2014 sera l’année de la commémoration du 800ème anniversaire de la naissance de Saint Louis. Le comte de Paris sera présent lors d’une célébration le 27 avril 2014 à Poissy.
Nous connaissons mal l’époque et nos mentalités contemporaines ont du mal à se reporter à ces temps, pas si anciens que ça.
Reste l’image de nos livres d’antan où le roi était présenté assis sous son chêne pour rendre la justice.
Cette image était vraie, au fond, car le roi était avant tout celui qui rendait la justice, la justice étant, à l’époque, l’ordre voulu par Dieu.
Le roi n’était pas un législateur comme il le sera plusieurs siècles plus tard. Au contraire, jusqu’aux années 1500 (environ) le souci constant est de ne rien changer aux normes en vigueur.
La justice restera – en principe – la principale prérogative royale jusqu’à la révolution.
Dans les faits, le souverain délègue ce pouvoir aux parlements, et notamment au parlement de Paris, à partir du règne de son petit-fils, Philippe le Bel, étant entendu qu’il ne s’agit que d’une délégation, le pouvoir de justice restant une attribution essentielle du roi.
Saint Louis met en place une politique d’hostilité aux Juifs qui reste encore comme une tache sur son règne. Il impose le port d’une marque distinctive : la rouelle, petit cercle d’étoffe jaune dont le port sur les habits est obligatoire, comme les nazis plusieurs siècles après.
En 1306, Philippe le Bel confirme la politique de son grand-père en expulsant les juifs qui résident en France. Quelques décennies encore plus tard, Charles VI (un Valois) expulse de son royaume ceux qui y demeurent encore.
C’était une autre époque, je sais.
C’est n’importe quoi de les juger selon les valeurs contemporaines.
Il faut se rappeler de ce qu’était alors la France : une nation fervente catholique dont la vie quotidienne était rythmée par la liturgie des heures. Les juifs étaient alors considérés comme le peuple qui avait trahi et crucifié le Christ. Il y a un peu plus de cinquante ans, le missel quotidien et vespéral contenait encore cette formule : « prions pour les juifs parjures… ». Les temps ont changé et, sur certains points, on ne peut que s’en réjouir (en revanche le rythme de la liturgie des heures me semble plus paisible que celui de la course effrénée que nous menons contre le temps), mais il est tout à fait vain et sans objet de vouloir juger les hommes du XIIIe siècle à l’aune des valeurs du XXIe siècle.
Vous avez raison Zeugma, Saint Louis est un homme de son siècle et sa politique s’inscrit dans la politique de la Chrétienté du XIII ième siècle . Le quatrième concile de Latran avait défini que les juifs étaient des serfs perpétuels ce qui permettait de légaliser les taxations et confiscations qui leur étaient imposées . Dans la foulée, on leur demandait de porter un signe distinctif : la rouelle . Ce n’est qu’en 1269 qu’une ordonnance du bon Saint Louis a obligé tous les juifs de France à porter, à la fois sur la partie supérieure du dos et de la poitrine, une roue écarlate qui devait avoir une circonférence égale à quatre doigts tandis que son intérieur devait pouvoir contenir une paume . De toute façon, tout au long de son régne, Louis IX a durci la législation anti-juive initiée par ses père et grand père . En 1234, une ordonnance oblige les juifs à remettre aux débiteurs chrétiens le tiers de leurs dettes, mais c’est surtout dans la «grande ordonnance» de 1254 que le durcissement sera flagrant. Outre des mesures de pure moralité elle contenait un certain nombre de prescriptions contre les juifs.
Comme le dit Jacques Le Goff dans sa très complète biographie du saint, on ne peut pas accuser le roi d’antisémitisme car les ordonnances ne faisaient pas allusion à la race, cette notion est venue malheureusement beaucoup plus tard, par contre on ne peut pas parler de simple antijudaisme car «chez Louis IX il y avait des sentiments de détestation et une volonté d’exclusion qui allaient au delà de la simple hostilité à la religion juive» . Si certains comme Gérard Nahon pense que «par sa politique juive, Louis IX fut pleinement un saint pour le peuple chrétien», Jacques le Goff pense que cela n’a pas joué obligatoirement en faveur de sa sainteté car « Boniface VIII dans sa bulle et ses deux sermons de canonisation ne dit pas un mot de l’attitude de Saint Louis à l’égard des juifs » .
