Commissaire de l’exposition « Entre Cour et Jardin, Marie-Caroline, Duchesse de Berry », qui s’est tenue en 2007 au château de Sceaux, Patrick Guibal se propose, au travers d’une conférence largement illustrée, d’évoquer la vie romanesque de la jeune princesse Marie-Caroline de Naples, veuve à 22 ans du duc de Berry, héritier présomptif du trône de France, entre les ors du Palais des Tuileries et le cadre bucolique du château de Rosny. A partir d’archives inédites, il met en lumière la personnalité riche et mal connue de cette princessee jeune et charmante mais aussi étonnament moderne et généreuse. Sans oublier d’évoquer l’action intrépide et courageuse de cette mère qui n’hésita pas à mettre sa vie en danger pour faire valoir les droits légitimes de son fils Henri V, le dernier roi de France. Cette conférence aura lieu le mercredi 2 février 2011 à 19 heures à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Versailles en l’hôtel de Madame du Barry 21, avenue de Paris – 78000 Versailles (Association Culture et Entreprise – TEL : 01 30 84 79 81). (Merci à Néoclassique pour l’info)
jul
26 janvier 2011 @ 07:55
Sans le Duc et la Duchesse de Berry, Napoléon III et Eugénie ainsi que leurs proches, le XIXème siècle en France aurait été désespérément fade et horriblement triste.
Elle avait donné un aperçu du charme qu’apportent à un pays les princes et princesses de l’époque romantique.
Hélas, qu’un aperçu.
Je suis sûr que la Duchesse de Berry a dû être ravie que Louis Philippe d’Orléans soit chassé en 1848. Bien fait pour lui !
J’espère qu’elle a savouré :)
d'Artagnan
26 janvier 2011 @ 10:52
Voilà une conférence faite par un passionné qui s’annonce . . . passionnante !
palatine
26 janvier 2011 @ 10:59
j’ai lu des biographies de la duchesse de Berry et c’est pour cela que j’aime cette princesse. Elle avait l’art de rendre heureux ceux avec lesquels elle vivait. Oui, elle était généreuse et charmante. Charles X et la duchesse d’Angouleme, fille de Louis XVI, la traitèrent très mal après son équipée de Vendée et son remariage avec le comte de Lucchesi-Palli.
Sa conspiration contre Louis-Philippe ne pouvait réussir, mais elle est à son honneur. Elle fit ce qu’elle croyait bon de faire. Louis-Philippe aussi d’ailleurs. En l’emprisonnant il était dans son role. Mais il aurait pu ne pas l’humilier.
Son deuxieme mariage fut un succès et elle fut heureuse dans son second menage. Elle le méritait cent fois.
Je vois un 8e reportage sur le cirque ce 26 janvier. Mais pas de rubrique pour parler de l’émission sur Fr2 hier qui etait tres intéressante et parlait de noblesse et de royauté.
Charlotte
26 janvier 2011 @ 11:44
Cela semble très intéressant comme sujet de conférence. merci pour l’information
Colette C.
26 janvier 2011 @ 12:06
Dommage que j’habite si loin! J’ai toujours été fascinée par la duchesse de Berry.
Caroline
26 janvier 2011 @ 12:20
Chere Regine,si vous avez place cet article dans la rubrique de ‘Bourbon-Deux-Siciles’,pourrais-je deduire que Marie-Caroline,duchesse de Berry est l’aieule des princes actuels de Bourbon-Deux-Siciles?Bien merci d’avance!
neoclassique
26 janvier 2011 @ 12:58
Caroline,
les Bourbon- Siciles actuels que vous connaissez descendent du frère de Marie-Caroline, le roi Ferdinand II.
Du premier mariage de Marie-Caroline avec le duc de Berry, descendent aujourd’hui tous les princes de Bourbon Parme par sa fille Louise-Marie qui épousa Charles III, duc de Parme.
En revanche, la princesse aura de son second mariage avec le comte Hector Lucchesi-Palli, des ducs della Grazzia 4 enfants qui se marieront tous dans l’aristocratie italienne: Clémentine épousera le comte Camillo Zileri,Francesca le prince Carlo Massimo, Isabella le marquis Massimiliano Cavriani et enfin Adinolfo qui épousera la princesse Luceza Ruffo di San Antimo (d’une autre branche de cette famille est issue la reine Paola, née Paola Ruffo di Calabria). Ces 4 enfants sont aujourd’hui à l’origine d’une très nombreuse descendance établie aujourd’hui en Italie, Autriche, Angleterre et France.
Denis
26 janvier 2011 @ 13:04
Généreuse et charmante,soit mais brouillonne , incompétente et nymphomane…tous traits de caractère qui, joints à l’étroitesse d’esprit de son fils,ont nui à la branche aînée…
Francky
26 janvier 2011 @ 13:07
Néoclassique,
Merci pour cette information.
Je regrette de ne pouvoir assister à votre conférence car j’apprécie votre érudition et cela promet d’être passionnant !!!
J’espère que vous pourrez nous gratifier d’un petit compte-rendu. Et que certains internautes passionnés comme moi, pourront venir vous écouter.
N’hésitez pas à nous faire part de vos conférences et expositions !
neoclassique
26 janvier 2011 @ 13:30
Pour compléter ma réponse à Caroline, j’ajouterai que par les mariages des princes et princesses de Bourbon parme, la descendance de la duchesse de Berry est aujourd’hui notamment présente dans les maisons royales suivantes: Autriche (par l’impératrice Zita, épouse de l’empereur Charles Ier), Roumanie (par la reine Anne ,épouse du roi Michel), Luxembourg(par le prince Félix, époux de la grande duchesse Charlotte), Bulgarie (par la princesse Marie-Louise, épouse du roi Ferdinand de Bulgarie), Danemark (par le mariage du prince René avec la princesse Marguerite de Danemark) ou Italie (par le mariage du prince Louis avec la princesse Marie de Savoie).
Michael
26 janvier 2011 @ 13:36
parmi les descendants de la duchesse de Berry, nous pouvons compter entre autre les Bourbons-Parme, mais aussi par son second mariage, l’actuelle duchesse d’Anjou et de Cadaval…
palatine
26 janvier 2011 @ 13:55
Caroline, la duchesse de Berry etait la fille du roi des Deux Siciles, donc ne peut etre l’ancetre des princes actuels de cette famille. C’est parce qu’elle était fille de roi qu’elle put épouser elle-meme un homme destiné à devenir roi. Elle est cependant l’ancetre des Lucchesi-Palli actuels, car son union avec son second mari fut féconde.
parella
26 janvier 2011 @ 14:34
A Caroline (6)
La duchesse de Berry est née Marie Caroline de Bourbon Sicile, fille de François Ier de Bourbon Sicile et de Marie princesse d’Autriche.
Emporio
26 janvier 2011 @ 16:39
Elle serait fière de voire son descendant, le Prince Jean de France, dont elle aurait aussi pris partie.
gregorio
30 décembre 2015 @ 18:05
pas certain , henry v devait devenir roi de France , la branche d Orléans n est pas celle qui mérite un jour le trône de France
Audouin
26 janvier 2011 @ 17:10
Caroline (6)
L’infant de grâce Don Carlos de Borbon de las Dos Sicilias y Borbon-Parma, mari d’Anne d’Orléans est le seul Bourbon-Siciles qui descende de la duchesse de Berry par sa mère, l’infante
Alice de Bourbon-Parme.
Audouin
Caroline
26 janvier 2011 @ 17:50
A Neoclassique[deux fois!lol!],a Mickael, a Palatine, a Parella,et a Audoin,que je suis bien gatee par vos reponses bien interessantes!Pourrait-on dire que les Bourbon-Deux-Siciles sont egalement apparentes a la famille royale d’Espagne?
neoclassique
26 janvier 2011 @ 17:58
Réponse à Denis 8
Que vous jugiez la duchesse de Berry brouillonne et incompétente, c’est votre droit.
Mais que vous l’accusiez d’être nymphomane, je ne peux laisser passer cela, c’est totalement faux et témoigne d’une totale méconnaissance de son histoire. Aucune des quelques 4O biographies publiées à son sujet n’a jamais évoqué cela ni de près , ni de loin et Dieu sait si sa vie a été passée au peigne fin.
La princesse fut au contraire une épouse aimante et fidèle. Son mariage, bien qu’arrangé, fut un véritable mariage d’amour. La perte de son mari,lui en revanche particulièrement volage, la laissa dévastée. Elle lui fit même édifier une chapelle pour y conserver son coeur.
La seule aventure qu’on peut lui reconnaître est liée à cet enfant de la Vendée issu d’une liaison qu’elle eut sans doute avec un de ses lieutenants à moins qu’il ne s’agisse de son second époux, le comte Lucchesi Palli, même si les conditions de la rencontre me semblent trop rocambolesques pour être vraies.
palatine
26 janvier 2011 @ 18:00
au post 23
Une rubrique précédente m’avait fait comprendre que le signataire du post 23 etait un grossier personnage, mais j’ignorais son etroitesse d’esprit. Traiter de nymphomane une jeune veuve qui a eu un amant, c est se poser comme un père La Vertu. d’autant plus que la jeune veuve se remaria et fut une épouse fidéle et respectée.
Je suppose qu’il se voile la face quand il va au cinéma ou regarde la tv.
Les hommes qui condamnent chez les femmes ce qu’ils acceptent volontiers chez les hommes, je sais que cela se voit encore, meme si on n’est plus au 19e S. Il y a dans le post 23 un tel mepris de la femme et d’une dame aujourd’hui défunte que s’il n’y qu’une personne pour défendre l’honneur de la duchesse de Berry, je serai celle-là.
Palatine
neoclassique
26 janvier 2011 @ 18:03
A Emporio 14
je doute fort que parmi les nombreux descendants, princiers ou non, que comporte sa descendance, la duchesse de Berry aurait opté pour la cause du prince Jean d’Orléans et ce, pour 2 raisons:
1. elle était particulièrement rancunière à l’égard de Louis-Philippe qui avait usurpé le trône de son fils, l’avait fait incarcérer à Blaye et lui avait infligé un accouchement en public.
2. il y en a aujourd’hui,Dieu merci, beaucoup de plus brillants que lui
gregorio
30 décembre 2015 @ 18:11
d accord avec vous ! de plus n oubliez pas les prophéties de marie Julie jahenny ,louis XVII aurait survécu et sa descendance se fera un jour connaitre .
Charles
26 janvier 2011 @ 18:16
Néoclassique,
Avez-vous invité Madame la duchesse de Montpensier, les ducs de Vendôme et d’Angoulême à votre conférence?
Trois petits-enfants du défunt comte de Paris ont épousé des descendants de la duchesse de Berry et de son second époux : le comte Arrivabene-Valenti-Gonzaga, le comte Wilhelm von Spee et la duchesse de Casaval.
francois
26 janvier 2011 @ 18:17
Jul (1), vous mentionnez la fuite de Louis-Philippe d’Orleans en 1848. Vous rapelez vous que quand il est monte dans un fiacre place Louis XV (de la Concorde pour les intimes), un qui am lui a referme la porte de la voiture. Il l’a remercie. L’autre lui a dit: »Il n’y a pas de quoi. J’attendais ce moment depuis dix huit ans ». Ce
Charles
26 janvier 2011 @ 18:20
L’Infant Carlos de Borbon posséde un beau portrait de la duchesse de Berry, accroché au dessus de la cheminée de son salon madriléne.
francois
26 janvier 2011 @ 18:22
Je termine mon intervention qui a ete interrompue je ne sais pas pourquoi. (Finalement mon texte est passe avant que je ne puisse corriger les fautes de frappe) Je disais donc:
Ce quidam c’etait moi et je n’ai jamais compris pourquoi les livres d’histoire n’ont jamais mentionne mon nom.
Francois legitimiste
gregorio
30 décembre 2015 @ 18:15
belle et longue vie ! comme le conte de saint germain ?
Audouin
26 janvier 2011 @ 18:31
Caroline (6)
….Il faut bien sûr ajouter les deux soeurs de Don Carlos.
Audouin
marie-françois
26 janvier 2011 @ 19:13
Audoin(15)
Je pense qu’il serait plus exact d’écrire l’infante Alice, née Bourbon Parme et l’infant don Carlos.
Le titre d’infant se suffit a lui meme et ne s’accompagne pas, il me semble, du patronyme.
Lorraine
26 janvier 2011 @ 20:12
Pour Denis,
La hargne jamais éteinte des partisans des princes d’Orléans est dirigée encore contre la pauvre Marie-Caroline.
Il faut salir encore et toujours. Non contents de l’humilier de son vivant, ils la calomnient morte. Nymphomane ? Quelle preuve de cela? Incompétente ? En quelle domaine? Une inépuisable charité, un goût pour les arts et les industries et un sens de l’honneur chevaleresque que vos Princes n’ont jamais connu et ne connaitront jamais.
paul V
26 janvier 2011 @ 20:18
cette princesse, très sympathique , est également l’ancêtre des antoinette de Monaco et autre diana spencer……..au moins par la liberté des moeurs…..
Son intelligence politique est des plus discutables, mais pas le gôut de la liberté physique qu’elle a incarné Enceinte plusieurs années après son veuvage, c’était très en avance pour l’époque, très women’s lib en sorte, olé olé
Rose
26 janvier 2011 @ 21:05
La Duchesse de Berry était la nièce de Marie Caroline de Bourbon-Siciles, épouse de Louis Philippe I Roi des Français…
palatine
26 janvier 2011 @ 23:26
je me suis trompee, le post 23, en fait c etait le post 8.
neoclassique
27 janvier 2011 @ 09:21
A Paul V 27
Votre comparaison aussi bien avec la princesse Antoinette de Monaco qu’avec la princesse de Galles quant à leur liberté de mœurs me parait plus qu’osée…
La première eut 3 enfants hors mariage et se maria 3 fois. La seconde fit un mariage malheureux et sombra dans l’anorexie et les aventures sans lendemain.
Rien à voir entre les 3, la duchesse de Berry se maria deux fois, la 2e fois après 11 ans de veuvage, et ses deux mariages furent heureux.
Seul point commun entre Marie-Caroline et Diana, c’est leur œuvre sociale et caritative qui, dans les deux cas, fut immense.
palatine
27 janvier 2011 @ 09:30
merci Neoclassique et Lorraine pour Marie-Caroline.
Son équipée vendéenne se termina parce qu’elle avait été trahie. J’oublie regulierement le nom du « partisan » qui indiqua à la police de Louis-Philippe la maison où elle se cachait. On sait qu’elle etait cachèe derrière une plaque de cheminee et c’est parce que les policiers voulurent faire du feu, qu’elle fut obligée de sortir de sa cachette pour ne pas étouffer.
Plus tard, quand celui qui l’avait dénoncée alla dans un ministère parisien chercher le salaire de sa trahison, le fonctionnaire lui compta la somme promise mais refusa de lui serrer la main quand il prit congé.
palatine
27 janvier 2011 @ 09:38
A Francois, l’auteur du post 23
Comme vous l’avez compris, je me suis trompee de numero, je n’aurais pu ecrire en post 18 pour reagir pour un post 23.
Je connaissais l’anecdote que vous racontez avec le fiacre, mais ne savais pas que c’était vous qui aviez prononcé les mots évoqués. 8:)
Palatine
pierre-yves
27 janvier 2011 @ 09:42
Rose, 28,
C’est Marie-Amélie de Bourbon-Siciles qui épousa Louis-Philippe, pas Marie-Caroline.
J’avais tendance à prendre cette duchesse de Berry pour une femme certes courageuse, mais dotée d’un sens politique limité, de peu de jugeotte et assez dépendante de ses impulsions.
Mais je suis tout prêt à lire quelque chose sur elle et réviser mon jugement s’il le faut.
neoclassique
27 janvier 2011 @ 12:03
Cette conférence est notamment à charge contre Louis-Philippe et le comportement indigne et odieux qu’il a eu contre la princesse et son fils en bafouant les droits de ce dernier, en faisant incarcérer sa nièce à Blaye et, pis que cela, en flétrissant son honneur et sa dignité de femme par l’infamie d’un accouchement en public.
Il n’est donc bien évidemment, pas question d’inviter les descendants du fils d’Egalité même si j’ai beaucoup de respect pour la grande dame qu’est la duchesse de Montpensier.
En revanche, la princesse Maria Teresa, descendante légitime de Marie-Caroline, et par le sang et par la fidélité à la branche aînée, sera elle présente.
