Conférence le 29 février 2024 à 19h30 sur le thème « Mercy-Argenteau dans l’ombre de Marie-Antoinette ».
Descriptif : « Connaissez-vous le comte de Mercy-Argenteau, fidèle parmi les fidèles de la reine Marie-Antoinette ? Cet ambassadeur autrichien, témoin direct des péripéties de la vie de cour sous le règne de Louis XVI, est le brillant sujet de la conférence en ligne du mois de février.
Aux premières loges lorsque l’affaire dite « du collier de la reine » éclate, Claude-Florimond de Mercy-Argenteau est également un des principaux personnages grâce auxquels la cassette des bijoux de la reine sera mise en lieu sûr pendant la Révolution.
Comme un clin d’œil à l’histoire, c’est depuis l’ancien hôtel particulier du comte à Paris que la conférence « Mercy-Argenteau, dans l’ombre de Marie-Antoinette » sera filmée et retransmise en direct. »
Cliquez ici pour vous inscrire. à cette conférence de l’Ecole des Arts joailliers. (merci à Guizmo)
Framboiz 07
26 février 2024 @ 01:08
Que sont devenus les bijoux, après la Révolution ?
Pastelin
26 février 2024 @ 09:01
Garde-meubles peut-être, mais comme il y a eu à l’époque de nombreuses intrusions et cambriolages…
Joelle Iemma
26 février 2024 @ 13:15
Volés, vendus par les Révolutionnaires… Ils ont disparu ! Reste, au Louvre, un superbe diamant : le Régent. Mais que sont devenus les bijoux des Romanov ?
Pascal Hervé
28 février 2024 @ 19:12
Certains des bijoux ont du être restitués à sa fille Marie Thérèse et son passés à ses légataires dont je pense une grande partie aux Bourbon-Parme ,ils ont été vendus aux enchères en 2018 ,N&R en avait parlé. Une magnifique paire de bracelets de diamants ayant également appartenu à la Reine fut vendue en 2021 par Christie’s pour environ 7 millions d’euros .
A propos de cette dernière vente j’ai trouvé que la reine Marie-Antoinette avait envoyé ses bijoux à Bruxelles avant la fuite et que de là ils étaient passés à des proches en Autriche.
Robespierre
29 février 2024 @ 11:19
Oui, son coiffeur Leonard avait fait passer des bijoux en Belgique.
J’ai lu dans une biographie de Marie-Thérèse, fille des pauvres souverains décapités, qu’elle dut donner une partie de ces bijoux à l’empereur d’Autriche comme prix de son entretien à Vienne. Bonjour l’hospitalité (si c’est vrai).
Val
26 février 2024 @ 07:56
Délégué par Marie Thérèse qui était désespérée de la conduite de Maria Antonia sa fille à la cours , . Maria était bête et légère rien n’y fit même Mercy Arganteau ….
Baboula
26 février 2024 @ 10:31
Et Maria Teresa ?
Passiflore
27 février 2024 @ 09:30
Val, bête et légère, Marie-Antoinette ? Avez-vous lu ses dernières lettres avant son exécution ?
PATRICIA
27 février 2024 @ 12:30
Quand on a plus de 15 enfants, il ne faut pas non plus s’étonner qu’ils ne soient pas tous éduqués comme il le faudrait. Tous les précepteurs du monde ne donneront pas à un enfant ce dont il a besoin.
Cosmo
29 février 2024 @ 21:59
Bête et légère ? Non, disons qu’elle n’avait pas reçu l’éducation pour être reine de France et n’avait pas été informée du cloaque qu’était la cour de France. Une putain et un roi libidineux menaient le branle.
Anne R.
26 février 2024 @ 08:49
Une tête à vents.
Menthe
27 février 2024 @ 13:31
Girouette,donc ?
