La bibliothèque Paul Marmottan propose le mercredi 4 février 2015 à 18h30 une conférence ayant pour thème « Le journal de Marie-Louise, dans l’intimité d’une impératrice » par Charles-Eloi Vial, conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
La seconde épouse de Napoléon, Marie-Louise, a longtemps été reléguée au second rang derrière “l’incomparable Joséphine.” Son journal intime, perdu en 1814 et redécouvert au XXe siècle, révèle pourtant une femme intelligente, pleine d’humour et extrêmement lucide. Rédigé lors de plusieurs voyages officiels en 1810, 1813 et 1814, ce journal révèle aussi trois facettes du destin de la jeune impératrice : au temps de l’apogée de la puissance de Napoléon. (merci à Anne P.)
Bibliothèque Paul Marmottan – 7, place Denfert-Rochereau – 92100 Boulogne-Billancourt
Shandila
28 janvier 2015 @ 06:17
La conférence sera certainement intéressante, permettra peut-être d’avoir une idée de la vraie personnalité de cette femme, qui est généralement présentée uniquement comme une mère indigne : elle a abandonné en quelque sorte son fils, l’Aiglon, trop occupée à vivre sa vie, etc…
Alexandra
28 janvier 2015 @ 15:23
Si vous regardez l’émission « Sous les jupons de l’Histoire » sur la 25, effectivement il est dit qu’elle n’a pas abandonné son enfant mais qu’on l’a empêché de s’en occuper !
marielouise
28 janvier 2015 @ 07:31
Intéressante conférence,en effet,sûrement…..malheureusement pas à Paris,ces jours-là!Regret!
Lorenz
28 janvier 2015 @ 08:52
J’aimerais lire le journal de l’impératrice Maria Luisa.
Intéressant aussi ce portrait: l’impératrice avait des magnifiques bijoux et apparaît ici plus une adolescente qu’une femme adulte.
Enfine, le style « empire » est tellement élégant!
Palatine
28 janvier 2015 @ 10:17
C’estn une des femmes les plus maltraitées de l’Histoire, tout cela pour exalter la gloire de Napoleon. C’était une femme intelligente et cultivée et elle parlait toutes les langues de l’empire autrichien. Quand elle est arrivée à Strasbourg avec Caroline Murat, elle a pu converser en latin avec les autorités de l’endroit. Pendant son mariage, elle continuait à se cultiver, lire, peindre à l’aquarelle. Il faut lire sa correspondance pour comprendre qu’elle n’a pas trahi Napoleon. C’est son père et Metternich qui ont tout fait pour qu’elle n’aille pas le rejoindre à l’Ile d’Elbe. On lui a fait un chantage : le duché de Parme,et on lui a fait miroiter que son fils en hériterait un jour. Elle pensait à son fils, et on en a fait un moyen de presssion.
J’ai lu il y a quelques années des lettres de M.Louise et j’ai compris qui elle était. Des lettres sont conservées en Suède, reçues par Désirée, mais jamais transmises à M.Louise, j’ignore pourquoi. Une bonne biographe allemande a puisé dans les archives suédoises pour écrire une bonne bio,mais j’ai oublié le nom de l’auteur.
Vincent
28 janvier 2015 @ 11:33
Je suis parfaitement de votre avis. Surtout qu’à l’époque, la population française était en faveur de la régence de l’impératrice Marie-Louise plutôt qu’au retour des Bourbon. D’autant plus que les Français ont vite déchanté avec la Charte de 1814, encore plus conservatrice que celle du Premier Empire.
Shandila
28 janvier 2015 @ 11:54
Merci Palatine pour vos informations. Encore une sacrifiée à la gloire d’un Grand Homme.
flabemont8
28 janvier 2015 @ 15:11
Palatine , votre point de vue est intéressant , car longtemps , Marie-Louise a été présentée comme une femme au cœur sec, mauvaise épouse et mauvaise mère …ce que vous nous laissez entendre là changerait complètement l’opinion que l’on peut avoir d’elle .
Cosmo
28 janvier 2015 @ 21:25
Chère Palatine,
Comme vous le soulignez si justement, la vraie Marie-Louise est loin de la caricature que l’on a d’elle en France. Au delà de sa culture et de sa personnalité, comme beaucoup de princesses de son époque, son sort fut scellé par d’autres, des hommes, qui tout d’abord décidèrent de son mariage avec Napoléon, puis de son avenir en tant que duchesse de Parme. Le Congrès de Vienne, ne sachant que faire d’une ex-impératrice malgré elle, lui offrit un bout de territoire. Elle n’eut pas le droit de refuser.
Mais Habsbourg, elle avait le sang chaud, et, à l’inverse de son père qui couvrit ses besoins sexuels par les sacrements du mariage ( quatre épouses…), Marie-Louise s’éprit du beau Neipperg et envoya les conventions par dessus les moulins…puis ce fut Bombelles.