Francky
27 janvier 2011 @ 12:34
Néoclassique,
Pourriez-vous m’indiquer où repose la duchesse de Berry, car elle ne se trouve pas aux côtés de ses enfants, à Gorizia… Merci d’avance !
Brigitte - Anne
27 janvier 2011 @ 13:30
Eh oui Palatine …. encore de nos jours pour certains … un homme qui collectionne les maîtresses cela fait sourire tout en le qualifiant gentiment de Don Juan par contre une femme qui a UN amant est une femme légère et de mauvaise vie …
Les clichés ont la vie dure …..
Tout comme vous j’avais remarqué la grossièreté d’un internaute à votre égard … Sans doute a – t – il eu un moment d’égarement …. c’est le mieux que l’on puisse lui souhaiter !!
Bonne journée
Sophie LbM
27 janvier 2011 @ 13:40
Merci de l’information Néoclassique. Je vais faire mon possible pour participer à cette conférence.
Audouin
27 janvier 2011 @ 14:06
marie-françois (25)
Bien entendu que les Infants sont Infants d’Espagne et non infants de Bourbon. Cela dit, il est admis en Espagne que lorsque le prénom suit immédiatement la mention de la dignité d’infant le patronyme de Borbon est admis. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller sur le site officiel de… S.A.R el infante Don Carlos de Borbon dos Sicilias y Borbon Parma.
Audouin
Audouin
27 janvier 2011 @ 14:15
Francky (35)
Il a été déjà répondu à cette question. La duchesse de Berry est inhumée dans le mausolée de la famille Lucchesi-Palli dans le cimetière de Müreck en Styrie (Autriche)
Audouin
Michael
27 janvier 2011 @ 14:16
Ah ce n’est pas une conférence d’Historien?
Néoclassique semble dire que c’est une conférence pour dénigrer Louis-Philippe, donc de partisan.
Et si les princes de Bourbon-Parme ont envie d’inviter leurs cousins et amis les Princes d’Orléans à cette conférence ? est-ce que M. Néoclassique s’y opposerait?
C’est fou de vouloir s’accaparer des personnages historiques au profit d’une querelle de clochers.
neoclassique
27 janvier 2011 @ 16:29
Francky,
La duchesse de Berry repose en Autriche dans le petit cimetière de Mureck, village situé tout près de son château de Brunsee. Elle est enterrée dans une chapelle aux côtés de son second mari, le comte hector Lucchesi Palli.
Elle n’eut, en effet, pas droit de reposer aux côtés de ses enfants dans le caveau royal du monastère franciscain de la Castagnavizza près de Gorizia, le roi Charles X l’ayant déchu de son statut de princesse de la maison royale après son second mariage.
Francky
27 janvier 2011 @ 17:38
Merci Audouin et Néoclassique pour vos renseignements.
J’ai dû rater une information antérieure à cet article.
Je trouve Charles X bien injuste envers celle qui lui a donné un héritier. Et son fils aurait pu l’inhumer à Gorizia puisque Charles X était mort. Mais c’est peut-être aussi sa volonté d’être inhumée aux côtés de son second mari. Si j’ai l’occasion de me rendre en Autriche, j’irai faire une petite visite au château de Brunsee et au cimetière de Mureck.
palatine
27 janvier 2011 @ 17:47
Finalement, les rois des deux bords, Charles X et Louis-Philippe ont très mal traité la duchesse de Berry, belle-fille de l’un et nièce par alliance de l’autre. On n’est jamais trahi que par les siens, dit-on… Quelle charmante famille !
La seule personne estimable parmi tous ces messieurs, c’ est le deuxième mari, le comte de Lucchesi-Palli que ses contemporains considéraient comme un gentleman. Il était aussi intelligent, aimable et fidèle. Pour Caroline, ce deuxième mariage fut « après la pluie, le beau temps ».
J’imagine la famille heureuse qu’elle avait reconstitué avec Hector. La duchesse d’Angouleme en était ulcérée. Elle aurait préféré que sa belle-soeur passe sa vie seule sous des voiles noirs de veuve.
jul
27 janvier 2011 @ 18:11
D’accord avec vous néoclassique et Lorraine !
François, ah je ne connaissais pas cette anecdote :)
Elle me plait beaucoup. Si seulement son souhait avait pu se réaliser plus tôt lol
marie-françois
27 janvier 2011 @ 19:29
La duchesse de Berry a amené un peu de fantaisie et de jeunesse a la cour qui en avait grand besoin. Elle a de ce fait favorisé les arts et la mode de l’époque.
Mais elle était un peu écervelée et s’est conduite en héroine romantique, sans grand sens politique ni sans appui, dans son équipée vendéenne.Sa grossesse alors qu’elle n’était pas encore mariée avec Luchessi Pali n’a pas arrangé les choses.
Louis Philippe n’a fait qu’appliquer la logique du pouvoir en place car son équipée était contraire a l’ordre public.
Si ce dernier avait été inélégant il l’aurait maintenu en prison. Ce qu’il n’a pas fait.
Audouin
27 janvier 2011 @ 20:39
Palatine (31)
Le traître qui « vendit » la duchesse de Berry à Adolphe Thiers, ministre de Louis-Philippe, pour 500 000 francs, somme énorme à l’époque, se nommait Simon Deutz.
Dans son livre sur Marie-Caroline, André Castelot précise que ce Simon Deutz, était « un juif allemand converti, filleul de l’archevêque de Paris, recommandé par le pape qui l’appelait son « enfant de lumière », et qu’il avait été fait baron par la duchesse de Berry.
Audouin
Capreolus
27 janvier 2011 @ 22:17
Nul besoin de « dénigrer Louis-Philippe » (cf. message 39) : son attitude à l’endroit de la captive de Blaye suffit amplement à dégoûter tout homme honneur sans qu’il soit besoin d’en rajouter.
Je crois me souvenir que le traître qui livra Marie-Caroline à la police de l’usurpateur s’appelait Simon Deutz.
Capreolus
28 janvier 2011 @ 08:34
Si la duchesse de Berry avait été réellement « sans appui » (cf. message n°41), elle n’aurait pas réussi à narguer aussi longtemps la police de l’usurpateur Egalité.
Quant à l' »élégance » dudit usurpateur Louis-Philippe, on se souvient qu’elle a consisté en tout et pour tout à faire accoucher la princesse (sa propre nièce par alliance !) en public alors que l’on présumait que l’enfant était illégitime. Une fois que le scandale a été connu de tous et la princesse suffisamment outragée, Louis-Philippe a eu l' »élégance » de la relâcher. Il y a là de quoi dégoûter du personnage tout véritable homme d’honneur.
Quant au sens politique et au respect de l’ordre public, ce n’est certes pas à un partisan de feu le comte de Paris de venir faire la leçon, quand on se souvient du complot d’Alger en décembre 1942, avec assassinat politique et manipulations tous azimuts.
Les princes d’Orléans font célébrer des messes pour le repos de l’âme de Louis XVI. Fort bien. A leur place, je n’oublierais pas d’en faire célébrer pour le repos de l’âme de leurs ancêtres le régicide et l’usurpateur « élégant » (qui en ont sans doute eux aussi besoin) et également aux intentions de Fernand Bonnier de La Chapelle, dindon de la farce qui a payé à la place de ses commanditaires en croyant servir sa patrie.
neoclassique
28 janvier 2011 @ 08:58
Marie-François 45
réponse point par point:
1. La duchesse de Berry a plus que favorisé les arts et encouragé l’industrie, elle a développé une véritable démarche volontariste s’apparentait au mécénat.
2. La duchesse de Berry n’était pas écervelée, elle avait simplement du courage alors que beaucoup, Charles X le premier, en manquaient.
3. Ni vous ni moi ne pouvons dire avec certitude si la duchesse de Berry était effectivement mariée ou non mariée lorsqu’elle est tombée enceinte.
4. Ce qui était contraire à l’ordre public avant toute chose, c’était l’usurpation du trône par Louis-Philippe alors qu’il était chargé de faire valoir les droits du duc de Bordeaux. La duchesse de Berry a eu le courage de s’opposer à cette violation du droit.
5. Louis-Philippe n’a libéré la duchesse de Berry de prison qu’après l’avoir déshonorée par cet accouchement en public.
cette mise au point s’imposait.
palatine
28 janvier 2011 @ 09:01
Merci Audoin , je me souviens maintenant que le traitre s’appelait Deutz. Mais j’ignorais les détails biographiques sur cet homme que vous donnez ensuite. Et j’ignorais aussi le montant du prix de la trahison.
Audouin
28 janvier 2011 @ 15:43
Francky (42)
J’avais répondu à la question qui vous intéresse dans le fil « château de Rosny » (msg 26 du 20 décembre). Nous avions déjà longuement parler de la duchesse de Berry.
Cordialement
Audouin
cosmo
28 janvier 2011 @ 16:32
La duchesse de Berry a donné son nom à un style de meubles tout à fait charmant, bien plus agréable à regarder, voire utiliser, que le style Louis-Philippe. On passa en peu de temps de la grâce aristocratique à la lourdeur petit-bourgeoise. Dommage!
Audouin
28 janvier 2011 @ 17:41
Néo-classsique (49)
Dans son livre remarquable, « Le Comte de Chambord, dernier roi de France », Dominique de Montplaisir révèle que le document authentifiant le mariage de Marie-Caroline de Bourbon et du comte Ettore di Lucchesi-Palli, 9ème prince di Campofranco a pu être extrait en 2007 des Archives secrètes du Grand Vicariat de Rome. Il prouve que la princesse n’a pas menti quand elle a fait état d’un mariage avec un gentilhomme napolitain.
Selon ce document, l’union religieuse a été célébré sans témoin le 14 décembre 1831 à Rome par le RP Jean-Louis de Rozaven SJ, prêtre à l’intégrité sans faille.
Dans « Historia » n°734 de févier 2008, Dominique de Montplaisir avait déjà réduit à néant les calomnies louis-philippardes sous le titre « L’honneur retrouvé de la duchesse de Berry ».
Audouin
neoclassique
28 janvier 2011 @ 18:52
a Palatine 31
et pour compléter la réponse d’Audouin claire et précise, comme à l’habitude, il faut dire que Thiers fut tellement indigné de la trahison de Deutz qu’il refusa de lui serrer la main et lui donna,dit-on , sa récompense au bout d’une paire de pincettes.
Victor Hugo lui-même fustigea la trahison de Deutz dans des vers restés fameux intitulés: « A celui qui a osé donner une femme. »
Et il ne faut, bien entendu, surtout pas oublier que c’est Louis-Philippe lui-même qui a été le grand ordonnateur de cette trahison. Ce qui avait même, dit-on indigné son épouse, la reine Marie-Amélie qui éprouvait beaucoup d’affection pour cette nièce qu’elle avait pour partie élevée.
marie-françois
28 janvier 2011 @ 20:02
Neoclassique
Louis Philippe n’a pas usurpé le trone. Il y a été appélé par la revolution de 1830, quoique Bourbon et parce que Bourbon.
S’il avait voulu le conserver pour le petit fils de Charles X, celui ci était perdu pour tout le monde. Personne en France ne voulait plus d’un trone pour les carlistes.
C’est comme cela que s’est s’est passé en GB la glorieuse revolution, avec l’avénement de William and Mary ie une adéquation avec ce que veulent les élites au commande à l’époque et non pas contre elles.
Le faire, c’est aboutir à l’impasse de 1870, avec qui, ce malheureux enfant devenu un rigoriste comte de Chambord, aveugle politiquement.
petit page
29 janvier 2011 @ 02:33
Cette Princesse fut moderne et épousa son époque avec enthousiasme.
Que penser de sa belle famille vieillissante et accablée par les malheurs de la Révolution ?
Elle fut femme, épouse et mère …et les accusations de nymphomanie ne sont pas fondées.
Quelle mode de lapider les femmes sous couvert de cris vertueux ..!
neoclassique
29 janvier 2011 @ 11:25
Marie-François 55
Vos affirmations sont plus que sommaires et je préfère donc y revenir de manière argumentée en y répondant point par point :
1. oui, Louis-Philippe a bel et bien violé le droit et usurpé le trône et de la manière la plus fourbe qu’il soit. Son comportement entre le 2 août (date de l’abdication) et le 7 août (date de sa proclamation comme roi des français) le prouve éloquemment. Embarrassé par l’acte d’abdication de Charles X qui précise ensuite que « LE DUC D’ORLEANS, AU TITRE DE LIEUTENANT GENRAL DU ROYAUME, EST CHARGE DE FAIRE PROCLAMER L’AVENEMENT D’HENRI V A LA COURONNE », le duc d’Orléans, après avoir longuement consulté ses conseillers, va alors utiliser une manœuvre juridique qui consistera à ne faire entériner par les chambres que la première partie de l’acte, celle qui concerne les abdications de Charles X et du duc d’Angoulême, passant totalement sous silence celle qui concerne les droits au trône du duc de Bordeaux. Ayant ainsi subtilisé les droits du jeune prince, il pourra alors déclarer le trône vacant et s’y faire appeler et satisfaire ainsi l’ambition qui le ronge depuis si longtemps de pouvoir enfin y monter en se faisant proclamer roi des français le 7 août.
Mais, dans le même temps, embarrassé qu’il est par la présence sur le sol de l’ancien roi Charles X et du jeune Henri V, il va organiser une colonne armée dirigée par La Fayette qui va monter sur Rambouillet afin d’intimider le souverain déchu et, sous la pression d’Odilon Barrot et du maréchal Maison, obliger ainsi toute la famille royale à prendre le chemin de l’exil.
Cette attitude perfide du duc d’Orléans tout au long de ces 5 journées décisives amènera Chateaubriand à le traiter de « filou » et à fustiger son comportment par ces mots : « QUEL HOMME VOUDRAIT AVALER LE POUVOIR DANS CE CALICE DE HONTE ET DE DEGOUT QUE (LOUIS) PHILIPPE A VIDE D’UN SEUL TRAIT SANS VOMIR ? ». Tout est dit.
2. non le trône n’était pas irrémédiablement perdu pour le jeune Henri V. La tentative souhaitée par la duchesse de Berry de monter sur Paris pour faire proclamer les droits de son fils mais empêchée par Charles X, eut fort bien pu aboutir. La duchesse de Berry, par sa simplicité, sa jeunesse et sa spontanéité était en effet restée très populaire au cœur des journées de juillet. Ainsi alors qu’à Paris tous les symboles de la monarchie avaient été arrachés, ceux de la princesse avaient été partout respectés. Mais le plus intéressant des témoignages est délivré par Odilon Barot lui-même, un des envoyés de Louis-Philippe pour organiser le départ en exil de la famille royale. Ainsi à Madame de Gontaut, gouvernante du duc de Bordeaux, qui l’interrogeait quelques années plus tard :
« Si le 30 juillet, je vous avais apporté le jeune duc de Bordeaux à l’Hôtel de Ville et que je l’eusse mis sur les genoux de La Fayette, qu’auriez vous fait ? » le commissaire hésitera puis répondra : « Il est probable qu’alors ni vous ni nous, ne serions là. ». Tout est dit.
3. si le comte de Chambord est devenu un prince rigoriste, c’est parce que son éducation a été confiée et je dirais même confisquée par la pauvre duchesse d’Angoulême qui crut bien faire en l’élevant dans des principes surannés en l’entourant de précepteurs et de jésuites étriqués. Alors qu’au contraire, la clairvoyante et moderne duchesse de Berry, par malheur écartée par Charles X après son second mariage, aurait voulu confier l’éducation de son fils à un homme ouvert sur le monde, sur son siècle et sur ses idées comme pouvait l’être Chateaubriand.
On ne peut hélas réécrire l’histoire mais il est bon d’en connaître les faits avec précision.
neoclassique
29 janvier 2011 @ 11:56
A Audouin 53
merci de cette précision. Le livre de Daniel, et non pas Dominique de Montplaisir, fait effectivement bien état de ce document qui existe bel et bien dans les archives vaticanes. D’ailleurs, Montplaisir n’a pas été le premier, quoi qu’il en dise, à en révéler l’existence. le document est cité dans divers ouvrages dont celui d’Hippolyte Thirria publié en 1900.
Pour ma part, bien qu’étant un admirateur sans borne, vous l’aurez compris, de la duchesse de Berry à laquelle j’ai été heureux de pouvoir consacrer une exposition, que j’ai conçu comme une manifestation d’hommage, à Sceaux il y a 4 ans, je ne crois pas à l’authenticité de ce document et j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’en discuter plusieurs fois avec Montplaisir.