Bref, Louis IX n’est certainement pas celui que les images d’Épinal et l’hagiographie veulent nous vendre mais il fut un être d’une grande complexité qui a pris des décisions en fonction des valeurs de son temps mais aussi de sa foi qui le poussait à des excès de dévotions et d’ascétisme .
Oui, moi aussi ! Merci, Corsica, pour ces précisions . Vous écrivez que la roue était écarlate, c’est à dire rouge ? Couleur du danger et de l’interdit ? Je vais décidément lire ce livre !
Bonjour Flamebont, d’après mes souvenirs le concile de Latran proposait deux couleurs pour la rouelle : le rouge ou le jaune, Louis IX a choisi le rouge . Bonne fin de journée .
flabemont8
7 novembre 2013 @
23:37
Merci, Corsica, bonne soirée à vous aussi !
Corsica
6 novembre 2013 @
17:05
Pierre-Yves,
Je vous la conseille vivement car Jacques Le Goff a fait un travail colossal ( résumé en 940 et quelques pages) et il s’est attaché à étudier le Roi mais aussi l’homme . Si « Les gens qui ne sont pas ce qu’on croit ou fait croire m’intéressent», cette biographie est pour vous !
Philippe IV le bel s’est servi dans les biens des Juifs et des Lombards comme dans ceux des Templiers;
il a expulsé les premiers cités et les Templiers on sait ce qui leur est advenu !
cynique oui, mais pas assez religieux pour faire autre chose qu’expulser, comme vous le dites.
pour moi c’est l’inverse
mais il est vrai que la religion est pour moi un rapport direct à Dieu, ou à sa conscience si vous préférez et que c’est ma lecture des évangiles.
d’ailleurs l’antisémitisme religieux de cette époque était idiot comme tout les racismes, il se basait sur Judas, le grand prêtre et oubliait où était né Jésus, sa mère…..et qu’on L’a sans doute appelé rabbi du temps de sa prédication
Oui Saturnin, il vaudra mieux y aller le 25 avril, véritable date de naissance du saint roi, 760 ans jour pour jour avant la naissance de son successeur Louis XX, l’aîné de ses descendants.
C’est le dimanche de la miséricorde et aussi le jour où deux papes (Jean XXIII et JPII) seront sanctifiés plus les communions qui tombent ce jour-là. Il va sérieusement falloir recevoir le don d’ubiquité!
Zeugma,merci pour votre commentaire intéressant sur le roi Louis IX de France!
Pour la petite histoire,un de mes ancetres ‘connu’ de Paris d’origine champenoise-germano-alsacienne a été officiellement reçu chez le roi pour plusieurs entrevues!
Il est tout à fait anachronique d’accuser Saint Louis d’antisémitisme. Cette notion est parfaitement étrangère au Moyen Âge.
La condition des juifs dans l’Occident médiéval est bien plus complexe que ce que certains messages lapidaires et manichéens prétendent. Le Moyen Âge occidental a oscillé entre tolérance et antijudaïsme, entre protection (notamment dans les terres pontificales) et exclusion (la rouelle) voire persécution.
De grâce, ne jugeons pas le passé à l’aune du présent, surtout quand on le connaît si mal.
d’accord sur la notion inconnue alors , Naucratis.
mais la persécution, elle, est répertoriée, ce qui fut la réalité ou la menace pesant sur les juifs, et j’imagine qu’ils n’ont pas fait la différence…
je lis les commentaires en commençant par les derniers, je reviens donc sur « lantisémitisme religieux n’a aucun sens », et nous sommes d’accord
ceci dit, l’antisémitisme quand il s’est constitué avec le célèbre directeur de « la libre parole », ceci pour la France, et ailleurs aussi s’est appuyé sur cette notion au départ, ou dans son argumentaire.
Les contemporains de saint Louis voulaient ignorer que si Jésus était le fils de Dieu, il était juif par sa mère, a été présenté au temple et circonsis.
Le saint prépuce était d’ailleurs une relique très en vogue au moyen âge et la circoncision figurait (et figure sans doute toujours) dans le calendrier grégorien.
(J’en profite, au passage, pour faire de la publicité à l’exposition sur la bulle Unigenitus Dei fillius qui se déroule en ce moment à la bibliothèque Mazarine à Paris.)
