Conférence le 1er février 2015 en la salle Léopold-Delisle (65, rue Richelieu) à Paris sur le thème « La duchesse du Maine (1676-1753), princesse artiste au château de Sceau » par Catherine Cessac, directrice de recherche au Cnrs, donne une conférence intitulée dans le cadre du cycle « Du rare à l’unique ».
En voici les lignes directrices : « Petite-fille du Grand Condé, princesse du sang, fière de sa naissance et ambitieuse à la mesure de cette dernière, Louise-Bénédicte de Bourbon est mariée au duc du Maine, fils bâtard de Louis XIV et de Mme de Montespan. Ressentant cette union comme une blessure, la jeune duchesse n’a de cesse de la réparer. D’un caractère frondeur hérité de son grand-père, elle refuse de se plier à l’étiquette versaillaise et s’en affranchit dès que possible, préférant créer, au risque de choquer, son propre monde, ses propres codes et sa propre cour.
Ce vœu se réalise lorsqu’elle s’installe au château de Sceaux en 1700 qu’elle va marquer fortement de son empreinte, notamment lors des Grandes Nuits de Sceaux (1714-1715) liées aux événements politiques du moment, à savoir la succession de Louis XIV. Durant toute son existence, la duchesse du Maine manifeste un vif intérêt pour les arts et pour les sciences. De son vivant, elle a fait couler beaucoup d’encre, de la plus claire à la plus noire, suscita des jugements contrastés, voire contradictoires, à l’image de sa personnalité. Mais elle a été aussi unanimement louée pour la justesse de son goût et de son jugement. » (Merci à Anne P.)
Damien B.
7 janvier 2016 @ 06:47
Voilà un sujet original consacré à une princesse érudite et intéressante que l’on se doit de saluer.
Laurent F
7 janvier 2016 @ 10:09
C’est elle qui fonda en 1703 l’ordre de la Mouche à miel pour récompenser les personnes de sa cour de Sceau !
aubert
7 janvier 2016 @ 13:52
La justesse de son jugement en matière artistique peut-être, en matière politique c’est une autre affaire. Cette naine ambitieuse n’alla-t-elle pas jusqu’à conspirer ?
…Il est vrai en faveur de son mari et de Philippe V et contre l’horrible Orléans !
Caroline
7 janvier 2016 @ 14:03
Anne P.,merci pour votre information culturelle à Paris!
Il existe l’avenue du Maine et la rue du Maine à Paris et dans plusieurs villes en France!
Jakob van Rijsel
7 janvier 2016 @ 14:59
On peut lire aussi avec intérêt les mémoires de Mme de Staal-Delaunay, une des dames d’honneur de la duchesse du Maine. Celle dernière après une vie aussi agitée que brillante mourut dans l’isolement en 1753 dans ce qui est aujourd’hui le musée Rodin, rue de Varenne.
JvR
Cosmo
7 janvier 2016 @ 17:08
La reine des intrigantes ! Encore une folle de sa naissance, de son rang et de son sang.
Antoine
8 janvier 2016 @ 10:49
C’est bien vrai, Cosmo. Dans son ouvrage « Les nuits de Sceaux » Adolphe Jullien écrit de la duchesse : « Elle croit en elle comme elle croit en Dieu ». Lors de la conspiration de Cellamare, Dieu n’était manifestement pas de son côté…
Ogier le Danois
9 janvier 2016 @ 02:30
Rigolants comme ses armoiries conjugales se complétent :
De France, au bâton péri en barre gules et de France, au bâton péri gules !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise-B%C3%A9n%C3%A9dicte_de_Bourbon#/media/File:Coat_of_arms_of_Louise_B%C3%A9n%C3%A9dicte_de_Bourbon_as_Duchess_of_Maine.png