Je pense qu’il s’agit bien d’un document authentique mais d’un document de complaisance établi rétroactivement afin de sauvegarder l’honneur d’une princesse de la maison capétienne. Les circonstances de ce mariage romain secret me semblent trop rocambolesques pour être crédibles. Mais je peux me tromper et je n’oblige personne à partager ma thèse car en la matière, il ne peut y avoir aucune certitude.
Par ailleurs, si « faute » il y eut de la part de la duchesse de Berry (je pense pour ma part à Achille Guibourg), elle est ô combien excusable après 12 ans d’un veuvage exemplaire. Ce qui est sûr, c’est que ce second mariage avec Hector Lucchesi Palli, quelle qu’en soit la date exacte, fut un mariage heureux et ô combien mérité après la séverité de Charles X et le comportement infâme de Philippe d’Orléans à son endroit.
palatine
29 janvier 2011 @ 12:53
Tout à fait d’accord avec vous Néoclassique 58
Moi je crois aussi à un document antidaté, mais cela n’engage que moi. Le Vatican a du se dire comme Molière et Tartufe qu’avec le Ciel il y avait des accommodements…
La dernière biographe de la duchessse pense plutot au comte de Rosambo comme père de la petite Rosalie. Vu le choix du prénom, cela fait réfléchir.
Le mot de « faute » quand il y a un enfant me révulse. Et vous aussi, je crois.
Audouin
29 janvier 2011 @ 14:29
(55)
« Louis-Philippe appelé par la révolution de 1830 appelé au trône quoique Bourbon et parce que Bourbon… ». (Marie-François dixit)
Cette rhétorique oiseuse pêchée à la Foire du…Trône ne saurait faire oublier les tripatouillages du fils du régicide…Louis Philippe se voulait d’autant moins Bourbon qu’il n’ a eu de cesse de faire proclamer urbi et orbi qu’il avait fondé une dynastie nouvelle et qu’il y avait désormais séparation entre les deux dynasties, les d’Orléans et les Bourbons.
Le roi des Français aurait-il pu imaginer que son pâle successeur Henri d’Orléans (78ans) irait quémander le nom de Bourbon devant les tribunaux de la République qui l’ont envoyé se faire voir?
Audouin
Audouin
29 janvier 2011 @ 14:33
néo classique
Ce n’est sans mélancolie que j’ai vu l’exposition de Sceaux. Je vous félicite et je vous remercie de l’avoir organisée.
Bien à vous.
Audouin
Michèle
29 janvier 2011 @ 14:39
Il y une vidéo intéressante sur la duchesse de Berry :
Épisode « L’extraordinaire cavale de la Duchesse de Berry », extrait de la série documentaire « Histoires de Wismes », réalisée par Pierre Mathiote et écrite par Armel de Wismes.
http://vimeo.com/10719843
Actarus
29 janvier 2011 @ 14:39
Selon marie-françois les partisans de Charles X sont donc des « carlistes ». C’est de mieux en mieux. ;-)
Et les gens comme Charles ? ^^
Continuez à nous faire rire, amis égalitaristes ! :P
Votre affectionné,
Actarus de France
Michael
29 janvier 2011 @ 15:20
Ah Néoclassique, vous êtes un drôle d’historien. Vous vous permettez de jugez tous ces gens comme cela vous enchantent. Vous devriez préciser qu’il s’agit de votre point de vue. Je n’aurais jamais cru que vous tomberiez dans de tels travers, vous qui organisez tant de choses sérieuses.
marie-françois
29 janvier 2011 @ 17:48
Neoclassique 57
Il était impossible pour Louis Philippe d’accepter la regence.
Personne ne voulait du duc de Bordeaux si ce n’est Mortemart
Tout l’édifice se serait effondrée et la republique proclamée.
Encore une fois, je reprend mon parallele avec la revolution anglaise.Les anglais ne voulaient plus des Stuart catholiques. C’est pourquoi ils lui preferent
Guillaume d’Orange.
En 1830, les français ne voulaient plus de la branche ainée.
parella
29 janvier 2011 @ 18:57
Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler qu’un Lieutenant Général du royaume commettait, s’il usurpait le trône, un crime de lèse majesté passible de la peine de mort…
marie-françois
29 janvier 2011 @ 21:09
Actarus (63)
Lisez les documents de l’époque avant de faire de l’humour à 2 balles .
Aramis
30 janvier 2011 @ 00:17
Dommage de voir qu’il s’agira d’une conference partisane et non objective ou du moins tendant a l’apprhdnsion la plus objective possible de faits historiques. Ceci dit il est loisible a quiconque de faire des conférences partisanes, mais autant l’annoncer de manière plus Claire ds le titre même de la conference.
neoclassique
30 janvier 2011 @ 10:02
Marie-françois 65
Là où je réponds de manière très détaillée par des faits circonstanciés et des arguments précis, vous ne répondez que par des affirmations aussi lapidaires que gratuites qui atteste soit de votre embarras, soit de votre méconnaissance des faits historiques.
Quant à votre parallèle persistant avec la révolution anglaise, il me semble totalement inapproprié s’agissant de contextes totalement différents à la fois par la culture, l’époque et la religion.
Le dialogue avec vous est vain et je ne souhaite donc pas le poursuivre.
neoclassique
30 janvier 2011 @ 10:14
Aramis 68
Réponse en 2 points :
1. si le fait de mettre certains faits mal connus au grand jour est considéré comme partisan, alors j’accepte bien volontiers le terme.
2. il me semble au contraire que j’annonce assez clairement la thématique de ma conférence quand je parle de « l’itinéraire d’une princesse moderne et COURAGEUSE ». Ce mot s’oppose d’une part, à la sévérité de Charles X et d’autre part, à la violation du droit et à l’usurpation du trône par le duc d’Orléans.
neoclassique
30 janvier 2011 @ 10:17
PArella 66
merci d’avoir fort opportunément rappelé qu’un Lieutenant Général du royaume commettait, s’il usurpait le trône, un crime de lèse majesté passible de la peine de mort…
Beaucoup d’orléanistes semblent l’ignorer ou préfèrent ne pas s’en souvenir….
Nemausus
30 janvier 2011 @ 10:28
ce que je retiens surtout de la vie de la duchesse de Berry, c’est sa dignité de mère-courage et combattante pour sauver le trône de son fils et elle fut piétinée et humiliée par son propre oncle par alliance (même si Charles X n’a pas été un modèle de soutien)…. c’est ça le sens de la famille des Orléans !!! lol
marie-françois
30 janvier 2011 @ 10:53
Aramis
J’espère que vous avez bien noté la maniere dont Neoclassique répond à ceux à qui il propose une conférence …
On en reste confondu.
neoclassique
30 janvier 2011 @ 12:21
73 Marie-François
Ma conférence mettra d’abord au grand jour des faits peu ou mal connus de la vie de la duchesse de Berry, fruit de mes longues recherches dans ses archives privées auxquelles j’ai pu avoir accès.
Mais elle rappellera aussi aux Orléans toujours oublieux de ce qui les gêne les conditions sournoises par lequelles le duc d’Orléans a bafoué le droit et s’est perfidement emparé du trône sur lequel il était chargé d’asseoir le duc de Bordeaux.
neoclassique
30 janvier 2011 @ 12:27
Marie-François 63
Et bien, restez donc dans votre confusion, elle vous va fort bien.
C’est d’ailleurs votre fond de commerce à vous les Orléans qui voudriez nous faire croire que le petit Vendôme est l’héritier légitime du trône de France.
Il n’est que l’héritier du trône de juillet né dans la confusion organisée à son profit par le roi citoyen, une confusion qu’aujourd’ui encore vous tentez d’entretenir.
neoclassique
30 janvier 2011 @ 13:32
A Aramis, Marie-François, Michaël et consorts
Soucieux de mettre un point final aux insinuations insidieuses émanant du quarteron orléaniste sus-nommé, je voudrais préciser une dernière fois les 2 choses suivantes :
1. Ma conférence, grâce à l’examen minutieux de ses archives privées de la princesse auxquelles j’ai pu avoir accès, a avant tout pour but de mettre en lumière la riche personnalité, souvent mal connue, voire complaisamment caricaturée, de la duchesse de Berry qui fut une princesse moderne, généreuse, courageuse et qui, jouissant jusqu’au bout d’une grande popularité en France, aurait peut-être pu sauver la destinée de la branche aînée des Bourbons.
2. Ma conférence a aussi pour objectif de rappeler les conditions historiques dans lesquelles son oncle Philippe d’Orléans, envers lequel elle avait pourtant multiplié les signes de la plus extrême bienveillance, a violé le droit français et usurpé le trône de France sur lequel il pourtant chargé d’asseoir le jeune duc de Bordeaux.
Mais je comprends parfaitement que la réhabilitation de cette grande figure de la légitimité et surtout le rappel des conditions plus qu’obscures dans lesquelles le duc d’Orléans s’est emparé du trône de France dérangent aujourd’hui vigoureusement les partisans de son descendant.
Point final.
Charles
30 janvier 2011 @ 13:38
Pour assister aux conférences de Neoclassique, mieux vaut être de son avis et surtout cracher sur les princes d’Orléans.
Sinon vous n’êtes pas le bienvenu !
Un service d’ordre muscle sera-t-il a la porte de l’hôtel de la du Barry a Versailles?
Actarus
30 janvier 2011 @ 16:47
Marie-François, chère Madame, bonjour,
Pour répondre à votre commentaire 67, je vous dirai qu’à l’instar de vos amis vous prenez vos désirs pour des réalités. Quand vous écrivez que « les Français ne voulaient plus de la branche aînée », vous faites une énorme confusion entre les Français et les Parisiens, et encore, une seule partie de ces derniers, les factieux hargneux. IL est probable qu’il faille y voir un vieux réflexe orléanisto-jacobin révolutionnaire. ;-)
Plusieurs choses ont perdu Charles X :
1. le spectre de 1789-1793, lourd de conséquences.
2. le fait que les troupes de Bourmont étaient en Algérie (pour ce que ça nous a rapporté…) alors qu’à Paris elles auraient pu disperser vos « Français » du microcosme parisiano-parisianiste.
3. La peur du suffrage universel, conséquence de 1789. En 1830, la France avait changé et les Français, dans leur grande majorité, c’est-à-dire la France des campagnes, la France provinciale, auraient donné au Roi toutes les majorités du monde à l’Assemblée.
Votre affectionné,
Actarus de France et des Français
Actarus
30 janvier 2011 @ 17:07
Un petit post scriptum sur le libellé de l’article qui contient une coquille : « veuve à 22 ans du duc de Berry, héritier présomptif du trône de France ».
En 1820, sous Louis XVIII, l’héritier présomptif du trône de France était Monsieur, Comte d’Artois. Le duc de Berry n’était que 3e dans l’ordre successoral, après son père et son frère aîné, le duc d’Angoulême, qui ne devient dauphin qu’à l’avènement de Charles X en 1824.
;-)
neoclassique
30 janvier 2011 @ 17:45
Actarus 79
merci de votre précision. Mais c’est pour cela que j’ai bien mentionné héritier PRESOMPTIF du trône. Car en 1820, tout le monde savait que la descendance de la branche aînée ne pouvait venir que du duc de Berry, son frère Angoulême étant marié sans enfant depuis 14 ans.
Bien à vous
neoclassique
30 janvier 2011 @ 17:50
Je voudrais préciser que la conférence que je donnerai sur Madame la duchesse de Berry le mercredi 2 février à Versailles est ouverte à tous, même aux taupes des Orléans.
marie-françois
30 janvier 2011 @ 17:55
Que Neoclassique fasse donc sa conférence,à Versailles, sur cette princesse qu’il dit moderne,devant son service d’ordre.
Je ne suis pas tenté de lui porter contradiction.
Mais certains le seront peut etre ??
Aramis
30 janvier 2011 @ 21:31
Marie françois et les réponses de neoclassique
d’accord avec vous Marie François… on mesure, à la réaction de Néoclassique, la tolérance et l’esprit d’ouverture qui doivent présider à la conférence…!
Je ne sais si tous les participants auront connaissance auparavant du véritable thème de la conférence, qui aurait du être intitulée : « Illustration de l’infamie consubstantielle aux Orléans : Portrait de Louis-Philippe en usurpateur et bourreau »
En tout cas, je persiste à dire que ceux qui penseront y trouver une recherche sérieuse la trouveront peut être (voyez néoclassique que je sais rester beau joueur), mais mêlée à un substrat idéologique et dynastique que le titre de la conférence ne révèle pas. Si néoclassique ne trompe plus les lecteurs du site, il trompe les autres personnes intéressées par le personnage de la duchesse de Berry, que je trouve fort intéressant à étudier d’ailleurs (j’étais allé voir l’exposition à Sceaux).
En tout cas, voilà qui me dissuade d’y aller !
J’ignorais faire partie d’un « quarteron » (les références à la période de l’Algérie française sont elles naturelles à néoclassique?) et moins encore « orléaniste »… mais ce compliment venant de néoclassique tel que je le découvre en ces jours, je m’en ferais volontiers un honneur…
… étant rappelé, pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, que je n’ai aucune qualité pour parler au nom de la Maison de France ou de ses amis, Charles le faisant très bien à chaque fois que c’est utile, fut-ce sous les quolibets répétitifs et parfois grossiers de partisans de Louis de Bourbon, fort respectable jeune homme à mon sens, qui a bien fait de prendre ses distances d’avec eux…
Actarus
31 janvier 2011 @ 22:43
Neoclassique,
je voudrais souligner tout de même qu’il y a quelque étrangeté à désigner la monarchie orléaniste sous le nom de « Monarchie de Juillet », alors que Charles X a, comme vous le signalez en 57, abdiqué le 2 août 1830 et que Louis-Philippe a instauré une nouvelle dynastie, la Maison d’Orléans ou Maison des Français, le 7 août suivant.
Pourquoi n’appelle-t-on pas ce régime « Monarchie d’Août » ???
A croire que la famille d’Orléans entretient la confusion jusque dans le calendrier… ;-)
Aramis
1 février 2011 @ 08:18
Après tout, juillet rappelle la prise de la Bastille et la fête de la fédération…. De quoi donner quelque lustre à la monarchie née de la révolution entamée en juillet 1830…qui sut un temps mieux comprendre son temps et le sens des événements qui marquaient la fin de ceux qui n’avaient rien oublié, rien appris…avant de tomber à son tour. Que le Prince Jean ne la joue pas trop « catho » dans ses prétentions et positions publiques sauf à ne pas rencontrer les aspirations dunpeuple qu’il entend servir. D’ ailleurs il a su prendre en son temps qq distance intime avec la morale ecclesiastique… Ce qui est un gage de capacité à pouvoir s’en distancer qd il le faut ds la vie publique, quoi qu’il en soit des convictions personnelles.
neoclassique
1 février 2011 @ 08:45
Actarus
On désigne la monarchie de Louis-Philippe par la terme de monarchie de Juillet parce qu’elle est issue des 3 journées de juillet 1830, dites 3 glorieuses, qui ont occasionnées la chute de la monarchie légitime.
Padraig
1 février 2011 @ 12:03
Aramis 84
D’accord avec vous sur ce post en particulier, c’est souvent le cas ;-)
neoclassique
1 février 2011 @ 12:56
Je remercie les Aramis, Marie-François et autres orléanistes de tout poil qui, par leurs contributions nourries, ont judicieusement relancé le débat sur les conditions exactes d’accession au trône de Louis-Philippe.
Relisant hier soir le texte de ma conférence, je me suis rendu compte que j’étais beaucoup trop évasif sur cet évènement décisif. Ce qui m’a amené à réécrire avec précision cette partie de mon propos pour bien expliquer ce que fut le stratagème juridique par lequel le duc d’Orléans a su habilement subtiliser à son profit le trône du duc de Bordeaux : après n’avoir fait entériner par les chambres qu’une partie de l’acte de l’abdication de Charles X qu’il était chargé de faire valoir au titre de Lieutenant Général du Royaume, passant ainsi sous silence les droits du jeune Henri V, il a fait déclarer le trône vacant et s’est alors fait proclamer par les Chambres.
Je tiens donc à les remercier de leurs contributions qui m’ont permis de rééclairer ce point capital.