Saint Louis a été canonisé parce que ,roi très pieux et très juste (voir l’histoire de chêne de Vincennes) il était également très charitable. Il donnait l’exemple en soignant lui-même des lépreux et des infirmes repoussants. En outre se croisa, et mourut (de la peste à Tunis comme on sait) pendant les fatigues de cette guerre qu’on disait « sainte ».
Zeugma
5 novembre 2013 @ 12:12
Nous connaissons mal l’époque et nos mentalités contemporaines ont du mal à se reporter à ces temps, pas si anciens que ça.
Reste l’image de nos livres d’antan où le roi était présenté assis sous son chêne pour rendre la justice.
Cette image était vraie, au fond, car le roi était avant tout celui qui rendait la justice, la justice étant, à l’époque, l’ordre voulu par Dieu.
Le roi n’était pas un législateur comme il le sera plusieurs siècles plus tard. Au contraire, jusqu’aux années 1500 (environ) le souci constant est de ne rien changer aux normes en vigueur.
La justice restera – en principe – la principale prérogative royale jusqu’à la révolution.
Dans les faits, le souverain délègue ce pouvoir aux parlements, et notamment au parlement de Paris, à partir du règne de son petit-fils, Philippe le Bel, étant entendu qu’il ne s’agit que d’une délégation, le pouvoir de justice restant une attribution essentielle du roi.
Saint Louis met en place une politique d’hostilité aux Juifs qui reste encore comme une tache sur son règne. Il impose le port d’une marque distinctive : la rouelle, petit cercle d’étoffe jaune dont le port sur les habits est obligatoire, comme les nazis plusieurs siècles après.
En 1306, Philippe le Bel confirme la politique de son grand-père en expulsant les juifs qui résident en France. Quelques décennies encore plus tard, Charles VI (un Valois) expulse de son royaume ceux qui y demeurent encore.
C’était une autre époque, je sais.
Gustave de Montréal
5 novembre 2013 @ 14:35
Tiens, tiens, tiens, Louis IX et Philippe IV antisémites et criminels. Louis canonisé!
S’ils avaient vécu en 1945 ils auraient été pendus.
aggie
6 novembre 2013 @ 06:11
je suis aussi très étonnée qu’on ait eu le toupet de les canoniser et qu’on continue à présenter Louis IX comme un exemple !
Actarus
6 novembre 2013 @ 14:26
C’est n’importe quoi de les juger selon les valeurs contemporaines.
Il faut se rappeler de ce qu’était alors la France : une nation fervente catholique dont la vie quotidienne était rythmée par la liturgie des heures. Les juifs étaient alors considérés comme le peuple qui avait trahi et crucifié le Christ. Il y a un peu plus de cinquante ans, le missel quotidien et vespéral contenait encore cette formule : « prions pour les juifs parjures… ». Les temps ont changé et, sur certains points, on ne peut que s’en réjouir (en revanche le rythme de la liturgie des heures me semble plus paisible que celui de la course effrénée que nous menons contre le temps), mais il est tout à fait vain et sans objet de vouloir juger les hommes du XIIIe siècle à l’aune des valeurs du XXIe siècle.
Maguelone
6 novembre 2013 @ 23:39
Bien vrai Actarus. Nos lois du XXIème siècle choqueront certainement les citoyens du XXVème siècle qui diront de nous : quels barbares !!!!
naucratis
6 novembre 2013 @ 22:06
Cette comparaison est parfaitement ridicule.
Maria Edite
5 novembre 2013 @ 17:22
Merci beaucoup. Une exposition très interessante!
flabemont8
5 novembre 2013 @ 20:31
Le jaune a été choisi parce qu’il est symboliquement la couleur de la trahison. Oui, en effet, une grande tache sur un règne présenté comme parfait…
Lady Chatturlante
5 novembre 2013 @ 22:22
Autres temps, autres meurtres, ma petite chatte…
Dame Tartine
7 novembre 2013 @ 19:00
Très drôle, Lady C. !
