L’Institut de la Maison de Bourbon accueillera le 2 avril 2012 à 19 heures la conférence de Patrick Guibal « Les Bourbon, roi des Deux-Siciles« . Voici un descriptif des grandes lignes de cette future conférence : « En 1734, l’infant Charles de Bourbon, fils de Philippe V, roi d’Espagne, et de sa seconde épouse, Elisabeth Farnèse, conquiert le royaume des Deux-Siciles, ancienne possession des Habsbourg d’Espagne abandonnée lors du traité d’Utrecht. Il se fait proclamer en 1735 par le traité de Vienne, roi de Naples et de Sicile. Ainsi fut fondée la branche des Bourbon Deux-Siciles qui régnera sur le sud de l’Italie, jusqu’en 1859, date à laquelle le royaume fut brutalement annexé par le roi Victor-Emmanuel II, roi de Piémont, dans le cadre de l’unification de la péninsule italienne. » La conférence aura lieu 8 bis, rue Vavin – 75006 Paris (Métro Vavin). Cette conférence est la quatrième d’un cycle consacré aux Bourbon et à propos duquel nous reviendrons ultérieurement.
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jul
12 mars 2012 @ 07:12
Oh sûrement très intéressant.
Très beau dessin des armoiries des Rois des Deux-Siciles
Parella
13 mars 2012 @ 12:15
Très beau dessin, certes. Mais qui n’est qu’une variante des pleines armes de Bourbon Sicile. Il y manque en particulier les quartiers bourguignons et autrichiens, sans compter le Portugal. D’autre part on peut sourire à la présence, aujourd’hui, du collier du Saint-Esprit mais à l’absence de celui de Saint-Ferdinand et du mérite. Quant à la mise au centre du collier de la Toison d’Or, elle ne peut que se référer à la branche de l’Infant don Carlos, duc de Calabre (et non pas à la branche de Castro).
neoclassique
13 mars 2012 @ 17:47
votre remarque est tès pertinente et montre votre parfaite connaissance et montre votre parfaite connaissance tant en matière héraldique que phaléristique.
il s’agit là en fait des armes portées par Charles, premier roi de Naples et de Sicile de la maison de Bourbon à partir de 1859. celles ci ont ensuite souvent été modifiées par chacun des souverains.
Livia
14 mars 2012 @ 16:07
Merci à tous deux de vos précisions intéressantes!
Si vous repassez par là…quels sont les ouvrages de base en la matière?
marianne
13 mars 2012 @ 22:44
Ce blason me semble déjà très compliqué , mais si en plus il est incomplet !!!
Livia
14 mars 2012 @ 16:04
Tout à fait comme les nôtres n’est ce pas Marianne? :)
Parella
14 mars 2012 @ 16:48
Les armoiries de la branche des Deux Siciles de la maison de Bourbon (nées avec l’Infant Charles, fils de Philippe V et d’Elisabeth Farnèse, lorsqu’il monta sur les trônes de Sicile et de Naples sous le nom de Charles VII) sont en effet les plus complexes qu’un Capétien ait portées. Elles rappellent l’ensemble des origines, des possessions mais aussi des prétentions des souverains de ce royaume. Dans leur intégralité, elles comportent donc 19 quartiers : Castille, Léon, Grenade, Aragon et Sicile (le tout pour l’Espagne), Autriche, Bourgogne ancien, Bourgogne moderne, Brabant, Flandre et Tyrol (pour la maison de Habsbourg), Anjou ancien et Jérusalem (pour le royaume de Naples), Farnèse, Autriche de nouveau, Bourgogne ancien de nouveau, Portugal et Médicis (pour rappeler les héritages parmesan et toscan d’Elisabeth Farnèse), avec sur le tout les armes d’Anjou (dites Bourbon en Espagne) pour marquer la descendance de Louis XIV en la personne de son petit fils, Philippe V. Ouf!
Livia
14 mars 2012 @ 23:48
Merci Parella de toutes ces précisions c’est très intéressant et porte à se replonger dans l’histoire encore et toujours!
Damien B.
12 mars 2012 @ 08:43
J’espère vivement que nous aurons le plaisir de lire ici un compte-rendu de cette conférence au titre si prometteur donnée par un historien de grand talent.
