Mardi 25 novembre 2014 à 17 heures à l’Ecole nationale des chartes (salle Léopold Delisle) aura lieu la conférence « Le roi caché : un mythe politique qui traverse les âges » par Yves-Marie Bercé. En voici la présentation : « L’étrange attente d’un souverain disparu qui reviendrait sauver son peuple a été mise en scène à la fin du XVIe siècle dans deux aires culturelles très éloignées : la Moscovie espérant la réapparition du tsarévitch Dimitri et le Portugal cherchant le fantôme du roi Sébastien supposé échappé d’une bataille.
Que dans une période de chaos politique on vienne à croire à la survie d’un prince sauveur et que dans cette logique des prétendants viennent à surgir et à trouver des partisans, c’est là un thème politique intemporel qui se rencontre dans des époques et des annales nationales très diverses. En effet, le mythe du roi caché prêt à revenir pour renverser les pouvoirs actuels et arrêter leurs malfaisances peut soutenir deux dynamiques subversives apparemment opposées, la nostalgie du bon vieux temps et l’espérance des lendemains qui chantent. Il renait donc sans cesse en dépit des variations des circonstances historiques. Il traduit l’attente du héros providentiel qui balaiera les dénis de justice des institutions présentes, aveugles ou corrompues. De nos jours, tout chef d’État, voire le moindre détenteur d’autorité publique est appelé à revêtir ce rôle, à se voir attribuer par l’opinion, par la masse des âmes simples, vous et moi, le pouvoir merveilleux de rétablir cette justice cachée. La légende du revenant justicier est passée aujourd’hui dans le langage des suppliques et des milliers de lettres envoyées aux puissants du jour. » (Merci à Anne P.)
École nationale des chartes – 65, rue de Richelieu – 75002 Paris
Sylvie-Laure
5 novembre 2014 @ 08:03
Quelqu’un sait-il ici, ce qu’est l’Ecole Nationale des Chartres ? et nous le dire. Merci.
Zeugma
6 novembre 2014 @ 12:55
J’assiste très régulièrement aux conférence de l’école des chartes qui vient de déménager rue de Richelieu (pas très loin de chez moi) ; mais j’aimais tant les locaux situés dans la Sorbonne.
Le directeur – qui est chartiste, et donc un grand savant – fait toujours un petit exposé introductif sur le thème du jour.
Il ne faut pas se cacher que ces conférences s’adressent à un public cultivé, et même très cultivé ; un peu comme celles du collège de France. Le discours me passe quelquefois au dessus de la tête, mais bon …
La conférence sur la violence dans le haut moyen-âge – dans une approche girardienne – était passionnante ; mais j’ai trouvé trop nombreuses les questions finales sur la signification des chaudrons qui servaient aux sacrifices humains.
J’ai raté celle de mardi dernier car j’étais avec une amie au Petit Palais pour l’exposition Baccarat (superbe) et voir les tableaux prêtés par le musée de Nantes, dont le fameux portrait de madame de Sennones, par Ingres, œuvre qui rentra dans les collections du musée de Nantes (pour huit cents francs) à la fin du dix neuvième siècle dans des conditions surprenantes.
flabemont8
5 novembre 2014 @ 13:33
Quelques bribes gagnées chez tonton Google : L ‘ Ecole Nationale des Chartes est une grande école française qui forme aux sciences fondamentales de l’histoire .
Fondée en 1821, elle est installée dans la Sorbonne avant de s’étendre , en octobre 2014, de l’autre côté de la Seine , 65, rue de Richelieu .
Elle forme , après réussite à un concours d’admission, les archivistes paléographes , conservateurs du patrimoine ou enseignants chercheurs en sciences humaines et sociales .
flabemont8
5 novembre 2014 @ 21:43
Glanées , et non gagnées …