Dans le cadre de la Fondation des Bernardins à Paris, l’archiduc Rudolf d’Autriche a donné mercredi 15 février à 20 h 30 une conférence intitulée « Aujourd’hui comme Hier : des traditions face à un monde en changement. L’empereur Charles Ier et l’imperatrice Zita : l’exemplarité en vie publique et vie privée« . Un débat animé par Jacques Arènes clôtura la soirée. Le fils aîné de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche et de la princesse Yolande de Ligne, a évoqué pendant une heure et demie la vie de ses grands-parents dans le Grand Auditorium du Collège des Bernardins devant un public nombreux. L’archiduc Rudolf, époux de la baronne Helene de Villenfagne de Vogelsanck, économiste chef d’entreprise et père de huit enfants a retracé la vie des derniers empereurs d’Autriche, ses grands-parents avec pudeur. Il évoqua avec émotion l’impératrice Zita qu’il a eu la chance de bien connaitre. La foi, l’absence d’amertume et une espérance sans faille semblent caractériser la dernière souveraine d’Autriche. L’archiduc a multiplié les anecdotes familiales vécues pour dresser un portrait le plus juste possible d’un couple hors du commun. L’archiduchesse Rudolf a assisté à la conference de son époux assise au premier rang de l’assistance. (Copyright photo : DR – Merci à Charles pour le compte-rendu)
Francky
20 février 2012 @ 10:53
Merci Charles, pour ce compte-rendu d’une conférence qui devait être passionnante.
Je vois que vous vous diversifiez: c’est très bien, et je vous en félicite !!!
Auriez-vous par hasard, des photos de la conférence et des archiducs ? Mais peut-être cela fera-t-il l’objet d’un nouvel article demain…?
Dans tous les cas: MERCI !
Charles
20 février 2012 @ 13:50
Désolé, je n’ai pas pris de photos lors de cette soirée.
L’archiduchesse Rudolf était présente ainsi que l’un de ses fils.
Charles
20 février 2012 @ 12:16
L’archiduc Rudolf d’Autriche et son épouse la baronne Hélène de Villenfagne de Vogelsanck demeurent en Suisse au château de Torny-le-Grand dans le canton de Fribourg, une charmante demeure XVIIIeme siècle avec chapelle, bâtie par le comte Jean de Diesbach-Torny.
L’archiduc, diplômé de l’INSEAD de Fontainebleau, fervent catholique oeuvre en faveur de le béatification de l’imperatrice Zita.
L’archiduc et l’archiduchesse Rudolph ont huit enfants et deux petits-enfants.
L’ainé, l’archiduc Carl-Christian est né le 9 mai 1977 – jour du 85eme anniversaire de l’imperatrice Zita d’Autriche – a épousé une française Estelle de Saint Romain. Ils ont deux filles les archiduchesses Zita née en 2008 et Anezka née en 2010.
Les archiducs Johannes né en 1981, Thomas né en 1983, Franz Ludwig né en 1988, Michael né en 1990 et Joseph né en 1991 et les archiduchesses Priscilla née en 1979 et Marie des Neiges née en 1986 sont célibataires.
OURS
20 février 2012 @ 17:14
Charles L’archiduchesse s’appelle de Villenfagne de Vogelsgang ou Vogelsang ET PAS Voleglsanck comme vous l’écrivez.
Olivier
20 février 2012 @ 17:59
Ours, l’orthographe exacte est, comme l’a écrit Charles, de Villenfagne de Vogelsanck. L’erreur se trouve donc de votre côté.
philippe gain d'enquin
21 février 2012 @ 17:28
Tant qu’aucun de vous deux n’a pas écrit : « Voglslémouettes »…
Hélène
20 février 2012 @ 19:08
Ours
C’est Charles qui est dans le vrai pas vous.
Le nom de jeune fille de l’archiduchesse Rudolf est bien orthographié par Charles.
Charles
20 février 2012 @ 20:37
Ours
L’archiduchesse Rudolf d’Autriche est bien la fille du baron Guy de Villenfagne de Vogelsanck et de la baronne Marina de Crombrugghe de Lorringhe.
OURS
21 février 2012 @ 19:00
Olivier, Hélène et Charles,
Je vais re-vérifier car je l’avais fait et vu écrit comme dit.
Bien à vous.
OURS
22 février 2012 @ 10:37
Olivier, Hélène et Charles,
Mille excuses je suis dans l’erreur.