Excellente duchesse de Parme, bonne mère ( son fils aîné lui fut enlevé ), elle a droit à notre respect, n’en déplaise à Edmond Rostand.
Amicalement
Cosmo
Corsica
30 janvier 2015 @ 08:01
Cosmo, je partage votre point de vue ainsi que celui de Palatine . Je crois que l’Aiglon de Rostand a joué un rôle certain dans cette image erronée, longtemps véhiculée .
domilys
28 janvier 2015 @ 22:21
Merci Palatine pour ce commentaire , je l’ai trouvé très intéressant .
Michèle
29 janvier 2015 @ 01:42
Bonjour Palatine,
Cent vingt-sept lettres que l’impératrice Marie-Louise écrivait au cours des années mouvementés de 1813/14 à Napoléon Ier étaient découvertes par le professeur Torvald Höjer et l’archiviste Nils Holm quand ils faisaient, par ordre du roi Gustav Adolphe, récemment un inventaire de certains services des archives familiales Bernadotte au château De Stockholm.
On avait trouvé les propres lettres de Napoléon à Marie-Louise vingt ans avant en Autriche et emportées en France. Elles étaient publiées en 1935 par la Bibliothèque Nationale en forme de livre. Depuis ce temps-là les Français ont cherché les lettres de réponse de l’Impératrice. Comme on ne les trouvait ni en France ni en Autriche, on supposait que l’empereur les ait brûlé.
Comment sont arrivées les lettres à Stockholm ?
Avant que Napoléon commence sa dernière campagne qui devait finir par la bataille de Waterloo, il remettait à son frère Joseph un portefeuille qui contenait entre autres les lettres de l’impératrice. Après la défaite de Waterloo, Joseph s’enfuyait de Paris en Suisse.
Plus tôt cependant, il remettait ces lettres à sa belle-soeur Desirée la princesse héritière de Suède qui habitait à l’époque à Paris bien que son époux Charles Jean, l’ancien Maréchal français Bernadotte et aïeul de la maison royale suédoise actuelle, participait à la guerre contre la France.
Quand Desirée allait s’établir en 1823 définitivement en Suède, elle emportait les papiers de Napoléon. A sa mort en 1860 elle testamentierte à la reine Josephine, qui rangeait plus tard les lettres de Marie-Louise.
Maintenant les lettres de l’Impératrice doivent, comme le « secrétaire de la main » du Roi le Dr. Palmstierna fait savoir, être ensemble avec des lettres de Napoléon.
Le ton sincère et intime des lettres donne un aperçu précieux de cette époque. La plus grande partie de la correspondance tombe en 1814, Parfois ce sont trois lettres dans un seul jour!
Au début Marie-Louise raconte sur le petit Napoléon, le roi de Rome et donne un intérieur des Tuilleries. Le contenu est peu à peu tragique. L’impératrice doit s’enfuir, quand les alliés se trouvent devant Paris. Avec les frères et soeurs de Napoléon, elle erre sur les grand-routes de la France et ne peut pas se décider à venir à Fontainebleau près Napoléon. ,,,,,,,,,,,,,,
Lettres trouvées dans les archives de la maison royale suédoise dans l’oubli presque complet pendant plus de 130 ans.
Source
Die Zeit-archives – 2 décembre 1954
Livre :Napoléon Wie er wirklich war
Marie-Louise et Napoléon, 1813-1814. Lettres inédites : De l’Impératrice avec les réponses déjà connues de Napoléon de la même époque, suivies en annexes de documents inédits tirés des archives Bernadotte, réunies et commentées par C. F. Carl Frédéric Palmstierna,… Notes biographiques de Jean Savant (Allemand) Relié – 1955
de
Marie-Louise (Auteur), Napoléon (Auteur), Carl Frédéric Palmstierna (Auteur)
Editeur : Methuen; Édition : First Edition (1955)
Langue : Allemand
http://www.amazon.de/Napoleon-wie-er-wirklich-war/dp/B0000BN6EH
On peut encore se les procurer en allemand, français et Anglais
http://www.amazon.fr/Marie-louise-napoleon-1813-1814-lettres-inedites/dp/B0000DSBZS
http://www.amazon.com/Dearest-Louise-Marie-Louise-Unpublished-Previously/dp/B0007J1RXI
Très bonne journée
Michèle
Laurent F
29 janvier 2015 @ 11:04
Voilà c’est commandé, je réviserai peut-être mon jugement sur l’impératrice !
Palatine
29 janvier 2015 @ 14:26
merci Michèle pour ces précisions, j’ignorais qu’il y eût 127 lettres en tout.
Je regrette de ne plus avoir les coordonnées d’une excellente biographie de M.Louise, écrite en allemand et traduite en français.