Anais
12 mars 2012 @ 08:54
Cette conférence semble très intéressante. Peut être que des lecteurs du site vivant à Paris auront la possibilité de s’y rendre pour nous faire un compte rendu
Pierre
12 mars 2012 @ 15:06
Le royaume des Deux-Siciles a été annexé en 1861 et non pas en 1859.
Le titre de Victor-Emmanuel était roi de Sardaigne mais on disait parfois roi de Piémont-Sardaigne et non pas de Piémont
Jean Pierre
12 mars 2012 @ 16:36
Dans cette famille, si l’on excepte celui qui deviendra Carlos III roi d’Espagne pas grand monde à sauver……si, peut-être la reine de Naples, celle de « La Recherche »…..et qui 50 ans plus tôt défendit Gaete.
Sophie LbM
13 mars 2012 @ 10:16
oui, la vie de la Reine de Naples est un vrai roman ! Elle est également une des soeurs de la fameuse « Sissi ».
Je vais essayer d’aller à cette conférence, et d’en faire un compte-rendu.
emporio
12 mars 2012 @ 16:53
J’Adore cette Branche de la Famille Capétienne, elle sait qui elle est et reste a sa Place comme Rameaux royal de la Maison de Bourbon-Sicile, certaines autres Branches devraient en prendre l’exemple.
francesca
12 mars 2012 @ 20:35
Qui est le conférencier ?
Kalistéa
12 mars 2012 @ 20:47
Parlez-moi de Murat et de Caroline Bonaparte ,rois des deux siciles!
En quatre ans ils ont plus fait pour le peuple sicilien que les bourbons en 60ans !
*gustave
13 mars 2012 @ 12:45
Sans vous contredire notre ami, Murat était roi de Naples.
Kalistéa
13 mars 2012 @ 20:15
Je le reconnais Gustave,je me suis trompée Murat règna sous le titre de « roi de Naples ».
Audouin
14 mars 2012 @ 16:01
Pour compléter ce que vient d’écrire Gustave, je précise que Murat n’a jamais pu mettre les pieds en Sicile. Une tentative de débarquement à Messine commandée par le général Cavaignac échoua lamentablement le 18 septembre 1810. A Naples, les Murat se firent détester par le petit peuple qui prit les armes contre ces usurpateurs et leur cour de parvenus aux cris de « A bas Joachim! Vive notre roi Ferdinand! » (cf Les Bourbons de Naples, par Harold Acton).
Murat et sa femme ont tant fait pour le peuple napolitain que le couple dut fuir sous les lazzis des lazzaroni excédés par la conscription et les impôts exorbitants exigés par les Français pour entretenir une armée détestée et une cour étrangère fort couteuse.
L’épopée de Fra Diavolo illustre bien les sentiments du peuple napolitain à l’endroit des Français.
A noter que Ferdinand de Bourbon était Ferdinand III en Sicile et Ferdinand IV à Naples. A partir de 1816, les deux royaumes ne formèrent plus que le royaume des Deux-Siciles sous le sceptre de Ferdinand qui prit alors le nom de Ferdinand 1er.
Audouin
Livia
15 mars 2012 @ 00:05
Audoin
Ce que vous relatez est vrai mais il faut rappeler pour être objectif que la rivalité entre Napoléon et lui était vive et que Napoléon à son point culminant d’exaspération n’a rien fait pour lui faciliter la tâche! Son prestige militaire était grand et il fut dans un premier temps très bien accueilli par la population…
Cosmo
12 mars 2012 @ 21:12
Le plus compliqué de tous les blasons et une dynastie étonnante dont les membres les plus marquants furent des reines consorts, Marie-Caroline de Habsbourg-Lorraine, Marie duchesse en Bavière, ou des princesses comme Marie-Caroline duchesse de Berry ou Marie-Amélie, reine des Français, sans oublier Madame la comtesse de Barcelone et plus récemment les princesses Anne et Béatrice ou la duchesse de Castro.
Désolé de ne pouvoir y assister pour cause d’éloignement!
LPJ
12 mars 2012 @ 22:26
Et il est généalogiqument amusant de constater, alors que Napoléon, sous le 1er Empire, avait chasser les Bourbons de leur trône pour y placer son beau-frère Murat, que le Duc de Castro, chef actuel de la famille royale des Deux-Siciles se trouve être l’oncle maternel du Prince Napoléon, chef de la famille impériale !