Cependant dans l’almanach royal de Belgique, j’ai vu notamment un Baron Louis-Ignace Marie de Villenfagne de Vogelsang et il existe, en Allemagne, un pont qui s’appelle de Villenfagne de Vogelsang.
Encore désolé,
Bien à vous
OURS
21 février 2012 @ 10:46
Charles,
Ce n’est pas simple comme nom et j’ai réussi à refaire une faute en recopiant votre écrit. Vous avez noté « Vogelsanck » et moi « Voleglsanck ».
Ce qui est erroné. L’orthographe correcte est donc dans mon précédent mail Vogelsgang ou Vogelsang.
Mille excuses !
Lorenz
20 février 2012 @ 20:44
Est-il vrai que quelqes uns de ces fils et filles celibatair sont en train d’entrer en religion?
philippe gain d'enquin
21 février 2012 @ 17:31
Ca en a tout l’ « r » mais pas le « e » et le « s », dommage!
Sophie2
22 février 2012 @ 19:29
L’un des fils Johannes (1981) est bien en religion d’après un article que j’ai vu, il y a quelques mois
Caroline
20 février 2012 @ 12:28
Charles,merci pour votre compte-rendu intéressant! C’est dommage qu’il ne soit pas accompagné de quelques photos à cette conférence culturelle!
Jean Pierre
20 février 2012 @ 13:20
Merci Charles pour ce compte rendu.
Toutefois, si je comprends bien qu’une vie privée puisse être exemplaire, je ne vois pas en quoi leur vie publique a été exemplaire, pour qui ? pour quelles raisons ?
Cosmo
20 février 2012 @ 15:33
Jean Pierre,
Pardon de répondre alors que la question ne m’est pas adressée!
L’exemplarité de la vie publique de l’Empereur Charles et de l’Impératrice Zita est justifiée à mes yeux pars deux choses.
La première est la conscience qu’ils ont eu des malheurs du peuple pendant la guerre et ont essayé d’y rémédier par des mesures sociales.
La deuxième est la tentative de paix, dite Négociation Sixte, en 1917 par laquelle ils ont voulu mettre fin à la guerre à la fois pour que cesse la misère des peuples, les morts inutiles et que survive la double monarchie, élément de stabilité en Europe Centrale. Ils ont échoué, pour diverses raisons, et la guerre a fait quelques millions de morts en plus et la disparition de l’Empire austro-hongrois a déstabilisé l’Europe de façon terrible pour presque un siècle.
Personne au pouvoir ou sur un trône n’a envisagé les choses sous cet aspect à l’époque. Ce fut à leur honneur que de voir plus loin que l’immédiate et difficile victoire.
Bien à Vous
Cosmo
Jean Pierre
20 février 2012 @ 17:47
Merci Cosmo, je m’attendais bien évidemment à cette réponse…..mais je ne peux m’empêcher de penser que justement le choix d’un Bourbon Parme n’était pas ce qu’il y avait de plus judicieux dans ces négociations là. Mais qu’importe on ne refait pas l’histoire.
Cosmo
21 février 2012 @ 14:22
Jean Pierre,
Le choix du Prince Sixte de Bourbon-Parme revient à la France, par l’intermédiaire de son Président du Conseil, Aristide Briand. Ce choix a été dicté par le fait que le prince était le frère de l’Impératrice et combattait dans l’armée belge du côté des Alliés.
Il n’y avait pas vraiment d’autres possibilités car combien de personnalités de haut rang pouvaient avoir un contact direct avec le couple impérial.
L’échec de la négociation est du au fait que, le gouvernement ayant changé, Ribot le nouveau Président du Conseil d’une part de croyait pas à la sincérité de l’offre de paix et d’autre part l’offre de paix permettant de sauver les territoires de la Monarchie, cela ne satisfaisait pas les Italiens, entrés en guerre uniquement pour avoir le Trentin, le Tyrol, Trieste et la Dalmatie. Ribot a choisi d’ignorer l’offre de paix en n’y apportant aucune réponse.
Mais vous avez raison, on ne refait pas l’histoire.
Bien à Vous
Cosmo
marie-françois
20 février 2012 @ 19:50
Cosmo
Les etats qui se trouvent acculés et sans espoir proposent la paix.