Aramis
1 février 2011 @ 15:29
Néoclassique, j’aurais été content d’entendre vos précisions sur les conditions d’accès au pouvoir par Louis Philippe des lors qu’elle repose sur l’exactitude des faits. En qq mots vous exposez cela sur un ton plus scientifique, moins idéologique, pour faire vite, que vos précèdents messages. J’imagine qd même que cela sera exposé sur un ton polémique a Versailles ! Les lecteurs de N et R auront- ils droit a l’intégralité de la cference (une fois que vous l’aurez faite bine sûr) ? En tout état de cause, uUne chose est la modalité de la prise du pouvoir par L-P (j’ai tjrs dit qu’il n’est pas interdit d’être habile ou rusé en politique), autre chose est de désigner l’heritier actuel de la monarchie en France.
Toutpoil (puisque c’est désormais mon surnom selon vous!)
neoclassique
1 février 2011 @ 16:59
Cher Aramis 89,
Merci pour votre message.
J’ai des convictions légitimistes que vous connaissez et que j’affirme d’ailleurs avec vigueur à chaque occasion dès lors que j’estime que certaines affirmations reposent sur des faits historiques historiquement inexacts ou mensongers. Je suis, par essence, foncièrement hostile à toute prise de position partisane sans justification.
En tant qu’organisateur de manifestations culturelles et conférencier, je m’appuie avant tout sur la rigueur et l’observation objective des faits.
S’agissant de la prise du pouvoir par Louis-Philippe, tous les historiens s’accordent pour dire qu’elle résulte d’une habilité politique qu’a eu le roi citoyen et qui a consisté à ne faire enregistrer par les chambres que la double abdication de Charles X et du duc d’Angoulême en oubliant les droits du duc de Bordeaux au profil duquel cette double abdication était faite. Le trône étant ainsi déclaré vacant, il était ainsi facile au duc d’Orléans de se faire déclarer roi des français par les chambres. C’est là un fait indéniable que l’on peut déplorer (ce qui est mon cas) mais dont je conçois que d’autres puissent se féliciter.
L’objectif de ma conférence est de faire découvrir le personnage de la duchesse de Berry, à laquelle je suis sentimentalement attaché par tradition familiale, un de mes ancêtres ayant été un des ministres du malheureux gouvernement Polignac de 1830, mais que j’ai pleinement compris en dépouillant minutieusement les 22 mètres linéaires de ses archives personnelles auxquelles j’ai pu avoir accès.
Je demeure persuadé que la duchesse de Berry, par sa modernité, sa jeunesse et sa popularité, si elle avait été écoutée par un Charles X autiste et défaitiste, aurait peut-être pu, d’une part, sauver la branche aînée des Bourbons et renverser le cours des évènements de Juillet mais d’autre part, donner aussi au jeune duc de Bordeaux une éducation intelligente et ouverte sur le monde qui en aurait fait un prétendant pertinent au lieu d’en faire le prince hélas étriqué, mais non sans honneur, qu’a façonné la duchesse d’Angoulême. Mais c’est là une opinion qui n’engage que moi
Si cela vous intéresse, c’est bien volontiers que je vous ferai parvenir le texte complet de ma conférence si toutefois vous me donnez accès à votre mail personnel.
Bien à vous.
Michael
1 février 2011 @ 19:45
Je ne comprend plus rien, je croyais que notre grand conférencier allait nous(pardon « leur » pas « nous », car je suis légitimiste (Orléans)et donc je ne suis pas invité) parler de la duchesse de Berry?
Dans ces cas là, vous pourriez peut-être remercier Louis-Philippe d’avoir permis à La France de vivre 18 de monarchie de plus car je suis quasiment sure que les républicains auraient fait la peau à la duchesse de Berry.
Louise-Marie
1 février 2011 @ 21:24
Cette conférence partisane sur la duchesse de Berry n’aura donc rien d’historique.
Ce Monsieur change son texte pour se venger des méchants royalistes de Noblesse et Royautes !
Que d’enfantillage…
Nemausus
1 février 2011 @ 21:46
en fait ce qui énerve les orléanistes, c’est qu’ils ont définitivement perdu l’exclusivité sur le champ médiatique français qu’ils avaient accaparé (certes laissé sans doutes vacants par les princes aînés dit carlistes) depuis 1883.
Il faut qu’ils se fassent désormais à l’idée que l’idéologie unique orléaniste n’a plus sa place et que depuis l’investissement des ducs d’Anjou sur la scène française, ils devront partager les systèmes d’informations français avec les partisans des princes aînés !
fini la dictature du parti unique orléaniste et les contre-vérités sur les princes aînés !
et cela non plus n’a rien à voir avec une hypothétique et utopique restauration ….
Michael
2 février 2011 @ 14:24
Le comte de Paris interrogé le 15 octobre 1975 : « si certains Princes étrangers, issu du Roi Philippe V d’Espagne émettent sans droit des prétentions sur la couronne de France ou s’attribuent des titres français, c’est au mépris de notre tradition dynastique nationale, de notre droit coutumier et c’est absolument contraire à l’esprit même de la monarchie française qui s’est toujours opposée à ce que des princes étrangers puissent accéder au trône de France. C’est ce que le comte de Chambord a rappelé en écrivant « pendant quatorze cents ans, seuls entre tous les peuples, les Français ont toujours eu à leur tête des Princes de leur nation et de leur sang… »
padraig
2 février 2011 @ 18:58
Nemausus 92
Bravo pour la méthode Coué ! C’en est presque touchant, surtout sur le champ de ruines qu’est devenu depuis quelques mois l’alfonsisme…
Actarus
2 février 2011 @ 20:10
Michael (94),
Henri l’Ancien citant Chambord se contredisait lui-même : « pendant quatorze cents ans, seuls entre tous les peuples, les Français ont toujours eu à leur tête des Princes de leur nation et de leur sang… »
C’est ce que je me tue à vous dire : quand on est par les mâles du sang de Hugues Capet et de saint Louis, on appartient à la Nation française, quelle que soit sa nationalité de circonstance. :)
Charles
2 février 2011 @ 20:22
Padraig,
Vous avez parfaitement raison.
Le mouvement dit « légitimiste », qui soutient un candidat non légitime pour le trône de France est un réel champ de ruine.
Le parti a explose. Le secrétaire du « prince » est sorti manu-militari par les propres fidèles du « prince » lors d’une assemblée, une altercation publique rue de la Ferronnerie en pleine ceremonie du qudricentenaire de
l’assasinat d’Henri IV entre ce même « prince »
et ses partisans, le « prince » qui retire son soutien a l’IMB, des fidèles blesses qui se tournent vers d’autres Bourbons étrangers, une création dans la précipitation d’un institut et d’un site internet sans contenu ni but précis, des cérémonies pour Louis XVI sans « prince » et sans fidèles.
L’entourage de don Luis-Alfonso de Borbon a mis en scène le retour de la tête d’Henri IV pour faire de la publicité a leur poulain. Aujourd’hui cette relique est de plus en plus controversee, puisqu’aucune authentification ADN n’a été faite. Ce qui fait que ce coup médiatique se retournera contre ses organisateurs. Don Luis-Alfonso doit se mordre les doigts aujourd’hui d’avoir fait
confiance a des personnes peu fiables.
La deconfiture alfonsiste est totale.
Aramis
2 février 2011 @ 21:32
Merci pour ces précisions Néoclassique. Je ne peux vous donner mon mel par souci de discrétion. Mais je pense que je trouverai bien ici ou là et peut être sur Net R les échos de cette conférence… en attendant l’exposition sur le comte de Chambord… où elle sera peut être intégrée dans tel ou tel ouvrage alors disponible !
Quant à l’action controversée de L-P pour accéder au pouvoir : aurait -il régné s’il n’avait fait cela ? et si ce n’avait été lui, qui ou quoi aurait gouverné le pays ?… mais c’est une autre histoire. ceci dit, vous me donnez envie de me replonger vraiment dans l’étude de cette période, passionnante et troublée… c’est le mérite du site et des échanges qui s’y déroulent, fut-ce parfois avec des expressions exagérées !
Bien à vous et bonne soirée…
neoclassique
3 février 2011 @ 00:15
Ma pauvre Louise-Marie 92
Décidément vous ne comprenez rien à rien.
Je ne change pas mon texte, bien au contraire, j’insiste sur un point que je n’avais prévu que d’évoquer et pas d’expliquer à fond à savoir comment Philippe d’Orléans (l’arrière-grand-papa de votre poulain)a habilement subtilisé (ce qui veut dire volé) le trône du duc de Bordeaux.
Là, j’espère au moins qu’après cette explication de texte vous aurez compris.
Sinon c’est à désespérer!
Michael
3 février 2011 @ 10:13
Louise-Marie 92, vous avez tout compris. Néoclassique profite de cette conférence pour dénigrer les Orléans auquels il fait des courbettes par devant et les enfonce par derrière. C’est honteux.
Capreolus
3 février 2011 @ 11:25
En réponse à Aramis (message n°98) –
Je ne veux pas ravir la priorité à neoclassique, mais il me semble que si Louis-Philippe n’avait pas usurpé la couronne en 1830, il aurait pu tout bonnement faire reconnaître Henri V pour roi par les chambres et se faire reconnaître comme régent par les parties en présence.
Autrement, la République aurait pu également être proclamée. Après tout, les insurgés parisiens de Juillet n’étaient pas particulièrement orléanistes, mais républicains : c’est par un tour de passe-passe que la victoire de la rue lui a été subtilisée par l’entremise de La Fayette.
Un double tour de passe-passe : qui subtilise la couronne au prince légitime, et qui subtilise la République aux républicains insurgés.
Je dirais : un double mensonge.
Et les mensonges ne durent pas éternellement, ainsi que Février 1848 en a administré la preuve.
Francky
3 février 2011 @ 13:25
Néoclassique
J’espère que vous avez rencontré le succès mérité à votre conférence et que les internautes puérils qui prennent des pseudo masculins et féminins pour mieux distiller leur propagande, ne vous ont pas détourné de l’objectif premier: rendre hommage à la duchesse de Berry ! et non à Louis-Philippe, son ennemi intime, au cas où certains n’auraient pas lu le titre ! ;)
Votre enjoué, Francky de Navarre.
neoclassique
3 février 2011 @ 17:31
Capréolus 12
vous avez parfaitement répondu, je n’ai rien à ajouter.
Et oui, effectivment il y a une justice dans ce bas monde et la forfaiture de Philippe d’Orléans, alias le roi de Juillet,a été condamnée pour lui aussi par l’exil.
Car « bien mal acquis ne profite jamais » comme dit l’adage, et la nouvelle dynastie qu’entendait fonder Louis-Philippe n’aura duré que 18 ans….
neoclassique
3 février 2011 @ 20:11
Francky 102
merci de votre message.
Oui, la conférence s’est fort bien passée devant une assistance très nombreuse.
Tout le monde a, je pense, été séduit par le visage de Marie-Caroline que mes recherches m’ont permis de mettre en lumière.
J’ai parlé de la bienveillance remarquable de la princesse à l’égard de Louis Philippe et de la manière dont ce dernier l’a « remerciée » à savoir: l’usurpation du trône,l’incarcération à Blaye et l’accouchement en public. Des faits parfois ignorés et que j’ai été heureux de rappeler.
On m’a à l’issue, demandé de donner la même conférence à Paris, ce qui devrait être le cas le 18 février.
Bien à vous
Nemausus
3 février 2011 @ 22:09
Michael voudrait être le seul à dénigrer en toute impunité en inventant des histoires à dormir debout….
mais Néoclassique veut simplement réhabiliter le duchesse de Berry et remettre à sa place Louis-Philippe…
en fait ce qui gène vraiment les orléanistes, et ils le montrent tout les jours en souhaitant faire taire les légitimistes, c’est de ne plus être les seuls à occuper l’espace médiatique !
je les ai déjà prévenu : orléanistes vous êtes foutus les légitimistes sont aussi sur internet et organisent des conférences …LOL :p
PS : bravo capreolus (101)
Aramis
3 février 2011 @ 23:24
Neoclassique, vous nous indiqurez le lieu de la conférence un peu à l’avance, j’espère… privilège de N et R !
joyes
4 février 2011 @ 08:00
Charles 97:on ne peut pas dire que ce travail de sape soit honorable.
Aramis
4 février 2011 @ 10:12
Capreolus, si le mensonge ne dure pas, prenez garde que les prétentions dynastiques en France de Louis ne reposent elles mêmes sur un mensonge… car il ne durerait pas davantage !
En tout état de cause, peu importe les conditions de la prise du pouvoir par Louis Philippe. L’amour du pouvoir est après tout une bonne chose dans un souverain : il est fait pour ça !… Elles sont sans incidence sur les droits dynastiques actuels de la famille d’Orléans, dès lors que l’on considère que depuis la mort de l’enfant du miracle, qui ne fut pas le roi du miracle (Chambord) la branche aînée n’est plus successible en France.
Au fait, qui pourrait m’expliquer la titulature initiale de Chambord comme « duc de Bordeaux », et les raisons du changement ? merci par avance…
Au demeurant, Louis pourrait aussi reprendre la titulature Bordeaux, ça le rapprocherait de l’Espagne….
Michael
4 février 2011 @ 12:20
Je crois que Bordeaux fut la première ville à se rallier à Louis XVIII, d’ou l’hommage de la dynastie en offrant le titre à son héritier. Peu après, une souscription permit d’offrir le chateau de Chambord à Henri d’Artois qui en prit le titre en souvenir.
Mais il faut confirmer tout ca au risque d’être accusé de n’importe quoi de la part du parti espagnol.
Aramis
4 février 2011 @ 13:28
Michael, merci, en tout cas l’histoire du ralliement expliquerait que le magnifique quai de Bordeaux, superbement restauré, d’une majesté sans pareil, porte toujours le nom de « quai Louis XVIII », un nom peu donné me semble-t-il en France…
Actarus
4 février 2011 @ 14:16
Michael,
il n’y a pas de « parti espagnol ». Mais je confirme la moitié de vos dires.
Bordeaux fut en effet la première ville à se rallier à Louis XVIII en 1814. Maintenant, ce n’est pas « peu après » que fut lancée la souscription pour l’acquisition du domaine de Chambord, le prince Henri d’Artois n’étant né qu’en 1820. Rappelons au passage que le duc de Bordeaux est devenu petit-fils de France en 1824 à l’avènement de Charles X et a donc perdu le surnom « d’Artois ».
A la mort de son oncle Louis XIX en 1844, qui en exil avec prit le titre de comte de Marnes, Henri V envoya aux cours la notification suivante qui fut publiée par de nombreux journaux :
« Devenu, par la mort de Monsieur le comte de Marnes, le chef de la maison de Bourbon, je regarde comme un devoir de protester contre le changement qui a été introduit en France, dans l’ordre légitime de succession à la couronne, et de déclarer que je ne renoncerai jamais aux droits que, d’après les antiques lois françaises, je tiens de ma naissance. Ces droits sont liés à de grands devoirs, qu’avec la grâce de Dieu, je saurai remplir. Toutefois je ne veux les exercer que lorsque, dans ma conviction, la Providence m’appellera à être véritablement utile à la France. Jusqu’à cette époque, mon intention est de ne prendre dans l’exil, où je suis forcé de vivre, que le titre de comte de Chambord. C’est celui que j’ai adopté en sortant de France. Je désire le conserver, dans mes relations avec les cours. »
Capreolus
4 février 2011 @ 14:38
Mon cher Aramis (cf. message n°108), Michael m’a devancé et donné me semble-t-il la bonne réponse (cf. message n°109).
Jean-Baptiste Lynch, maire de Bordeaux, fut en effet le premier magistrat en poste à reconnaître Louis XVIII et arborer le drapeau blanc en mars 1814.
Pour revenir à 1830 et vous répondre, je crois bien au contraire que les conditions d’accession au pouvoir du sieur Louis-Philippe importent grandement.
Quant à l' »amour du pouvoir », comme vous dites, il me semblait pour ma part que l’honneur des princes avait toujours été de servir et non pas de se servir. Et le service de son pays implique, du moins pour un prince fidèle à son roi, le service de son roi légitime. En 1830, Louis-Philippe s’est manifestement servi plus qu’il n’a servi.
Et Louis-Philippe a trahi non seulement son roi et mais encore les émeutiers de Juillet. Dans cette double trahison gît toute l’imposture de l’orléanisme : l’orléanisme confisque la révolution aux révolutionnaires qui en toute logique préfèrent et continueront à préférer la République ; l’orléanisme confisque la monarchie au roi légitime et aux Français fidèles à leur roi, qui en toute logique regarderont toujours comme étranger à leur coeur et à leur raison cet orléanisme d’usurpation.
