodolphe et petit-fils de l’archiduc Charles Louis.
philippe gain d'enquin
15 novembre 2012 @ 17:38
Pour peu qu’il soir sec, archi-sec, nous patienterons avant de connaitre lequel des deux viendra, en chemise probablement…
Tonton Soupic
15 novembre 2012 @ 15:22
Il s’agit dans doute de Karl (Charles, en français), fils d’Otto.