Corsica
5 novembre 2013 @ 23:29
Vous avez raison Zeugma, Saint Louis est un homme de son siècle et sa politique s’inscrit dans la politique de la Chrétienté du XIII ième siècle . Le quatrième concile de Latran avait défini que les juifs étaient des serfs perpétuels ce qui permettait de légaliser les taxations et confiscations qui leur étaient imposées . Dans la foulée, on leur demandait de porter un signe distinctif : la rouelle . Ce n’est qu’en 1269 qu’une ordonnance du bon Saint Louis a obligé tous les juifs de France à porter, à la fois sur la partie supérieure du dos et de la poitrine, une roue écarlate qui devait avoir une circonférence égale à quatre doigts tandis que son intérieur devait pouvoir contenir une paume . De toute façon, tout au long de son régne, Louis IX a durci la législation anti-juive initiée par ses père et grand père . En 1234, une ordonnance oblige les juifs à remettre aux débiteurs chrétiens le tiers de leurs dettes, mais c’est surtout dans la «grande ordonnance» de 1254 que le durcissement sera flagrant. Outre des mesures de pure moralité elle contenait un certain nombre de prescriptions contre les juifs.
Comme le dit Jacques Le Goff dans sa très complète biographie du saint, on ne peut pas accuser le roi d’antisémitisme car les ordonnances ne faisaient pas allusion à la race, cette notion est venue malheureusement beaucoup plus tard, par contre on ne peut pas parler de simple antijudaisme car «chez Louis IX il y avait des sentiments de détestation et une volonté d’exclusion qui allaient au delà de la simple hostilité à la religion juive» . Si certains comme Gérard Nahon pense que «par sa politique juive, Louis IX fut pleinement un saint pour le peuple chrétien», Jacques le Goff pense que cela n’a pas joué obligatoirement en faveur de sa sainteté car « Boniface VIII dans sa bulle et ses deux sermons de canonisation ne dit pas un mot de l’attitude de Saint Louis à l’égard des juifs » .
Bref, Louis IX n’est certainement pas celui que les images d’Épinal et l’hagiographie veulent nous vendre mais il fut un être d’une grande complexité qui a pris des décisions en fonction des valeurs de son temps mais aussi de sa foi qui le poussait à des excès de dévotions et d’ascétisme .
Pierre-Yves
6 novembre 2013 @ 10:54
Corsica,
Vous me donnez rudement envie de lire la biographie que vous évoquez. Les gens qui ne sont pas ce qu’on croit ou fait croire m’intéressent.
flabemont8
6 novembre 2013 @ 16:00
Oui, moi aussi ! Merci, Corsica, pour ces précisions . Vous écrivez que la roue était écarlate, c’est à dire rouge ? Couleur du danger et de l’interdit ? Je vais décidément lire ce livre !
Corsica
6 novembre 2013 @ 22:37
Bonjour Flamebont, d’après mes souvenirs le concile de Latran proposait deux couleurs pour la rouelle : le rouge ou le jaune, Louis IX a choisi le rouge . Bonne fin de journée .
flabemont8
7 novembre 2013 @ 23:37
Merci, Corsica, bonne soirée à vous aussi !
Corsica
6 novembre 2013 @ 17:05
Pierre-Yves,
Je vous la conseille vivement car Jacques Le Goff a fait un travail colossal ( résumé en 940 et quelques pages) et il s’est attaché à étudier le Roi mais aussi l’homme . Si « Les gens qui ne sont pas ce qu’on croit ou fait croire m’intéressent», cette biographie est pour vous !
Bonne journée
Corsica
Palatine
7 novembre 2013 @ 19:02
Moi aussi, cela m’intéresse. Jacques Le Goff est un tres bon historien et j’aime qu’on « revisite » l’histoire.
Francine du Canada
6 novembre 2013 @ 17:16
Merci Corsica, votre commentaire est très intéressant. Amitiés, FdC
HRC
6 novembre 2013 @ 00:28
Philippe IV le bel s’est servi dans les biens des Juifs et des Lombards comme dans ceux des Templiers;
il a expulsé les premiers cités et les Templiers on sait ce qui leur est advenu !
cynique oui, mais pas assez religieux pour faire autre chose qu’expulser, comme vous le dites.
Caroline
6 novembre 2013 @ 13:31
HRC,je crois que c’est très difficile d’etre très religieux et très tolérant à la fois!!!!