Ce faisant, même si d’aventure les droits des princes d’Orléans avaient été ceux que vous dites en 1883 – ce que je ne crois certes pas – Louis-Philippe a irrémédiablement creusé un profond fossé entre sa descendance et les royalistes et donc gâché les droits éventuels de ses propres héritiers.
Le premier comte de Paris, après la mort du comte de Chambord, a tenté de combler ce fossé en concoctant une improbable synthèse entre le chambordisme et l’orléanisme de grand-papa Louis-Philippe, mais ce système n’a jamais convaincu personne.
Les orléanistes authentiques, au premier rang desquels le duc d’Aumale et le prince de Joinville, blâmèrent leur prince et neveu d’avoir trop concédé au chambordisme… avant que le comte de Paris ne se compromette dans le boulangisme.
Et les légitimistes ralliés au comte de Paris ne purent jamais avaler ce qui restait d’orléanisme et de compromis avec l’esprit de la Révolution dans la posture et le programme du comte de Paris.
Résultat des courses, aux yeux de tous – républicains, orléanistes et royalistes – la prétention des princes d’Orléans est depuis long feu une prétention impossible parce que politiquement contradictoire, et de surcroît non fondée en droit, mais ceci est un autre aspect de la question.
On ne peut pas, sans mentir aux Français, assumer à la fois en tant que prétendant et l’héritage de la monarchie traditionnelle et l’héritage de Juillet.
Remarquez, je comprends fort bien que le comte de Paris d’alors et tous ses descendants et héritiers jusqu’à Jean d’Orléans n’aient pu, par piété filiale, désavouer clairement l’oeuvre de leur ancêtre Louis-Philippe, mais il en résulte cette contradiction fondamentale qui les rend inacceptables par chacune des deux France (qu’ils ne peuvent certes pas arriver à concilier, quoi qu’ils en disent).
neoclassique
4 février 2011 @ 17:25
Aramis 108
vous imaginez bien que je conteste votre affirmation gratuite selon laquelle, après la mort de Chambord, la branche aînée ne serait plus dynaste en France. Mais pas la peine de perdre son temps là -dessus, nos point de vues ne sont pas conciliables.
Pour ce qui est de la titulature de duc de Bordeaux, elle vient du fait que Bordeaux fut la première ville du royaume à raconnaître la monarchie restaurée en 1814et Louis XVIII avait alors fait promesse de donner à son héritier le titre de duc de Bordeaux.
Dans les années 1840, le duc de Bordeaux préférera se faire appeler comte de Chambord pour marquer son attachement idéfectible à la France qui par souscription lui avait offert ce domaine qui, sans cela, aura été promis à la démolition totale comme le château de Chanteloup et tant d’autres, car la » bande noire » avait prévu de racheter à la maréchale Berthier.
En sorte que c’est grâce à la naissance providentielle d’Henri-Dieudonné que nous devons d’avoir toujours existant ce fleuron de notre patrimoine.
Audouin
4 février 2011 @ 18:34
Aramis (108)
Devenu chef de la Maison de Bourbon en 1844 à la mort de son oncle le Comte de Marnes, Henri d’Artois, comme c’est la règle, abandonna définitivement le patronyme qui lui venait de l’apanage de son grand-père, le Comte d’Artois, ainsi que le titre de duc de Bordeaux pour ne prendre que celui de Comte de Chambord. Dès lors, il signa « Henri, comte de Chambord » ou « Henri de Bourbon » dans les actes de la vie privée, identité sous laquelle il se maria. Jamais, il ne signa « Henri de France », même si, parfois, certains légitimistes le désignaient ainsi. Pour ses fidèles, il était « Monsieur le Comte de Chambord » ou « Monseigneur ».
Audouin
VERSAILLAISE
4 février 2011 @ 22:23
Cher Monsieur, j’ai assisté mercredi à votre conférence. Ce fut un moment passionnant, une évocation pleine d’élégance et totalement dénuée de ce soi-disant mauvais esprit partisan auxquel font allusion sans nuance nombre de personnes qui ne se trouvaient pas à Versailles ce soir là. J’espère avoir à nouveau le plaisir de vous écouter.
Encore merçi.
Aramis
5 février 2011 @ 10:45
Grand merci de vos réponses ci-dessus, qui manifestent tout le fruit que l’on peut tirer de la consultation du site pour qui s’intéresse à l’histoire.
Capreolus, votre point de vue est intéressant et très clair, et donne à réfléchir sur les sources et la permanence de la division des royalistes… division ruineuse… et qui déchire le coeur…
neoclassique
5 février 2011 @ 11:09
Versaillaise 114
chère Madame,
Je vous remercie infiniment de votre témoignage qui m’a beaucoup touché.
Voilà qui, je l’espère, fera taire certains orléanistes grincheux.
Je pense avoir l’occasion de revenir prochainement à Versailles pour y traiter d’autres sujets concernant l’histoire de la monarchie légitime.
Bien à vous
neoclassique
5 février 2011 @ 12:18
Capreolus 111
Je tiens à vous féliciter pour le caractère tout à la fois précis, pertinent, brillant et courtois de votre mise au point sur la soif de pouvoir des orléans et l’improbable synthèse que tenta le premier comte de Paris entre orléanisme et chambordisme.
Quel dommage qu’il n’y ait pas sur ce site me serait-ce qu’un seul orléaniste aussi talentueux que vous pour vous apportez une contradiction intelligente qui permettrtait d’éléver le débat!
bien à vous
Aramis
5 février 2011 @ 16:29
Audouin, très intéressant le fait qu’il ne signe jamais Henri de France. Point besoin de le dire pour l’être. A moins qu’il n’ait pas estimé devoir le dire ou, plus exactement, pouvoir le dire avant que d’être vraiment roi de France. Qu’en pensez vous ?
marie-françois
5 février 2011 @ 19:33
Neoclassique
Je vous reviens sur ce que vous appelez la prise du pouvoir par Louis Philippe, en 1830.
Vous critiquez le fait que de ce dernier n’ait pas accédé à la demande de Charles X d’accepter la régence, en tant que plus proche cousin, de son petit fils,le du de Bordeaux.
En 1830, comme en 1715, il n’a pas été question , pour la branche ainéé, qu’un autre qu’un Orléans exerce la régence en France.Charles X comme Louis XIV n’ont songé aux Bourbons d’Espagne.
Louis Philippe était de ce fait considéré comme successeur, avant tous les autres bourbons.
Le fait qu’il ait choisi une autre voie ne change rien à l’histoire. Chambord étant sans héritier, la famille d’Orléans receuillait les deux héritages, l’héritage dynastique comme l’héritage politique .
Capreolus
5 février 2011 @ 21:11
Merci à neoclassique et Aramis pour leurs compliments sans doute immérités.
Indécrottable provincial, je n’ai pu et ne pourrai assister à la conférence de neoclassique sur la duchesse de Berry. J’ai bien sincèrement l’impression de manquer quelque chose, n’en doutez pas, cher neoclassique. A ce propos, quelle biographie de Marie-Caroline recommanderiez-vous ? Que pensez-vous de l’ouvrage de Laure Hillerin ?
Quant à vous, cher Aramis, je suis bien d’accord avec vous pour reconnaître que les divisions déchirent le coeur. Mais je dirais que les divisions sont malheureusement et nécessairement notre lot commun depuis que la France a perdu son roi légitime et s’est abandonnée au jeu des partis. Mais je sais d’expérience qu’il y a des personnes sincères dans tous les camps. Par chez moi, les rares manifestations monarchistes se font en commun : pour l’instant, nous ne nous sommes pas encore étripés. Aussi je vous adresse, cher frère ennemi, un très cordial salut.
Aramis
6 février 2011 @ 02:03
Capreolus, oui…mais peut être en se servant Louis Philippe a t il pensé qu’il s’agissait de la meilleur manière de servir dans les circonstances telles qu’elles étaient à Paris en juillet août 1830.
La double trahison n’est peut être que le sens du compromis, le sens des choses possibles en fonction des circonstances du moment
et des forces en présence, c’est à dire à un moment où la monarchie traditionnelle n’était plus possible et où la République apaisée n’était pas encore mûre.
L’improbable synthèse entre le chambordisme et l’orléanisme de grand-papa Louis-Philippe, était peut être la synthèse souhaitable entre la France d’avant 1789 et celle issue de 1789, autrement dit comme le soulignait Marc Bloch, celle qui anime ceux qui ne peuvent penser sans frémir tout à la fois au sacre de Reims et à la fête de la fédération.
Capreolus
6 février 2011 @ 10:26
Mon cher Aramis, je connais, comme vous la fameuse phrase de Marc Bloch. On pourrait citer également Bonaparte, qui expliquait à qui voulait l’entendre que du baptême de Clovis au Comité de Salut public il prenait tout, il assumait tout. On reconnaît là une posture qui a été notamment celle d’un certain nationalisme français.
Le problème, c’est que le Comité de Salut public, et même la fête de la Fédération, se sont voulus, ont été en vérité, et sont toujours concrètement perçus comme une rupture par rapport au baptême de Clovis et au sacre de Reims.
Sous la IIIe République, les héritiers politiques de l’orléanisme (façon René Rémond) se firent moucher à juste titre par Clemenceau : « la Révolution est un bloc ». Il n’y a pas de solution de continuité entre 1789 et 1793.
La Constitution civile du clergé, oeuvre de guerre civile et de « dé-catholicisation », grosse de tant de martyrs, grosse en un certain sens de la mort de Louis XVI, des guerres de Vendées et des massacres de Nantes, a été adoptée par l’Assemblée constituante le 12 juillet 1790, c’est-à-dire deux jours avant la fête de la Fédération.
Le 14 juillet 1790, la rupture a déjà été consommée. Et donc exit Marc Bloch, malgré tout le respect qu’on lui doit : on ne peut pas en vérité se revendiquer à la fois du sacre de Reims et de la fête de la Fédération car ils sont antinomiques.
En juillet 1830, Louis-Philippe a clairement choisi la fête de la Fédération. Et donc il l’a choisie contre le sacre de Reims, c’est-à-dire contre la monarchie de saint Louis.
Dans la mesure où ils se revendiquent de l’héritage moral et politique de Louis-Philippe, les descendants de ce dernier ne peuvent prétendre incarner la monarchie de saint Louis.
Capreolus
6 février 2011 @ 10:50
En réponse à Marie-François (cf. message n°120) –
Si je vous comprends bien, vous nous dites : en 1715 c’est le duc d’Orléans qui est devenu régent, et en 1830 on aurait pu penser à Louis-Philippe pour exercer une régence, donc c’est la preuve que Philippe II d’Orléans était le successeur du jeune Louis XV et Louis-Philippe celui du jeune Henri V.
Anne d’Autriche a exercé la régence durant la minorité du jeune Louis XIV. Est-ce la preuve qu’Anne d’Autriche venait après son fils dans l’ordre de succession ?
Marie de Médicis a exercé la régence durant la minorité du jeune Louis XIII. Est-ce la preuve que Marie de Médicis venait après son fils dans l’ordre de succession ?
Catherine de Médicis a exercé la régence durant la minorité du jeune Charles IX. Est-ce la preuve que Catherine de Médicis venait après son fils dans l’ordre de succession ?
Etc.
Conclusions : exercer la régence ne revient pas de soi au successeur. Donc le fait que Philippe II d’Orléans se soit vu confier la régence ne prouve nullement qu’il était en droit le successeur du jeune Louis XV. Et le fait qu’on ait pu envisager de confier la régence à Louis-Philippe ne prouve nullement que ce dernier était en droit le successeur d’Henri V.
Il y a même une certaine convenance à ce que précisément la régence soit confiée à une autre personne que le successeur :
« Déférera-t-on la tutelle du roi et la régence du royaume au prince le plus voisin du trône ? Non, parce qu’il serait périlleux de confier la garde d’un tel pupille à celui qui doit immédiatement lui succéder. »
Phlippe Pot, député de la noblesse aux Etats généraux de Tours, en 1484.
De fait, en 1484, c’était Anne de Beaujeu qui exerçait la régence pour son jeune frère Charles VIII, et non le duc d’Orléans (futur Louis XII) qui était le successeur en droit.
Capreolus
6 février 2011 @ 11:25
Toujours en réponse à Marie-François (message n°120) –
A la mort du comte de Chambord, les princes d’Orléans ont prétendu assumer l’héritage dynastique et politique du comte de Chambord.
Du point de vue de l’héritage dynastique, leur prétention est éminemment discutable. Elle est suspendue à la validité ou non des renonciations d’Utrecht… qui sont contraires au principe d’indisponibilité de la couronne.
Du point de vue politique, leur prétention est à mon sens encore plus discutable, car les princes d’Orléans n’ont cessé de signifier – certes de bien des façons (c’est même à donner le tourni pour la période 1937-1981) – qu’ils n’assumaient pas l’héritage politique du comte de Chambord.
Un héritage politique qui n’est soluble ni dans l’orléanisme politique du XIXe siècle, ni dans le nationalisme politique, ni dans le gaullisme (partiellement héritier du précédent), ni dans le mitterrandisme etc.
neoclassique
6 février 2011 @ 12:35
Marie-Francois,
Décidément vos lacunes historiques sont encore plus importantes que je ne le pensais !
1. Apprenez d’abord que Charles X n’a jamais nommé le duc d’Orléans régent mais LIEUTENANT GENERAL comme cela figure dans l’acte d’abdication que ce dernier a volontairement tronqué pour faire attester de la vacance d’un trône qui ne l’était pas.
2. Apprenez ensuite que si la régence a été confiée en 1715 au duc d’Orléans, c’est uniquement parce que le futur Louis XV était alors orphelin. Ce qui n’était pas le cas du jeune duc de Bordeaux qui avait encore sa mère. C’est d’ailleurs la duchesse de Berry qui sera officiellement déclarée REGENTE lorsqu’elle tentera en 1832 de faire valoir les droits de son fils au trône usurpé par le roi citoyen.
Et l’usurpation du roi citoyen change précisément tout à l’histoire, contrairement à ce que vous dites.
Alors, permettez-moi donc un conseil : révisez d’abord votre histoire de France et ensuite nous pourrons peut-être continuer à échanger mais cette fois-ci intelligemment.
A bon entendeur, salut !
neoclassique
6 février 2011 @ 12:44
Capréolus 121
la synthèse de la France d’avant et d’après 1789 avait, je le pense était faite par la Charte constitutionnelle promulgée par l’habile homme politique qu’était Louis XVIII et qh’hélas, Charles X a ruiné par son aveuglement.
Le régime de Louis-Philippe est issu du hold-up politique qu’il a commis en s’emparant de manière illégale du trône du duc de Bordeaux. Il s’agissait là de la naissance d’une nouvelle dynastie ainsi qu’il l’a affirmé lui-même avec force.
Pour moi, les Orléans ne peuvent évidemment pas vouloir incarner le glorieux héritage de la monarchie légitime qu’ils ont maintes fois contribué à vouloir saper et qui s’est éteinte en 1883 par la vonlonté d’un prince qui a refusé, eput-être avec aveuglement, toute compromission avec la Révolution qu’on le regrette ou non. Mais il y avait là aussi de l’honneur et du panache.
Actarus
6 février 2011 @ 16:22
Merci cher Aramis (122) ! Vous m’avez donné une idée de répliques pour mon prochain vaudeville.
L’épouse trahie, appelons-la Francine, surprend son mari, Philippe, dans les bras de sa maîtresse Lutécia.
Francine : Philippe ! Mais comment…
Philippe : Laisse-moi t’expliquer, ce n’est pas ce que tu crois…
Francine : Tu disais que tu m’aimais ! Tu m’as trahie… (elle fond en larmes)
Philippe (reprenant aussitôt constance et arborant un sourire cynique) : Ma chérie, je ne t’ai jamais trahie. J’ai trouvé Lutécia dans mon lit, et comme je voulais me coucher aussi, je n’ai fait qu’un compromis en fonction des circonstances ! ;-)
Aramis
7 février 2011 @ 00:12
Actarus, voici la suite :
Francine : Mais Philippe, ne parle pas même de compromis….
Philippe : comment cela ?
Francine et Lutécia : vois-tu, tu nous croyais séparées et distinctes…. mais nous ne sommes qu’une seule France et aimant l’une tu as aimé l’autre aussi. Laisse à tes fils le soin d’éclaircir le mystère. Nous ne sommes que les facettes d’un unique diamant. Porte le tout entier dans ton coeur et dépose le entre les mains de tes enfants. Ils sauront le conserver pieusement. Point de division ! Point de division ! mais l’amour du pays millénaire que nous formons ensemble, et que nul ne divisera plus.