En l’espece, il s’agissait d’une paix séparée qui n’était pas menée par les autorités autrichiennes mais par l’empereur lui meme.. Elle ne pouvait donc pas aboutir.
Il ne l’a d’ailleurs pas fait des son accession au trone mais a attendu 6 mois pour ce faire.
Il a essayé de sauver son trone et son empire en se separant de l’empire allemand.
De là à traduire qu’il s’agit de l’oeuvre d’un grand chrétien, il y a un pas que l’Eglise a fait allégrement en le proclamant bienheureux.
Elle devrait etre bien inspirée en n’allant pas plus loin. L’épouse d’un bienheureux n’a pas vocation à devenir bienheureuse.
Que ses descendants continuent à défendre cette cause est curieux…
Cosmo
21 février 2012 @ 14:13
Marie-François,
Permettez-moi de ne pas être d’accord avec vous sur plusieurs points.
L’Empereur n’a pas attendu plusieurs mois comme vous le dites car le premier échange de correspondance entre la duchesse de Parme et l’Epereur a eu lieu en décembre 1916, soit peu de semaines après son accession au trône. Et tout était fini fin mars 1917.
En 1916, seuls deux personnages importants pensaient que la guerre ne pouvaient pas être gagnée, François-Joseph et son successeur Charles. Ils l’ont écrit. Sur le terrain, la guerre était loin d’être perdue car elle a duré encore deux ans avec des offensives importantes et victorieuses dans le camp des Empires, jusqu’en août 1918. Le front s’est éffondré du côté des empires en septembre et octobre 1918.
La recherche de la paix par l’Empereur Charles lui était dictée par sa conscience et contre son état-major.
Le Comte Czernin, Ministre des Affaires étrangères de la Monarchie, était au courant des négociations puisqu’en mars 1917, il a assisté aux entretiens, à la demande de l’Empereur. Il est évident que compte tenu du caractère secret, il ne pouvait s’agir d’en informer tout le gouvernement et le Parlement.
Il ne pouvait s’agir que d’une paix séparée, encore que Guillaume II ait été mis au courant de la négociation par Charles Ier, mais n’a rien voulu entendre.
L’Empereur Charles a certes essayé de sauver son trône et son empire – peut-on le lui reprocher – mais il a aussi essayé de sauver des vies humaines et l’Europe du désastre qui l’attendait.
Maintenant la position de l’Eglise quant à reconnaître qui est digne ou non de la béatification, chacun peut en penser ce qu’il en veut. Mais c’est un acte qui ne regarde qu’elle et les fidèles.
Je suis aussi circonspect que vous sur la béatification de l’Impératrice Zita.
Bien à Vous
Cosmo
marie-francois
21 février 2012 @ 20:28
Merci Cosmo,pour votre réponse.
Charles, apres avoir quitté l’Autriche et gagné la Suisse, a cherché à regagner son trone hongrois, d’une maniere maladroite et aventuriere.
C’est apres cet echec que les puissances alliées l’ont exilé à Madére et que son calvaire a commençé avec sa mort prématurée.
Serait il resté tranquillement à Prangins,ses jours n’auraient pas été abrégés et on ne parlerait pas de martyr sacrifié ?
Il ne faut pas oublier qu’il était archiduc héritier lors de la déclaration de guerre.Il ne faut pas omettre non plus que l’empereur d’Autriche n’était pas dans la position du roi d’Angleterre de l’époque qui ne pouvait que suivre la position de son gouvernement.
Le carnage de la guerre de 14 a été quand meme initié par une puissance et ses dirigeants qui connaissaient parfaitement ce qu’impliquaient le systeme des alliances qui existaient à l’époque et le désir d’en d’écoudre de chacun.
La tentative de paix séparée n’est intervenue que parce que l’Autriche Hongrie ne pouvait plus soutenir l’effort militaire contrairement à l’Allemagne.
A bientot.
Cosmo
22 février 2012 @ 10:59
Marie-François,
Vous avez en partie raison.
S’il est vrai que l’on peut imputer la responsabilité du déclenchement de la guerre à l’Autriche, notamment par la dureté de l’Ultimatum envoyé à la Serbie, oeuvre du Comte Berchtold, Ministre des Affaires Etrangères de la Monarchie, il n’en est pas moins vrai que la guerre couvait depuis 1910 et cette opportunité fut saisie par tous pour différentes raisons, chaque nation ayant de bons motifs à ses yeux.
