Conférence mardi 4 février 2014 à 17 heures dans la grande salle de cours de l’Ecole nationale des chartes (19, rue de la Sorbonne – 5ème arrondissement de Paris) ayant pour thème « La couronne de Louis XV » dans le cadre du cycle « Du rare à l’unique » par Daniel Alcouffe, archiviste paléographe.
Voici un descriptif du thème de la conférence : « Au sein des regalia (instruments du sacre), la couronne est l’objet le plus symbolique. A la fin de l’Ancien Régime, trois couronnes intervenaient dans la cérémonie du sacre des rois de France à Reims : la couronne dite de Charlemagne conservée dans le trésor de l’abbaye de Saint-Denis, avec laquelle l’archevêque de Reims couronnait le Roi, et deux couronnes personnelles propres à chaque souverain, que celui-ci ceignait à la fin de la cérémonie et au festin qui suivait, l’une en or émaillé, l’autre en argent doré, ornée de pierres précieuses. De toutes ces couronnes ne subsiste plus que la couronne en argent doré de Louis XV (musée du Louvre) qui fut la plus riche couronne jamais exécutée et qui servit de modèle à maintes couronnes postérieures. » (Merci à Anne P. – source : Ecole nationale des chartes – copyright photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola)
June
2 février 2014 @ 10:03
En effet, les pierres semblent magnifiques !
Philippe
2 février 2014 @ 15:42
Ce qui est surtout certain c’est qu’elles sont toutes fausses ! …
June
2 février 2014 @ 19:31
Allons bon…!
Que sont devenues les vraies ??
Laurent F
3 février 2014 @ 11:19
Les vrais pierres faisaient partie des diamants de la Couronne et ont donc été remontées sur d’autres bijoux au gré des nécessités.
La couronne comportait, entre autres pierrerires, le Régent sur le bandeau central, le Sancy au sommet de la fleur de lys ainsi que les diamants Mazarin. Le Régent et le Sancy sont au Louvre dans la galerie d’Apollon. Quant aux Mazarin, ils ont été vendus en 1887 par la 3e. République.
Laurent F
3 février 2014 @ 19:41
La couronne comportait 230 perles, 161 grands et moyens diamants, 121 petits, 16 rubis, 16 émeraudes, 16 saphirs et 16 topazes qui furent toutes desserties à l’issue du sacre et remontées sur les bijoux d’origine. Le Sancy fut affecté quelques années plus tard à la reine Marie Leczinska qui le porta en pendentif d’un tour de cou, le roi porta le Régent à son chapeau et les Mazarins réintégrèrent les boutons de justaucorps de Louis XIV avec d’autres diamants. La couronne fut ressertie avec des copies et envoyée au trésor de Saint-Denis. En 1793 elle ne fut pas fondue grâce au fait que ses verroteries représentaient une partie des pierres dérobées l’année précédente lors du vol du Garde-Meuble et servirent aux enquêteurs.
D’après « Les joyaux de la Couronne de France » B. Morel
Prince de Condé
5 février 2014 @ 04:07
Les voleurs des joyaux de la Couronne ont été payés par Philippe d’Orléans-Egalité …
HRC
5 février 2014 @ 12:07
non, commandités par Danton alors ministre
Livia
5 février 2014 @ 20:19
Prince de Condé: le spécialiste de l’Histoire refaite!!!
C’est une manie ou c’est de l’ignorance?
Un petit tour chez un psy Orléaniste peut être?
Cosmo
5 février 2014 @ 22:08
Une fixette, Prince de Condé ?
Caroline
2 février 2014 @ 11:22
C’est une très belle couronne multicolore!
Francine du Canada
2 février 2014 @ 12:33
Merci à Régine et Anne P.; combien pèse t-elle cette couronne? Nos spécialistes en bijoux nous la décriront certainement… FdCeE
Mayg
2 février 2014 @ 15:00
J’ai eu l’occasion de voir cette couronne au Louvre, elle est assez impressionnante.
Actarus
2 février 2014 @ 18:16
Sachant quelles furent les péripéties de l’histoire de France depuis 225 ans, c’est un miracle que cette couronne existe encore.
Zeugma
5 février 2014 @ 13:03
Hier soir, je suis allé hier soir à l’école des chartes écouter la conférence de Daniel Alcouffe sur la couronne de Louis XV.
Monsieur Alcoufe est chartiste.
C’est un homme érudit, très savant, et qui fut merveilleusement clair et agréable dans son exposé.
Il a mis cette couronne dans le contexte mouvementé des régalia de la monarchie française qui sont tous les objets symboliques utilisés pour le sacre des rois : couronnes, bien sûr, épée de Charlemagne, main de justice, sceptre, éperons …. mais il n’a pas parlé des objets liturgiques ni du déroulement de la cérémonie. (La durée de la conférence était comme d’habitude limitée mais on aurait aimé écouter le conférencier pendant des heures et des heures.)
La couronne de Louis XV que l’on peut admirer dans la galerie Apollon du Louvre est la seconde des deux couronnes personnelles faites pour le jeune Louis XV qui fut sacré à l’âge de 7 ans.
Le couronnement proprement dit des rois commençait avec la couronne de Charlemagne, qui n’était pas la vraie, disparue pendant les guerres de religions.
La couronne qui nous intéresse ici ne servit qu’une fois à l’occasion du banquet qui suivit l’intronisation. Elle fut déposée à l’abbaye de saint Denis puis rapidement dépecée, les pierres d’origine (dont le Régent » et le « Sancy ») étant remplacées par des copies.
C’était la première couronne personnelle royale aussi somptueuse et comportant autant de pierres précieuses.
Les couronnes de Louis XIV par exemple étaient en or et argent émaillés.
Celles de Louis XVI étaient également incrustées de pierres précieuses qui furent posées peu avant le sacre par le bijoutier du roi et immédiatement enlevées après la cérémonie avant le dépôt de la couronne royale à saint Denis. (Les pierres furent réutilisées par le joaillier pour son commerce.)
Sous les Valois, les rois de France choisirent progressivement le symbole de la couronne fermée, c’est à dire la couronne impériale pour affirmer le principe selon lequel « le roi est empereur en son royaume » et, sous François Ier, pour exister face à Charles Quint qui gagna la compétition pour le trône du saint empire.le 28 juin 1519.
(La couronne fermée alla de pair avec l’introduction du prédicat de « majesté ».)
Dans son introduction, M. Alcoufe nous a dit qu’on était pas obligé d’aimer cet objet somptueux (le mot « bling bling » fut prononcé) mais qu’il fallait aller le voir – ou le revoir – en observant la couronne dans ses moindres détails.
Devant cette couronne, nous avons le droit d’éprouver de la nostalgie pour les fastes des cérémonies royales de l’ancien régime et une vive admiration pour le savoir faire des joailliers du XVIIIe siècle.
Livia
5 février 2014 @ 20:23
Merci de toutes ces info Zeugma!
Bling-bling? Décidément les décalages spatio-temporels sont à la mode ! :)