Audouin
7 février 2011 @ 13:39
néo-classique (125)
Louis XIV n’a JAMAIS confié la régence à Philippe d’Orléans. Dans son testament, le Roi a institué un Conseil de Régence, dont la présidence fut, certes, confiée à son neveu mais avec des pouvoirs très limités. L’erreur de Louis XIV fut d’avoir laissé l’éducation du petit roi Louis XV à son bâtard le duc de Maine, reconnu en outre comme successible, ce qui était contraire aux lois du royaume. C’est la raison pour laquelle le duc d’Orléans fit casser le testament du roi par le Parlement de Paris. Philippe en profita pour évincer les autres membres du Conseil de Régence et s’octroyer tous les pouvoirs. Il venait de réaliser le premier coup d’Etat de la Maison d’Orléans avec la complicité du Parlement qu’il remercia en lui restituant le droit de remontrance. C’était ouvrir la boîte de Pandore. Dès lors, La révolution était en marche…
Audouin
Actarus
7 février 2011 @ 14:10
Votre effort est louable, Aramis, mais je crains que la longue tirade commune de Francine et Lutécia ne fasse bailler d’ennui le public… dès lors que je parlais d’un vaudeville ! De toute évidence vous savez comment briser un ressort comique et casser le rythme d’une pièce de théâtre… ;-)
neoclassique
7 février 2011 @ 17:52
Audouin 131
vous avez tout à fait raison, il s’agissait d’un conseil de Régence. Cette précision est d’importance.
Aramis
7 février 2011 @ 19:28
Actarus, je n’ai evidemment pas voulu poursuivre sur le registre comique sachant que je ne puis avoir un sens du vaudeville aussi developpé que celui qu’ infatué de vous même vous vous attribuez. inutile de signer vos messages, ils sentent à cent lieues l’arrogance, l’intolerance et la rugosité qu’exprime à lui seul le pseudo que vous avez choisi dans ce forum. bonne soiree neanmoins, mon cher ami.
marie-françois
7 février 2011 @ 20:02
Néoclassique et Audoin
Comme vous vous completez et vous ressemblez bien.
Vous avez une façon identique à vouloir etre des donneurs de leçons et à traiter vos interlocuteurs d’une maniere désagréable.
Vous jouez sur les mots.
Si Louis XIV a nommé un conseil de régence présidé par Philippe d’Orléans, c’était pour satisfaire à la coterie de ses fils légitimés et de celles de certains grands hostiles au pouvoir personnel du roi.
Si Charles X nomme lieutenant général Louis Philippe d’Orléans,c’est avec la charge d’assurer l’avénement du duc de Bordeaux.
Dans les deux cas, ils n’ont pas songé à d’autres qu’à leur cousins d’Orléans.
Dans le premier cas, il y avait pourtant au moins un Bourbon à Madrid et dans le second cas des Bourbons à Madrid, à Naples comme à Parme.
Thierry
7 février 2011 @ 22:15
@ Bien reçu, votre très intéressant développement, Audouin (en 130),
…auquel je souhaîtais ajouter un détail, à propos des bâtards reconnus successibles, comme vous le faîtes judicieusement remarquer.
De mémoire, dans son beau « Louis XIV », François Bluche mentionne cette question comme l’une des deux plus graves erreurs, en politique intérieure, de tout le règne (la seconde étant la révocation de l’édît de Nantes, sous la pression, il est vrai, d’un certain nombre de lobbys, dont les Jésuites).
Même le plus grand des monarques, peut s’illusionner sur sa propre puissance. A son fîrmament, sans doute le Grand Roi, sans le savoir, donnait des munitions, avant même que ne s’achevât, le siècle qui l’avait vu périr.
@ Aramis et Actarus
Ah non, les enfants! Vous n’allez pas vous chamailler, alors que j’apprécie tant votre humour, et grandes connaissances à chacun.
Faîtes moi plaisir: faîtes la paix!
Cher Aramis, des nouvelles de François? J’espère qu’il n’a pas été enseveli sous les lianes, pleines de cobras, de sa jungle malaisienne!
Bonne soirée à tous (et à toutes!!! qu’il ne faut point oublier, j’ai vu les protestations de Mesdames, contre notre machisme présumé, dans le fil sur Margrethe… :P )
Michael
7 février 2011 @ 23:07
Le général de Geslin rapporte les propos suivant, tenus devant son père en 1834 par Charles X:
« Plusieurs des courtisans de l’exil trataient avec la dernière rigueur Louis-Philippe devant Charles X, le roi les interrompit en ces termes.
Messieurs, ménagez vos expressions en parlant de Princes qui peuvent un jour devenir vos Rois LEGITIMES… ».
Capreolus
8 février 2011 @ 08:10
C’est fou comme un orléaniste peut se souvenir de Charles X (cf. message n°136) dès lors que les propos difficilement vérifiables qu’on lui attribue peuvent apporter de l’eau au moulin de ceux qui usurpèrent la couronne de ce même Charles X…
Quant à Marie-François (cf. message n°134) il entend toujours prouver la légitimité des princes d’Orléans dans l’ordre successoral au prétexte qu’en 1715 Philippe II d’Orléans devint régent, et qu’en 1830 on aurait pu penser à Louis-Philippe pour une régence.
Mais où donc Marie-François a-t-il vu que la régence revenait nécessairement au « prince le plus voisin du trône » ?
Bis repetita…
Anne d’Autriche a exercé la régence durant la minorité du jeune Louis XIV. Est-ce la preuve qu’Anne d’Autriche venait après son fils dans l’ordre de succession ?
Marie de Médicis a exercé la régence durant la minorité du jeune Louis XIII. Est-ce la preuve que Marie de Médicis venait après son fils dans l’ordre de succession ?
Catherine de Médicis a exercé la régence durant la minorité du jeune Charles IX. Est-ce la preuve que Catherine de Médicis venait après son fils dans l’ordre de succession ?
Etc.
Aramis
8 février 2011 @ 08:23
Ne craignez rien, Thierry, de mon côté en tout cas, ce n’était qu’une réponse comme en matière de duel, mais pas au sang, juste un exercice d’escrime…! Je m’en voudrais d’autant plus si cela vous peinait !!
neoclassique
8 février 2011 @ 08:47
Dédidément il faut aussi apprendre le français à Michaël:
« des princes qui PEUVENT DEVENIR (éventualité) vos rois légitimes »
ne signifie pas la même chose que:
« des princes qui SONT (réalité) vos rois légitimes »
neoclassique
8 février 2011 @ 08:52
A Marie-François 134
je voulais simplement ajouter ceci:
c’est qu’à l’illégitimité dynastique qu’est sa position selon la loi salique, Louis-Philippe a aussi ajouté l’usurpation politique.
ça fait beaucoup pour un seul homme!
Michael
8 février 2011 @ 13:06
Néoclassique
ce n’est pas du tout ce que je voulais souligner. Seulement, Charles X savait très bien que son seul héritier était un enfant de 14 ans et qu’après lui, ce serait Louis-Philippe, celui qui naturellement était le premier Prince du sang.Et qui serait donc le roi légitime en cas de décès de Charles X lui-même et du petit duc de Bordeaux.
Mais, je sais, je suis moins intelligent que vous Néoclassique, je suis jeune et insolent. Ce que je ne comprends pas, c’est que vous passiez votre temps à décrédibiliser mes messages comme si j’étais capable de vous faire de l’ombre…
Palatine
8 février 2011 @ 13:09
Aramis, vous faites bien de parler de duel. Chamfort dit quelque part que la plaisanterie est un duel où il n’y a pas de sang versé, duel qui rend les hommes plus mesurés et plus polis.
Audouin
8 février 2011 @ 14:57
marie-françois (134)
Ainsi lorsqu’on émet une opinion contraire à celle de Marie François, on est désagréable!
Et pour lui, préciser un point capital de l’Histoire de France, c’est jouer sur les mots (sic)!
Au risque de lui paraître une fois de plus « désagréable », je répète à MF que Régent et président d’un Conseil de Régence, ce n’est pas la même chose. Sinon, on ne voit pas pourquoi le duc d’Orléans a fait annuler le testament de Louis XIV qui le réduisasit au rang de régent soliveau.
Le roi se méfiait, à juste raison, de ce neveu et gendre, débauché et sans scrupule, acoquiné avec l’Angleterre, notre pire ennemi. C’est la raison pour laquelle, il avait composé le Conseil de Régence de personnalités qui n’étaient pas des affidés du duc d’Orléans. Les décisions devaient être prises à la majorité des voix.
Disposition qui privait Philippe de toute influence réelle sur la conduite des affaires et sur l’éducation du souverain. Mais Louis XIV, en ajoutant un codicille à son Testament, a commis une erreur: il a confié le commandement de la Maison civile et militaire du nouveau souverain au duc de Maine, ce qui faisait du duc d’Orléans un régent d’opérette.
Enfin, le Roi ne pouvait remettre la régence à Philippe V, pour deux raisons: on ne confie pas la régence au prince le plus proche du trône, et la confier au roi d’Espagne aurait rallumé la guerre avec l’Angleterre…La situation eût été évidemment tout autre si Louis XV était mort sans postérité.
Audouin
neoclassique
8 février 2011 @ 15:08
Michaël
non je n’ai rien contre vous, je vous l’assure.
vous êtes un garçon honnête et pugnace
Et c’est pour moi l’essentiel
Je suis favorable au débat dès lors qu’il se fonde sur des faits et des arguments comme vous essayez de la faire.
Et non pas sur des propos courtisans vides ridicules à force d’être répétés comme le font certains, ce qui n’est pas votre cas
neoclassique
8 février 2011 @ 15:30
MIchaël,
Je vous prie de m’excuser si j’ai été un peu cassant à votre endroit.
Le fait est que j’aime beaucoup l’échange mais un échange exigeant argumenté de manière indiscutable et précise s’appuyant sur une connaissance rigoureuse des faits historiques et pas sur des suppositions, affirmations ou autres allégations gratuites ou inexactes comme il m’a semblé que vous le faisiez souvent.
Voilà pourquoi je confirme que je vous ai quelque peu « snobé » ces temps derniers. Mais j’espère qu’à l’avenir nous pourrons en revenir ensemble à un débat intéressant et constructif.
Actarus
8 février 2011 @ 15:36
Étant donné la réponse d’Aramis (133) et les épithètes débordant d’affection qu’il emploie pour me désigner, je vais me faire un plaisir de l’ignorer superbement et de le laisser s’entraîner tout seul sur le pré.
Il serait en effet par trop déloyal que j’accepte un combat, sachant quelle défaite cinglante je lui infligerait.
Caroline
8 février 2011 @ 18:27
A signaler un excellent livre sur la duchesse de Berry, paru en 2010:
« La duchesse de Berry, l’oiseau rebelle des Bourbons » par Laure Hillerin, éditions Flammarion, collection Grandes Biographies.
On peut feuiller le début de l’ouvrage, lire les très bonnes critiques qui sont parues dans la presse et écouter les interviews radio de l’auteur sur le site : http://www.duchessedeberry.fr
Aramis
8 février 2011 @ 21:27
cher Actarus, le plus cinglant dans tout cela est sans doute la superbe faute d’orthographe par laquelle vous concluez votre message… de quoi rabattre un peu de sa superbe, à défaut de rabattre de son caquet…!
Michael
9 février 2011 @ 09:31
Ne vous inquitez pas Néoclassique, j’essaierai à l’avenir d’être plus pointilleux sur mes sources.. mais le manque de temps..
jean-marie
9 février 2011 @ 10:10
Bonjour à tous.
Le roi Louis XIV à son neveu Philippe d’Orléans avant sa mort:
Après avoir reçu le Viatique il m’appela et me dit Mon Neveu,j’ai fait un testament ou je vous ai conservé tous les droits que vous donne votre naissance;je vous recommande le Dauphin,servez-le aussi fidèlement que vous m’avez servi,et travaillez à lui conserver son royaume;s’il vient à manquer vous serez le Maitre,et la couronne vous appartient.
Source:Procès-Verbal de ce qui s’est passé au parlement le 02 septembre 1715
Sigismond
9 février 2011 @ 12:31
Il faudrait tout de même souligner que si le duc de Bordeaux était devenu roi en 1830, cela aurait constitué une usurpation tout aussi inacceptable que celle de Louis-Philippe. Jusqu’au 6 novembre 1836, le seul roi légitime était Charles X. Son abdication du 2 août 1830 était inconstitutionnelle, le roi de France ne pouvant disposer de la couronne à sa fantaisie, surtout en privant le dauphin (son successeur obligatoire) de ses droits. De toute façon, comme Talleyrand l’avait souligné dans une phrase devenue célèbre, la branche aînée des Bourbons avait cessé de régner dès les derniers jours de juillet (c’est pourquoi on parle de la « monarchie de Juillet »).
Encore une remarque : on ne peut parler de double abdication, car le fils du roi a signé comme dauphin (Louis-Antoine et non Louis) et il était désigné comme tel dans le texte (« Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu »). Quelle muflerie de la part du roi, qui ne laisse même pas son fils rédiger sa propre abdication à la suite de celle de son père !
Constitutionnellement, le roi aurait dû nommer son fils lieutenant général du royaume et remettre tous les pouvoirs entre ses mains. Charles X serait resté juridiquement le chef de l’État (même en partant en exil s’il le fallait), mais c’est le dauphin qui aurait régné de facto. Mais de toute façon, le 2 août il était déjà trop tard.
Capreolus
9 février 2011 @ 13:37
Merci jean-marie (cf. message n°150) de nous faire part du témoignage de… Philippe II d’Orléans !
Car il ne vous aura pas échappé que la personne qui témoigne des opinions supposées de Louis XIV relativement aux droits de Philippe II d’Orléans n’est autre que ce dernier…
Que voilà un témoignage décisif !
neoclassique
9 février 2011 @ 14:37
Sigismond
Je peux comprendre la logique de votre raisonnement qui vous amène à ne pas reconnaître la double abdication de Charles X et de Louis XIX comme ne respectant pas le principe d’indisponibilité de la couronne de France.
Mais je réfute avec vigueur le terme d’usurpation que vous employez pour la qualifier car le pouvoir était alors confié au jeune duc de Bordeaux après un desistement de leurs droits au trône librement et pleinement consenti et par Charles X et par Louis XIX.
Il n’ y a pas usurpation, il y a la une infraction aux régles successorales.
Mon opposition est encore plus farouche quand vous dites que cette usurpation est tout aussi inacceptable de celle de Louis Philippe alors que cette derniere, non seulement enfreint les lois de successions, mais en plus elle bafoue la volonté écrite des abdicataires!
audouin
9 février 2011 @ 16:21
Pour la troisième fois, jean-marie (150) nous ressert la déclaration faite par le duc d’Orléans devant le Parlement de Paris le 2 septembre 1715, après avoir été reçu la veille, en tête à tête, par le roi agonisant.
Le malheur, c’est que ce que Philippe d’Orléans prétend avoir entendu de la bouche de Louis XIV, reçoit un cinglant démenti quelques minutes plus tard quand lecture fut donnée du Testament.
Le neveu se voyait priver du titre de Régent, la Régence étant confiée à un Conseil composée d’hommes sûrs que le duc d’Orléans devait se contenter de présider.
La défiance du vieux Roi à l’égard de son neveu et gendre était telle qu’il le privait du commandement de la Maison civile et militaire ainsi que de la charge de l’éducation du roi mineur.
« Il faut que le Roi n’ait pas su ce qu’on lui faisait faire! » hurla d’Orléans
Le cadavre de Louis XIV était encore chaud que le duc obtenait du Parlement, en échange de la restitution de son droit de remontrance, que le Testament royal fût cassé…
Audouin
Aramis
9 février 2011 @ 22:56
Audouin , le testament de Louis XIII avait, lui aussi, été cassé…. sans que les Orléans y soient mêlés… et pour cause !
