Mardi 24 novembre 2015 à 17 heures à la Salle Leopold-Delisle (rue de Richelieu, 65 – 2ème arrondissement de Paris), l’Ecole nationale des Chartes accueillera un débat autour du livre de Danielle Elisseeff (prom. 1964) « Puyi. Le dernier empereur de Chine » avec Samia Ferhat.
La vie de Puyi (1906-1967), dernier empereur enfant de la dernière dynastie impériale chinoise, puis souverain fantoche d’un État de Mandchourie que la Société des Nations ne reconnaît pas, traverse de part en part l’histoire tumultueuse de son pays dans la première moitié du XXe siècle. De l’effondrement du système impérial (1911) alors qu’il n’a pas six ans, suivie de la fondation de la République (1912) jusqu’aux premiers soubresauts de la Révolution culturelle (1966-1967), il reste prisonnier sa vie durant, d’abord de l’étiquette de la cour, puis des militaires japonais et enfin de ses geôliers, soviétiques et chinois. (Merci à Anne P.)
ANNIE
4 novembre 2015 @ 06:13
oh que oui ; quelle drôle de vie !
Auberi
4 novembre 2015 @ 09:36
L’enfant de 3 ans, futur Pu-yi, choisi en 1908 par l’extraordinaire impératrice Cixi 24h avant sa mort, n’a jamais régné lui-même. Après sa chute en 1912 et sa longue ’réhabilitation’ au sein de la nouvelle République chinoise, l’ex-empereur ’fantoche’ de Chine a fait son autobiographie, ’J’étais empereur de Chine’ parue en 1964 qui est assez intéressante. Ce livre, expurgé de certains passages, sans détails intimes très choquants pour la Chine (Pu-Yi n’a pas eu de descendance) agace beaucoup d’auteurs biographes qui veulent absolument découvrir cette partie cachée si chère à l’esprit occidental actuel.
Pour faire court, la vie terrible et hors norme de cet homme devant qui tous se prosternaient, parachuté dans un monde de rééducation communiste, est véritablement incroyable. Sa personnalité n’avait rien de très vaillante. Il a fait de mauvais choix comme de choisir le camp japonais (qui louchait sur la Mandchourie) et se faire déclarer empereur du Mandchoukouo. Mais les bombes atomiques en ont décidé autrement.
A mon sens, ce qu’il faut retenir de la vie de cet homme tient dans la biographie de celui qui fut son mentor et modèle, son précepteur l’écossais Reginald Johnston, ’Au coeur de la Cité interdite’. Voir si la version anglaise n’est pas meilleure que cette traduction.
Philippe
4 novembre 2015 @ 12:52
… « qui veulent absolument découvrir cette partie cachée si chère à l’esprit occidental actuel. » …
Drôle de façon de présenter les choses … qui en dit long sur vous ! …
Caroline
4 novembre 2015 @ 11:58
Je me rappelle très bien avoir lu un article pathétique sur le destin tragique du dernier empereur de Chine dans un journal de Paris-Match,il y a des années.On dit qu’il n’a pas d’enfants, mais il y a une descendance chez son dernier frère.
Zorro
4 novembre 2015 @ 14:26
A l’instar de son infortuné collègue Bao-Dai (empereur d’Annam), Puyi n’a pas été un modèle d’intelligence et de droiture.
Le film ‘Le dernier Empereur » et son autobiographie présentent une interprétation erronée des faits. Quant à la littérature historique communiste, elle n’est pas d’avantage objective.
Pour ma part, je pense que Pu-Yi était un fantoche parfaitement responsable de ces actes qui n’avait aucun génie politique mais qui était opportuniste et qui avait une facilité déconcertante pour retourner sa veste. A titre d’exemple, lorsqu’il a été capturé par les soviétiques après l’invasion du Mandchoukouo, il n’avait pas hésité à charger son entourage direct (qui a été fusillé) et se présenter comme un communiste de cœur convaincu pour échapper aux poursuites (avec l’aide de quelques diamants et autres joyaux distribués au passage)
Je passe les détails sur sa vie sexuelle plus que dissolue, et l’épisode où il a abandonné son épouse japonaise aux troupes chinoises, etc.
Bref, il a fini sa vie tranquillement comme simple jardinier d’un parc municipal de Pékin, sans descendance. Je me rappelle que sa dernière épouse qu’il avait épousé après sa « rééducation » est décédée il y a quelques années à Pekin.
Auberi
5 novembre 2015 @ 23:07
Totalement d’accord avec vous Zorro ! Et une terrible fin de vie pour son épouse, l’impératrice opiomane Wan Rong, qui eut dans ces années 20 d’exil doré, un enfant avec le chauffeur de l’empereur, enfant que l’on fit disparaître juste après sa naissance, il ne fallait surtout pas prendre de risque…
Le couard Pu-Yi n’en voulu pas à son chauffeur, et lui décerna même plus tard une distinction alors que cet acte était passible du fameux supplice des mille couteaux.
(paru dans ’Pu-Yi le dernier empereur’ d’Edward Behr)
Francine du Canada
6 novembre 2015 @ 20:45
Merci Zorro; je n’arrive pas à ne pas lire vos commentaires (toujours instructifs) bien que la Chine ne m’intéresse pas du tout. Je déteste les communistes et je suis en faveur de la valorisation de l’élite et ce n’est pas près de changer. Pour moi l’égalité et le nivelage par le bas… Non merci! Bonne journée, FdC
Auberi
5 novembre 2015 @ 22:52
Caroline, il y a aussi une excellente biographie ’Pu-Yi, le dernier empereur’ d’Edward Samuel Behr, grand reporter britannique disparu en 2007, qui rencontra Pu-Yi pendant l’élaboration de son livre
Marie L.
4 novembre 2015 @ 12:49
Si je ne me trompe pas, et qu’on me corrige si c’était le cas, il a fini sa vie comme balayeur des rues de Pékin….
Gérard
5 novembre 2015 @ 22:10
En fait il fut jardinier puis bibliothécaire et conseiller politique.
Il n’était pas antipathique.
Laurent F
4 novembre 2015 @ 13:44
Le dernier frère de PuYi, le prince PuRen est décédé au mois d’avril dernier. Son fils ainé Jin Yuzhang est l’actuel prétendant au trône chinois
Leonor
4 novembre 2015 @ 19:23
Pauvre homme. Il y a des destins comme ça, effarants.
Remarquez, tant d’autres aussi, mais inconnus, disparus, volatilisés.
framboiz07
5 novembre 2015 @ 01:19
Il a été mieux traité, par Mao que le dernier tsar, par Lénine
Camille
6 novembre 2015 @ 12:59
C’est surtout que Lénine avait des raisons (qui ne justifient pas son geste, on est bien d’accord) personnelles de se débarrasser de la famille impériale.
Gérard
5 novembre 2015 @ 22:16
Il était surtout proche de Chou En-lai qui était très vieille Chine.