HRC
6 novembre 2013 @ 15:17
pour moi c’est l’inverse
mais il est vrai que la religion est pour moi un rapport direct à Dieu, ou à sa conscience si vous préférez et que c’est ma lecture des évangiles.
d’ailleurs l’antisémitisme religieux de cette époque était idiot comme tout les racismes, il se basait sur Judas, le grand prêtre et oubliait où était né Jésus, sa mère…..et qu’on L’a sans doute appelé rabbi du temps de sa prédication
naucratis
6 novembre 2013 @ 21:57
La notion « d’antisémitisme religieux » n’a aucun sens.
flabemont8
6 novembre 2013 @ 16:01
C’est ce que j’ai constaté et constate encore au quotidien .
Jean Pierre
5 novembre 2013 @ 13:59
Lire le « Saint Louis » de Le Goff.
flabemont8
5 novembre 2013 @ 23:42
Merci, Jean-Pierre, de signaler ce livre !
naucratis
6 novembre 2013 @ 22:04
Il s’agit sans doute de la meilleure biographie du roi.
Saturnin
5 novembre 2013 @ 16:39
Avec la présence d’Henri d’Orléans, la collégiale de Poissy sera infréquentable le 27 avril prochain..
Sigismond
6 novembre 2013 @ 09:38
Oui Saturnin, il vaudra mieux y aller le 25 avril, véritable date de naissance du saint roi, 760 ans jour pour jour avant la naissance de son successeur Louis XX, l’aîné de ses descendants.
Lady Chatturlante
5 novembre 2013 @ 16:51
Pourvu que cela ne porte pas la poisse à Monseigneur !
Azilis
5 novembre 2013 @ 20:05
C’est le dimanche de la miséricorde et aussi le jour où deux papes (Jean XXIII et JPII) seront sanctifiés plus les communions qui tombent ce jour-là. Il va sérieusement falloir recevoir le don d’ubiquité!
Azilis
Caroline
5 novembre 2013 @ 21:41
Zeugma,merci pour votre commentaire intéressant sur le roi Louis IX de France!
Pour la petite histoire,un de mes ancetres ‘connu’ de Paris d’origine champenoise-germano-alsacienne a été officiellement reçu chez le roi pour plusieurs entrevues!
naucratis
6 novembre 2013 @ 22:03
Il est tout à fait anachronique d’accuser Saint Louis d’antisémitisme. Cette notion est parfaitement étrangère au Moyen Âge.
La condition des juifs dans l’Occident médiéval est bien plus complexe que ce que certains messages lapidaires et manichéens prétendent. Le Moyen Âge occidental a oscillé entre tolérance et antijudaïsme, entre protection (notamment dans les terres pontificales) et exclusion (la rouelle) voire persécution.
De grâce, ne jugeons pas le passé à l’aune du présent, surtout quand on le connaît si mal.
HRC
7 novembre 2013 @ 13:54
d’accord sur la notion inconnue alors , Naucratis.
mais la persécution, elle, est répertoriée, ce qui fut la réalité ou la menace pesant sur les juifs, et j’imagine qu’ils n’ont pas fait la différence…
HRC
7 novembre 2013 @ 16:41
suite
même si l’usage du mot race, nécessaire pour qu’on puisse parler de racisme, est bien postérieur à Louis IX.
HRC
7 novembre 2013 @ 14:00
je lis les commentaires en commençant par les derniers, je reviens donc sur « lantisémitisme religieux n’a aucun sens », et nous sommes d’accord
ceci dit, l’antisémitisme quand il s’est constitué avec le célèbre directeur de « la libre parole », ceci pour la France, et ailleurs aussi s’est appuyé sur cette notion au départ, ou dans son argumentaire.
Zeugma
7 novembre 2013 @ 12:58
Les contemporains de saint Louis voulaient ignorer que si Jésus était le fils de Dieu, il était juif par sa mère, a été présenté au temple et circonsis.
Le saint prépuce était d’ailleurs une relique très en vogue au moyen âge et la circoncision figurait (et figure sans doute toujours) dans le calendrier grégorien.
(J’en profite, au passage, pour faire de la publicité à l’exposition sur la bulle Unigenitus Dei fillius qui se déroule en ce moment à la bibliothèque Mazarine à Paris.)
Kalistéa
8 novembre 2013 @ 19:47
Saint Louis a été canonisé parce que ,roi très pieux et très juste (voir l’histoire de chêne de Vincennes) il était également très charitable. Il donnait l’exemple en soignant lui-même des lépreux et des infirmes repoussants. En outre se croisa, et mourut (de la peste à Tunis comme on sait) pendant les fatigues de cette guerre qu’on disait « sainte ».