Finalement, il vaudrait mieux en monarchie qu’il n’y ait pas de cadets… car c’est en eux que naissent l’esprit de sédition, les germes de l’insoumission et les malheurs de l’usurpation, de la trahison et de la forfaiture… dont les Orléans ont porté l’exemple jusqu’au sommet de l’ignominie… (je plaisante bien sûr)
Comme ce n’est pas possible, sauf à les éliminer par toutes sortes de moyens pas catholiques, peut être vaut il mieux après tout qu’il n’y ait plus de monarchie…. les français l’ont bien compris …. C’est un peu désabusé, mais réaliste…
Michael
10 février 2011 @ 00:18
Néoclassique (153) qui se permet de juger les personnages historiques, comme quoi, l’Histoire n’est pas son fort….
je crois qu’il faut se borner à constater les faits: Charles X a le souci du moment en bafouant les lois fondamentales (qui n’étaient plus qu’un bref article de la chartre). Il a fui après avoir confié la lieutenance générale au successeur immédiat de son petit-fils, peut-être jugeant la duchesse de Berry incapable d’assumer une régence. Il s’est alors peut-être réjouis que la France soit le royaume de Louis-Philippe et non la république de ses opposants. Dans tous les cas, il met en garde ses courtisans de dire du mal du premier Prince du Sang, les prévenant qu’en cas d’extinction des Bourbons français, il serait leur roi légitime (cf mon précédent message).
Aramis
10 février 2011 @ 09:01
Pourquoi Charles X n’a t il pas fait appel à la branche cadette d’Espagne pour la lieutenance du royaume (bon ils étaient un peu loin… et pour cause, pour arriver, mais enfin il eut toujours été possible d’en faire mention s’il les avait considérés dynastiquement plus proches que les Orléans) ? C’eut été dans la logique du raisonnement tenu aujourd’hui par les légitimistes …. Et puis avait il si peu de sens politique qu’il n’ait pas vu le risque qu’il prenait à désigner ainsi pour de si hautes fonctions la branche alors cadette d’Orléans ?
En un sens, le fait de faire abdiquer aussi son fils et de créer les conditions propres à faire régner un enfant, autrement dit de créer une forme de chaos dans le chaos de journées révolutionnaires, tout en confiant la lieutenance à un prince mature et expérimenté, dont il n’ignorait ni qu’il était le fils d’Egalité, ni qu’il avait des idées politiques disons plus en phase avec la modernité, n’était il pas, sous le couvert du maintien des droits de son petit fils, une forme de marche pied pour les Orléans…?
En tout cas, s’il a été surpris de ce qui s’est passé ensuite, c’est qu’il était décidément dénué de tout sens politique…
neoclassique
10 février 2011 @ 09:19
Michaël,
Comme je vous l’ai dit, je me refuse à l’avenir à entrer dans toute discusssion ou polemique qui de toute façon avec vous est totalement vaine tant vous êtes prisonnier de vos raisonnements à courte vue et tant votre méconnaissance de l’histoire est grande.
J’en veux pour preuve votre nouvelle affirmation du jour lorsque osez vous parlez de la fuite de Charles X!!! Ca alors ça vaut vraiment son pesant de cacahuètes! Quand on sait le moyen odieux qu’a utilisé Philippe d’Orléans en envoyant une armée de bras cassés et de coquins sur Rambouillet pour impressionner le roi et la trahison du maréchal Maison qui a effrontément menti pour précisément obliger le roi à prendre la route de l’exil parce que ce félon d’Orléans préparait son mauvais coup d’usurpation et qu’il avait des scrupules à se faire proclamer roi tant que la famille royale et SURTOUT LE ROI LEGITIME QU ETAIT LE DUC DE BORDEAUX etait encore en France.
quand à l’incapacité de la duchesse de Berry, mais que connaissez vous d’elle vous qui depuis l’enfance avez appris l’histoire au biberon des Orléans???Croyez vous donc que philippe aurait donné 500 000 francs or en 1832 pour capturer une incapable????
Apprenez donc votre histoire en n’oubliant pas aussi tous les mauvais coups, complots, forfaitures et autres crimes dont la branche cadette de vos chers Orléans a entouré notre branche aînée.
Votre monarchie est née dans les convulsions de 1830, elle n’a duré Dieu merci que 18 ans et Philippe et sa nouvelle dynastie ont quitté les Tuileries comme un voleur tant il est vrai que » bien mal acquis ne profite jamais ».
De toute manière, je ne prendrais plus la peine de vous répondre, le débat avec vous est vide de sens tant vous êtes recroquevillé sur vos petites idées et vos laborieuses citations. Vous m’avez épuisé, usé et lessivé.
Allez donc porter le fer auprès d’autres mais moi, c’est fini, j’ai assez donné.
Je passe définitivement mon chemin regrettant le temps que j’ai passé à essayer de vous apprendre un peu les faits historiques qui vous dérangent.
Mais il est vrai, comme dit l’adage, qu’on ne peut pas faire avancer à un âne qui recule…
Capreolus
10 février 2011 @ 09:43
Dites donc Michael (cf. message n°156) comme historien vous repasserez.
Vous prétendez sonder rein et coeur chez Charles X, et pour ce faire vous ne vous appuyez que sur des supputations à partir d’un seul témoignage, qui plus est de seconde main (au mieux !) : celui du général de Geslin cité par vous.
Quant à supputer que Charles X s’est réjoui de voir la France entre les mains de l’usurpateur Louis-Philippe, il fallait vraiment oser !
Nemausus
10 février 2011 @ 12:14
Mais Aramis,
nul n’a dit que Charles X était un tacticien hors pair … quant à ses actes ou ses positions, je ne vois pas en quoi elles viendraient interférer dans les droits de la branche aînée… sauf à considérer que le chef de maison peut faire et défaire comme bon lui semble les règles légales régissant sa famille (c’est la théorie orléaniste pratiquée notamment par feu le prince Henri d’Orléans dit comte de Paris !)…
et là aussi nous ne serons pas d’accord !
Nemausus
10 février 2011 @ 12:26
Néoclassique (158),
ne vous laissez pas avoir par les orléanistes dont le seul but est, à force de répéter sans cesse les mêmes mensonges et de ne pas tenir compte des réponses, d’user leurs opposants en les incitant à ne plus répondre…
leur but ultime est de reconquérir entièrement l’espace médiatique pour qu’il soit au service des Orléans… ils avaient réussi entre 1883 et l’apparition d’internet notamment avec leur magasine de propagande PDV….
mais les légitimistes sont désormais là pour faire entendre un autre son et malgré leur message nous demandant de nous taire (cf le message 222 de Marie-François sous l’article le comte de Paris et… du 21/01/2011) ce qui prouve que nous les dérangeons.
jean-marie
10 février 2011 @ 12:42
Audouin.154
Et ces paroles de Louis XIV à son petit-fils Philippe d’Anjou:
le roi à son petit-fils Philippe V lors des renonciations à ses droits au trône de France.
Pesez bien votre décision car si vous voulez demeurer sur le trône d’Espagne,vous renoncerez pour toujours,pour vous et votre lignée,à tous droits sur le trône de France.
naucratis
10 février 2011 @ 13:01
A Michaël 156
Quand on ne connaît pas la différence entre la ville de Chartres et une charte, on évite de donner des leçons d’histoire…
neoclassique
10 février 2011 @ 13:58
NEMAUSUS 161
OUI, nous, légitimistes, sommes là et là pour longtemps et chaque fois là, avec de multiples faits et arguments historiques à opposer à l’indigence historique
ou le rabâchage d’histoires éculées ou de citations indigestes des Orléans
et je lis chaque fois votre prose avec bonheur
Et nous leur tenons la dragée haute et c’est tant mieux!
Capreolus
10 février 2011 @ 15:32
Réponse à Jean-Marie (cf. message n°162) –
Et cette citation prétendument de Louis XIV, d’où l’avez-vous tirée s’il vous plaît ? De votre chapeau ?
Voyez plutôt ceci :
« A ces causes… voulons et nous plaît que notre très cher aimé petit-fils, le roi d’Espagne, conserve toujours les droits de sa naissance de la manière que s’il faisait sa résidence actuelle dans notre royaume, ainsi que notre très cher et très aimé fils unique, le Dauphin, étant le vrai et légitime successeur et héritier de notre couronne et de nos Etats et après lui notre cher et très aimé petit-fils, le duc de Bourgogne ; s’il arrivait, ce qu’à Dieu ne plaise, que notre petit-fils, le duc de Bourgogne, vienne à mourir sans enfants mâles, ou que ceux qu’il aurait eu en bon et légitime mariage décèdent avant lui, ou bien que les dits enfants mâles ne laissent après eux aucuns enfants mâles nés en légitime mariage, en ce cas, notre dit petit-fils, le roi d’Espagne, usant des droits de sa naissance, soit le vrai et légitime successeur de notre couronne et de nos Etats, nonobstant qu’il fut alors absent et résidant hors de notre royaume, voulant que pour les causes ci-dessus, notre dit petit-fils, le roi d’Espagne, ni ses enfants mâles ne soient censés réputés moins habiles et capables de venir à la dite succession, ni autres qui leur pourraient échoir dans le dit royaume ; entendons, au contraire, que tous les droits et autres objets généralement quelconques qui leur pourraient à présent et à l’avenir compéter et appartenir, soient et demeurent sains et entiers, comme s’ils résidaient et habitaient continuellement dans notre royaume jusqu’à leur trépas et que leurs hoirs fussent originaires et rignicoles. »
Lettres patentes du roi Louis XIV, enregistrées par le Parlement de Paris en date du 1er février 1701.
Certes, on peut rétorquer à cela que les paroles rapportées par Jean-Marie (sans références aucunes) sont postérieures à ces Lettres patentes. Et en effet, le contexte paraît en indiquer la postériorité.
Cependant il n’en demeure pas moins vrai que les renonications étaient nulles en droit français car contraires au principe d’indisponibilité de la couronne.
Et quand bien même les vues de Louis XIV là-dessus auraient fini par être ce que Jean-Marie veut nous faire croire qu’elles furent, il n’en demeure pas moins que le roi était dans l’ « heureuse impuissance » de bouleverser de son chef les lois fondamentales du royaume.
« Ce n’est point un hasard si ne vinrent en Parlement, le 15 mars 1713, ni le chancelier Pontchartrain, ni le procureur général d’Aguesseau. Ce n’est point un hasard si le premier président, M. de Mesmes, réclama la publication (non l’enregistrement, comme cela avait été le cas pour l’édit de novembre 1700 qui réservait au contraire à Philippe V tous ses droits de prince français) d’un ton et d’un style qui marquaient, pour les connaisseurs, quel peu de cas ce magistrat faisait d’actes arrachés au royaume par la contrainte et incapables d’entamer sa vieille constitution non écrite. »
François Bluche, Louis XIV, collection Pluriel, p. 836.
Capreolus
10 février 2011 @ 15:48
En réponse à Aramis (cf. message n° 157) –
Charles X a fait appel au duc d’Orléans pour deux raisons.
Premièrement parce qu’en effet il avait notoirement les idées avancées que vous dites et que de ce point de vue il pouvait apparaître comme la seule personne capable de s’interposer entre le roi légitime et les députés ralliés à l’émeute.
Deuxièmement parce que Charles X choisissait de faire confiance à la loyauté qu’il voulait supposer chez Louis-Philippe. On reconnaît là chez Charles X à la fois sa grandeur d’âme et en effet sa naïveté.
Charles X en effet se trompait car Louis-Philippe était avant tout un parjure.
Quant au fait que ladite désignation du duc d’Orléans par le roi serait censée manifester à elle seule que Louis-Philippe venait juste après le duc de Bordeaux dans l’ordre de succession, cela ne s’appuie strictement sur rien.
Il ne manque pas en effet dans notre histoire de régents et régentes qui n’étaient aucunement successeur du roi en exercice.
Capreolus
10 février 2011 @ 16:18
Toujours en réponse à Michael (cf. message n° 156) –
Il fallait vraiment oser, mais concernant Charles X, Michael a effectivement osé écrire :
« Il s’est alors peut-être réjoui que la France soit le royaume de Louis-Philippe »
A pareille supputation s’oppose notamment ceci :
« Nous, Charles dixième du nom, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre.
« Les malheurs qui viennent d’éclater sur la France et le désir d’en prévenir de plus grands, nous ont déterminé le 2 du présent mois, en notre château de Rambouillet, à abdiquer la couronne, et ont en même temps déterminé notre fils bien-aimé à renoncer à ses droits en faveur de notre petit-fils le duc de Bordeaux.
« Par une pareille disposition datée de la veille et du même lieu, et rappelée dans le second acte, nous avons nommé provisoirement lieutenant général du royaume un prince de notre sang, qui, depuis, a accepté des mains de la révolte le titre usurpé de roi des Français.
« Après un tel événement, nous ne saurions trop nous hâter de remplir les devoirs que nous imposent à la fois les intérêts de la France, le dépôt sacré qui nous a été transmis par nos ancêtres et notre ferme confiance dans la justice divine.
« A CES CAUSES
« Nous protestons en notre nom, et au nom de nos successeurs, contre toute usurpation des droits de notre famille à la couronne de France.
« Nous révoquons et déclarons nulle, non avenue, la disposition ci-dessus rappelée, par laquelle nous avions confié au duc d’Orléans la lieutenance générale du royaume.
« Nous nous réservons de pourvoir à la régence lorsque besoin sera, jusqu’à la majorité de notre petit-fils Henri V, appelé au trône par suite de l’acte donné à Rambouillet le 2 du présent mois, ladite majorité fixée par les statuts de la couronne et les usages du royaume au commencement de sa quatorzième année, qui aura lieu le trentième jour du mois de septembre 1833.
« Dans le cas où avant la majorité du roi Henri V, il plairait à la Providence de disposer de nous, sa mère, notre fille bien-aimée, duchesse de Berry, serait de droit régente du royaume.
« La présente déclaration sera rendue publique et communiquée à qui de droit, lorsque les circonstances le requerront.
« Fait à Lullworth le vingt-quatrième jour du mois d’août de l’an de grâce 1830, de notre règne le sixième. »
Cité par Daniel de Montplaisir, in Le Comte de Chambord, dernier roi de France, Perrin, 2008, pp. 115-116.
Michael
10 février 2011 @ 16:51
Capreolus 159
Je ne faisais pas de l’Histoire dans ce message, simplement des suppositions.
Voici une lettre de Charles X à Louis-Philippe:
« Mon cousin,
Je suis trop profondément pénétré des maux qui affligent et qui pourraient menacer mes peuples pour n’avoir pas cherché un moyen de les prévenir. J’ai donc pris la résolution d’abdiquer la couronne en faveur de mon petit-fils le duc de Bordeaux.
Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu.
Vous aurez, en votre qualité de Lieutenant Général du Royaume, à faire proclamer l’avènement de Henri V à la couronne. Vous prendrez d’ailleurs toutes les mesures qui vous concernent pour régler les formes du nouveau gouvernement pendant la minorité du nouveau roi…
Vous communiquerez mes intentions au corps diplomatique et vous me ferez connaître le plus tôt possible la proclamation par laquelle mon petit-fils sera reconnu sous le nom de Henri V. »
Pourquoi Charles X n’a-t-il pas fait la duchesse de Berry, régente?
je faissis juste une supposition: peut-être qu’il a jugé qu’elle n’en était pas capable.
C’est tout.
Nemausus
10 février 2011 @ 17:06
c’est bien ce que je disais… le message de Jean-Marie (162) est une répétition à l’infini des mêmes messages auxquels il a déjà été répondu à maintes reprises…
soit les orléanistes ont une mémoire très courtes et sélectives soit ils espèrent que les légitimistes se fatigueront de répondre toujours aux mêmes questions pour que finalement leurs élucubrations aient le dernier mot !
j’ai bien compris que c’était la tactique des partisans des Orléans… mais en vérité je vous le dis, ça ne fonctionnera pas car la légitimité veille ! :)
neoclassique
11 février 2011 @ 09:01
Capréolus
bravo pour toutes vos réponses à la fois pertinentes, toujours parfaitment argumentées et écrites dans un style remarquable dans lequel se glisse même souvent une délicisues pointe d’humour.
Face à vous, les pauvres porte drapeaux tricolores des Orléans qui essaient de monter à l’assaut de votre argumentations se prennent les pieds dans le tapis avec leurs arguments éculés, leurs démonstrations empêtrées et surtout leur approximation historique quand ce n’est pas le mensonge, la contre-vérité ou, tout simplement l’ignorance des faits.
En tout cas, ce n’est pas le chevalier del’Espérance qui osera s’aventurer sur ce terrain, il connait trop des faiblesses en la matière, lui ne sait qu’exceller dans les commérages de concierges ou les potins d’alcôve quand il ne s’agit pas de pousser des gloussements courtisans ou des acclamtions delphinales…..
Capreolus
11 février 2011 @ 11:47
En réponse à Michael (cf. message n°168) –
Reportez-vous à mon message n°167. Vous verrez que le document que vous citez a été ensuite dénoncé par Charles X quand ce dernier a pu constater que Louis-Philippe avait trahi son roi.