Passiflore
26 février 2024 @ 10:04
Florimond-Claude de Mercy-Argenteau (1727-1794) avait acheté le somptueux hôtel de son ami Jean-Joseph de Laborde, banquier de Louis XV. Nommé ambassadeur d’Autriche à Paris, il négocia le mariage du dauphin avec l’archiduchesse Marie-Antoinette que l’impératrice Marie-Thérèse lui demanda de surveiller. En 1789, Mercy-Argenteau devint représentant de l’empereur Joseph II à Bruxelles dans les Pays-Bas autrichiens, puis à Londres, en 1794, où il mourut peu de temps après, miné par les exécutions de Laborde et de Marie-Antoinette.
Anna1
26 février 2024 @ 11:01
Le Comte de Mercy Argenteau avait fait construire un château près de chez moi, à Hermalle sous Argenteau, il existe toujours est bien entretenu et toujours habité
Passiflore
27 février 2024 @ 09:27
Mercy-Argenteau possèdait un patrimoine considérable, dans la principauté de Liège, en Lorraine et en Hongrie (la terre de Hőgyész vndue pour acquérir une plantation à Saint-Domingue). En France, il acheta des propriétés situées dans la seigneurie de Neuville-sur-Oise (Val d’Oise) et, en 1775, la baronnie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où il s’établit. Il y fit embellir le château et installa sa maîtresse, la chanteuse d’Opéra Rosalie Levasseur, dans le hameau de Chennevières, dépendant de Conflans. Il venait souvent lui rendre visite et en eut un enfant adultérin, Alexandre Henri Joseph de Noville.
Robespierre
29 février 2024 @ 11:20
Intéressant.
Joelle Iemma
26 février 2024 @ 13:12
A Vienne, il essaya d’éduquer Marie-Antoinette, 15° enfant de l’impératrice Marie-Thérèse, sans grand succès. Elle était quasi-illettrée ! Lorsqu’à la suite d’un renversement d’alliances, Louis XV parla d’un mariage franco-autrichien, l’Impératrice lui proposa sa fille. Mais le précepteur devint l’espion de l’Autriche. Il accompagna longtemps la Reine de France à Versailles lors du mariage avec le petit-fils de Louis XV, le futur Louis XVI, très bien éduqué : mathématicien, géoraphe… Mais faible , très timide et ne refusant rien à son épouse. Tout ce que faisait Marie-Antoinette était rapporté, par écrit, par Mercy Argenteau à la cour viennoise. Marie-thérèse grondait sa fille par courrier, rien n’y fit. Celle-ci avait découvert la liberté et elle était jeune… Nous savons comme elle a fini.
Robespierre
29 février 2024 @ 11:22
Marie-Antoinette raconta par la suite, non sans une certaine honte, qu’elle avait une dame d’honneur faisant office d’institutrice qui faisait ses devoirs pour elle, pour berner l’Imperatrice. La Reine regrettait la paresse de son temps de Vienne.
Elisabeth-Louise
26 février 2024 @ 14:39
Un grand MERCI à Guizmo ! très appréciable pour nous pauvres provinciaux..🤗🤗
Je m’autorise une minuscule petite remarque : la ravissante jeune fille du portrait, n’est pas Marie-Antoinette, mais sa soeur Marie-Josèphe
Cette méprise est extrêment fréquente !
Voici Marie-Antoinette par Joseph Ducreux
..https://www.artnet.com/artists/joseph-ducreux/portrait-of-marie-antoinette-dauphine-of-france-X4dPWgFCZqVJrJdylXv6jw2
Calliopé
28 février 2024 @ 12:33
Votre commentaire m’a beaucoup intriguée, Elisabeth Louise, car j’avais toujours vu ce tableau présenté comme étant celui de Marie-Antoinette. Après quelques recherches sur internet, j’ai lu qu’il s’agirait en fait initialement d’un portrait de Marie-Josèphe. Mais, après sa mort en 1767, le tableau a été modifié pour devenir celui de Marie-Antoinette. Ce phénomène n’est pas unique : d’autres portraits ont ainsi été transformés. Un portrait de Louis XVI datant de 1791 était originellement celui de Frédéric Guillaume de Prusse. Mais le peintre Carteaux n’avait pas réussi à vendre sa toile et l’a donc modifiée à son retour en France (source : site Hypothèses).