Cosmo
13 mars 2012 @ 10:48
LPJ,
Vous avez parfaitement raison. Les « usurpateurs » et leurs descendants sont désormais membres à part entière des familles royales européennes.
Bonne journée
Cosmo
LPJ
14 mars 2012 @ 09:48
Est-on usurpateur lorsqu’on a le suffrage du peuple ? Je ne le pense pas.
Et en effet, la branche de Jérôme Bonaparte, par ses alliances royales est l’égale des autres familles royales et impériales européennes.
Napoléon a créé la quatrième dynastie et celle-ci s’est incorporée, comme d’autres, au cercle restreint des royautés.
Cosmo
14 mars 2012 @ 18:17
LPJ,
Rassurez-vous c’était du second degré, de la paraphrase de certainss.
Les Bonaparte ne sont pas des usurparteurs, bien loin de moi cette pensée. Ils font bien partie du cercle des familles souvertaines par le rang, par le sang et par alliance.
Et je vais vous dire mieux lorsque l’on parle des guerres épouvantables menées par l’Empereur et qui ont saigné et ruiné les pays, on oublie Louis XIV et la Guerre de Succession d’Espagne, la mise à sac du Palatinat et autres guerres dites « en dentelles » mais ce n’était de la dentelle ni pour les soldats qui se battaient et mouraient ni pour les populations qui subissaient.Et sans même parler des guerres de religion.
Les excès des uns n’excusent pas ceux des autres, mais cela permet de relativiser certaines accusations.
Cordialement
Cosmo
OURS
15 mars 2012 @ 10:07
Dear Cosmo,
Quel plaisir à chaque fois de vous lire. On reconnaît la touche du professionnel.
Cordialement,
Ours
OURS
15 mars 2012 @ 17:54
Dear Cosmo,
Pardonnez mon incompétance, mais pouvez-vous me dire qui sont les « usurpateurs » et leurs descendants membres à part entière des familles royales européennes ?
Merci beaucoup
Cordialement
Ours
OURS
15 mars 2012 @ 17:56
INCOMPETENCE !!!
J’ai honte.
COLETTE C.
12 mars 2012 @ 22:00
Trop loin ! dommage !
edward8
12 mars 2012 @ 23:13
Tout aussi important que les membres de la famille d’Alexandre Le Grand:
mais la je doute beaucoup plus de travaille pour les historiens!
Jose
13 mars 2012 @ 03:52
On peut signaler les aliances matrimoniales des Bourbon des Deux Siciles avec la Maison Impériale du Brésil: étaient princesses de Bourbon-Siciles l´impératrice Teresa Cristina, épouse de l´empereur Pedro II, et la princesse Maria Pia,épouse du prince Louis d´Orleans et Bragance, prince imperial du Brésil.Enfin,on peut signaler la princesse Esperanza de Borbon y Orleans,épouse du prince Pedro Gastão.
Jose
13 mars 2012 @ 03:54
Oui,il faudrait aussi signaler que la princesse Januária,soeur de l´empereur Pedro II, a épouse le prince Louis de Bourbon de Deux Siciles,comte d´Aquila, frère de l´impératrice Teresa Cristina.
Caroline
13 mars 2012 @ 11:49
J’attends sagement le commentaire ‘docte’ de Charles!lol!
HélèneA
13 mars 2012 @ 11:54
Beaucoup de mariage consanguins .
Le plus étonnant est que l’église ai acceptée le mariage de Léopold de Bourbon Deux Sicile,le plus jeune frère de la reine Marie-Amélie avec sa propre nièce, Marie-Clémentine d’Autriche, fille de François II d’Autriche et
de sa soeur ainée ,Marie-Thérèse de Bourbon Deux-Siciles.
Leur fille Marie-Caroline(la seule qui vivra), épousera Henri, Duc d’Aumale, son cousin germain.
Caroline
13 mars 2012 @ 14:31
HeleneA,c’est ecrit dans la Bible que c’est permis de se marier avec sa niece! Par contre,c’est interdit,le mariage d’un neveu avec sa tante meme plus jeune que lui! C’est ainsi que mon arriere-grand-pere maternel,un docteur connu d’Alsace s’est marie avec sa demi-niece agee de 18ans! Ils avaient 12 enfants en parfaite sante en 28ans!