Je n’imputerai pas la responsabilité de la guerre aux seuls empires centraux, France, Angleterre, Russie la voulaient également.
En 1917, il n’est pas juste de dire que l’Autriche-Hongrie ne pouvait plus supporter l’effort de guerre, et ce d’autant que la Russie se désengageait.
Mais il est vrai que la fragilité de la structure multiculturelle, multiethnique etc… de la Monarchie rendait son avenir délicat, en cette période d’exaspération des nationalismes.
L’Empereur Charles en avait une conscience aigüe et souhaitait la fédéralisation de ses états, à laquelle la Hongrie s’est opposée de toutes ses forces. Il n’était pas dans ses pouvoirs constutionnels de le faire, sans l’accord des Parlements de Vienne et de Budapest.
Je crois sincèrement que la dimension humaine et religieuse a beaucoup compté dans les décisions de Charles Ier.
Je ne lui reprocherai qu’une chose, c’est de ne pas avoir assumé la responsabilité de la négociation de paix séparée de 1917, lorsqu’éclata le scandale Czernin-Clemenceau au printemps 1918. Il eût été de son honneur de le reconnaître au lieu de le nier, les peuples de la Monarchie lui en auraient sans doute été reconnaissants.
Cordialement
Cosmo
Charles
20 février 2012 @ 20:41
Merci Cosmo pour votre réponse juste et claire.
C’est exactement ce que l’archiduc Rudolf a expliqué au public de la conference mercredi soir.
Bien à vous,
Charles
HRC
21 février 2012 @ 13:33
compte tenu du nombre de morts dans cette guerre, et des conséquences diverses si lourdes, cette initiative était très louable, à mon avis.
sainteté si vous voulez, tactique si vous voulez, je regrette simplement qu’elle ait raté !
Charles
20 février 2012 @ 14:58
Jean Pierre
L’archiduc Rudolf a expliqué que l’empereur Charles a tout fait et tout tenté pour arrêter la guerre et éviter les morts inutiles.
Il a aussi donné la liste des reformes que son grand-père avait effectuées dès le début de son règne pour améliorer la vie de ses sujets.
L’empereur Charles a agit en chrétien en toute circonstance même dans l’exercice du pouvoir.
philippe h
21 février 2012 @ 01:40
Merci,Charles, pour toutes ces précisions et ce « reportage » sur cette conférence. Le texte fera t-il l’objet d’une publication …
L’archiduc Carl-Christian et l’archiduchesse Estelle vivent-ils en France…..
COLETTE C.
20 février 2012 @ 20:30
La passionnée des Habsbourg que je suis aurait aimé y assister. Je ne pense pas que l’archiduc ait évoqué le drame de Mayerling ?
Anne-Cécile
20 février 2012 @ 20:37
Je commence à être très gênée par le lobbying débridé en faveur de la béatification du dernier couple impériale autrichien, et plus encore de la part de leurs descendants. Un peu plus de mesure serait de bon aloi et le retrait de leur famille bienvenu.
Ce qui ne retire en rien le caractère exemplaire effectivement de la vie publique et privée des interéssés.
Si on en faisait autant pour tout couple admirable…
swing07
21 février 2012 @ 13:36
Anne-Cécile je comprends votre réaction même si je ne la partage pas; pardon je me permets de terminer à ma sauce votre dernière phrase: si on en faisait autant pour tous les couples admirables, on aurait plus d’exemples édifiants devant les yeux et cela ne pourrait être que plus aidant.
Lorenzo
21 février 2012 @ 10:20
Charles,
Sans rapport avec ce sujet, mais comme je vois que vous n’êtes pas en vacances, pourriez-vous répondre à la question sur les pendants d’oreille de la duchesse de Vendôme ?
Merci !
Charles
22 février 2012 @ 15:20
Lorenzo
Vincent Meylan a répondu à vos interrogations dans Point de Vue de ce jour. Je vous recommande la lecture de cet article consacré à cette précieuse paire de pendants d’oreilles.
Bien à vous
Charles
Patricia C
21 février 2012 @ 12:35
Cette conférence devait être passionnante !
Sasha
21 février 2012 @ 23:35
Merci Charles, pour votre contre-rendu passionnant. J’aurai aimé être présent à cette conférence. Merci aussi à tous les intervenants qui par leurs échanges rendent ce site instructif et intéressant.