Quant à vos insinuations concernant la duchesse de Berry, elles semblent malheureusement dignes d’un inconditionnel des princes aux lambel.
« Des parents livrant eux-mêmes leur fille à la risée des laquais, la tenant par les quatre membres afin qu’elle accouche en public ; appelant les autorités du coin, les geôliers, les espions, les passants, pour voir sortir l’enfant des entrailles de leur prisonnière, de même qu’on avait appelé la France à voir naître son roi ! Et quelle prisonnière ? la petite-fille de Henri IV ! Et quelle mère ? la mère de l’orphelin dont on occupe le trône ! Trouverait-on dans les bagnes une famille assez mal née pour avoir la pensée de flétrir un de ses enfants d’une telle ignominie ? »
François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe.
Sigismond
11 février 2011 @ 12:23
neoclassique (153)
Cher neoclassique, connaissant votre attachement (qui vous honore) pour la duchesse de Berry (et pour certains descendants de sa fille), je comprends très bien que vous soyez en désaccord avec ma façon de voir les choses. Nombreux sont les Français qui s’intéressent à l’histoire de leur pays, et chacun a sa vision des choses, son opinion sur tel ou tel de ces personnages historiques qui font partie de ce qu’il est convenu d’appeler « la mémoire collective ».
Personnellement, je ne suis pas « fan » de la branche d’Artois, que je trouve assez décevante (mis à part peut-être la duchesse de Parme que je connais mal, mais qui me semble-t-il sut défendre avec panache les droits de son fils, bafoués par l’expansionnisme de la Maison de Savoie). Je pense que si Louis XVIII avait survécu au comte d’Artois, nous aurions eu ensuite avec Louis XIX un roi qui aurait poursuivi la politique réconciliatrice de son oncle, ce qui aurait permis d’adapter progressivement le régime et de maintenir la monarchie (comme les Britanniques ont su le faire). Malheureusement, Louis-Antoine (passé injustement à la postérité comme duc d’Angoulême, qui est un titre de cadet, alors qu’il était devenu en 1824 le dauphin, c’est-à-dire le fils aîné de France) manqua de force de caractère face à un père qui lui, comprit trop tard qu’on avait changé d’époque ! Quant au comte de Chambord, même si j’ai toujours admiré son courage d’avoir défendu le drapeau blanc, je trouve lamentable son silence de sphinx sur la personne de son légitime successeur (le comte de Molina jusqu’en 1855, puis le comte de Montemolin jusqu’en 1861, puis le comte de Montizon).
Sigismond
11 février 2011 @ 12:27
Michael (156)
Vous parlez de constater les faits, mais vous les interprétez à votre sauce : contrairement à ce que vous prétendez, le « successeur immédiat » du duc de Bordeaux (c’est-à-dire le 3e héritier présomptif de Charles X) était le roi d’Espagne, Ferdinand VII. Le duc d’Orléans était bien loin dans l’ordre de succession au trône.
C’est la chambre des députés qui le 31 juillet, confia la lieutenance générale du royaume à Louis-Philippe (ce dernier signa dès le lendemain une ordonnance qui remplaçait le drapeau blanc par le drapeau tricolore : « La nation française reprend ses couleurs »). Ayant appris cette nomination de son cousin par les députés, Charles X ne fit que l’entériner (ordonnance royale du 1er août), comprenant que la réalité du pouvoir était déjà passée aux mains du duc d’Orléans. Le roi tenta alors, au mépris des lois fondamentales et des droits du dauphin, de maintenir coûte que coûte la branche aînée sur le trône. Charles X espérait que son cousin accepterait de proclamer roi un enfant de neuf ans et demi, car ce subterfuge aurait laissé la réalité du pouvoir au lieutenant général du royaume. D’où la désastreuse abdication du 2 août, que le dauphin contresigna contre son gré, en fils trop soumis qu’il était.
Si le roi n’a pas confié une hypothétique « régence » à la duchesse de Berry, c’est parce qu’il avait bien compris que depuis le 31 juillet, le duc d’Orléans dirigeait de facto le pays.
neoclassique
11 février 2011 @ 14:12
Sigismond 172
j’apprécie chaque fois la pertinence de vos commentaires et la grande courtoisie dont ils sont empreints.
Je suis tout à fait d’accord avec vous pour dire que c’est Charles X qui par son aveuglement a ruiné la monarchie restaurée grâce à l’intelligence politique de Louis XVII et que si ce dernier avait survécu à son puiné, elle aura pu être sauvée et que nous serions peut-être aujourd’hui nous aurions peut-être toujours un souverain en France. Mais ne refaisons pas l’histoire.
Quand au silence de sphinx du comte de Chambord,il s’explique par le fait qu’il n’avait pas à se prononcer puisque que les lois fondamentales désignaient d’office son successeur en la personne du chef de la maison de Bourbon.
Mais une chose de toute manière est bien claire: c’est que jamais ni de près ni de loin, il n’ prononcé le nom du comte de Paris comme pouvant être son successeur, même si les orléanistes continuent de faire des gorges choses du grand pardon, qu’en prince chrétien ,il leur accordé dans un admirable geste en 1873 et dans lequel ils s’évertuent à voir un adoubement.
Michael
11 février 2011 @ 18:18
A la tribune de l’assemblée Nationale le 22 janvier 1875, un des chefs du parti légitimiste, prononce un discours, il dit notamment: » Il ne vous manque pas le roi, il ne vous manque pas non plus l’héritier du trône. Il a fait le 5 aout 1873, un de ces actes qui sont une date dans la vie d’un peuple et qui suffisent pour honorer la vie d’un Prince. Vous avez une race royale, la plus nationale dont aucun peuple ait jamais pu s’enorgueillir, une de ces races née des entrailles mêmes de la nation, qui a grandi, triomphé et souffert avec elle » (Discours prononcé dans la discussion générale sur les projets de lois relatifs à l’organisation des pouvoirs publics, par Lucien Brun, député de l’Ain, Paris, 1875, p. 25 sq)
Le Mardi 26 janvier 1875, le comte de Chambord écrit dans son journal: « Brun parle très bien, expliquant aussi bien qu’il le peut leur vote du septennat, dit que la monarchie est possible et doit être faite et fait mon éloge et celui du comte de Paris dans sa visite ici, le tout avec éloquence, coeur et vrai talent. On l’écoute avec respect et attention « . Henri, comte de Chambord, journal (1846-1883), carnets inédits p. 615
petite note: Le 5 aout 1873, le comte de Chambord note: « Le comte de Paris vient et déclare qu’il reconnait le principe que je représente, qu’il désire que le France soit sauvée par le retour à ce principe et que je ne trouverai aucun compétiteur dans sa famille. Il déjeune avec nous et il est bien, parlant facilement et instruit. Il a remis une note contenant ce qu’il m’a dit. » même source p. 573
Ce sont des preuves irréfutables à moins de croire que le comte de Chambord était un idiot. En approuvant le discours de Brun, le comte de Chambord approuvait que le comte de Paris était son héritier. C’est dans cette logique qu’il n’a pas cru bon désigné un héritier qui était reconnu par le majorité de ses contemporains.
Nemausus
12 février 2011 @ 13:09
Michael,
vos démonstrations n’en sont pas ! vous interprétez les écrits du comte de Chambord comme ça vous arrange mais nulle part vous ne nous apportez un écrit de ce prince disant clairement que le comte de Paris de l’époque est son héritier dynastique !!!
et quand bien même, quand comprendrez vous enfin que la désignation de l’héritier du trône découle de la loi dans un état de droit et non de la volonté d’un prince !
votre passe-temps de rat de bibliothèque ne vous permettra jamais de trouver la preuve irréfutable que la loi désigne les orléans comme nécessaire héritier tout bonnement parce que cette loi dit le contraire !!!
neoclassique
12 février 2011 @ 14:58
Nemausus
bravo pour votre nième réponse à Michaël
j’admire votre patience , moi, il y a belle lurette que j’ai arrêté tout dialogue avec lui tant l est vrai qu’on ne paut pas daire avancer un âne qui recule
Nemausus
12 février 2011 @ 18:36
Néoclassique,
je sais que je n’arriverai jamais à convaincre, et d’ailleurs tel n’est pas mon but, les orléanistes forcenés, mais je n’admets plus que les lecteurs, qui ne connaissent pas le droit royal, puissent en lisant les messages se baser sur des mensonges historiques et juridiques rabâcher constamment par les orléanistes pour se forger leurs propres idées…
chacun doit se faire son opinion mais en ayant les 2 versions contrairement à ce que voudraient les orléanistes en occupant seul l’espace médiatique (d’où à plusieurs reprises leurs volontés de faire taire les légitimistes)… mais justement vous, moi et d’autres légitimistes ici sommes là pour mettre fin à cette omnipotence orléaniste depuis 1883….
Bien à vous…. :)
Aramis
13 février 2011 @ 22:43
L’omnipotence orléaniste depuis 1883, dites vous Nemausus : donc en tout cas une belle réussite sur une fort longue période …. Pas mal après tout pour une famille qui, selon vous, ne peut que mal faire…! C’est au moins un hommage que vous leur rendez, à votre façon bien sûr et sans l’avoir voulu, mais comme c’est la première fois, je le souligne à plaisir !!!
Et les autres sont bien benêts de les avoir laissé faire…!
Michael
14 février 2011 @ 13:35
Némausus et Néoclassique prennent le comte de Chambord et la majorité des royalistes pour des idiots. Je suis peut-être un âne qui ne veut pas avancer, mais au moins j »ai un peu d’estime pour ces gens qui ont vécu dans la deuxième moitié du 19 e siècle. je ne prétends pas être plus intelligents qu’eux. En plus de d’éprouver de la haine pour les Orléans actuels, vous déconsidérez les prétendants au trône et vous ne donnez aucune valeurs à leurs actions… jusqu’à faire croire que le Bourbons d’Espagne s’intéressaient à la France. C’est ridicule.
Nemausus
14 février 2011 @ 19:32
non c’est vous Michael qui voulait faire dire au comte de Chambord des paroles qu’il n’a jamais prononcé ….
bien entendu le fait que les chefs de la maison de Bourbon interviennent en France, vous dérange…c’est normal et c’est tant mieux… je vous le répète, les orléans et leurs partisans n’ont plus le monopole de la parole en France et ne pourrons plus confisquer les médias à leur profit ! c’est TERMINE!
Michael
14 février 2011 @ 21:33
Nemausus
« non c’est vous Michael qui voulait faire dire au comte de Chambord des paroles qu’il n’a jamais prononcé …. »
mon message 175 se réfère au journal personnel du comte de chambord, je n’ai fait que le citer.
Les médias d’aujourd’hui n’ont que faire des querelles dynastiques, c’est d’ailleurs pour cela que tout le monde ignore que Louis de Bourbon est en réalité un membre de la famille royale espagnole, fils du duc de Cadix et descendants des Rois d’Espagne.
Aramis
14 février 2011 @ 23:23
Décidément, belles démonstrations ces jours ci que ce qui unit et meut les légitimistes, c’est d’abord et surtout la haine des Orléans pour leurs turpitudes innombrables qui se sont transmises de génération en génération, celles des ancêtres s’ajoutant à celles, immenses, de chacun de ses membres vivants, de telle sorte que le poids en devient chaque jour à la fois plus lourd, plus manifeste et plus honteux à porter….
Quand on voit la multitude de griefs qui leur sont faits de manière incessante et répétée et dont on trouve sinon l’origine du moins un condensé quasi à l’identique dans la réaction du duc de Cadix et d’Anjou (ou de son secrétariat) après le jugement du tribunal de Paris ou l’arrêt de la cour d’appel dans le procès intenté par l’actuel comte de Paris (une idiotie sans aucun doute que cette action en justice…), on comprend que le raisonnement juridique n’est que le paravent de l’acrimonie, voire de la haine, et que de ce point de vue, il ne trompe personne.
S’ils sont tels que décrits par les légitimistes, il était nécessaire en effet de trouver les légistes propres à justifier, comme tout bon légiste, le résultat auquel il fallait aboutir : les écarter absolument de la succession…
Mais, qui sait, peut être ne sont ils pas aussi affreux et méchants que le disent les légitimistes….?
neoclassique
15 février 2011 @ 14:12
Aramis,
pour ce qui me concerne, je ne suis pas partisan de la guerre de tranchée entre légitimistes et orléanistes.
j’ai déjà exprimé ma position personnelle mais je la répète ici. Je suis issu d’une famille profondément légitimiste dont les membres ont tous démissoné en 1830, refusant de servir Louis-Philippe. Certains par la suite se sont ralliés avec résignation au premier comte de Paris. Mais par la suite, tous ont abandonné le service de la cause.
Pour ma part, je suis aussi légitimiste mais j’avoue être déçu par l’attitude du duc d’Anjou que je connais peu et que j’estime, pour le moment en tout cas, ne pas être à la hauteur de la mission historique qui est la sienne en tant que chef de ma maison de Bourbon que d’aucuns appellent de France.
Je connais le duc de Vendôme. C’est un garçon intègre, sincère, chrétien authentique. Mais le pauvre n’a pas une once de charisme. Et par ailleurs, le légitimiste que je suis, c’est ainsi, c’est viscéral, ne peut pas ne pas voir en lui, non seulement l’aaîné d’une branche cadette, mais aussi le descendant d’une lignée où se sont conjugués les crimes et les forfaits contre la branche aînée.
Ce que je n’admets pas ce sont les propos teintés d’approximations historiques, d’affirmations mensongères ou de prétention dynastiques ridicules qui sont sans cesse affirmées par ce quarteron d’orléanistes que je n’ai point besoin de nommer mais dont vous n’êtes pas.
J’aime le débat d’idée sincère, ouvert, franc, objectif et argumenté. Avec vous il peut l’être, c’est pourquoi j’ai plaisir à le continuer
Nemausus
15 février 2011 @ 18:58
Aramis,
vous vous trompez en disant que le raisonnement juridique est un paravent… la loi n’a pas besoin de paravent pour s’appliquer pleinement…. les turpitudes des Orléans ne font que s’ajouter aux lois qui leurs sont contraires et montrent ainsi jusqu’où peuvent aller des cadets pour se faire passer pour des aînés !
tout simplement !
et les juges n’ont pas rendu leurs décisions en fonction d’une haine imaginaire mais bien en fonction de textes de lois !
Si les Orléans étaient si sûrs de leur bon droit pourquoi toutes ces procédures judiciaires pour tenter de s’approprier des armes et un nom auxquels ils n’ont pas droit ? si ce n’est pour semer encore plus de confusion !
Aramis
15 février 2011 @ 22:01
Nemausus vous dites : « …et les juges n’ont pas rendu leurs décisions en fonction d’une haine imaginaire mais bien en fonction de textes de lois ! »
Oui, c’est juste Nemausus… mais ils ne se sont pas prononcés sur les droits dynastiques, se gardant au contraire soigneusement de le faire !
C’est en revanche le sens permanent de vos propos que de vous situer sur le plan des prétentions (ou des situations, pour ceux qui « sont » mais ne prétendent à rien) dynastiques.
J’ai dit par ailleurs que les procédures judiciaires de l’actuel comte de Paris étaient une idiotie à mes yeux. Disons pour être plus correct qu’elles étaient aussi inappropriées qu’inutiles (et probablement aussi coûteuses que vaines).
Nemausus
16 février 2011 @ 10:12
Mais Aramis,
où lisez vous que j’ai dit que les juges se sont prononcés sur les droits dynastiques ? j’ai précisé le contraire et qu’ils n’ont rendu leur décision que sur l’utilisation d’un titre, des armes et d’un nom. Ne me prêtez pas des propos qui ne sont pas les miens !
Bien entendu mes messages se basant sur le droit sont pour défendre les droits dynastiques du duc d’Anjou (droit théorique puisque une restauration est très loin d’être à l’ordre du jour quoique en pense le chevalier de l’espérance !) tout comme les vôtres et ceux de vos acolytes pour affirmer toujours plus fort que seuls les Orléans sont la famille royale de France ! affirmation que je réfute et dont je démontre (aidé en cela par d’autres légitimistes) la fausseté dès que j’en ai l’occasion !
Aramis
16 février 2011 @ 11:57
Dont acte, Nemausus, dont acte.
gregorio
30 décembre 2015 @ 18:25
cette conférence a t elle été enregistrée et ou peut on la trouver ? peut elle de nouveau être proposée ?