Marie Louise aima Napoléon, et encore plus Neipperg Neipperg fut sa grande passion, mais c’était un homme supérieur et il méritait cet amour.
.Elle fut une bonne épouse pour ces deux hommes. Le second, elle ne put l’épouser qu’en 1821 à la mort de son premier mari. Elle aurait pu avoir une annulation de mariage,mais par respect pour Napoléon et son fils elle refusa et préféra vivre en concubinage, le temps d’être veuve. Je trouve que c’est à son honneur, car une annulation dans son cas aurait été légitime (même si elle a aimé Napoléon).
C’était une femme pleine de qualités, bonne, généreuse et aimée de ses enfants. J’ai lu une lettre tendre de sa fille (eue de Neipperg) où celle-ci l’appelle en français « chère Madame ». La fille aimait sa mère mais gardait certaines distances, sans doute par respect. Elles s’écrivaient en français.
. Marie Louise la maria très jeune dans la noblesse locale pour lui assurer un bon avenir. Elle faisait peu de dépenses pour laisser un peu d’argent à ses enfants. Neipperg fut le vrai duc de Parme, car il gérait admirablement le duché et ne voulut jamais être payé pour ses fonctions. Quand il mourut, la duchesse de Parme se remaria pour qu’un homme l’aide à administrer et gouverner Parme et elle choisit le comte de Bombelles.
A Parme,tout le monde a oublié les Bourbon-Parme,mais l’homme de la rue connait et vénère la bonne duchesse Maria Luigia.
J’ai lu avec attention et étonnement la correspondance de Marie Louise au musée qui lui est consacré à Parme. Elle écrivait en français à tout le monde, et je n’ai vu qu’une lettre en allemand, qui était adressée à son père.
Francine du Canada
30 janvier 2015 @ 16:51
Encore merci Palatine; c’est super intéressant! FdC
Corsica
30 janvier 2015 @ 07:57
Merci Michèle pour ce complément d’informations très pertinents .
COLETTE C.
28 janvier 2015 @ 15:32
Chez quel éditeur a paru ce Journal ? Merci.
Michèle
1 février 2015 @ 12:26
Bonjour COLLETTE.C
L’ADIEU À L’EMPEREUR.
Journal de Marie-Louise
Charles-Èloi Vial
Edition Vendémiaire/Fondation Napoléon
http://editions-vendemiaire.com/catalogue/collection-bibliotheque-du-xixe/l-adieu-a-l-empereur/
Plus d’informations, Interview de Charles-Eloi Vidal
http://www.napoleon.org/fr/magazine/interviews/files/486231.asp
Michèle
Francine du Canada
2 février 2015 @ 22:10
Merci Michèle; je manque de temps pour lire en ce moment (obligations familiales qui ne peuvent attendre) mais j’ajoute ça à ma liste. Bonne semaine, FdC
Caroline
28 janvier 2015 @ 18:44
C’était autrefois la mode de s’épancher sur son journal!
Merci à Anne P.pour cet article!
lorraine 1
28 janvier 2015 @ 18:46
De plus, contrairement à ce que l’on a dit, elle était fort belle. Napoléon vantait les perfections de son corps.
Pierre-Yves
29 janvier 2015 @ 18:39
Fort bien !!! Tout ça me donne envie de lire quelque chose sur cette impératrice que la postérité a, semble-t-il, mal traitée.
Michèle
29 janvier 2015 @ 23:07
The private Diaries of the Empress Marie-Louise wife of Napoléon
London 1922
Autor :Marie-Louise (impératrice des Français, 1791-1847)
Themenschwerpunkt:Marie-Louise (impératrice des Français, 1791-1847)
Beschreibung : Publication d’un manuscrit présenté comme le journal intime de l’impératrice Marie-Louise, épouse de Napoléon Ier.
http://digitalbooks.napoleon.org/book/index.php?collection=FNAP_MASSON_MLOUISE#
Michèle
Francine du Canada
30 janvier 2015 @ 01:05
D’abord merci à Régine et à Anne P. pour cet article et merci également à Palatine, Cosmo et Michèle pour les informations additionnelles; ça change la donne concernant la réputation de l’impératrice Marie-Louise, comme quoi la vérité n’est pas toujours dans les livres d’histoire. FdC
COLETTE C.
30 janvier 2015 @ 17:07
Merci, MICHELE.
Robespierre
31 janvier 2015 @ 09:30
C’était très élégant de refuser un annulation par respect pour son fils, et même son ancien mari. Il y a des Orléans, pleins d’enfants, qui n’ont pas cette élégance, suivez mon regard…
Corsica
31 janvier 2015 @ 20:25
S’il n’y avait que lui .. . L’annulation est un mal fort répandu dans cette certaines familles princières catholiques .