Elisabeth-Louise
29 février 2024 @ 10:47
Un grand MERCI, chère Calliopé ! j’ai toujours été intriguée par cette confusion dans l’iconographie, et donc voici l’explication…..Je garde précieusement ceci en tête, désormais….
Passiflore
29 février 2024 @ 11:44
Calliopé, comment peut-on changer le visage d’une personne ?
Il y a des tableaux de personnages moins importants dont on dit qu’on a ajouté simplement un visage à un costume déjà peint (en plusieurs exemplaires pour les commandes à venir) mais le visage est bien celui de la personne désignée.
Calliopé
4 mars 2024 @ 00:07
Passiflore, mes connaissances en histoire de l’art sont malheureusement très limitées, et j’espère ne pas commettre d’erreur dans ces quelques précisions. Grâce notamment à la technologie des rayons X, on est désormais capable de retracer l’histoire de nombreux tableaux, dont certains s’avèrent être des superpositions (une peinture recouvrant intégralement une œuvre précédente), et d’autres ce que l’on appelle des repentirs. Avec l’utilisation de la peinture à l’huile, l’artiste peut décider de modifier, ajouter ou supprimer certains éléments de son tableau, pour des raisons esthétiques ou iconographiques, même un certain temps après l’achèvement premier de sa toile. Certains repentirs peuvent se détecter à l’oeil nu (si la couche couvrante n’a pas la même qualité que le reste de la toile), mais de nos jours, les rayons X sont d’une très grande aide. Ils ont ainsi montré par exemple que le tableau « L’homme blessé » de Courbet comprenait initialement également une jeune femme allongée, la tête posée sur la poitrine du peintre. Mais celle-ci a totalement disparu du tableau final.
Pour en revenir à cette question des visages, je pense qu’il était possible de simplement repeindre par dessus le premier. C’est ce qui s’est passé pour la fresque du Jugement dernier, dans la Chapelle Sixtine. Dès l’achèvement de son œuvre, Michel Ange avait été vivement critiqué pour ses manquements à la bienséance, car tous ses personnages étaient nus. Après sa mort, Paul II fit appel au peintre Volterra pour « rhabiller » les personnages, et celui-ci dut également changer la position du visage de St Blaise, afin qu’il regarde vers le Christ et non vers Ste Catherine (leur position étant jugée inconvenante).
Pour ce tableau de Marie-Antoinette (ou de sa sœur), comme il date de 1767, année de la mort de Marie Josèphe, plusieurs interprétations sont possibles (j’ai continué mes recherches sur internet !) :
– soit il s’agit bien d’un portrait de Marie Josèphe
– soit il s’agit d’un portrait de Marie Antoinette inspiré de celui de sa sœur. Un premier tableau, conservé à Naples et dont l’attribution à Marie Josèphe ne laisse aucun doute, est fort similaire (même posture, mêmes bijoux, même robe), mais les visages sont différents, ce qui laisserait penser qu’il ne s’agit pas de la même archiduchesse.
– soit il s’agissait initialement d’une nouvelle version de ce tableau, mais elle a été modifiée en raison de la mort prématurée de la jeune fille, pour devenir un portrait de Marie Antoinette (elle est à cette date déjà pressentie pour épouser le Dauphin de France, il est donc nécessaire d’avoir rapidement des portraits d’elle).
Les historiens autrichiens penchent pour la première version, alors que les historiens français présentent toujours ce tableau comme étant celui de Marie-Antoinette. Je ne crois pas qu’il y ait eu d’analyse faite aux rayons X, mais le résultat serait fort intéressant à connaître !
Passiflore
5 mars 2024 @ 18:59
Merci beaucoup, Calliopé. C’est surtout, d’après ce qu’on m’a dit que, pour les tableaux d’ancêtres (« autrefois », noblesse et grande bourgeoisie) on peignait le visage adéquat sur un costume de l’époque qui pouvait habiller tout autre visage.
Anna 1
26 février 2024 @ 18:45
merci de supprimer ce commentaire
PATRICIA
27 février 2024 @ 12:32
Je n’ai pas trop compris moi non plus,… mais je ne suis pas très informée non plus. j’ai beaucoup lu sur la reine Marie Antoinette et n’avais pas cette idée là…